Nom/Prenom/Surnom :Swan Mélusine (Mélu pour les intimes mais faites gaffe, elle mord !) / Son ancien nom est Thelxinoé (« celle qui enchante »). Elle a gardé ce nom jusqu'en 1346.
Âge : 25 ans d'apparence / 4000 ans environ sinon (ouais on est pas à un ou deux ans près quand on arrive à cet âge là)
Sexe : Femme
Race : Démone
Orientation sexuelle: Bisexuelle
Description physique : Mélusine se remarque rapidement comme toute démone faites pour le sexe. Son physique est plus qu'agréable à regarder et toute sa personne transpire la sensualité et le désir. Femme de haute stature, elle avoisine le mètre soixante-quinze. Une taille record vu son âge plus qu'ancien mais son ascendance a joué en sa faveur. Nous tairons son poids car nous ne tenons pas spécialement à mourir. Disons simplement qu'elle est svelte et ne possède aucun gramme de graisse superflu. Le grain de sa peau est d'une finesse extrême et sublime son teint pâle mais légèrement rosé. Son corps possède un équilibre certain, des jambes longues et fines, des hanches rondes mais délicates qui invitent à être enserrées, une taille étroite au ventre plat et ferme, un buste aux seins délicats et tentateurs au possible. Ses bras se terminent pas de petites mains fines et délicates. Un joli cou de cygne supporte un délicat faciès de poupée.
Son visage attire tout autant les regards que son corps de déesse. Un visage aux traits fins, aux lèvres pleines d'un délicat rose à peine plus foncé que le reste de sa peau, aux pommettes hautes et au nez droit et fin. De grands yeux bleus rappellent la couleur de l'océan où la démone aime à se baigner. Ses yeux sont le reflet de son humeur. Bleus quand tout est calme, ils deviennent verts en cas d'orage. Une longue chevelure blonde lui tombe bas dans le dos. Mélusine la laisse souvent libre ou retenue par une tiare.
Au niveau vestimentaire, l'immortelle est du genre minimaliste. Elle supporte mal les vêtements surtout les tenues modernes qu'elle trouve laides et atrocement vulgaires. Un élément paradoxal pour quelqu'un qui n'hésite pas à se promener totalement nue. C'est sa tenue de prédilection. Néanmoins, elle sacrifie à la volonté commune et porte généralement des tenues rappelant l'antiquité, toge, pagne, simple morceau de tissu noué à la taille. Le tissu est toujours très fin et délicat, de la soie le plus souvent ou de l'organdi. Elle ne porte jamais de chaussures. Un autre élément qu'elle ne supporte pas. Cela l'a fait terriblement souffrir et lui donne l'impression de perdre sa liberté. Mélusine n'est pas non plus très fan des bijoux. Mise à part les tiares qu'elle utilise pour maintenir quelque fois ses cheveux, elle ne porte que rarement des bijoux. Quand elle en porte, ils sont toujours issus de la mer : colliers de perles ou de simples coquillages, bracelets de corail... En résumé, c'est une démone assez simple dans ses goûts vestimentaires, parfois un peu trop simple d'ailleurs, qui la ferait presque passer pour une simple humaine si son aura n'était pas aussi atypique.
A noter qu'elle adopte quasi-quotidiennement son apparence de sirène qu'elle affectionne tout particulièrement. Elle se transforme pour le plaisir. Jusqu'aux hanches, elle reste telle qu'elle est, parfois quelques écailles remontent dans son dos et brillent alors de mille feux. La partie basse de son corps revêt, elle, sa queue reptilienne aux écailles bleues et oranges. Sous cette forme, la jeune femme avoisine alors les deux mètres vingt. Et oui, elle a une longue queue bien que celle-ci soit bien plus modeste que si elle prenait son apparence réelle.
Elle n'hésite pas non plus à dévoiler ses ailes, montrer ses crocs ou sa langue bifide si l'envie lui prend. Elle n'éprouve aucune honte ou complexe face à son apparence réelle.
