Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Dans l'antre d'un coeur de rouage et d'acier [Sue L.Stuart]

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Maréchal GardRok Orion

Humain(e)

- Tu ne le regretteras pas… je t’assure ! Une croupe à te faire bander une machine et de l’or dans les doigts. J’ai entendu parler de son prototype… un bijou de technologie.

- Vos pigeons de fer ne m’intéresse pas…  mais nous verrons Daud… nous verrons !

Les deux hommes ne s’appréciaient en réalité pas beaucoup ! L’amiral Daud était un chef d’escadron renommé. Victorieux de bien des manières, aussi bien sur l’échelle sociale que sur les champs de bataille et dans l’estime de la noblesse Vaporéennes. La première armée faisait toujours plus forte impression, l’armée noble de l’empire. Représentant digne et fier… Il en avait toujours été ainsi et il en serait toujours ainsi.
La volonté de l’empereur et l’idéologie Vaporéen avait choisi depuis longtemps de continuer à développer son expansion aérienne. Ainsi donc, les officiers de la deuxième armée étaient en apparence respecter pour leur effort militaire mais quelque peu méprisé pour leur état de rampant. Si proche de la plèbe, de mine et des esclaves de piètre qualité. La plus part d’entre eux cherchaient donc à redoublé d’effort et de succès. Orion était de ceux-là, sauf qu’il avait décidé de s’installer dans l’Usine. Affirmant qu’il ne savait pas dormir trop loin de ses Techno-Forteresses qui faisaient son immense fierté.
Tous ses éléments faisait qu’il devait se laisser tutoyer par ce jeune gamin propre sur lui et surfait. Voilà les règles de la guerre politique interne, parfois bien plus écrasante et meurtrière que sur les champs de bataille.

Deux semaines c’étaient écoulées depuis ce repas d’officier à mourir d’ennui. Et une permission qui durait depuis trop longtemps au gout du haut maréchal.
Aussi, la rencontre de cette prodige était pour lui une distraction et un hypothétique plan d’investissement. Toujours à la recherche de perfectionnement de son armada, sa chambre était le chantier de son esprit torturé et enflammé par la guerre. Une série de croquis, de plan détail, de rapport d’espion payé assez cher, jonchaient mur, sol et bureau…
 L’empereur comptait sur lui… sur lui et sa force de frappe ! Bientôt l’empire devrait s’étendre et leurs mines ne suffiraient plus. Les guerres des royaumes avoisinant nuiraient inexorablement au commerce de leurs minerais si précieux. Il allait falloir prendre position un jour ou l’autre et Orion, en fin stratège pragmatique et au courant des enjeux géopolitiques, le savait. Il investissait la quasi-totalité de sa fortune dans divers projet, recrutant ingénieurs, mécaniciens, nouvelles recrues à tour de bras. Un excès de zèle dangereux, qui apeurait ou faisait jalouser son entourage. Mais sa carrière militaire exemplaire lui donnait le soutien du commandeur Sylvacier ! Aussi, jouissait-il d’une étrange impunité. Enfin, jusqu’à présent…


Sa maison était une modeste bâtisse d’à peine un étage. Un mur d’enceinte hérissé, protégé par un lourd portillon d’acier. Les gardes étaient de fidèle vétéran de son bataillon, prêt à mourir pour lui. Aussi, il ne craignait pas trop de vivre ainsi…
L’entrée de la demeure était agréable, riche mais sans luxe. De la pierre noble au sol, un marbre blanc de carrare très rare, posé en damier avec un granite noir peu moucheté. Un spectacle saisissant… la maison était trop grande pour ses occupants. Le hall abritait une salle de banquet jamais utilisé, les cuisines et un salon qui prenait la poussière. Deux escaliers dans le hall qui partaient chacun de leur côté pour se rejoindre, menait au première étage. Là, quelque couloir spacieux guidait à trois chambres spacieuses. Celle d’Orion, de Lea, la cousine du maréchal qui vivait sous son toit et une déserté, mourante ! Nul ne savait qui y avait vécu et Orion n’était pas très lochasse à ce sujet.
Les quartiers des trois malheureux esclaves aux services de la maison ainsi que celui de la garde se trouvaient dans une annexe accessible que depuis la cours intérieur. En tout et pour tout, une quinzaine d’individu vivait ici, et ce n’était pour déplaire au maréchal amoureux de simplicité et de calme.


Le maréchal GardRok se trouvait dans sa chambre… il était midi, l’heure du repas ! Une esclave intimidé viendrait surement lui apporté un modeste repas, qu’il dévorerait avec son verre de scotch sans glaçon. Mais pour l’heure, il n’y avait que le scotch, lui et un plan d’une mine dont les révoltes régulières posaient problèmes. Le réseau de souterrain avait été bâclé, ne permettant pas au gardien d’intervenir de façon efficace dans un secteur et d’en surveiller toute les entrées et sorties. Investir dans l’effectif en garnison n’était jamais la solution, car fort couteux et souvent peu efficace. Il fallait problèmes redessiner le plan de la mine et retravaillé sur les différentes galeries.
Orion soupira, se laissant tomber dans son fauteuil, verre de scotch porté à ses lèvres. Il le termina cul sec, il lui en faudrait un autre pour accompagner son repas.
Machinalement il ouvrit le tiroir de son bureau pour en sortir la bouteille… mais un objet cubique attira son regard ! Il sourit, voilà fort longtemps qu’il n’avait pu se délecté de cela.
La boîte était en bois noir, travaillé et sculpté avec une simplicité poétique. Le maréchal la déposa lentement sur le bureau avant de l’ouvrir, laissant cette boîte à musique composer son air préféré

Il se laissa à nouveau tomber dans son fauteuil, se resservi un verre de scotch et ferma les yeux…  bercé et charmé par ces quelques notes.

Sue L. Stuart

Humain(e)


Elle est devant la porte. Elle n'ose pas toquer. Pas encore, en tout cas. Non, elle reste juste là, devant la porte, une main sur la hanche, l'autre perdue dans ses cheveux bicolores alors qu'elle hésite longuement sur la démarche à suivre. "Bonjour, c'est Sue, vous savez, celle que Daud baise le samedi soir !" Non. Franchement, ça le fait mal. Puis elle baise avec lui d'autres soirs aussi ... "Bonjour, c'est Mlle Stuart, vous savez, la mécanicienne qu'on vous a proposé pour vos plans débiles !" Non plus. C'était bon pour se prendre une belle baffe dans la joue droite, suivie d'une gifle dans la joue gauche. Ouais, un aller retour, quoi. Elle pousse un soupir et grattouille un peu sa chevelure avant d'aller fouiller dans son baluchon posé sur son épaule droite. Elle fouille quelques minutes pour en sortir le nom de l'homme qu'elle est sensée venir voir. Maréchal GardRok Orion Mais pourquoi Daud s'était-il dit que c'était exactement la bonne personne pour gagner de l'influence ? Aha. Si, Sue sait. Et justement, ça ne lui plaît pas plus que ça, finalement, ce plan là. "Bonjour, je suis Sue, mécanicienne qui vient foutre la merde dans ta carrière en te compromettant !" Non plus. Sinon, le plan tombe à l'eau. Wouais ... Daud l'avait prévenu.

Quelques semaines auparavant ...

<< - J'vais parler de toi à un Maréchal sans tache .. Je te promets que ton prototype deviendra celui utilisé par tous les voltigeurs si tu fais ça pour moi, poulette ! >> Il caressait son ventre du plat de sa main, suçotant une mèche blanche de Sue qui soupirait un peu. Elle se tourna et se releva, laissant glisser le drap sur le sol pour s'étirer, nue, sa peau beige frottant contre le lit avant qu'elle ne cherche ses vêtements des yeux.  << Ne te rhabille pas encore, j'ai envie de toi...
- Faut que j'y aille, Daud chéri. Tu m'demanderas ça un autre jour...
- T'as pas compris, Sue. Restes là, ma belle. >> Il lui attrapa le bras et la tira sur le lit sur lequel la jeune mécanicienne tomba avec un grognement de mécontentement. Il vint doucement glisser sa langue sur le lobe de l'oreille de Sue qui gémit légèrement, son visage rougissant un peu. Elle s'allonge plus confortablement, abandonnant l'envie de lui foutre une baffe, ça ne servirait à rien. << Bien ... Le Maréchal Orion, ma mignonne .. Tu vas aller lui faire un petit coucou, quelques caresses bien placées .. Mets-toi le dans la poche, comme tu sais si bien faire, ma chérie. Et quand il faudra, ce ... Cette saleté d'ordure paiera. Je ne le supporte pas, lui, son zèle, son talent... Il me fait de l'ombre, tu comprends ?
- Je ne suis pas une pute dont tu te sers pour tes vengeances personnelles, Daud.
- Il sait où est ton frère. Et, si tu fais ça pour moi, en tant qu'Amiral je peux enfin faire naître ton petit bijoux d'ailes. C'est à toi de voir, Sue...>>

Elle n'avait rien rajouté et s'était levée de nouveau en lui jetant un regard lourd de rage. Elle détestait qu'on se joue d'elle. Mais c'était intéressant. Et ils étaient arrivés à un accord plus ou moins satisfaisant pour l'un et l'autre. Rester, trouver et garder la confiance du Maréchal pour le faire tomber de son piédestral, lui faire perdre toute cette sûreté. Sue avait bien finie par dire oui à cette mascarade, poussée par Daud et ses coups de reins, même si elle trouvait assez malsain cette manière de l'utiliser elle et ses fesses rebondies comme outil d'une vengeance. Les arguments étaient trop avantageux pour qu'elle refuse, Daud savait décidément y faire ...

