Malgré quelques pistes, ma quête ne faisait que commencer. Cette base que j'avais n'était rien. J'en avais conscience. Je me devais de surveiller la sortie pour mieux repérer la personne, mais je me rendais vite compte que cela était difficile. Après tout, je me basais sur la chevelure, mais ceux qui étaient cachés ? Ceux qui ont un couvre chef ? Comment pouvais-je admirer leurs têtes hein ? Ce n'est qu'en me rendant compte de ce détail que je me rendais compte que j'avais sans doute déjà perdu un grand temps qui me serait précieux. Me mordant la lèvre face à ma connerie, je me retenais d'exprimer cette colère contre moi. Dormant en douce dehors en voulant continuer à " surveiller " cette entrée, j'usais simplement de mon pouvoir pour rester au chaud. L'aura m'envellopant, je n'avais guère froid malgré mes habits peu utile dans ce genre de situation. Demain, je partirais d'ici et commencerais à marcher.
La nuit se passait tranquillement. Rien à signaler. A l'aube le lendemain, je me rendis compte que les gens partaient et entraient encore dans la ville. J'avais peut-être perdue ma cible.. Je me devais de rattraper mon retard. Ainsi donc, allant emprunter un habit pour résister aux vents glacials de dehors, je m'en allais vers ces lieux inconnus. Le nord, toujours le nord, voilà la direction à suivre d'après ma pseudo carte. La différence avec la vraie, c'est qu'ils ont oubliés un tournant décisif proche des monts qui sont pas très loin de la ville.
Commençant ma marche comme un nomade, encore une fois, j'usais de mon aura se traduisant par des vapeurs rouges émanant de moi. Celle-ci me tenait au chaud et pouvais éventuellement faire peur à des gens qui me voudraient du mal en route. En effet, les mercenaires, les voleurs et autres personnes de mauvaises intentions ne sont que monnaie courante dans ces espaces. Marchant dans ce qui semblait presque être un désert sans sable, j'avançais jusqu'à finalement ressentir une présence. Détournant la tête, je vis une créature. Une créature imposante ressemblant quelque peu à un rhinocéros sur Terre. Intrigué, je m'immobilisais pour alors fixer la bête qui semblait m'avoir pris en proie. Restant calme, je laissais la bête taper du pied plusieurs fois démontrant qu'elle préparait une charge. L'attendant de pied ferme, je ne faisais que relâcher peu à peu mon aura. La " vapeur " rouge se faisait plus imposante, lentement, elle formait presque un nuage à force d'échapper de mon corps. Alors que la bête commençait sa charge, je me mis à concentrer l'aura dans mon poing puis d'un coup sec, je frappais la bête qui fonçais tête la première. Frappant bien la tête, je relâchais toute l'aura accumulée créant une véritable explosion pouvant se faire ressentir sur environ trois mètres.
La bête légèrement assomée, je me contentais d'approcher celle-ci et alors la soigner. En effet, je voyais en elle désormais une possibilité d'être ma monture. Une fois soignée donc, je montais sur la bestiole et utilisais plusieurs outils que j'avais pour créer de quoi la contrôler. Comme un harnais. Enroulant cette " laisse " autour du cou, je fouettais doucement une première fois pour la faire avancée. Ainsi donc, je commençais vraiment mon périple voyant au loin les fameuses montagnes. Pour arriver aux pieds de celle-ci, il me faudrait vraiment un jour. Un jour sans arrêt, sans rien. Pour ma part, je voyais la possibilité comme plausible. Pas question de m'arrêter. Fonçant sur mon fidèle destrier, c'est jusqu'à la nuit tombée que nous commençâmes à ralentir. En effet, même si j'ai envie de courir sans cesse, la bête elle ne semble pas avoir ce même désir. Ainsi donc, c'est au beau milieu de ce désert que je me retrouvais bloqué.
Continuer à pied ? Possible. Regardant autour de moi, je vis comme une lueur au loin. Comme si un feu était allumé. Intrigué donc, alors que nous étions au beau milieu de la nuit, j'avançais avec ma bête jusqu'à l'endroit. Au final... il n'y avait qu'un feu. Un feu et de faux mannequins qui jouaient les pseudo aventuriers. Un piège ? Sortant de leurs cachettes, des gobelins, environ une vingtaine semblaient vouloir me détrousser. Peu de cet avis, j'esquivais leurs coups d'épée et de lance. Teigneux, ils ne lâchaient pas le morceau. N'ayant pas l'envie de jouer bien longtemps, je laissais alors l'aura se concentrer. La quantité de vapeur rouge se faisant presque luisante dans la nuit sombre, je jouais sur le temps un bref instant. Jusqu'au moment où je décidais d'en finir. Après cinq minutes à jouer, je vins à simplement concentrer toute l'aura dans un seul coup, et le résultat fut une explosion digne d'une bombe incendiaire. Une colonne de vapeur rouge, de véritables flammes s'élevait aisément de dix mètres dans le ciel. L'explosion soufflait tout sur trois mètres et l'onde de choc pouvait se faire ressentir à environ dix mètres.
Annihlés, je pouvais désormais être tranquille. Malheureusement... Ma monture elle m'avait quitté. Soupirant, en me fichant d'avoir été vu dans la nuit, je refaisais un feu tentant tant bien que mal de laisser passer le temps.