Trésor ou héritage ? [PV : Iruka Seishi]

" T'es sur de toi ?
- Mais ouais, j'te jure que cette carte est vraie ! Un vrai trésor, comme dans les contes ! "

Irys profitait d'un repos bien mérité dans une taverne relativement calme de Nexus. Relativement, car les deux hommes qui étaient assis à la table d'à coté argumentaient de l'autheticité d'une probable carte au trésor, et la discussion ne se faisait pas dans le plus grand calme. Pour la mercenaire, ce genre de carte n'avait que peu d'intérêt, elle ne voyait pas porquoi elle s'amuserait à courir après d'hypothétiques richesses, sachant qu'elle avait, au fil des années, accumulé une petie fortune. Du moins jusqu'à ce qu'un nom manque de la faire tomber de surprise de sa chaise.

" Tu crois qu'ça vaut vraiment le coup ?
- T'es bouché, bien sur que ça vaut le coup ! C'est noté là, une relique qui appartenait à Kalgamine, un des plus grands démons des légendes ! Si on la chope, tu imagines combien on peut se faire ? "

Irys agissait toujours de manière réfléchie, mais là, la réflexion n'avait plus rien à voir avec la situation présente. Kalgamine était certes un démon mythique, mais également le père d'Irys. Elle n'avait plus entendu son nom depuis son enfance, avant que son village soit rasé de la surface du monde. Si il y avait la moindre chance que cette carte soit vraie, la semi-démone allait la saisir, quelque-soient les méthodes qu'elle devrait employer.
Irys suivit le duo lorsque ceux-ci quittèrent la taverne, réfléchissant à comment elle allait récupérer cette carte. Elle pouvait leur acheter, la voler, les menacer, voire les tuer s'il le fallait. La rationnalité de la mercenaire ne faisait pas le poids face aux mémoires du passé, aux mémoires de son père. Si le meutre était nécessaire, elle n'hésiterait pas à tirer son arme, si c'est la seule option restante.
Le duo s'engagea dans une ruelle transversale, et Irys choisit cet instant pour frapper. Dégainant Etherillian, elle s'élança vers les deux hommes. Pris par surprise, ils furent violemment projetés contre le mur par la force de la semi-démone, qui abaissa sa lame vers leur gorge tout en sortant une bourse bien rebondie.

" Il semblerait que vous soyez en possession d'une carte particulièrement intéressante... Aussi je me propose de vous l'acheter. Il y a assez d'or dans cette bourse pour vous saouler jusqu'à oublier comment marcher, et vous vidanger intégralement les couilles. De plus, vous n'aurez pas à aller affronter tout les dangers inhérant à la quête d'un trésor : monstres sanginaires, maladies dévastatrices, pièges mortels... Avons-nous un accord ?
- Beeen... L'argent facilement gagné, c'est pas trop mal non plus, hein, pas vrai Beber ?
- Ouais, puis tu sais, avec ma hanche qui se bare tout le temps, j'étais pas super chaud non plus.
- L'offre est généreuse pour un bout de parchemin... On serait cons de passer à coté ! "

Le comparse du dénommé Beber tendit à Irys un rouleau. La mercenaire vérifia qu'il s'agissait bien de la carte en question, puis satisfaite laissa tomber la bourse et prit congé des deux hommes. La destination n'était pas facile d'accès, l'heure était venue pour la semi-démone de faire quelques courses avant de partir en chasse.