Et maintenant, elle ne sait toujours pas comment se présenter. "Sue L. Stuart, on vous a sans doute parlé de moi ?" Ah, c'est pas mal ça. Sue est en train de suçoter son index, nerveusement, avant d'enrouler une mèche de ses cheveux autour de son doigt humide et de la faire boucler légèrement en réfléchissant encore. Elle tapote du pied sur le sol, elle souffle, elle inspire, elle respire, elle ne sait pas comment faire. Elle regarde une nouvelle fois la demeure qui parait pas mal, du luxe mais loin d'être trop clinquant, un luxe discret qui n'en est que plus agréable. Ca ne lui déplaît pas. Elle toque enfin, le lourd battant s'abattant avec fracas sur la porte qui s'entrouvre sur un garde. Il scrute Sue qui a refermé sa besace.

<< - On fait pas le porte à porte, va voir ailleurs.
- Je suis une mécanicienne attendue par le Maréchal, pas une mendiante.
- Mécanicienne ? Laisse-moi rire, gamine ! T'as quoi, dix-sept ans au plus ?
- Tu veux que je t'enfonce ma clef à mollette là où j'pense ou tu vas avertir ton seigneur sur Sue Stuart l'attend ? Parce que je suis pas d'humeur.
- Ow, poulette, tu t'calmes... >>

Il ouvre la porte en grand, en la fixant longuement, attrapant son bras avec nonchalance pour la faire rentrer dans l'enceinte de la maison. Il l'envoie entre les bras de l'autre garde pour aller demander un entrevue avec le maître de la maison, même s'il n'est pas décidé à mettre Sue en avant. Awouais, lui enfoncer une clef à molette dans l'fion ? Mais voilà, Sue sourit au garde qui est sensé la garder sagement le temps que le premier soit vraiment sûr de la véracité des propos de la demoiselle. Elle lui tend sa clef à molette avec un sourire pour murmurer.

<< Si tu revois ton copain, tu lui diras que je l'aime quand même, hein. Tu m'indiques où le Maréchal ?
- Il est allé lui d'mander si tu ... >> Les lèvres pulpeuses de Sue l'arrêtent dans sa réponse, elle joue un instant avec sa langue autour de celle du garde. Se faire présenter par le premier garde va lui apporter que des ennuis, et elle ne se ferait pas bien voir par le Maréchal. La première impression est la plus importante ! Le garde hésite un instant, alors que Sue lui sourit de nouveau. << J'ai pas l'droit et ..
- Je le dirai à personne. Allez, s'il te plaît, mon tout beau !
- Bon ok. Si tu bouges tes .. jambes, tu peux rejoindre mon collègue. >>

Il commence à lui expliquer. Sue rattrape sa clef à molette, la passe derrière son oreille et court en suivant le chemin rapidement esquissé par le garde. Elle court, encore plus vite et ses pieds font un "Tiptap" au sol assez rapides, légers, volant alors qu'elle voit la silhouette du garde qui s'arrête devant une porte. Il toque, Sue déboule aussi vite qu'elle le peut, tapant un sprint pour se glisser entre la porte qui s'ouvre et le garde, essoufflée, ses cheveux éparpillés devant son visage alors que les brettelles de son haut ont glissées le long de ses deux épaules, faisant tomber le haut jusqu'à la bonne moitié de la poitrine de Sue qui le remarque d'un coup d'oeil avisé. Le haut s'arrête à quelques millimètres du haut de ses tétons, et puisqu'elle ne porte pas de soutif, c'est légèrement .. gênant ? Elle remonte tout ça d'un coup avant de lever les yeux sur la silhouette qui s'encadre dans la porte, un peu grande, volumineuse, effrayante. Brrr. La douce musique qui s'échappe du bureau ou de la chambre, elle n'en sait strictement rien, est totalement en opposition avec l'homme qui se tient devant elle. Sue sent les mains du garde essayer de la maintenant mais elle grogne un : "Mais lâche moooooooi, je vais pas le trucider avec ma clef, quand même !"

Tellement de classe en elle. Elle esquisse un sourire vers le Maréchal et sort le petit mot écrit par Daud.

<< - J'suis Sue. Vos gardes sont .. costauds. Je voulais juste venir me présenter, mais c'est carrément la croix et la bannière pour rentrer ici. >>

Elle lui présente un sourire, esquisse une révérence et écrase par la même occasion le pied du garde qui n'ose rien faire devant le maitre de la maison. Sue jette un coup d'oeil à la boite à musique et sourit plus tendrement, passant une main dans ses cheveux pour les remonter un peu et laisser voir son doux visage illuminé par un sourire sympathique. Se le mettre dans la poche. Au moins pour Flitz, envoyé elle ne sait où par l'armée du bas, la seconde. C'est ce Maréchal là qui pourrait le ramener un peu ici. Et ça, ça motive Sue qui murmure doucement, le regard perdu dans le vide à l'écoute de cette musique qui lui donne envie de tourner sur elle-même sans plus rien regarder, voir, dire, entendre, comprendre ...

<< - Vous avez bon gout .. Cette mélodie est délicieuse ! >>

Elle le fixe maintenant dans les yeux, osant tendre sa main. La porte, c'est fabuleux, hein, mais franchement, s'il pouvait la faire rentrer et faire partir ce putain de garde, ça serait cool, et super sympathique de sa part !


L'Empire n'attend que toi !

Maréchal GardRok Orion

Humain(e)

Et de trois… une vive chaleur s’empara du fond de sa gorge et resserra son cœur de la plus agréable des façons. Ce scotch était une merveille en bouche. Un vieillissement un fut de chêne, donnant un gout aromatisé et fumé à l’expérience gustative. Voilà bien l’une des seules choses pour lesquelles le bois surpassait le métal. Loué sois ces barbares primitifs encore à l’âge de pierre qui construisaient de bois et vivaient de récolte.
La fortune qu’il dépensait dans l’importation de ce breuvage était bien le seul trou dans sa comptabilité entièrement dédié à l’armée. Ca et le plaisir de sa cousine, qui restait malgré tout une femme. Discrète certes, mais bien dans de belle robe, avec un uniforme régulièrement remplacé pour plus d’apparat. Une futilité à laquelle le maréchal se pliait de bon cœur. Une façon à lui d’exprimer son affection et de la garder prêt de lui.

Le dossier de sa chaise se plia légèrement sous le poids de son dos. Il soupira et se massa les tempes, réfléchissant sans cesse à cette problématique minière. Et cette mécanicienne qui n’arrivait pas, non pour lui déplaire mais sa curiosité se piquait d’attendre.
Il frappa donc son verre contre un espace encore vide de son bureau, comme pour chasser ce qui l’entravait dans le développement de ses réflexions. Sa main gantée regroupa l’ensemble des feuilles qu’il entreprit de classer. Dossiers de recrutement d’un côté, factures entrantes et sortantes, notes de crédit et comptabilité analytique de l’autre… ainsi il avait de l’espace pour placer le plan de la mine. Elion V, situé loin à l’Ouest, proche de la frontière de l’empire. L’éloignement n’était pas là pour simplifier la tâche, mais le maréchal avait sa petite idée sur la question. Aussi, il proposerait rapidement un plan d’action au commandeur. Il avait déjà pris contact avec l’officier en présence des lieux, espérant appuyer sa proposition d’une requête officielle d’Elion V. Les choses étaient en bonne voie, les membres de la deuxième armée, à l’inverse des Voltigeurs, avait développé un sens de la camaraderie presque obligatoire pour ne pas se faire bouffer. Enfin jusqu’à un certain stade.

