[Pardon si la réponse est un peu barbante, je l'ai écrite en étant fatigué xD Beaucoup de contenus pour très peu d'action, mais on comprend un peu comment fonctionne le Royaume, ce qui est bien. xD]
Très peu de royaume en ce monde peuvent se vanter d’avoir un tel palais. Le Palais des Anciens était une merveille d’architecture, avec Anredème comme architecte et le Roi de Meisa comme seul bâtisseur. Fabriqué à même la pierre qui composait la montagne, une pierre particulièrement blanche qui ressemblait beaucoup à du marbre, les rayons du soleil le faisait briller toute la journée, comme un phare. La plus haute tour, installée à l’arrière du palais, s’élève à plus d’une cinquantaine de mètres du sol. Le palais lui-même était massif, une véritable montagne, où de nombreux balcons avaient été aménagés. Toutes les chambres faisaient face à la mer, alors que de l’autre côté, on retrouvait surtout des bains, la bibliothèque et les chambres des courtisanes, femmes vivant aux crochets du Roi en échange d’accéder à certaines faveurs diplomatiques pour lui; visites discrètes auprès de certains diplomates ou importants visiteurs, diplomatie du poignard, et autres, qui reçoivent paiement de leurs clients. Serenos était très fier de son palais, mais ce qui en faisait réellement sa valeur, c’était deux choses; le cercle magique qui comporte divers sorts de puissance qu’aucun être vivant ne pouvait reproduire à cause de sa complexité, et Eglendal, le Catalyseur Ashansha, le plus gros jamais créé par cette race ancienne et en toute apparence d’une sagesse incomparable, qui faisait virtuellement du Roi de Meisa l’un des êtres les plus puissants qui n’aie jamais foulé cette terre… à la condition d’être sur son territoire, car Eglendal ne peut être déplacé sans un nombre incroyable de préparatifs.
Une fois passé le pont du palais, ils arrivèrent sur la grande cour, première étape avant d’entrer dans l’enceinte du chateau. Une fois sur place, il était maintenant possible de remarquer une notable particularité de cette structure; à près de cinquante pieds sous la cour et le pont se trouvait un énorme cercle magique, tourbillonnant lentement en sens anti-horaire. Le Roi expliqua à la jeune femme que ce cercle était ce qui maintenait cette partie du pont. Une fois désactivé, le pont disparait aux niveaux inférieurs du précipice, ce qui est, selon lui, un net avantage sur un envahisseur possible. Il préféra lui cacher le fait qu’il s’en était déjà servi pendant les incursions Ashnardiennes pour massacrer une bonne partie de l’armée du Général Cormenius. Sur la place, on pouvait noter la présence de nombreux pavillons où se prélassaient quelques diplomates et nobles étrangers. En toute honnêteté, si ce n’était pas des navires qui devaient rester au port en raison de la Nouvelle Année, cela ferait déjà un bon moment qu’il les aurait renvoyés chez eux à grand coup de pieds. Il avait même envisager les faire téléporter par ses magiciens, mais les risques que le transfert les laisse avec une jambe ou même la tête en moins ne l’intéressait pas vraiment, surtout pour certains membres de cette caste qui étaient considérés comme relativement importants dans leur pays d’origine.
Après être passé devant cette bande de nobliaux, le Roi expliqua que la noblesse à l’étranger n’était pas la même chose une fois en Meisa. Les rares maisons nobles qui se trouvent présentement en Meisa sont non seulement riches, mais elles sont toutes constitués de guerriers et de magiciens puissants qui avaient prêté serment d’allégeance à la famille royale. Il lui parla qu’il y en avait une, la famille des Loinvoyant, dont les capacités mentales héréditaires en fait des informateurs et des manipulateurs d’hommes particulièrement efficaces, ce qui assure leur position dans la noblesse. Leur don, qu’ils nommaient eux-mêmes l’Art, semblait néanmoins se perdre, car il se manifestait de moins en moins chez leurs enfants. Pour six Loinvoyant, il arrivait souvent qu’il n’y en ait qu’un ou deux qui soient effectivement capable d’user de cette capacité des plus originales. Il y avait également une famille particulière dans ces nobles; des Terranides de type Canin, le Clan des Crocs. Fidèles au-delà de la raison au Roi de Meisa, ces créatures aux capacités surhumaines le servaient aveuglément et incarnaient une grande partie de sa garde royale lors de ses déplacements sur le continent. Le chef actuel de cette famille était Kenneth, un terranide-molosse considéré comme étant l’un des plus puissants membres de sa catégorie, et surtout le plus bêtement loyal des… ah, justement, le voilà qui vient en courant.