Quelle histoire. Les examens approchaient, mais ma soif de savoir ne faisait que commencer. Pensant un poil moins à Arashi à cause de mes recherches, je continuais inlassablement à chercher une relique. Mes idées étaient loufoque, mais je savais qu'une relique capable de ce que je veux existait. Fouillant dans ma bibliothèque, je finissais par trouver un livre où reposait un glossaire de toutes les reliques connues des mondes ténébreux pour la plupart. Examinant les pages, ce n'est qu'après un long moment que je cru voir une relique intéressante. En effet, dans mon livre, je pouvais lire clairement quelques mots qui m'intriguaient au plus haut point. Une relique d'un certain Kelgamine, ou Kalgamine... je n'arrivais pas à bien lire la page ancienne. Visiblement : " La relique en échange d'un tribut quelconque, est capable de réaliser un souhait tout les 1 000 ans. ". Réaliser un souhait ? ... Le mien était de remonter dans le temps pour empêcher Arashi de partir. Pouvoir la retenir ce soir là et ainsi vivre avec elle désormais. Mon rêve devenait si fort que ces mots sur ce livre me fit dire ces mots :

" Je vais chercher cette relique... "

C'est ainsi que débutèrent mes recherches. Allant principalement sur Terra pour chercher des informations, me baladant dans les divers endroits de Terra, je finissais ma fameuse recherche pour enfin courir après une piste. D'après des dires, des gens s'y connaitraient en récits démoniaques. C'est donc de manière incognito que je m'étais dirigé vers l'endroit peu charmant et j'y ais rencontré une sorte de voyante. Peu claire, peu plaisante à la vue, celle-ci contre une poignée d'or se contentait de narrer quelques récits et éventuellement faire des études de l'avenir ou vous aider dans votre quête. Ainsi donc, j'eus droit à un récit peu lourd de sens, mais désormais, j'avais une belle piste. Les mots que j'avais retenu étaient : " Une fille aux cheveux de neige ouvrira la voie vers le trésor ".

Suite à cette révélation, je m'étais donc mis en quête de trouver cette personne. Les dires énigmatiques de la vieille n'étaient pas difficile à comprendre. Je devais trouver une femme aux cheveux blanc. Suite à quoi, je devrais sans doute l'accoster ou trouver comment elle ouvrira la voie. Ainsi donc, me postant à l'entrée, je vérifiais toutes les entrées et sorties de la ville, jusqu'à m'en lasser. Voyageant de toits en toits en usant d'agilité, je retournais me coucher dans la nuit dans une auverge du coin.
Ce n'est que le lendemain que je me réveillais sur le pied de guerre.  Et avant de partir, j'eus fait une découverte étonnante. Deux personnes semblaient parler d'une fille et d'une carte qu'ils ont vendus à celle-ci. C'est donc de manière vive et directe que je me suis approché d'eus pour leur intimer de me signaler qui était la fille et où était la carte. Après une mini frayeur pour eux, j'arrivais à avoir une sorte de " copie " de la carte, bien qu'elle était moins explicite que la vrai. Un dessin comparé à un vrai manuscrit... Bref, je me dirigeais donc vers l'entrée de la ville avec un détail de plus. La fille semble avoir un cache-oeil. Détail assez important il faut dire.

Irys avait rarement dépensé autant d'argent en si peu de temps. Outre "l'achat" de la carte, elle avait fait l'aquisition d'un cheval, qu'elle avait ensuite chargé avec moult provisions et équipements. D'après la carte, l'endroit où reposait la relique de son père était situé loin au nord de Nexus, et la route pour y aller n'était pas des plus simples. Irys en aurait bien pour plusieurs jours de marche, et si les premiers jours seraient aisés du fait de la présence de villages le long du chemin, à mesure qu'elle s'approcherait des territoires du Nord elle serait livrée à elle-même. Irys ne doutait pas de ses capacités à survivre dans un environnement hostile, pas après 200 ans à silloner le monde, mais plus elle retarderait le moment où elle allait devoir s'en remettre à son talent et à son expérience plutôt qu'à ses provisions, meilleurs seront ses chances de réussite.

La semi-démone passa une nuit agitée. Incapable de trouver le sommeil, Irys avait potassé la carte jusqu'à la connaitre par coeur, préparé et repéapré son materiel, et également ressortit pas mal de vieux souvenirs sur son père. Son sourire, sa façon qu'il avait de rire quand il la prenait dans ses bras pour rentrer à la maison, où sa mère l'attendait pour le bain... Irys donnerait très cher pour pouvoir revivre tout ces moments-là. Pouvoir être avec ses parents, dans un foyer, pas de mercenariat, ni de danger, de sang, juste la paix et l'amour...