La musique ce coupa… Orion l’attrapa machinalement avant de la remonter dans un « crik, crik » caractéristique. Plein de petits rouages dorés qui s’emboîtaient, se poussaient et glissaient l’un dans l’autre. Il la reposa afin d’écouter encore ce petit air. S’en abreuvant plus qu’il ne fallait, s’en enivrant, s’en imprégnant. Cela le détendait voyez-vous !

On frappa à la porte. Le poing était ferme, régulier et assuré. Il ne pouvait s’agir que de sa cousine ou d’un garde… enfin d’un militaire ! Chose qu’il préférait, assurément.
La nouvelle domestique était une cruche timide à la plastique agréable, histoire de déconcentrer certain gardes qui la faisaient disparait l’espace d’un instant. Le temps de parler chiffon, ou de secouer la vaisselle des meubles de la cuisine. Et cela affectait directement son travail, elle arrivait en retard, avec la moitié de ce qu’on lui avait demandé… Ses petits sourires gêner et c’est "Excuser moi mon seigneur" n’y changeait rien. Elle l’agaçait ! Il allait la revendre et changer probablement. Mais ce n’était qu’un détail dans la longue liste de ses affaires courantes.
Orion se redressa donc de sa chaise en soupirant, il rangea la bouteille de scotch et marcha calmement vers la porte.
Il l’ouvrit et tomba nez à nez avec une furie mal agencée, l’air espiègle ou malicieux, dénotant intégralement avec le reste de la demeure et de ses habitants.
Derrière elle, un garde ne sachant visiblement pas quoi faire… et on pouvait deviner la gêne et l’angoisse marqué sur son visage derrière son masque. Il tenta de l’attraper mais elle s’extirpa, aussi et surtout à cause du regard assassin que le maréchal lui laissant. L’air de demander ce que c’était que ce bordel. Encore une fois, on pouvait deviner le regard du garde se décomposé sous son masque qu’il était heureux de ne pas avoir ôté de la journée.
La jeune femme elle, ne se laissa pas démonter, elle lui sourit et esquissa une révérence bien comme y faut. Le maréchal la jugea un instant, analysant rapidement la découpe de sa silhouette, les différents détails de son apparence et sa gestuelle. Une femme petite mais vigoureuse, avec une maîtrise des bonnes manières inadéquate à sa tenue. Il repensait encore aux millions de moulinet que sa connasse de domestique faisait avec sa main pour s’incliner… Elle était donc intéressante !

Il attrapa le morceau de papier qu’il glissa en poche sans le lire. Un petit signe de la tête fit comprendre au garde qu’il fallait les laisser à présent. Et même pas un mot pour lui affirmer que ce n’était rien ou pour le blâmer. Le pauvre bougre allait rester avec ça dans la tête, à attendre sa sanction comme une épée de Damoclès. Le garde prit quand même la peine de le saluer bruyamment, resserrant ses bottes et frappant son casque du flanc de sa main.

- Très bien Haut Maréchal GardRok !

Il s’en alla d’un pas décidé pour retourner à son poste.

Il était seul à présent. Elle le regarda dans les yeux et lui tendit une main décidé. Main qu’il serra vigoureusement avant de faire un pas sur en arrière et de pivoter son corps.

- Entrez !

Un ordre, qui claquait sèchement dans sa bouche ! Il ne releva pas non plus la remarque sur ses gouts en matière de musique. En réalité cela le gênait comme situation… lui qui ne se dévoilait même pas sa sensibilité, ou alors en de si rare occasion. Et voilà que la mécanicienne envoyé par Daud le savait… et donc Daud le saurait… et donc les voltigeurs. Il ferma les yeux et inspira profondément. Cela n’était rien, libre à qui veut d’écouter de la musique en boîte. Pensa-t-il simplement, sans réussir à se convaincre pourtant. Il tuera avec plus de férocité ses prochains adversaires.

Une fois que la jeune femme fut rentré et arrivé au milieu de la pièce, il claqua la porte et se dirigea de sa démarche la moins rassurante, cherchant à ré-établir quelque peu le rapport de force.
C’est les mains dans le dos qu’il passa à côté de Sue pour arriver à son bureau.
Arrivé au niveau de celui-ci, il claqua la petite boite à musique avec deux doigts et concentra son regard sur la jeune femme.

La pièce était assez grande, devant la porte, une cheminée avec quelque siège et une petite table pour boire accueillir les invités. Une sorte de petit salon qui ne payait pas de mine ! Le bureau et son lit était de l’autre côté de la pièce, coupé en deux par une immense baie vitré qui donnait sur un petit balcon.

- Enchanté mademoiselle Stuart ! L’amiral Daud vous a chaudement recommandé… aussi espérons que son amour des femmes n’a pas altérer son jugement…

Il ressorti une bouteille de scotch, plus légère en alcool que la précédente.

- Un verre de Scotch !?

Une fausse question, car il remplit deux verres rapidement avant de se diriger vers Sue qui était toujours au milieu de la pièce. Arrivé à sa haute il le lui tendit, le collant presque dans sa main, puis du bout du doigt, pointa le salon.

- Nous serons plus à l’aise pour discuter !

Tous deux allèrent vers le petit salon devant la cheminée éteinte. Il proposa le plus confortable des sièges à Sue et attendit qu’elle s’asseye pour en faire de même.

- Comme vous le savez, je suis le Haut Maréchal GardRok. Commandant en chef du troisième bataillon de la seconde armée…

Il insista sur son grade et son affectation à la seconde armée. Les rampants… les marcheurs… l’infanterie de seconde zone. Il afficha un très nuancé sourire, restant toujours autoritaire dans sa gestuelle, ses mots et son visage.

- Vous comprenez… il n’y a nul voltigeur en ces lieux… aussi, parlons franchement ! Qu’espérez vous obtenir d’un général d’infanterie ? L’amiral Daud m’avait parlé d’une mécanicienne aux doigts d’or… mais je doute que je puisse vous offrir quelque chose qu’il ne possède ! Ou serait-ce un réel gage de sa sympathie à mon égard ?

Il avala une grande lampé de son scotch, attendant la réponse de la mécanicienne.

Sue L. Stuart

Humain(e)

Re : Dans l'antre d'un coeur de rouage et d'acier [Sue L.Stuart]

Réponse 3 mercredi 14 mai 2014, 13:11:45

<< The cake is a lie >>

Sue espère n'avoir pas fait une trop mauvaise impression, parce qu'il est vrai qu'on peut trouver mieux que débouler devant un inconnu haut gradé de l'armée avec le haut limite par terre et la poitrine à l'air. Sur pour se présenter à lui pour la toute première fois, c'était vraiment parfait ... Sue en est à se demander si ce n'est pas dans ses gênes de vaporéenne d'être aussi naturellement dévergondée n'importe quand, n'importe comment pour n'importe quelle opportunité. C'est pas amusant d'être sage, c'est bien connu. Après, il est sûr qu'avec la maîtresse que Sue se tape, elle ne peut pas être totalement saine de corps et d'esprit, avoir Constance comme meilleure amie et amante, ça touche souvent votre cerveau qui se voit perverti de toutes les manières possibles et imaginables. Mais c'est cette perversion et la douce pureté trompeuse du visage de Sue qui la rend si désirable aux yeux de toute cette noblesse. Savoir se servir de son corps pour se faire aimer et user de ses coups de reins pour arriver à ses fins, tout en paraissant plus droite que certaines personnes, c'est quelque chose que Sue arrive à faire avec une simplicité agaçante. Comme si se prostituer était AUSSI une seconde nature. Un grognement de la jeune bicolore se fait entendre à cette pensée et elle arrête enfin de monologuer intérieurement en relevant les yeux vers le Maréchal. Bon sang, l'effet de la musique est toujours aussi mauvais.