Sa forme véritable/démoniaque : Sa forme véritable est reptilienne comme pour beaucoup de démons. De taille impressionnante, environ dix mètres, son corps est longiligne comme celui d'un serpent. Les écailles dorsales sont de couleurs bleues claires alors que les ventrales sont dans les teintes orangées. Elle possède sous cette forme une paire d'ailes membraneuses comme celles des chauves-souris. Sa tête devient triangulaire et son cou possède de nombreux pics. Sa gueule s'orne de nombreuses dents aussi tranchantes que des rasoirs et d'une langue bifide. Ses yeux restent bleus mais deviennent brillants presque fluorescents. Mieux vaut ne pas croiser la démone sous cette forme car vous avez de grandes chances de finir dans son estomac.
Caractère : Son caractère pourrait se résumer ainsi, il est aussi changeant que l'océan. De manière générale, Mélusine est d'un naturel calme. Elle apparaît comme distante et même froide. La démone reste très marquée par les deux massacres qu'elle a vu et subit. Le fait d'avoir vu par deux fois son clan se faire éliminer par les Anges l'a détaché du monde. Elle cherche à ne plus s'attacher aux autres et à ne surtout pas leur manifester un quelconque intérêt, par crainte de leur attirer les foudres divines. Néanmoins, elle sait reconnaître les qualités de chacun, humains comme immortels et récompense toujours en conséquence. Mais les autres démons auront plus facilement sa confiance que les humains. L'élément qu'elle exècre par dessus tout est la trahison. Une chose impardonnable qui conduit obligatoirement à la mort. A l'inverse, la fidélité est ce qu'elle chérit le plus. Tout comme le respect qui est une valeur majeure à ses yeux.
Malgré tout, si le calme est le plus souvent de mise, la jeune femme peut entrer dans des crises de violence et de colère très rapidement. Cela peut se produire pour des choses totalement insignifiantes voir même sans aucune raison. Mieux vaut alors adopter l'attitude du roseau dans la fable de La Fontaine, se plier et attendre que l'orage passe. En cas de répliques, les conséquences peuvent alors être désastreuses pour celui qui s'opposerait à elle car dans ses accès de colère, elle peut tuer avec une facilité déconcertante en particulier les humains.
Pour achever le portrait, elle a aussi des accès de mélancolie résultant des massacres subis. Mais généralement, seuls ses proches peuvent s'en rendre compte car elle s'isole dans ses appartements lors de ses moments. Mais gare à eux s'ils devaient répéter ce qu'ils ont vu car la mort seraient leur seule issue. Étrangement, c'est essentiellement ses esclaves qui connaissent le plus la jeune femme. Ils connaissent et subissent toutes les facettes de l'immortelle.
Sa vision concernant les humains est ambivalente. Elle part le plus souvent avec un a priori négatif sur eux considérant que se sont des êtres futiles et qui manquent de mémoire, qui préfèrent tuer et polluer que d'agir en faisant le bien. C'est donc à eux de faire leurs preuves selon elle et de prouver qu'ils sont dignes d'intérêts.
Mélusine est quelqu'un de très cultivé. Elle a toujours récupéré les ouvrages se trouvant dans les navires et s'est constituée une bibliothèque de premier choix. Cependant, du fait de sa longue période de sommeil, elle ignore l'histoire du monde des deux derniers siècles. Elle ne connaît pas d'avantage les appareils modernes (ordinateur, téléphone, télévision...).
Le dernier élément à noter est son amour immodéré pour la mer et l'océan. Elle a toujours vécu près de l'eau, tiré sa subsistance de celle-ci. Elle est certainement son plus grand amour d'une certaine manière. Elle a besoin d'aller nager quotidiennement, d'aller s'ébattre dans l'eau et de se retrouver en communion avec celle-ci. Elle le fait le plus souvent seule mais n'est pas forcément contre de la compagnie. D'ailleurs, comme bon nombre de ses congénères, le sexe est important que ce soit avec les humains ou avec les autres démons. Là, encore quand l'envie lui prend, elle n'hésite pas à céder aux appels de la luxure que cela soit en privé ou en public.