Dès l'aurore, Irys se mit en route. Elle voulait éviter de se retrouver bloquée à la sortie de la ville, dans le chassé-croisé de ceux qui entraient et ceux qui sortaient, alors que les gardes devaient examiner chaque personne passant la porte. L'affluence pouvait être telle, suivant les périodes, qu'il fallait parfois compter plusieurs heures rien que pour entrer ou sortir de Nexus. La mercenaire arriva à la porte Nord, encore gardée par l'équipe de nuit. Etait-elle à ce point matinale, ou bien la relève prenait son temps ? Toujours est-il que les gardes, fatigués et pressés de rentrer se coucher, lui pretèrent à peine attention, se contentant d'un examen très superficiel.
Irys sortit de Nexus, et resserra sa cape de voyage. Si l'air était déja très frais dans la ville, en dehors il faisait carrément glacial. Aucun braséro ne dispensait sa chaleur, aucun batiment de stoppait le vent. La mercenaire souffla dans ses mains, puis prit la bride de son cheval et entama son périple.

Malgré quelques pistes, ma quête ne faisait que commencer. Cette base que j'avais n'était rien. J'en avais conscience. Je me devais de surveiller la sortie pour mieux repérer la personne, mais je me rendais vite compte que cela était difficile. Après tout, je me basais sur la chevelure, mais ceux qui étaient cachés ? Ceux qui ont un couvre chef ? Comment pouvais-je admirer leurs têtes hein ? Ce n'est qu'en me rendant compte de ce détail que je me rendais compte que j'avais sans doute déjà perdu un grand temps qui me serait précieux. Me mordant la lèvre face à ma connerie, je me retenais d'exprimer cette colère contre moi. Dormant en douce dehors en voulant continuer à " surveiller " cette entrée, j'usais simplement de mon pouvoir pour rester au chaud. L'aura m'envellopant, je n'avais guère froid malgré mes habits peu utile dans ce genre de situation. Demain, je partirais d'ici et commencerais à marcher.

La nuit se passait tranquillement. Rien à signaler. A l'aube le lendemain, je me rendis compte que les gens partaient et entraient encore dans la ville. J'avais peut-être perdue ma cible.. Je me devais de rattraper mon retard. Ainsi donc, allant emprunter un habit pour résister aux vents glacials de dehors, je m'en allais vers ces lieux inconnus. Le nord, toujours le nord, voilà la direction à suivre d'après ma pseudo carte. La différence avec la vraie, c'est qu'ils ont oubliés un tournant décisif proche des monts qui sont pas très loin de la ville.
Commençant ma marche comme un nomade, encore une fois, j'usais de mon aura se traduisant par des vapeurs rouges émanant de moi. Celle-ci me tenait au chaud et pouvais éventuellement faire peur à des gens qui me voudraient du mal en route. En effet, les mercenaires, les voleurs et autres personnes de mauvaises intentions ne sont que monnaie courante dans ces espaces. Marchant dans ce qui semblait presque être un désert sans sable, j'avançais jusqu'à finalement ressentir une présence. Détournant la tête, je vis une créature.  Une créature imposante ressemblant quelque peu à un rhinocéros sur Terre. Intrigué, je m'immobilisais pour alors fixer la bête qui semblait m'avoir pris en proie. Restant calme, je laissais la bête taper du pied plusieurs fois démontrant qu'elle préparait une charge. L'attendant de pied ferme, je ne faisais que relâcher peu à peu mon aura. La " vapeur " rouge se faisait plus imposante, lentement, elle formait presque un nuage à force d'échapper de mon corps. Alors que la bête commençait sa charge, je me mis à concentrer l'aura dans mon poing puis d'un coup sec, je frappais la bête qui fonçais tête la première. Frappant bien la tête, je relâchais toute l'aura accumulée créant une véritable explosion pouvant se faire ressentir sur environ trois mètres.