Il faut toujours qu'elle passe du temps à réfléchir. Quand le garde disparaît enfin et que son visage se transforme légèrement sous l'effet d'une moue de douleur face à la poigne du maréchal, Sue distingue le bureau/chambre de l'homme encadré de toute sa stature effrayante, dans la porte. D'un coup d'oeil rapide, elle distingue surtout la boite à musique. Un petit frisson la parcoure, son coeur bat un peu plus rapidement alors qu'elle  balaie du regard tout l'endroit. Son regard marron se pose de nouveau sur la boîte, elle en a envie. Elle sait calmer sa kleptomanie, mais à vrai dire, elle n'a pas du tout dans l'intention de se calmer cette fois-ci. Elle dérobera la boite à musique, tant pis pour le Maréchal et sa sensibilité. Après tout, Sue vient en conquérante, ici. Elle sait très bien pourquoi elle est là, et ce qu'elle comprend c'est qu'elle peut y gagner beaucoup, tout en restant la maîtresse du Jeu, celle qui domine et maintient la situation comme elle le veut. Enfin, ça, c'est en théorie, Sue n'a jamais joué ce rôle et la pratique risque d'être un peu plus douloureuse, à vrai dire. Difficile et si jamais c'est un échec, très douloureux ... Enfin, Sue entre, elle s'étire légèrement en souriant doucement malgré les ordres et l'allure, la démarche autoritaire du bonhomme. Il veut quand même pas lui faire peur ? Elle est l'invité, ici, M'sieur le Maréchal, il ne faut pas rire avec ça.

Elle le fixe, le dévisage, passe de ses épaules larges à ses hanches, ses jambes, regardant la stature effrayante par rapport à la petite taille de la demoiselle mécanicienne. Elle ne trouve ça que plus amusant, ce mastodonte et son masque opposé à elle, petite chose frêle mais forte, au visage et au corps bien visible. Elle esquisse un large sourire moqueur et passe une main dans ses cheveux en contrôlant un léger rire qui dégringole dans sa gorge, sa poitrine se soulevant légèrement quand elle rit à la phrase du maréchal.

<< - Son gout pour les femmes ne change rien à son esprit, je vous promets. A vrai dire, Maréchal, et entre nous, il a déjà peu d'esprit, alors comment voulez vous que nos croupes lui enlèvent le reste ? >> Elle hoche la tête quand il lui propose l'alcool.

Sue ne tient pas l'alcool. Il ne faut surtout pas qu'elle boive. Mais à vrai dire, ce cher Maréchal ne lui laisse pas vraiment le choix et lui impose plus qu'il ne plus propose ce verre de Scotch et elle hausse les épaules ne grognant légèrement, reniflant l'alcool d'un air assez particulier. Elle déteste ça, ça lui donne le tournis rien que de sentir l'odeur et un haut le coeur la prend. Pourtant, Sue sait à quel point il est malpoli de refuser de boire un verre qu'on vous donne quand c'est un Maréchal qui vous l'offre. Ils ont tous un amour incontrôlable pour l'alcool, ses soldats, Daud y compris, et ce fourbe a déjà bien usé de l'effet de l'alcool sur Sue pour lui faire faire ce qu'il voulait sexuellement. C'est bien une des raisons qui tirent à Sue un long soupir quand elle éloigne un peu le verre d'elle.

<< - Pas que votre Scotch m'indiffère .. Mais si vous ne voulez pas perdre de ce précieux alcool dans la bouche d'un Ouvrière comme moi .. Je peux vous le rendre. >>

L'affront est là mais Sue ne veut pas être à nouveau la victime .. un peu innocente d'hommes qui la saoulent et trouvent après plus simple de lui demander de faire des choses que sobre elle n'aurait pas fait. C'est sans doute pas le but de ce cher Maréchal, qui a l'air d'être un homme tout à fait honnête, bien sûr. M'enfin. Elle se laissa glisser sur le fauteuil, et haussa à nouveau un sourcil, en acquiesçant aux paroles de l'homme.

<< - Je sais très bien qui vous êtes ne vous en faîtes pas pour ça .. C'est même une des raisons pour lesquelles je suis ici, avec vous, Maréchal. >>

Un gage de sympathie.. Un léger rire, un peu aigre, s'échappa de la gorge de Sue. Putain, quelle sympathie. Daud lui envoie un cadeau empoisonné et il croit vraiment qu'elle est un gage de sympathie ? Puis elle n'est toujours pas un objet, désolée de les décevoir, mais elle ne se considère toujours pas comme une pute qu'on se donne. Wouais, elle sait, la fin de vos espoirs, toussa toussa. Elle se relève et boit enfin une gorgée de Scotch, une grimace se dessinant sur ses lèvres humides par l'alcool. Elle pose le verre sur la table basse qui les sépare et vient perdre sa main dans ses cheveux, les coudes sur les genoux, fixant le Maréchal, l'air sérieux.

<< - Un gage de sympathie ? Je ne sais pas. Je suis ici pour deux raisons, qui sont, je pense, assez liées. Je viens tout simplement vous offrir mes services de Mécanicienne, s'ils vous intéressent ... Et je viens vous faire une demande. >>

Cette fois-ci, Sue se relève totalement, se mettant debout et contournant la table pour s'approcher du Maréchal. Elle s'accroupit face à lui pour être un peu plus basse que lui et surtout, pouvoir le fixer sans le regarder de haut. Ils se vexent si facilement, tous ces jeunes gens.

<< - J'ai un frère, Maréchal. Flitz Stuart. Il est dans votre armée. Et il a été envoyé ... Justement. Je ne sais pas où, mais son boulot est .. horrible. Et.. Comment vous dire ça .. Est-ce que vous pourriez faire quelque chose pour qu'il revienne juste quelques jours ? Il est parti, je .. Je n'ai pas eu le temps de savoir pourquoi. Et toutes mes lettres restent sans réponse, puisque je ne sais pas où les envoyer. Contre ce service, je peux vous .. offrir ce que vous voulez. Mon travail .. >>

Elle s'arrête là. L'hésitation est assez explicite. Elle lui offre ce qu'il veut, surtout qu'elle désir qu'il prenne bien plus que son travail. Enfin, elle verra bien, elle a fait ses deux offres, et suit le plan de Daud au mot près, même si l'émotion qui perce dans sa voix est bien réelle. Elle se relève, la situation pouvant commencer à être gênante et tourne légèrement le dos au Maréchal, glissant son index entre ses doigts qu'elle suçote doucement, avant de tourner la tête vers lui, ses cheveux caressant son dos avec un doux mouvement alors qu'elle murmure.

<< - Mais .. Mais si vous avez des demandes. Je ne fais pas que des ailes, ou des bateaux volants. Si vous avez des plans .. Sans vouloir être orgueilleuse, je peux sans doute vous aider. >>

Elle finit pas lui sourire, soufflant un peu. Les cartes sont dans les mains du maréchal. A lui de s'exécuter ...


L'Empire n'attend que toi !

Maréchal GardRok Orion

Humain(e)

Re : Dans l'antre d'un coeur de rouage et d'acier [Sue L.Stuart]

Réponse 4 mercredi 14 mai 2014, 19:44:06

Une prestation presque sans fausse note ! Elle avait l’esprit d’une joueuse d’échec dans un déguisement de mendiante drôlement attirante, un cocktail détonnant qui alerta la paranoïa pas si excessive du Maréchal. Aucun cadeau, aucune faveur ou intention gratuite entre officier. Chacun avait ses particularités, ses règles du jeu, ses armes… il fallait apprendre à la remarquer, les déjouer, les contourner, ou les utiliser !
Elle avait imposé les siennes, en remettant sa petite parade de mâle impressionnant à sa place. Cela aurait marché avec de la bleusaille, un nobliau mal assuré ou une petite femme du peuple intimidé. Mais pas avec elle, elle maîtrisait trop bien ses atouts au point de faire penser ce qu’elle voulait qu’on penser d’elle. Orion s’amusa même à imaginer qu’elle se jouait également de Daud, l’ayant réellement approché par son biais. Mais il n’en voyait pas encore l’intérêt, ça devait donc être un piège.

Elle refusa avec tact l’alcool, mais en bu un petit peu ! Histoire de dire « Oui mais non, pas comme ça… » Admirable selon lui, une femme claire avec ses pieds loin dans ses bottes. Elle lui rappelait sa cousine, avec plus de subtilité, plus de féminité. Féline, là où sa cousine était louve…
Un loup s’attrapait pas l’encolure, se débattait le temps d’être plaquer sur le dos puis se soumettait. Mais le chat était tenace, frappant plus fort que lui… visant les points sensibles, rusant et se vengeant. Un animal plus attachant en apparence mais haut combien plus dangereux. Il allait donc traité avec une demoiselle Sue plutôt féline.