Histoire : Vers 2000 av. JC
Le soleil brillait en ce jour sur la petite île de Thera, une des îles grecques situées dans les Cyclades. Il s'agissait d'une petite île où les habitants vivaient des produits de la mer et notamment de la pêche. Les autochtones étaient peu nombreux, une petite communauté d'une cinquantaine de personnes qui vivaient sur les abords de la plage. En ce jour, les hommes étaient partis à la pêche, les femmes et les jeunes filles récoltaient algues et coquillages sur les rochers quand soudain l'une d'entre elles poussa un cri, découvrant dans l'un des creux d'un rocher, un bébé. L'enfant dormait, une petite fille, et semblait bien se porter. La femme, Galatéia, ramena l'enfant dans sa maison, simple hutte faite de bois et l'emmaillota en attendant le retour des hommes. Ces derniers ne revinrent que peu avant le coucher du soleil et furent pris d'assaut par leurs compagnes, filles, amies, sœurs, qui relatèrent leur trouvaille du jour. Tous y voyait un envoi divin. L'un des dieux avait du faire cadeau de ce bel enfant au petit village. Il fut alors décidé que ce serait Galatéia et son mari Stavros qui prendraient soin de l'enfant. La jeune femme en était ravie car elle n'avait pas encore eu d'enfant. L'étape suivante fut de tenter de trouver un prénom à la petite fille. Au bout de quelques jours, tous se rendirent compte qu'à la différence d'un bébé ordinaire, la fillette ne pleurait quasiment jamais et même à cet âge, sa voix semblait déjà mélodieuse quand elle babillait. Le nom de Thelxinoé lui fut donc attribué ce qui signifiait « celle qui enchante ».
Ce prénom ne se démentit pas alors que le bébé devenait enfant. La voix de Thelxinoé restait toujours aussi mélodieuse, considérée comme un don divin. La fillette apprenait toute les choses en relation avec la mer. Son père l'amenant parfois sur son bateau. L'enfant adorait la mer et aimait passer du temps à la contempler ou à jouer dans les flots avec ceux de son âge, une fois ses corvées achevées. Elle apprit très vite à nager comme tous ceux de l'endroit. Difficile de vivre en communion avec la mer, d'en tirer sa subsistance si on n'est pas capable de nager. Certains pêcheurs n'hésitant pas à chasser leur proie sous l'eau, en apnée, la natation était donc indispensable.
Les années s'écoulaient paisibles et tranquilles sur la petite île mais rien n'est éternel. Et le bonheur simple finit par prendre fin quand un bateau pirate prit d'assaut la petite île. Les rafles et attaques étaient malheureusement monnaies courantes à l'époque. Les hommes furent massacrés alors que les femmes et les enfants furent enlevés et conduits dans différents ports pour être revendus comme esclaves. Thelxinoé, alors âgée de douze ans, ne fit pas exception à la règle et trouva rapidement preneur sur un port de la côte africaine.
Rapidement, elle dut se plier aux ordres et exigences de l'esclavage. Elle comprit que celui qui détenait le pouvoir était libre d'agir comme bon lui semblait et pouvait asservir à loisir. Cette manière d'agir la dégoûtait mais la fascinait aussi. Elle-même rêvait de pouvoir prendre la place de ses bourreaux pour leur faire payer leurs crimes mais aussi bénéficier de leurs avantages. La jeune fille grandit, devenant de plus en plus belle, de plus en plus désirable. Elle ne mit pas longtemps avant de connaître la couche du maître des lieux. Elle sut alors qu'elle pourrait obtenir bien plus d'avantages si elle parvenait à se rendre indispensable. Elle commença à apprendre l'art du sexe pour lequel elle semblait particulièrement douée comme si cela était inné chez elle.
Le maître finit par ne plus vouloir qu'elle dans son lit, au détriments des autres esclaves mais également de sa femme, lui accordant bon nombre de privilèges mais cela ne suffisait pas à Thelxinoé, elle en voulait toujours plus. En cachette, elle n'hésitait pas à aller voir les fils du maître. Le vieil homme, bien qu'accroc à la jeune femme, ne lui accordait pas tout mais ses fils étaient aisément manipulables car jeunes et impressionnables. Elle finit par les monter les uns contre les autres menant ses fils à comploter contre leur père jusqu'à finir par l'assassiner. Les fils ensuite se déchirèrent pour l'héritage et surtout la jeune esclave si douée au lit et si brillante. Un autre fils trépassa avant que les manigances de Thelxinoé furent découvertes par le reste de la famille. Celle-ci considéra alors que la fille avait été corrompue par quelques dieux perfides et que la mort devait être son châtiment.