La bête légèrement assomée, je me contentais d'approcher celle-ci et alors la soigner. En effet, je voyais en elle désormais une possibilité d'être ma monture. Une fois soignée donc, je montais sur la bestiole et utilisais plusieurs outils que j'avais pour créer de quoi la contrôler. Comme un harnais. Enroulant cette " laisse " autour du cou, je fouettais doucement une première fois pour la faire avancée. Ainsi donc, je commençais vraiment mon périple voyant au loin les fameuses montagnes. Pour arriver aux pieds de celle-ci, il me faudrait vraiment un jour. Un jour sans arrêt, sans rien. Pour ma part, je voyais la possibilité comme plausible. Pas question de m'arrêter. Fonçant sur mon fidèle destrier, c'est jusqu'à la nuit tombée que nous commençâmes à ralentir. En effet, même si j'ai envie de courir sans cesse, la bête elle ne semble pas avoir ce même désir. Ainsi donc, c'est au beau milieu de ce désert que je me retrouvais bloqué.
Continuer à pied ? Possible. Regardant autour de moi, je vis comme une lueur au loin. Comme si un feu était allumé. Intrigué donc, alors que nous étions au beau milieu de la nuit, j'avançais avec ma bête jusqu'à l'endroit. Au final... il n'y avait qu'un feu. Un feu et de faux mannequins qui jouaient les pseudo aventuriers. Un piège ? Sortant de leurs cachettes, des gobelins, environ une vingtaine semblaient vouloir me détrousser. Peu de cet avis, j'esquivais leurs coups d'épée et de lance. Teigneux, ils ne lâchaient pas le morceau. N'ayant pas l'envie de jouer bien longtemps, je laissais alors l'aura se concentrer. La quantité de vapeur rouge se faisant presque luisante dans la nuit sombre, je jouais sur le temps un bref instant. Jusqu'au moment où je décidais d'en finir. Après cinq minutes à jouer, je vins à simplement concentrer toute l'aura dans un seul coup, et le résultat fut une explosion digne d'une bombe incendiaire. Une colonne de vapeur rouge, de véritables flammes s'élevait aisément de dix mètres dans le ciel. L'explosion soufflait tout sur trois mètres et l'onde de choc pouvait se faire ressentir à environ dix mètres.

Annihlés, je pouvais désormais être tranquille. Malheureusement... Ma monture elle m'avait quitté. Soupirant, en me fichant d'avoir été vu dans la nuit, je refaisais un feu tentant tant bien que mal de laisser passer le temps.

Irys marcha toute la journée, prenant à peine le temps de s'arrêter pour que son cheval puisse manger et boire. Le prochain village ne serait gagné que pendant la deuxième journée, aussi la mercenaire voulait parcourir la plus grande distance possible aujourd'hui afin d'avoir le temps de profiter des éventuels services que le village pourrait proposer.
La journée fut monotone, rien n'arriva à Irys pendant tout le temps qu'elle était sur la route. Il faut dire qu'à proximité des grandes villes, les réputations se répendent plus facilement, or la mercenaire trainait une belle réputation, ce qui combiné à son apparence assez unique lui garantit la tranquilité sur le chemin. Aucun brigand, aucune créature pour troubler sa marche, mais il en sera autrement quand Irys arrivera dans les territoires du Nord...

Ce n'est que quand la luminosité eut baissé au point de ne plus voir que des ombres qu'Irys se résolut à s'arrêter pour la nuit. Il lui fallut néanmoins trouver un endroit adapté, chose qu'elle dégota assez facilement. La mercenaire attacha son cheval à une branche, puis s'affaira à préparer son bivouac. Rapidement l'odeur de nourriture s'eleva au-dessus du feu de camp. À propos de feu, certains argumentent que faire un feu en pleine nuit est dangereux, Irys a elle un avis différent. Bon nombre de créatures ont une vision nocturne supérieure aux humains. Quitte à signaler sa présence, Irys préférait voir à quoi elle avait à faire, le quoi en question n'ayant pas besoin de lumière pour lui ouvrir la gorge.