Daud était réellement un enfant de putain… et son goût en matière de femme n’était plus à prouver. Aussi, le maréchal sourit sincèrement quand elle déplora l’intelligence de l’Amiral. Lucide ou manipulatrice le petit chaton ? Il ne releva pas, la laissant déployé son arsenal, qu’elle mette ses pions en place, afin de lui montrer ce qu’elle valait et ce que elle et Daud voulait.
Et elle eut la sincérité qu’il attendait d’elle ! Il en fut satisfait… sa satisfaction se changea en curiosité. Une requête personnelle ? Affirmant un peu plus la théorie de la manipulation de Daud par Sue pour l’atteindre.
Son esprit termina une multitude d’hypothèse quant à la demande qu’elle lui ferait… il ne put s’empêcher de sourire intérieurement. Grand fut son étonnement lorsqu’il la vit se lever ! Avec lenteur, pas comme le geste préparer d’un assassin, ou en colère d’une sanguine. Elle faisait le chat, minaudant de sa démarche chaloupé. Contournant la petite table basse pour venir s’agenouiller devant lui ! Un afflux de sang traversa son cœur qui le propulsa dans son membre…  l’image provoqué par cette gestuelle était purement perverse. Son esprit de mâle avide et gourmand. Mais il n’en fut rien, ce fut plus subtil, lourd de sens et haut combien énervant. Et ce pour plusieurs raison…
Premièrement, servir la seconde armée n’a rien d’horrible… au contraire, quel plus grand honneur y avait-il ? Même les postes frontières ou les garnisons de mine devraient remercier son excellence de l’immense honneur qu’il leur fait. Il ne put retenir un froncement de sourcil… à sa colère, un sévère et profond reproche et une incompréhension. Trop d’élément et l’esprit du maréchal, bien qu’habitué se maudissait de devoir jouer à cela avec la noblesse et la hiérarchie militaire Vaporéen.

Un enfant de putain ? Non… une vieille pute crevée plutôt… ce Daud n’avait décidément pas d’honneur. S’il avait en effet conditionné cette petite pour n’être qu’un cadeau empoisonné, lui faisant miroiter de l’aide pour son frère, elle était tombée dans la gueule du loup. Il lui était si simple de faire fusiller un petit fantassin de pacotille… de le faire disparaître à tout jamais ou d’en faire un mineur en le relevant de ses fonctions pour trahison. Les prétextes auraient été nombreux… 
Mais l’officier, comme pour s’adoucir, s’amusa à nouveau à imaginer qu’elle avait manipulé Daud tout comme elle venait d’essayer de le faire. Lui faisant miroiter de douce caresse et une attention particulière de ses lèvres sur une épée qu’il ne sortait pas pour combattre.
Voilà ses deux hypothèses, avec une petite préférence pour la seconde. Et le mensonge quant à l’histoire de son frère était exclu, il saurait rapidement déjouer le vrai du faux avec sa position…

Voilà une petite bien intéressante, et tout ceci lui fit presque oublier  la raison Officielle de sa venue… ses talents de mécanicienne et ses projets de renom, qui disait-on, avait intéressé l’empereur. Il rebondirait donc la dessus…  Ne s’embarquant dans rien, malgré l’instance de son pantalon qui lui rappelait qu’être officié, c’était vivre étriqué dans un pantalon avec peu d’ampleur.
Il ne prit donc pas le risque de se lever. Pas de gêne mais il ne fallait pas laisser la toile tissé par Sue frémir tout de suite… plus tard.

- Servir la seconde armée est un Honneur mademoiselle !

Le ton n’y était plus ! Bougre d’attardé, pensa le maréchal scrutant malgré lui la croupe de Sue. Son autorité ne faisait de toute façon plus peur à personne… aussi changea-t-il subtilement de ton.

- Mais soyons honnête… travailler comme garde des mines est en effet peu enviable. Aussi, je me renseignerais quand à ce Stuart Fltiz. Cela ne posera aucun souci… En échange de cela,  je vous demanderais également de jeter un œil pour moi sur un projet.
Si vos talents sont à moitié aussi vrais que ce que j’ai entendu, vous conviendrez parfaitement… Et votre manque de poids dans les différents enjeux politiques m’aideront assurément.


Première hameçon lancé… il inspira profondément.

- Comprenez... mon amour pour les choses bien faites dérange ! Et j'aimerais que cette affaire reste entre nous...

Il se redressa, c’était le moment, la tension avait nettement baissé et le verre de scotch était vide.
 
- Asseyez-vous je vous en prie, vous avez faim peut être ? Je n’ai pas encore mangé… ?

Il se dirigea vers son bureau pour s’emparer de la bouteille de scotch et se resservir un verre, observant Sue de l’autre côté de la pièce.

- Vous ne devez probablement pas connaître les composantes techniques de mon bataillon... aussi serais je bref ! Des engins de guerre... trop couteux, trop long à construire et avec un besoin immense en ressource humaine et matérielle. Je dispose de trois prototype... chacun d'entre eux est une évolution logique du précédent. Réunissant leur force et gommant une partie de leur faiblesse.

il marqua une petite pause, sachant pertinemment qu'il jouait a un jeu dangereux... mais outre tout ce manège et ses intrigues politiques stupides, elle avait un réel talent. Cela était indéniable et elle lui serait utile, dans certaine limite.

J'aimerais que vous analysiez ses engins et que vous m'apportiez un avis ou même un projet concret. Vous serez rémunérée proportionnellement avec le travail que vous accomplirez ! Et ma promesse de m’arranger pour votre frère, sera le gage de votre bonne foi et de votre discrétion...

Deuxième hameçon.
Il allait vite… il la sentait bien. Il c’était déjà décidé avant même de la voir. Les différents éléments observer le laissait perplexe mais il disposait, pensa-t-il, d'un trop joli jeu dans sa main. Son frère ! Sa priorité allait être de lui mettre la main dessus à présent... car ce qu'il offrait à Sue était ni plus ni moins que la recette secrète de sa réussite militaire.

- Votre refus ne sera pas un affront... et je suis persuadé que nous trouverons un moyen ensemble de retrouver votre frère ! Je ne suis pas un monstre sans cœur...

Mensonge... ou à peine vrai. Il était juste, mais sans cœur... à cette phrase il amorça un sourire joueur, voir amusé. De lui même ou de Sue ? Difficile de le savoir.

- Mais si vous acceptez, je vous confierais les plans détaillées de mes prototypes. Vous aurez la possibilité de les visitez ou de les voir en fonction selon votre guise... et bien sur, je vous serais extrêmement reconnaissant.

Il avait fini... relançant la blinde. Son jeu était solide, même si il était probablement moins à l'aise qu'elle avec le mot. Et son épée toujours à la ceinture ne l'aiderait en rien. Triste guerre que celle de l'influence...
« Modifié: mercredi 14 mai 2014, 20:14:35 par Maréchal GardRok Orion »

Sue L. Stuart

Humain(e)


Un honneur. Ouais, elle allait lui en foutre des honneurs de ce type, et assez profondément s'il continuait, en plus. Sérieusement ! Vivre dans la boue quand on pouvait vivre dans les airs ? Marcher quand on pouvait voler ? Souffrir quand on pouvait profiter ? Non, il ne lui ferait pas croire qu'on pouvait aimer servir dans les rampants. Et d'ailleurs, elle n'avait que peu d'estime à son propos, de part son statut qu'elle ne considérait pas vraiment. Elle esquisse finalement un sourire en coin, toujours dos au Maréchal. GardRok. Cela lui fait penser à un groin. Depuis le début ce nom lui donne l'impression de parler à un porc. C'est légèrement étrange comme sensation, d'ailleurs. L'esprit est vraiment trop compliqué à comprendre, et la mécanicienne préfère laisser toute la liberté qu'il voulait au sien, pour ne pas avoir à s'en préoccuper. Plus utile comme ça, un cerveau qui partait dans tous les coins et une bouche délicieusement attirante qui savait manier à la perfection les liens de la manipulation. Lui-même ne croyait pas à son mensonge, elle en est bien consciente. Elle finit par sourire plus largement en haussant ses frêles épaules. Les mains de Sue joue sur sa ceinture, l'attachant, la détachant, l'attachant encore, la détachant encore alors qu'elle l'écoute, le visage à peine tourné vers lui. Elle ne peut que ressentir son regard scrutateur. Doucement, darling, tu n'as pas encore acquit le droit de cuisage sur ce corps là. Elle passe sa langue sur ses lèvres charnues, les humidifiant lentement dans un regard qui damnerait n'importe quel passant. Elle-même doute. Est-ce elle qui manipule Daud ou Daud qui tire les rennes ? Elle n'est pas certaine, à vrai dire. Mais elle efface cette pensée déplaisante de son esprit avec une petite moue mécontente alors qu'elle finit par se tourner totalement vers le Maréchal, de nouveau. Le poisson a mordu à l’appât et elle fait un large mouvement de main pour donner son assentiment à ce petit projet, ses yeux retournant dévorer la pièce, déchiffrant quelques mots, difficilement, remarquant des papiers, des livres, des plans. Beaucoup de plans. Elle en est fébrile. Voir autant de plan dessiné lui plaît. Daud est bien gentil, mais le travail manuel ne l’intéresse pas, vraiment pas du tout.