Une mort lente et particulièrement angoissante fut imaginée par la veuve du maître en signe de vengeance évident. Enfermée vivante dans un coffre de bois réalisé et sculpté pour cette occasion, elle fut jetée à la mer, confiée au dieu des océans. Le coffre était cadenassé et la jeune femme ne pouvait s'en échapper. Malgré ses cris et ses supplications, personne ne vint la sortir de sa prison de bois et elle fut abandonnée aux flots. Les heures d'angoisse se succédèrent alors qu'elle se cassait les ongles à gratter le bois en vain. Le coffre flottait encore mais de l'eau pénétrait quand même le cercueil. Thelxinoé pleurait, hurlait, suppliait pour qu'on lui vienne en aide mais seuls les bruits de la mer lui parvenaient aux oreilles. La faim et la soif se mirent de la partie, épuisant un peu plus les forces de la jeune femme, la conduisant, heure après heure, jour après jour, aux portes de la mort. Vers 2000 av. JC – 1096 de notre ère
L'éveil, le clan et la 1er guerre contre les Anges
La jeune femme crut qu'elle allait mourir. Elle se laissa emporter par le sommeil, épuisée physiquement et psychologiquement. Elle ne pouvait plus lutter. Son corps abandonnait la partie, acceptant son funeste destin. Mais le destin n'eut finalement rien de funeste. Bientôt les paupières de la blonde s'ouvrir sur un soleil éblouissant. Comment cela pouvait-il être ? Le coffre était fermé. Était-elle morte ? Un visage magnifique se pencha alors sur elle. Un visage de femme qui lui souriait et auquel elle sourit en retour.« Sors de là mon enfant. »La voix était douce, agréable. La jeune femme se redressa et vit qu'elle avait échoit sur une plage. Les dieux lui avaient donc été favorables. « Non mon enfant, pas les dieux mais moi. »Thelxinoé regarda la femme avec de grands yeux interrogateurs, ne comprenant pas bien ce qu'elle voulait dire. La femme blonde partit à rire devant l'incrédulité de celle qu'elle venait de sauver. C'est alors qu'elle lui dévoila la vérité. La vérité sur elle, Aphrodite, sa mère, sur elle, sa fille, une démone et sur ce qu'elle était, un être immortel lié à la luxure. Le choc fut rude et il fallut plusieurs heures à la jeune femme pour appréhender la chose.
Sa mère resta avec elle plusieurs semaines. Dans un premier temps, Aphrodite stoppa son vieillisement. Dans un second temps, elle lui relata son histoire et lui apprit qu'elles étaient ses capacités. Petit à petit, la jeune démone appréhendait ses pouvoirs et commençait à en percevoir toutes les possibilités et les ouvertures. Aphrodite avait conduit son enfant sur une île à l'ouest de la Sicile, l'île d'Anthémusa. Une île de taille modeste où aucun être humain ne vivait mais qui, à quelques dizaines de kilomètres des côtes, lui permettrait d'assurer sa subsistance à tous les niveaux. L'endroit lui permettrait d'apprendre à maîtriser ses pouvoirs sans avoir à craindre les yeux des mortels et des immortels. Aphrodite ne parlait pas des autres démons mais des anges, leurs ennemis mortels. Après avoir dispensé les bases du savoir à sa fille, la déesse quitta l'île laissant sa descendance à son apprentissage.
Utilisant son chant, elle attira un premier bateau de pêcheurs. Ces derniers lui fournirent vivres et services. Pendant plusieurs années, elle vécut seule avec des humains, apprenant à maîtriser ses pouvoirs et ses capacités. Mais alors qu'elle détournait un nouveau navire, un démon se trouvait à bord. Un démon plus âgé qui s'installa auprès d'elle et lui en apprit d'avantage encore sur sa race.