Soudain, une lumière rouge éclaira au loin, rapidement suivit par le grondement caractéristique d'une explosion. Irys se redressa, main au pommeau et tous sens en alerte. D'après le décalage entre l'apparition de la lumière et le grondement, la mercenaire estimait à entre 4 et 5 kilomètres la distance la séparant des événements.
Au vu de la couleur, il devait s'agir d'une manifestation magique, soit un sort très puissant, soit un rituel. Le problème maintenant, c'est que les rituels se déroulant au beau milieu de la nuit dans un coin désert étaient rarement affiliés à des magies bénéfiques... Après avoir attendu un moment, et voyant que plus rien ne se produisait, Irys de rassit, mais sa main ne s'eloigna pas de son épée. Puis, après un dernier regard en direction de l'endroit où avait eu lieu l'explosion, Irys s'allongea, pour sa nuit à la belle étoile.


La journée suivante de déroula à l'image de la première, à l'exception qu'une fine pluie s'était mise à tomber, et ne donnait pas de signe d'arrêt. Le chemin de terre s'était transformé en gadoue infâme, et qui plus est glissante au possible. Irys devait donc s'assurer de ses pas si elle ne voulait pas glisser, ce qui eut pour conséquence de ralentir son allure. Heureusement, son rythme soutenu de la veille lui permit d'atteindre son premier village-étape sur son périple en fin d'après-midi. Entre temps, la pluie s'était intensifiée, et c'est sous une importante averse qu'Irys passa les premières habitations, jusqu'à parvenir sur la place du village et l'auberge qui s'y trouvait. La mercenaire confia don cheval au page de l'écurie, puis se hâta d'entrer dans l'auberge pour commander de quoi manger et boire, ainsi qu'une chambre...

Lla nuit s'annonçait calme suite à cet exemple de puissance. L'explosion avait dû sûrement faire peur ou étonner certains dans les environs, mais je m'en fichais. Je ne me doutais pas de la position de ma cible à peine à quelques kilomètres de moi. Soupirant, je regardais le feu de camp que j'avais fait. Celui-ci vivait en paix. Il me réchauffait quelque peu et rendait ma solitue agréable. Sur cette vision rassurante, je m'endormais tranquillement et sereinement. La nuit se passait sans outre soucis. Malgré mon coup qui avait secoué l'endroit, nul autres tiers venait me faire chier durant la nuit. J'étais le plus tranquille des hommes.Durant la nuit, je rêvais de quelques détails. Je rêvais de ma belle certes, mais je rêvais aussi d'une vie paisible. Pas comme actuellement. Ce n'est que le lendemain que je me réveillais un peu en sursaut. Cela m'avait fait bizarre de rêver à tout cela. Légèrement en sueur, je vins essuyer mon front puis me remettre de ces émotions.

Le feu éteint, je m'en remettais à mon aura pour ne pas choper la crève. Ma marche devait reprendre. Seul cette fois, sans destrier, je savais que la marche de la journée allait être quelque peu... chiante. Et cela était le cas. Marcher seul au beau milieu de ce trou pommé, c'est comme faire un marathon seul sans spectateurs. On se sent isolé comme pas possible. Mais cette solitude marquait l'avénement d'un nouveau jour. Au bout de celle-ci, je savais que j'aurais la chance de pouvoir réaliser mon souhait. Revoir Arashi, pouvoir la retenir et ainsi, être heureux. J'obtiendrais mon rêve, je le prendrais de gré ou de force. Pas question de laisser le destin choisir à ma place. Non...