Et pourtant ! On sait bien que déchiffrer des plans et imaginer le résultats en chair et en acier est bien plus intéressant que de baiser à tout va. Cela est une évidence, même pour une frivole mécanicienne comme Sue. Elle ne peut se retenir de pouffer quand il parle de son engagement politique. Darling, darling, es-tu vraiment si naïf ? Tu n'as pas l'air de l'être pourtant. Elle hoche la tête, positivement. Sue se tait pour l'instant, elle réfléchit et se décale un peu pour s'approcher de différents plans qu'elle étudie pensivement. Ses mains glissent sur les parchemins, qu'elle décale un peu pour fouiller, sans attendre d'autorisation. Elle est libre, ici, elle est dans son univers, loin des bijoux de la cours, du doré des appartement de l'Empereur. Elle se salie main dans la graisse étalée sur le bureau et retourne un papier en répondant enfin, d'une voix enjouée.

<< - Je vous en prie, Maréchal, mangez. J'ai déjà grignoté. Ne vous en faîtes pas pour moi. >>

Même si les plans qu'elle peut détailler ne sont pas ceux des prototypes, elle peut déjà noter de nombreuses imperfections qui rend le tout dangereux. Elle fronce les sourcils. Comment a-t-il pu créer des prototypes avec une si mauvaise qualité de détails ?

<< - Vous êtes inconscient au possible. Je ne rentrerai dans aucun de vos prototypes, même forcée. Vos plans sont bourrés de dangers et à la première pierre sur le chemin, vos engins de guerre vont exploser et être soufflé par la puissance de vos erreurs. >>

Honnête. Elle l'a toujours été et de tels plans ne méritent aucune pitié. Elle en a oublié l'objet de sa visite en réalité, trop occupée à décortiquer les plans qui avaient du servir d'esquisses pour les plans finaux. Non, non, non ! Rien ne va. Elle attrape un crayon, et barre certaines partie du prototype, attrapant un tabouret rempli de livres qu'elle fait tomber au sol. Nom de Dieu, comment pouvait-on créer de telles horreurs ? Si c'était ça qui faisait peur à Daud, elle commençait clairement à s'impatienter. Elle mordille le haut du crayon, finissant par pousser un long soupir en roulant le papier en une boule qu'elle jette dans une poubelle. Un manque de respect ? Elle n'a que de la pitié pour un travail si bâclé. Et de la colère, aussi. Finalement, elle se laisse tomber dans un des fauteuils, apparemment pensive.

<< - Ca ne va pas. Rien ne va, dans vos plans. Vous êtes à côté de la plaque. Je me demande même quand vous êtes arrivé à construire des prototypes. Sincèrement, même un écrivain public, ferait mieux ! Vous êtes sûr qu'ils tiennent vos prototypes ? Je n'ai certes aucune influence dans mon domaine, mais je ne suis pas non plus un rebut de la mécanique. Où aviez-vous la tête en créant ces abominations ? >>

Daud allait bien rire, tiens. Elle se relève brutalement, agacée, semblant réfléchir. Rah, ça l'emmerde bien, cette merde au final. Travailler avec de tels abrutis ? Non, non ! Alors qu'elle finit de se remettre debout, elle sent tout aussi soudainement son large pantalon qui se fait la malle. Mais genre, totalement la malle. Genre la malle jusqu'à ses chevilles quoi ! Ah merde, la ceinture. Elle semble un peu choquée, ou tout du moins étonnée de se retrouver en culotte, là, d'un coup, dans le bureau du Maréchal. Culotte tout à fait sympathique d'ailleurs, un shorty gris perle qui met en valeur la rondeur de ses fesses. Elle passe la main dans ses cheveux dans un long soupir, apparemment lassée. Elle remarqua la ceinture qui est restée sur le fauteuil et se baisse pour remonter son pantalon, le tenant d'une main au niveau de ses hanches, allant attraper la ceinture de l'autre main. Sérieusement, sérieusement, sérieusement ! C'est en tout cas son but, mais son pied se prend dans l'ourlet défait du pantalon et elle finit sa course le nez dans le fauteuil et le corps au sol. Parfait.

<< - PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! >> Fleuri.  

Exaspéré, la mécanicienne s'en voudrait presque de s'en être pris aussi fort contre les plans du Maréchal. On appelle ça le karma, non ? Le karma se fout clairement d'elle-même. Elle mord le fauteuil en cuir pour étouffer d'autres insultes qui s'échappe de sa bouche, tandis qu'elle abandonne l'idée de se réhabiller, attrapant brutalement la ceinture dans un grognement sauvage, jetant un regard au Maréchal. Elle n'arrive pas à le voir. Il doit bien se marrer, ce con là. Elle fait le show, tiens ! Quelle idée bordel de mettre un pantalon trop grand ?! Elle était con, elle était con ! C'était pas possible de ... Il faut qu'elle retrouve son calme. Ca ne va pas faire bonne impression de jurer comme une vulgaire mécanicienne, qu'elle est. Mais elle essaie de lui faire oublier son statut. Elle essaie de gérer la situation et là voilà, au sol, à moitié nue. Deux solutions se posent à elle ... Daud avait bien proposé quelques caresses pour régler le cas du Maréchal ? Nan, ça serait trop simple, et bien étrange, voire louche. Un soupir alors que les rougeurs sur ses joues se calment un peu.

<< - Pardon pour le langage. >>
« Modifié: lundi 28 mars 2016, 17:26:10 par Sue L. Stuart »


L'Empire n'attend que toi !

Maréchal GardRok Orion

Humain(e)

...
Le maréchal était quelque peut déconcerté... comment ? Quoi ? Ce pantalon déjà misérable n'était pas là pour aider la délicieuse Sue aux fesses bien rebondie.
Indépendamment de la situation, du contexte et du jeu déployé par nos deux protagonistes, la vue était admirable. Deux galbes de chair juteux qui inspiraient les désirs d'un homme. Il y aurait bien croquer sans modération. Mais il aurait fallu passer la barrière du ridicule. Il n'était pas de ceux à se prendre de haut, et la vue d'un soldat aux jambes arracher se pisser dessus avait forgé sa conception de la dignité humaine, la remettant dans un contexte plus pragmatique. Mais dans le cas présent ça n'allait pas présent et il en vient subitement à douter du sérieux de cette demoiselle. Daud avait présumé d'elle, ou elle était moins fine qu'il ne l'avait lui même estimer au premier abord.
Pour l'heure, il considérerait ça comme une erreur... haut combien étrange ! Mais putain pourquoi avait elle enlever sa ceinture... qui fait ce genre de truc ? Pas lui en tout cas, son amour pour la discipline et un uniforme bien agencé le lui interdisait.

Mais cette maladresse venait à point tomber. Elle avait réussi à l'agacer dans un premier temps ! Car si elle trouvait à redire, elle n'imaginait pas l'énergie et les moyens financiers personnels qu'il avait mit dans ses projets. Ils étaient brute, à son image, mais plein de volonté. Et si il avait apprit une chose, c'est que tout l'argent et les relations du monde ne pourraient l'arrêter. Alors qu'elle l'énervait, elle réveilla aussi une certitude... la certitude que cette sale garce devait travailler pour lui.
Elle s'ajouterait à ses plans et à la batterie d'effort qu'il avait pu déployer au cours de sa vie. Lui qui ne ronronnait pas dans le lit d'un plus riche pour obtenir ce qu'il avait aujourd'hui... lui qui avait suer, saigner et souffert comme le rampant qu'il était et qu'il resterait. S'en était presque devenu une fierté, et ses machines de guerre en était l'apothéose. De cette fierté dégoulinante qui le poussait chaque jour un peu plus vers sa perte.

Il resta donc sans rien dire, gardant fermement son verre de scotch en main, mais sans en arracher une seule goûte ! Scrutant le moindre fait et geste du clown qui avait prit l'apparence de Sue. Son visage trahissait sa stupeur et son étonnement...
Mais il reste gentleman, malgré son envie de lancer une pique.
Il avait connu la pauvreté d'avoir des vêtements saillants mais la dignité n'était pas une histoire d'argent.
Et la pauvre conne se permettait de marquer de ses dents son beau fauteuil de cuire... mais il ne dit rien, observant juste l'état du canapé en soupirant doucement.