« Kenneth, non. Non. Arrête. NON! »
Le petit mais puissant Terranide sauta de sa position à quatre pattes pour sauter sur son maître avec une exclamation de joie et se mit à lui lécher le visage avec une langue particulièrement salivante, comme l’animal auquel il était associé. Fier contrepartie des Rottweiler, ce petit colosse de Chien de Guerre avait aussi la sale manie de sa moitié animale de ne respecter qu’un nombre très limité de règle, et surtout au niveau de l’espace personnelle. Après un long moment de lutte, le Roi parvint à se défaire de la prise de son fidèle camarade en lançant un biscuit à saveur de viande dans les airs. Le Terranide releva immédiatement la tête et fit un bond majestueux pour s’en emparer au vol. Une fois qu’il eut posé les pieds à terre, le petit costaud regarda son maître en attendant patiemment ses ordres. Le Roi grommela et plutôt que de le féliciter, entreprit de le gronder pour son attitude exubérante. Profondément déçu, le chiot le regardait avec de grosses larmes aux yeux, les yeux piteusement rabattus vers l’arrière, penchant la tête sur le côté pour montrer son coup, signe clair de soumission. Après une minute, le Roi lui caressa brièvement les cheveux et les oreilles avant de l’envoyer rejoindre son clan.
« Sérieusement, ce gamin est l’héritier de Karma, et il n’a pas la moitié de son tempérament tout en ayant le double de ses capacités physiques à son âge. Et il n’a que sept ans. Vous imaginez de quoi il aura l’air une fois adulte? »
En toute honnêteté, le Roi attendait impatiemment la fin de la croissance de ce jeune homme. Bien qu’il eut énormément de mal à dominer sa nature plus féroce et agressivement joueuse, il démontrait une loyauté parfaite et en temps normal une discipline exemplaire, ce qui promettait de résulter d’un brave et honnête adulte qui assurerait probablement la prospérité de sa famille. Étant jeune, le Roi devait se comporter envers lui comme un chef de meute, puisque les terranides de cette race ne respectaient jamais ceux qui n’arrivaient pas à les dominer, ce que le Roi, avec les années, avait appris à faire autant avec les humains qu’avec les terranides.
Une fois dans l’enceinte du château, Shad put noter qu’un nombre surprenant de serviteurs s’affairaient à courir dans tous les sens avec de multiples décorations pour la fête du nouvel an. Le Roi eut tout juste le temps de la faire reculer pour éviter deux serviteurs qui passaient à toute vitesse avec une quantité impressionnante de guirlandes, hurlant sur leur passage un « Pardonnez-nous, majesté! » sans même prendre le temps de s’arrêter. Le Roi haussa d’un sourcil, regarda de chaque côté du couloir avant de traverser, se sentant étrangement aussi en danger à traverser ce chemin que d’autres se sentaient en passant la rue. Une fois dans le vestibule principal, il passa une main autour de la taille de l’Okami et d’un simple bond, il gagna l’étage supérieur par le balcon [En raison d’une nette difficulté à décrire la chose, disons que le vestibule est une pièce rectangulaire, et qu’à l’étage supérieur, il y a un énorme rectangle vide d’où il est possible de regarder à l’étage inférieur, contourné par une rambarde pour éviter les accidents malheureux. Visiblement, Serenos voit plutôt la chose comme un ascenseur, mais il n’y a que lui pour faire des bons de quatre-cinq mètres pour s’éviter les escaliers], puis il la déposa calmement, l’incitant plutôt à le suivre. Pour un œil non familier, ce château devait probablement ressembler à un labyrinthe, mais le Roi ne semblait pas avoir le moindre mal à s’orienter. Après tout, il n’avait que trois chemins à se rappeler; celui vers sa chambre, celui vers la salle du trône et celui vers la Salle du Catalyseur. Pour tous les autres, il y avait un nombre décent de guides qui pouvaient assister les visiteurs dans leurs déplacements.
La chambre du Roi était probablement une des pièces les plus spacieuses du palais, possédant même un énorme balcon par lequel passait entre les rideaux un doux courant d’air marin qui remplissait la pièce d’une odeur agréable et vivifiante. Le Roi ne perdit pas un moment et se dirigea vers une grande commode. Vu l’état de l’objet, il était apparent qu’il ne l’avait pas ouvert depuis un sacré moment, aussi prit-il de grandes précautions au moment de l’ouvrir. Il regarda alors à l’intérieur et étira un bref sourire avant d’en tirer avec une tendresse surprenante une magnifique robe qu’il avait fait autrefois confectionner pour sa défunte épouse, une tenue qu’elle n’avait personnellement jamais pu porter en raison de son décès prématuré. La tenue comportait beaucoup de blanc, comme il convenait à une tenue Meisaenne, mais aussi quelques motifs noirs, pour compléter le tableau. Il l’offrit alors à la jeune Okami en souriant.
« C’est une chance que vous soyez de la même taille que la défunte Reine, je croyais jamais arriver à la faire sortir de son placard, celle-là. »