La journée se solde par une belle avancée. Le soir commençait à tomber et c'est ravis que je tombais sur une ville. Un petit village en réalité. Uun coin tranquille où je pourrais aisément me reposer. Faisant une première chasse, je rencontrais un passant à qui je pris un peu de sang discrétement. Rassasié, je me dirige donc vers la plus proche des auberges et j'y entre. Peu de monde attablés. Seul quelques gens masculins et féminin. L'oeil vif, je regarde à droite à gauche, puis là... c'est le choc. Je vis assis proche du comptoir une personne répondant aux critères que j'avais eu... Cheveux blancs et un cache oeil. Intrigué, je me demandais comment faire. Hum ? Approchant du comptoir, je vins alors à commander de quoi boire et une chambre. L'homme me précisait que j'allais être voisin avec la jeune femme niveau chambre. Je me contentais de répondre l'air calme et enjoué.

" Ma foi... Tant qu'elle ne fait pas de bruits la nuit, en quoi aurais-je à me plaindre d'une voisine comme elle hm ? "

Détournant un bref instant les yeux, je cherchais où elle pouvait avoir sa carte en supposant que ce soit elle qui l'ait. Mais rien. je tombais juste nez à nez avec son pommeau d'épée. Une épée assez plaisante à la vue. Mais celle-ci ne m'intéressait pas actuellement. Buvant ma fameuse bière, ce n'est qu'après un long moment de silence à observer en coin la jeune femme que je me dégageais de là. Allant m'asseoir dans un sofa plus loin, je gardais indirectement un oeil sur elle pour alors attendre qu'elle aille se coucher, ou qu'elle bouge. J'agirais dans la nuit. Si elle ne viens pas parler avec moi, ou m'accoster, je pourrais agir normalement.
La nuit tombait totalement et il commençait à se faire tard. Je rentrais dans ma chambre et par curiosité, je vins à tenter d'ouvrir la porte de la fameuse voisine. Par chance miraculeuse, celle-ci était ouverte. Observant alors les lieux, je vis qu'elle n'était pas là. J'avais perdu la belle de vue depuis un petit moment. Ne me souciant guère du reste donc, je me mis dans l'idée de fouiller la chambre. Les tiroirs, les meubles, tout y passait, je fouillais discrètement, sans un bruit. La lune éclairait le lieu de ses rayons immaculés. Soudain, je cru entendre un bruit de grincement de parquet venant de l'extérieur. Quelqu'un vient... Zut. Cherchant par où fuir, au final, c'est d'un acte rapide que je me cachais au plafond, me calant entre deux poutres. Je priais que la miss n'ait pas l'idée d'admirer son plafond si elle dormait avec les yeux grands ouverts. En supposant que ce soit elle qui revienne.

Alors que la soirée se préparait, un autre voyageur entra, un homme, pour ce qu'Irys pouvait en dire. Comme chaque fois qu'une personne entre dans une taverne, elle parcourt la salle des yeux, et c'est ce qu'il fit. Irys le vit arrêter son regard brievement sur elle. La connaissait-il ? Pour sa part, la mercenaire ne l'avait jamais vu, ou si c'était le cas ne s'en souvenait plus. Elle essayat de deviner par quel biais elle aurait pu le croiser, mais n'arrivait pas à trouver une piste plausible. Faute de mieux, elle retourna son attention vers son repas. Elle avait d'autres considérations en tête qu'une hypothétique connaissance.

L'homme alla au comptoir commander un repas et une chambre. Irys entendit l'aubergiste précisé qu'elle et l'homme seraient voisins, ce dernier répondant d'une boutade. Au moins, la tournure de sa phrase confirmait à la semi-démone qu'il ne la connaissait pas. Pourtant, tout au long de la soirée, Irys avait cette sensation d'être épiée, d'avoir un regard qui ne la lachait pas d'une semelle. Un coup d'oeil confirma ses doutes : l'homme de tout à l'heure continuait de la suivre des yeux. Pour la mercenaire, cela n'annonçait rien de bon. Un assassin engagé pour la tuer ? Possible... Un voleur ? Très probablement. Un messager... ? Non, il l'aurait déjà abordée. Il restait d'autres hypothèses, mais la mercenaire n'y croyait pas trop. En revanche, elle se doutait que l'homme attendait quelque-chose d'elle, mais qu'il ne lui demanderait pas directement. Irys décida de ruser : Profitant d'un moment particulièrement animé, elle s'éclipsa dans les ombres, guettant sa proie.