Petit à petit, l'île se développa ainsi que le clan que Thelxinoé fonda sous les encouragements du démon, Drakon. Les siècles aidant, le clan se forma, développant chaque capacité, s'organisant de manière à vivre en autarcie. La légende des sirènes, les femmes mi-humaines/mi-poissons (ou mi-oiseaux), vit le jour. Le passage de l'île devenait redouté par tous les marins. Tous décrivaient la même chose, en approchant de l'île, la mer soudain se calmait, aucune vague ne venait effleurer sa surface et soudain on les voyait, les sirènes, femmes à la beauté surnaturelle, qui envoûtaient par le chant attirant les pauvres hères qui se laissaient prendre. Les bateaux allaient alors se fracasser sur les rochers alors que l'équipage était dévoré. En réalité, les plus jeunes et les plus résistants étaient épargnés et devenaient les esclaves de l'île. Mais les autres finissaient effectivement sous les crocs des Océanides, le clan de la jeune femme.
Les siècles s'écoulaient, paisibles pour le clan. Puis l'an un vint et avec lui le christianisme, fer de lance des anges. Progressivement, les mythes et les dieux furent chassés des consciences. Le mythe des sirènes se perdit en tant que tel mais l'île restait réputée pour être dangereuse car occupée par des démons. Malgré l'influence du christianisme, le clan continuait de vivre, profitant du commerce intense qui se développait dans les eaux de la Méditerranée. Les Océanides ne manquaient de rien et vivaient toujours très confortablement.
Mais toute bonne chose à une fin. L'an 1095 vint et avec lui, l'appel du pape Urbain II pour la première croisade. En soit, cela n'aurait pas du avoir grand impact sur l'île d'Anthémusa mais les sirènes commirent l'erreur de détourner un des navires partant pour la terre sainte avec à son bord, un des émissaires des anges. Il n'en fallut guère plus pour que ces derniers déferlent sur l'île, massacrant les démons et les humains qui cherchaient à les protéger. La bataille dura longtemps, plusieurs jours durant lesquels les combats firent rages. Mais la victoire n'était pas possible pour les démons. Aucun ne possédant d'armes permettant de venir à bout des anges possédant des épées de feu.
Alors que la bataille touchait à sa fin, Drakon voyant Thelxinoé grièvement blessée, l'emporta dans les eaux afin de la mettre en sécurité. Une bulle magique avait été créer de longue date afin de protéger et régénérer Thelxinoé en cas d'attaque. Cette dernière avait alors suivit les conseils de son garde et compagnon bien qu'elle n'avait jamais songé en avoir besoin. La bulle était ancrée profondément dans les eaux marines où les anges avaient peu de chance de la trouver. Drakon y déposa son amante, s'assurant qu'elle plonge dans un sommeil réparateur avant de revenir vers la surface des eaux et achever le combat. Il mourut sous les coups des anges en ayant une dernière pensée pour celle à qui il avait sauvé la vie. 1096 – 1358
Le sommeil et le comte de Lusignan
Protégée et endormie, Thelxinoé mit longtemps à récupérer de ses blessures. Cette récupération fut d'autant plus longue que tous les membres de son clan avaient péri. La bulle étant tout ce qui lui restait, le temps de régénération était d'autant plus long. Sans compter que les blessures infligées par les épées de feu mettaient du temps à cicatriser et à guérir totalement. Le sommeil de la reine sirène dura plus de deux cents cinquante ans.
Quand elle s'éveilla, son corps était guéri mais son cœur était gravement meurtri. Les siens avaient disparu et elle se retrouvait seule, abandonnée. Elle quitta les eaux de la Méditerranée, voulant oublier le massacre. Passant par les colonnes d'Hercule, ou détroit de Gibraltar, elle parvint en Atlantique et remonta les eaux vers le Nord. La démone s'arrêtait régulièrement sur les plages, attirant à elle quelques passants afin de bénéficier de leurs corps et de leurs largesses. Le plus souvent elle les laissait repartir, parfois elle les dévorait à cause d'une parole malheureuse ou simplement parce qu'elle en avait envie.
