" Bien, miss Kuronobu, votre dossier me semble parfaitement en ordre. Bienvenue à Mishima, j'espère que votre scolarité sera exemplaire. Une élève arrivera bientôt pour vous faire visiter les bâtiments, n'hésitez pas à lui poser toutes les questions qui pourraient vous venir à l'esprit sur la vie ici. "
Yllina s'inclina, salluant la directrice, et attendit que celle qui avait été désignée arrive.
La demoiselle avait choisit d'aller étudier loin de son domicile. Pourquoi ? Simplement par désir d'indépendance. L'envie de prendre un peu de distance avec ses parents, de vivre par elle-même, et non tenue par la main par papa et maman. Ses parents n'avaient pas vraiment fait opposition à son idée, après tout ils se doutaient bien qu'un jour ou l'autre Yllina allait quitter la maison.
Dans le calme, La demoiselle et ses parents avaient regardé les différentes options, avant de fixer leur choix sur le lycée Mishima de la préfetcture de Seikusu. Le lycée jouissait d'une bonne réputation, permettait la poursuite d'études supérieures, offrait bon nombre d'infrastructures, et affichait une interminable liste de clubs et associations d'élèves. Bref, un très bon lycée, à tout point de vue. La ville de Seikusu en elle-même semblait prometteuse, avec la seule ombre du quartier de la Toussaint... Les Kuronobu firent jurer à leur fille de ne jamais s'aventurer là-bas, même pour rigoler.
Le jour du départ fut marqué par un événement assez comique. Le Grand-Père d'Yllina, qui jusque-là c'était fermement opposé à ce que sa petite-fille chérie (il ne l'avait pas dit tel quel, mais on l'avait senti dans son ton) parte dans une ville inconnue alors qu'il y avait toute sa famille ici, débarqua habillé en civil. Lorsqu'il fut questionné, il répondit, tout en détournant le regard, qu'il s'était souvenu qu'un vieil ami à lui habitait justement Seikusu, et que puisque sa petite-fille semblait décidée à partir, il allait en profiter pour lui rendre une petite visite. Yllina de son coté riait sous cape, son grand-père assumait si mal d'être devenu un papy-gateau !
La demoiselle allait poursuivre le fil de ses pensées quand trois coups discrêts furent donnés à la porte. Surement l'élève attendue....