La soirée avança, l'heure se faisait tardive. L'homme donnait des signes d'avoir perdu sa cible de vue, mais ne semblait pas vouloir bouger. Finalement, il choisit enfin de quitter la salle, pour monter dans sa chambre. Mais devant sa porte, il se ravisa et choisit d'entrer dans la chambre allouée à Irys. Cela confirmait la théorie de la mercenaire d'avoir affaire soit à un voleur, soit à un assassin. Elle laissa un peu de temps passer, puis entra à son tour.
Elle ne vit personne dans la pièce, visiblement l'homme avait eu le temps de se trouver une cachette. La pièce montrait des signes de fouille intense mais ordonnée, l'homme n'avait pas tout retourné, surement par soucis de ne pas faire de bruit. Restait à savoir où il avait bien pu se cacher... La semi-démone en avait une petite idée. Ses sens, son expérience et son intuition lui soufflèrent la réponse.
La mercenaire commença par oter sa veste, puis détacha sa ceinture. Portant le fourreau qui y était retenu, elle allait poser le tout contre le pied du lit, lorsque d'un coup sec du pouce elle frappa la garde d'Etherillian.
La force d'une semi-démone est sans commune mesure avec celle d'un humain. L'épée jaillit hors du fourreau. Rapidement, Irys en saisit la garde et brandit la lame vers le plafond, à uelques centimètres d'une gorge.

" Je me disais bien que l'on me portait un peu trop d'intérêt en bas... Donne-moi une bonne raison de ne pas t'épingler comme un vulgaire cafard. "

Cette fille avait peut-être quelque chose que je voulais alors pourquoi hésiter ? Voler n'est pas une si mauvaise chose que cela. Soupirant de lassitude, j'avais agis avec rapidité. En effet, un bruit m'avait alerté. Un bruit qui m'a obligé à me cacher. La présence de la fille en question n'était pas sûre, mais dans le doute. Caché au niveau du plafond, je voulais que la fille ne me remarque pas. Cependant, si elle s'amusait à regarder le plafond en s'allongeant pour dormir, j'étais mal. Restant calme, je me mis comme il faut avant de finalement taire le moindre bruit venant de moi. Même ma respiration était devenue faible au point de me faire passer pour un mort pendu au plafond. Restant zen, je vis la porte s'ouvrir doucement. La demoiselle en question était là...

* Au pire... Je l'assomerais. Pfff... Pourquoi c'est pas un homme avec une gueule dégueulasse... Jj'ai jamais de chance moi.. *

Gardant cette pensée pour moi, je regardais doucement ce qu'elle faisait. Elle ne m'avait pas vu ou ressenti, ouf. Restant dans ma position actuelle, je m'apprêtais à descendre en silence tel un tueur pour mieux l'épingler et m'enfuir, mais tout s'enchaînait rapidement. Retirant sa veste, je pouvais admirer quelques formes derrière cette sorte de chemise. Pas des formes de mannequin, pourtant, elle n'avait pas rien. Disons qu'elle est alléchante sans trop l'être.  Je l'admirais retirer sa ceinture de manière aventureuse, puis m'apprêtant à bondir ou plutôt me laisser tomber sur elle, paf, elle retire son épée de manière vive et pointe dans ma position. Merde... Capté.
M'épingler comme un vulgaire cafar ? ... Bonne question mais à la réponse facile. Souriant en coin, je vins alors à parler doucement.