La jeune femme remonta les côtes espagnoles puis françaises. Là, elle s'infiltra dans quelques fleuves et rivières. Elle voyageait sans but, âme errante et malheureuse, au regard triste et insondable. Elle s'arrêta un jour dans une forêt, près de la rivière qu'elle avait emprunté. Allongée dans l'herbe, sous sa forme humaine, elle prenait simplement le soleil au travers du feuillage quand soudain déboucha un cheval et son cavalier. Se redressant, elle l'observa, son besoin de luxure se faisait sentir. L'homme descendit et approcha de la femme nue, celle-ci se leva alors que, lui, posait un genou à terre. Thelxinoé resta surprise. Elle n'avait ni ouvert la bouche, ni utilisé le moindre de ses pouvoirs, pourtant cet homme s'agenouillait devant elle comme le faisait ses anciens esclaves. Il enleva alors son heaume, dévoilant un homme d'une certaine beauté. « Oh dame, je ne peux qu'être le plus heureux des hommes en me retrouvant devant telle apparition. Ma dame, devant vous, je me mets à genoux. Accordez-moi votre main et je vous honorerai comme il convient, vous couvrant de tous les biens que vous pourrez désirer. »La démone n'aurait jamais imaginé une telle chose. L'homme aurait pu demander des faveurs comme tous les autres hommes l'avaient fait mais lui, il lui demandait sa main. Dans ses yeux qui brillaient, elle revit la lueur qui avait animé ceux de son compagnon défunt. Elle était si seule, se sentait si las de ce voyage sans but. Un humain pourrait-il lui redonner le goût de vivre ? La chose était fort peu plausible mais elle avait besoin de se poser et de voir ce qu'il en était. Prenant la main du chevalier, Raymond, comte de Lusignan, elle accepta de l'épouser.
Trouvant son nom inapproprié, elle le laissa en choisir un autre pour elle sous le prétexte d'avoir perdu la mémoire. Raymond la nomma alors Mélusine, prénom qu'elle adopta définitivement. En échange de sa main et afin de vérifier si le comte pouvait être sincère et fidèle à ses promesses, elle lui demanda de la laisser seule chaque samedi, jour où elle resterait enfermée dans ses appartements. Le comte accepta.
Si au début la prudence était de mise, Mélusine découvrit au fil des mois que son époux l'aimait sincèrement. Contre toute attente, il respectait sa promesse et lui faisait une totale confiance. La démone n'était pas amoureuse mais ressentait un grand apaisement et une certaine forme de tendresse à l'encontre de son époux. La relation entre eux était très forte et elle ne cherchait même pas à avoir d'autres amants. Sans compter qu'ils étaient aussi gourmand l'un que l'autre dans les relations charnelles. Il n'était pas rare qu'ils s'enferment même en pleine journée dans leurs appartements. Afin d'aider son mari, Mélusine usait de certains de ses pouvoirs pour enrichir le comté de Lusignan et la famille nobiliaire. La complicité des deux êtres étaient telle que Mélusine décida qu'il était temps pour elle d'avoir des enfants. Trois ans après leurs épousailles, une première petite fille vit le jour et deux ans plus tard, une autre enfant naquit. Elles se prénommaient respectivement Mélior et Palestine.
La vie s'écoulait de nouveau comme un long fleuve tranquille mais le couple provoquait des jalousies et notamment celle du comte de Forez, frère de Raymond. Un samedi, il s'invita en la demeure de son frère et joua l'avocat du diable. Il distilla le doute dans le cœur de Raymond, lui disant que sa femme le trompait sûrement chaque samedi, seule dans leurs appartements. Malheureux et inquiet, le comte de Lusignan monta en ses appartements afin d'en avoir le cœur net. Après tout, au bout de douze ans, pourquoi Mélusine voulait-elle maintenir un tel rituel si ce n'était pour se cacher de quelques méfaits ? Sans attendre, Raymond força la serrure et pénétra la pièce, découvrant sa femme dans un bain. L'homme s'arrêta net. Ainsi son épouse ne le trompait pas. Mais son regard se porta alors sur le baquet où Mélusine s'ébattait. Au-dessus de la taille, elle apparaissait femme alors qu'en dessous c'était une queue serpentine qui frappait l'eau de colère et de tristesse.« Oh mon amour qu'as-tu donc fait ? N'étions-nous pas heureux ? Les hommes sont si faibles. Pourtant j'ai voulu croire en toi. Mais je me suis trompée. Désormais tu demeureras seul et malheureux. »Sans un mot de plus, les larmes aux yeux, la démone déploya ses ailes et s'enfuit par la fenêtre. Avant de quitter le château, elle bondit par la fenêtre de la chambre de ses filles et les emporta avec elle, laissant leur père en pleurs, le cœur lourd d'avoir commis l'irréparable. Ce dernier se retira et devint ermite afin d'un jour tenter d'expier son pêché. 1358 – 1743
Une nouvelle vie et la reconstruction du clan
Deuxième guerre contre les anges
Suite à cette déception majeure, Mélusine prit la direction de Nantes. Usant de ses charmes et de ses pouvoirs, elle obtint argent et vêtements pour elle et ses filles. Elle s'installa dans une petite maison de ville, voulant donner une vie normale à ses enfants au moins jusqu'à leur majorité. Chaque jour, elle les menait à la plage et usant de son pouvoir de communication, attirait dauphins et autres animaux marins pour amuser ses filles.