- ... Concernant donc le souffle puissant de mes erreurs ! Vous serez stupéfaite d'apprendre qu'elles sont en parfait état de marche et on déjà servie en opération militaire. J'en assure d'ailleurs le commandement personnel. Mais j'apprécie votre sagacité et votre honnêteté. A défaut de travailler ma patience, j'espère pouvoir compter sur vous pour travailler sur mes Techno-Forteresses... et rassurez vous pour les cailloux, il en faudra plus que ça pour les faire s'écrouler.

Piqué dans son orgueil, la stupeur passé il pouvait gonfler le torse comme un coq vexé. Il siffla l'entierté de son verre d'une traite et inspira profondément. Invitant sue à se rapprocher de son bureau.

- Puis je donc vous invitez à vous rhabiller... pour vous décider ?

Il fit le tour de son bureau et sortit un clé de sa poche, ouvrant un compartiment renforcé pour en sortir une série de plan plus propre. De par la qualité du papier utilisé et le travail qui s'essayait plus minutieux.
Il ne devrait pas les lui montrer sans sa parole, sans une certitude de sa bonne volonté... mais cette gamine l'avait froissé, et il voulait lui montrer l’œuvre de sa vie. Ses machines de guerre, l'étalage ultime de sa puissance. Que Daud en soit au courant si il le souhait, il massacrerait cet insecte qui cherche à lui mettre des bâtons dans les roues.

La jeune mécanicienne eut donc accès a trois plans détaillés de trois immenses machines de guerre rappelant des araignées par leur aspect. Des tonnes de métal, de rouage et de charbon qui grinçaient lentement dans les immensités du désert. Faisant frémir le sol et le cœur de ses ennemis. Ses Techno-Forteresses, aussi bourré de défaut soit elle, avait de quoi impressionner...

Sue L. Stuart

Humain(e)

Re : Dans l'antre d'un coeur de rouage et d'acier [Sue L.Stuart]

Réponse 7 dimanche 10 avril 2016, 01:09:48

<< - Je suis rhabillée. N'en profitez pas pour essayer de me rabaisser. >>

Sue était honnête, elle l'avait toujours été. Elle savait que parcourir ses plans et lui lancer à la gorge qu'ils étaient mauvais, n'avait pas dû lui faire plaisir, mais elle n'en avait cure. Elle s'en foutait, elle parlait de son travail. On ne pouvait pas arriver, être général, et se croire mécanicien ! Ca ne marchait pas comme ça. Alors ouais, être débraillée et hurler avec son accent populaire du bas-ventre des mines était rabaissant pour elle, mais elle restait dix fois supérieur en génie mécanique et aéro-dynamique. Il n'était rien par rapport à elle, il n'avait que ses armes et son pouvoir pour s'élever, et la chute n'en serait que plus violente et brutale. Maud allait être informé de tout, de tout. Ce Général ne lui plaisait pas, encore moins que Daud et c'était peu dire. Peut-être parce que son charme naturel ne fonctionnait pas et qu'elle n'arrivait pas à se le mettre dans la poche alors qu'elle se rhabillait totalement. Elle retrouva enfin sa ceinture et la remit autour de sa taille pour attacher son pantalon, tandis qu'elle soupirait, très longuement. Non, ça ne lui plaisait pas de s'être ainsi laissée voir à un Général tendu comme une queue en érection mais sage comme un Saint Eunuque. Elle se recoiffa du bout de la clé à molettes qu'elle portait toujours avec elle et l'écouta de loin, sans réellement réagir, paraissant dans ses pensées.

Elles fonctionnaient, ses machines ? C'était assez extraordinaire ça. Elle était étonnée d'ailleurs. Elle haussa un sourcil et fit claquer sa langue à son palet. Elle enroulait une mèche de cheveux autour de son doigt, tirant nerveusement dessus. Non, non, non, ça n'allait pas. Elle se rapprocha et finit par pouffer. Bien sûr qu'ils fonctionnaient ! Etait-elle bête... Elle éclata de rire alors qu'une larme de moquerie coulait lentement au coin de son oeil et sur ses pommettes. BON SANG ! Comment avait-elle pu penser un instant que ces plans avaient donnés des machines en état de marche ?! Elle finit par se calmer alors qu'elle lui faisait signe de lui montrer les nouveaux plans, plus propres. Elle glissa ses doigts sur le papier, lentement et finit par grogner un peu.

<< - J'ai déjà décidé. Je suis avec vous. Ces machines sont des monstres, bon sang. Elles pourraient tomber en lambeaux si vos mécaniciens n'avaient pas peur pour leur vie. Venez là. >>

Elle lui attrapa le poignet sans aucune peur, sans aucune tenue, avec cette attitude un peu sauvage d'une personne qui n'a toujours pas pris l'habitude des conventions et des manies de la cours. Elle lui attrapa la main pour lentement lui montrer différents points de ses plans détaillés, qui avaient beau être meilleurs, rengorgés encore de défauts et de coquilles purement dangereuses. Elle lui plaça l'index sur une des sortes de pattes de la techno-forteresse, en expliquant d'une voix un peu rauque encore par l'éclat de rire qui lui avait échappé. Elle était si naturelle que ça en était un peu étrange, surprenant, parfois gênant. Elle attrapa un crayon, en même temps et doucement se mit à rayer des écritures, des détails, et en rajouter d'autres.

<< - Voilà ce qui a été construit. Vos mécaniciens ont eu la présence d'esprit et l'honnêteté de retirer une à une sans vous le dire les imperfections. Si cette machine avait été construite, elle aurait explosé au moment où on l'emplissait d'un moyen de combustion. Mais non, parce que tous les hommes que vous employez, eux, ils ont su aller outre votre supériorité et votre intelligence terriiiiible, Général, et tout reprendre à zéro, sans vous le dire pour ne pas blesser l'égo aux dimensions assez intenses qui réside ici. >> Elle lui tapota le torse en se recula assez pour le regarder droit dans les yeux, avec un petit mouvement nerveux de la lèvre supérieure. Elle prendrait les mesures adéquates pour qu'on lui transmette en privé ces plans et qu'elle puisse les recopier pour les donner à Daud.

<< - Je travaillerai pour vous. Mais ne me parlez pas comme si vous pouviez comprendre ce que vous faîtes. Vos connaissances en ce domaine sont limitées, très limitées et je crains qu'elles ne le resteront. Donner des ordres, j'obéirais. Dictez vos envies, je trouverai un moyen de les créer. Mais ne me prenez pas de haut concernant le sujet précis de la mécanique. Le reste, vous pouvez bien si l'envie vous prend, je n'en ai rien à taper. Ca m'en touchera une sans faire bouger l'autre. >>

Elle finit par se reculer en relachant le crayon et en attrapant le verre vide du général pour se le remplir d'eau, simplement, buvant cul sec l'entièreté du verre, quelques gouttes glissant le long de sa gorge nue et sur la rondeur douillette de ses seins. Elle finit par poser le verre sur la table basse en mordillant sa lèvre inférieure, l'air un peu curieux, comme si elle réfléchissait en même temps, finissant par revenir sur le plan pour réattraper le crayon. Elle souligna une pièce du plan et vint la dessiner à nouveau, plus large, avec plus de détails, rajoutant peu à peu sa technologie innovante qu'elle essayait d'utiliser ailleurs que sur ses ailes de Vapeur. Elle s'assit à moitié sur le siège en fronçant les sourcils de plus belle. Elle se jeta en arrière brutalement, tandis qu'elle soupirait. Non, non, non, ça n'irait pas. Il lui fallait les voir, tout de suite. Il fallait qu'elle les ai en mains pour pouvoir faire quelque chose.

<< - Amenez moi les voir. J'ai besoin de les voir. >> L'idée de trahir cet homme qui lui offrait sa confiance trainait toujours dans son cerveau, mais elle n'en avait cure, pour l'instant. C'était l'appel de sa passion qui faisait rage et elle ne pouvait que l'écouter. Elle le fixait, les mains sur les hanches comme une bonne travailleuse, rajoutant avec un sourire calme. << - Vous me présenterez vos mécaniciens, aussi ? >> Eux, au moins, elle pourrait les baiser pour avoir des informations compromettantes sur le Général ! Et tout cela à sa barbe, de manière à être sûre de retrouver son frère ... Et de finir par enculer Daud aussi profondément qu'il comptait la lui mettre. Tout un programme en perspective et elle esquissa un nouveau sourire avec son naturel si agréable.