" ... Hum... Sans doute car je ne suis pas une de ces bestioles ? ... Et que je n'ai guère prouvé un quelconque signe d'animosité méritant sanction pareil ? "

Laissant en suspens ces mots, me tenant fermement via deux jambes et un bras, je vins délicatement toucher la lame pour la serrer et me laisser tomber. Faisant attention à ce que ma main ne glisse pas sur le lame le temps de ma descente, je vins à la retirer pour alors lever légèrement les mains en l'air. Signe de soumission dans ce genre d'acte. Je ne voulais pas vraiment me battre avec elle. Plutôt négocier. Cela serait plus... serein.

" Je pense que vous et moi, on a un point commun qui semble être la recherche d'un objet... Mais ne croyez pas que je suis un mercenaire là pour vous coiffer au poteau.  Loin de là. Je cherche juste la carte pour la voir et avancer. Cependant... Si nos objectifs sont similaires, pourquoi pas nous allier plutôt que nous déchirer ? "

Me léchant les lèvres en sentant un doux parfum qu'était son sang coulant dans ses veines, je vins à m'approcher toujours avec une certaine douceur pour ne pas la brusquer. Avançant mes doigts vers son menton, je vins effleurer cette partie d'elle pour plonger mon regard dans le sien. Tentateur ? Taquin ? Coquin ? Allez savoir. La regardant avec mes yeux qui se voulaient doux et fort à la fois, je vins à lui susurrer d'un ton taquin.

" Il serait dommage d'abimer un si joli minois ou de me faire amocher par une personne comme vous..."

Paroles sincères. A vrai dire, je préférais me battre dans le lit, plutôt que goûter à son épée. D'autant plus que quelque chose me disait qu'elle n'était pas une simple lame de fer. Elle devait être spéciale. Comme elle. Quelque chose émane d'elle, elle cache quelque chose que je comprends sans comprendre. Serait-elle... Jj'en doute, mais passons.

" Qu'en dis tu ?"

Si l’intrus avait espéré que son beau discours et ses flatteries marchent sur Irys, il s'était fourré le doigt dans l'oeil. Dès qu'il s'était mit à parler de la carte, la semi-démone s'était mise à faire la sourde oreille. Consulter la carte qui donnait accès à la relique de son père ? Et puis quoi d'autre ?! Il n'en était pas question !
L'homme s'était laissé tomber de là où il avait trouver cachette, sans s'embrocher au passage sur l'épée d'Irys, se qui était déjà la preuve qu'il était sacrément habile et doué. Tout en parlant, il s'était rapproché de la mercenaire, allant jusqu'à lui toucher le menton, faisant peu cas d'Etherilian le long de son flanc. Irys doutait cependant qu'il en néglige la présence. Elle venait de lui démontrer qu'elle pouvait faire jaillir toute une lame hors de son fourreau d'un mouvement de doigt, il ne fallait pas être devin pour en déduire qu'elle n'avait pas besoin de grands gestes pour donner de la force à ses coups. En l’occurrence, d'un simple mouvement de poignet elle pouvait lui entailler la cuisse jusqu'à l'os, ou lui trancher un rein. Qu'il tente quelque-chose, et il allait le regretter.

" Désolée, mais quelqu'un qui s'introduit dans la chambre d'une dame, fouille dans ses affaires et se cache au plafond pour ne pas être vu, a beaucoup en commun avec les cafards. "

Irys rappela qu'elle était armée et peu disposée à se laisser baratiner, en replaçant sa lame entre eux deux.

" Je dis non. J'ignore pour quelles raisons tu convoites ce à quoi cette carte mène, mais il est hors de question que je te laisse la regarder. Cet artefact est très important pour moi, ne pense même pas y toucher. "

Comment l'homme allait-il prendre ce refus ? Surement mal, vu qu'il n'avait pas hésité à venir fouiller dans la chambre d'Irys pour tenter de mettre la main sur sa carte. La vraie question était de savoir plutôt si il allait faire preuve de retenue ou au contraire perdre son calme. La semi-démone attendait de voir, prête à agir si besoin était.