Mais cette vie lui pesait. Seule, elle ne se sentait pas le courage de vivre comme ça. Après tout, elle n'était pas humaine. Pourquoi devrait-elle alors se plier à cette vie ? Elle avait été heureuse dans son clan jusqu'à ce qu'il disparaisse. Mais si Drakon l'avait mise en sécurité, c'était bien pour que la mémoire du clan survive et qu'il puisse revivre. Oui c'était cela son avenir et sa vie, faire revivre et vivre son clan. Les Océanides seraient tel le phœnix et renaîtraient de leurs cendres.
Pour parvenir à cela, il lui fallait un nouvel endroit où s'installer. Demandant l'aide des animaux marins, ceux-ci lui rapportèrent qu'au-delà de l'Europe connue, il existait une autre terre entourée de nombreuses îles vierges qui sauraient sans nul doute l'accueillir, elle et les siens. Elle chercha alors de nouveaux disciples et trouva rapidement plusieurs démons mineurs, cinq au total, qui voulurent la suivre. Usant de leurs pouvoirs, ils firent affréter un bateau et quittèrent la France pour les Caraïbes.
Les dauphins leur ouvrir la voie, les guidant vers une des îles inhabitées près de la Dominique. Lorsqu'une tempête menaçait, Mélusine usait de son pouvoir sur le temps pour apaiser les flots. En moins de trois semaines, ils parvinrent sur cette nouvelle terre promise.
Reprenant ses anciennes habitudes, Mélusine endossa son rôle de sirène et entraîna les siens sur ses pas. Petit à petit, elle reforma son clan. Les navires de pêche des autochtones étaient détournés et venaient se fracasser sur l'île. Le clan reprenait son mode de fonctionnement tel qu'il fut durant l'Antiquité.
Mélusine enseigna à ses filles ce qu'elles étaient. Ces dernières grandirent et devinrent aussi belles que leur mère, ou presque. Quand elles atteignirent leurs vingt ans, elles devinrent immortelles à leur tour. Mélior devint une des naufrageurs alors que Palestine, qui vouait une adoration sans borne à sa mère, se hissa à la place de garde personnel et était aussi dévouée à sa mère qu'au clan.
La période des grandes découvertes apporta son lot de navires et de nouveaux esclaves. Les jours heureux semblaient revenus. Le clan grandissait, renaissant et renouant avec son passé. Mais une nouvelle fois les anges mirent un terme à cette existence. Ils vinrent attaquer de nouveau le clan. Le combat fut plus long et plus violent que le précédent. Mélusine avait cette fois préparé les siens au combat mais celui-ci restait inégal. Les épées de feu ne trouvant rien pour les contrer. Une nouvelle fois, le clan fut vaincu et la démone très grièvement blessée, proche de la mort. Tout comme avec Drakon, elle fut sauvée et mise à l'abri au sein d'une bulle régénérante. Cette fois ce fut sa fille, Palestine, qui l'a mis à l'abri dans les tréfonds des Caraïbes avant de perdre la vie sous les coups des épées de feu des anges.[/spoiler]
1743 – 2003
Un nouveau sommeil avant le dur retour à la réalité
Arrivée à Seikusu
Une nouvelle fois la ldémone se retrouva plongée dans le sommeil à la fois réparateur et protecteur de la bulle magique. Une nouvelle fois, son clan avait péri sous les coups des anges sans qu'elle ne puisse rien y faire. Sans qu'elle puisse les protéger, les défendre, les sauver. Au contraire, c'est eux qui l'avait sauvée et notamment sa fille. Les anges le payeraient cher. Ils payeraient pour tous ceux à qui ils avaient pris la vie. Mais pour le moment, tous ses projets de vengeance n'étaient que rêves durant sa régénération.