L'Empire n'attend que toi !

Maréchal GardRok Orion

Humain(e)

Re : Dans l'antre d'un coeur de rouage et d'acier [Sue L.Stuart]

Réponse 8 dimanche 31 juillet 2016, 14:16:45

La voilà tactile envers lui. Comme si elle était sa pote. Il ne s'en offusqua pas. Il avait toujours été pragmatique et proche de ses soldats, de ses hommes. Au point de combattre à leur côté dans le sueur et le sang. Dans l'horreur comme dans la gloire.
Son poignet fut juste étonné de la poigne de cette petite, une vraie travailleuse... et voilà qu'elle entamait un autre round à lui rentrer dans le lard. Etait ce délibérément pour l'énerver, faire oublier cette affligeante honte auparavant ? Ou juste une innocente et sincère conscience professionnelle.
Le maréchal ne dit rien, il sourit gentiment. Sa barbare remuant quelques peu lorsqu'il retenait une grimace. Bien entendu qu'il était piqué... il se savait "mauvais" mécanicien et il se doutait bien que le travail accompli était loin de ce que lui avait dessiner mais elle y allait fort. D'une certaine façon il aimait ça, sa certitude n'en était que renforcé, il allait juste devoir un peu la remettre à sa place.
Mais ça c'était une habitude chez les rampants... et bientôt, lorsqu'il en saurait plus sur son frère, cette petite trainée fera tous ce qu'il lui demandera. Si elle a bien un frère... avec ce genre d'animaux on était sûr de rien.

Il tendit une main qu'il retient bien vite lorsqu'elle dessina sur ses plans... il inspira et soupira calmement. Ca n'était rien, c'était la fougue de sa jeunesse et son insouciance ! Au point de ne pas respecter le travail d'être qu'elle estimait inférieur à elle. Il dégoulinait sous son apparat de maréchal de la seconde armée... et elle sous le génie de son savoir faire. Même avec cette animosité qui semblait les séparer, ils se nourrissaient de la même essence. Probablement très ambitieuse, comme lui, comme il avait pu le ressentir déjà. Il faudrait être prudent malgré tout... toujours faire preuve e prudence.

Elle bu dans son verre, laissant perler une goute d'eau qui lui donna anormalement envie de boire de l'eau lui aussi. Ensuite elle exigea des les voir, ses bébés, ses trésors... C'était une forme de reconnaissance pour lui. Elle acceptait qu'elles existent. Il ne lui en fallait pas plus pour l'instant.
Il glissa son index sur la goute qui le narguait du haut de la poitrine de Sue. Il observa la goute et la déposa sur la lèvre inférieur de la jeune mécanicienne, toute en empoignant avec sa main son petit menton, lui faisant plié la nuque tandis qu'il rapprochait son visage d'elle.

- Immédiatement mademoiselle Stuart !

Pour une fois, il fut ravi d'obéir à cette petite impétueuse. Il la libéra de sa poigne et ouvrit la porte de son bureau...
Il apostropha l'un des gardes et exigea que l'on prépare un moyen de transport pour le Hangar. Il ne donne pas d'autre indication, surement pour la gardé loin de toute la vérité sur ses machines.
Il invita ensuite Sue à le suivre, surveillant bien qu'elle reste à ses côtés pour marcher jusque dans la cours de son domicile.
Une sorte de diligence blindé conduite par un homme armée et tiré par d'imposant chevaux sortie de ses garages. Deux hommes se tenaient sur les marches devant les potes de la diligence. L'un d'entre eux descendit et ouvrit la porte en saluant son maréchal qui lui rendit son salut.
Il poussa presque Sue à l'intérieur et la suivi rapidement. Une fois à l'intérieur le soldat ferma la porte et remonta sur la marche ! Et surprise, à part une trappe qui donnait sur le ciel, aucun moyen de voir à l'extérieur. Elle ne saurait rien du chemin et du lieu dans lequel il irait. Cette petite voulait joué, à la bonne heure, il était fort lui aussi. Et pas assez galant que pour ne pas la tirer par la ceinture si l'envie de jeter un œil par la trappe lui prenait.
Le voyage fut sans accro. Ses hommes avaient l'habitude et il n'avait pas besoin de plus de protection ici, à dire vrai il aimait même se rendre tout seul comme un grand au hangar, mais il était en compagnie d'une jeunette à qui il faudrait constamment rappeler et imposer certaine limite.

Arrivé dans le hangar, la porte s'ouvrit... à la hâte on avait dépêcher les mécaniciens de garde qui assuraient l'entretiens des machines à l'arrêt. Une vingtaine d'homme recouvert de cambouis et bien sale comme il fallait. D'autres hommes en arme, assurant la surveillance étaient  venu accueillir leur maréchal. Ils s'étaient mit en rang à la va vite, au garde à vous. Un officier plus en avant pour venir accueillir et serrer la main de GardRok.

- Bonjour Lieutenant Petrov, repos ! Quelle nouvelle !?

Le lieutenant et la troupe derrière lui semblèrent se détendre, mais restèrent bien discipliné, même lorsque Sur apparu au côté du leur supérieur. La dégaine aguichante, l'air accessible, comme une pute pas trop regardante sur le grade. Bien entendu, cela fit des intéressés au regard sale.

- Les hommes s'ennuient mon Maréchal, ils attendent avec impatience de repartir en mission.

Orion ne pu s'empêcher de rire, il observa Sue du coin de l'œil et sourit. Il leur avait apporté de quoi passer le temps. Il prit Petrov en aparté pour le briefé, posa une main avenante sur son épaule et l'entrainant plus loin, hors de portée des oreilles de Sue.
Par ailleurs, le hangar était gigantesque et rempli de véhicule de guerre. Des tanks en rang faisait l'objet d'inspection minutieuse. Des hommes étaient encore au travaille, soudant, vérifiant et astiquant les bêtes. Au loin, dans le fond du hangar on pouvait apercevoir une techno-forteresse. Acier... Sa plus belle, sa plus grande, celle qu'il commandait personnellement sur les champs de bataille. Et toute cette activité faisait un bruit que Sue connaissait bien, mais à échelle industrielle.

- Je te présente Sue... Juste Sue ! Son talent nous est plus que nécessaire. Je veux que tu la guide dans Acier, elle aura accès à tous sauf à mes quartiers bien entendu. Tu y postes un homme de confiance et tu choisis tes mécaniciens les plus doués pour l'accompagner dans les entrailles de la salle des machines. Pas de pincette pour la demoiselle, vous me la brider mais je la veux vivante...

Petrov fut surpris... c'était inhabituel de traiter avec des civiles. Inhabituelle d'agir de cette façon et il avait trop peur de comprendre se que pourrait sous entendre une petite remise en place de ses mécaniciens. Des hommes imposants, bourru qui crevait presque aussi rapidement que de l'infanterie dans les salles des machines lors des combats. Il faut être sacrément taré ou inconscient pour s'enfermer volontairement dans le ventre de ces machines au matin sans jamais être sûr dans ressortir vivant à la fin de la journée. Surtout que le maréchal ne ménageait pas son véhicule, le mettant au premier loge des combats les plus intenses.
Le lieutenant fini par approuver, on ne lui demandait pas si il était d'accord, juste d'obéir et c'est ce qu'il allait faire.

Sue fut donc conduite, accompagné d'une demi douzaine d'homme goguenard, déjà en train de se vanner l'un et l'autre à la perspective d'avoir une chatte dans un endroit aussi dangereux. Petrov marchait en tête, se qui semblait quelque peut retenir les mécaniciens comme avec une muselière.
Le lieutenant ne dit rien lui, marchant au pas, amenant Sue vers Acier, la techn-forteresse du Maréchal. Pendant que ce dernier faisait un tour d'inspection de ses chars d'assaut. Laissant Sue se faire plaisir dans sa précieuse machine. Avec comme seule consigne qu'elle n'avait qu'à le demander lorsqu'elle en aurait assez.
Arrivé dans la salle des machines le lieutenant Petrov salua Sue, il semblait vraiment gêné. Il baragouina quelques mots aux mécano qui n'étaient au courant de rien et s'en alla. L'un d'entre eux, libérer de l'autorité se lança !

- Le lieutenant vient de dire que t'es là pour inspecter notre taff c'est ça ? Hahaha... et quoi, t'es une sorte de fille de riche mécanicien qui t'a donné plein de petit cours ?

Les autres se mirent à rire... bêtement ! Très bêtement, on était loin de la conversation qu'elle aurait pu avoir avec le maréchal...


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