Deux cents soixante années passèrent avant que Mélusine ne s'éveille de nouveau. Traumatisée par cette nouvelle défaite face aux anges, elle quitta le bassin des Caraïbes. Les Amériques n'avaient été qu'un mirage et une déception comme le fut les eaux de la Méditerranée. Refusant de vivre dans un endroit qui avait vu la mort des siens, elle quitta l'Atlantique pour le Pacifique. Longtemps, elle demeura au sein des ondes, refusant toutes communications avec l'extérieur. Mais une démone liée à la luxure ne peut vivre éternellement sans contact avec qui que ce soit. Elle finit par rechercher un endroit où vivre. Le monde avait tellement changé depuis qu'elle avait plongé dans le sommeil. Elle avait bien du mal à comprendre ce qui se passait. Elle finit par s'arrêter sur une plage près d'une ville du nom de Seikusu. La démone ne se risqua guère en ville. Elle restait sur la plage et put s'approprier la maison d'un riche humain solitaire. L'homme avait fait construire dans une crique un peu isolée. N'ayant pas de famille, personne ne se posa de question sur la nouvelle venue. Pour ne pas attirer l'attention, Mélusine se faisait passer pour sa fille, prenant son nom de famille, Swan. La démone passait de longues heures sur la plage, repensant au passé, à ses enfants et compagnons disparus, se demandant ce que l'avenir pouvait lui réserver à présent. Situation de départ : Expérimentée
Autres : Pouvoirs :
Immortalité (sauf contre les épées de feu des Anges et tout armes d'autres immortels ou démons plus anciens qu'elle) ;
Transformation en dragon ou semi-tranformation (sirène) ;
Pouvoir de l'eau : Possibilité de la modeler et de l'utiliser comme une matière solide ou semi-solide. Elle peut utiliser l'oxygène contenu dans l'eau pour respirer sous l'eau. Mélangée avec de son sang, l'eau peut alors servir pour guérir des blessures. Plus la blessure sera importante, plus on aura besoin d'y mélanger son sang (bulle régénératrice).
Chant des sirènes : Capacité à charmer par la voix. L'être visé ne peut que se soumettre à la volonté de celui qui chante et venir à lui, perdant toute volonté.
Communication et commandes aux animaux marins : La démone peut communiquer avec toutes les créatures vivants dans le milieu aquatique. Elle peut en obtenir des informations mais aussi les utiliser pour se protéger, pour attaquer ou pour espionner (un poisson rouge dans un bocal devient une grande arme d'espionnage par exemple). Petit bémol, la capacité d'espionnage dépend quand même des facultés de l'animal choisit. Ainsi un poisson rouge retiendra moins d'informations qu'un dauphin par exemple.
Maîtrise du temps maritime : Mélusine peut provoquer des tempêtes ou instaurer le calme plat sur la partie de la mer qui se trouve dans son champs de vision. Elle peut maintenir ce changement de temps durant une vingtaine de minutes maximum. Cependant, plus le changement de temps sera brutal, du calme plat à la tempête violente, plus elle aura besoin d'énergie. Dans tous les cas, la dépense énergétique épuisera la démone. Ce changement de temps se situe à la fois sur la mer et sous les flots. Dans un cas de tempête, cela provoque aussi des lames de fond qui peuvent détruire les coques des navires.
Pression des grandes profondeurs: Possibilité d'augmenter la pression dans un corps comme dans les grands fonds marins. Sur un corps humain, ce dernier peut finir par exploser. Même chose pour un démon plus jeune qu'elle même s'il faudra un peu plus de temps. Contre un démon plus vieux, il n'agira pas.
Comment avez vous connu le forum : Je jouais Marine et d'autres comptes.
Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels: ben le bouche à oreille ^^
Petit plus : Cette fiche est une adaptation d'un personnage que j'avais créé sur un autre forum qui a fermé. J'ai averti Sentinel Prime.
