Alors qu’elle commençait à peine à apprécier sa douche vraiment méritée, Kenza se figea. Elle avait entendu du bruit. Non, elle était sûre de ne plus être seule à présent; Trop apeurée pour oser se retourner, elle attendit que la présence la dépasse pour respirer un peu mieux. Elle se tint au mur, espérant là que ce soit une fille comme elle, et même si c’était le cas, elle ne serait pas rassurée. Elle n’avait pas oublié ses histoires de douches que ses camarades lui racontaient parfois. Tentant de trouver du réconfort avec l’eau chaude, elle entendit des volets grincer. C’était trop porche, sûrement même, la cabine d’à côté. Elle s’imaginait déjà le pire des scénario
Non, c’était trop, elle ne pourrait pas. Et alors qu’elle allait se décider à en finir avec cette douche l’eau se coupa. Elle put entendre l’eau de l’autre cabine couler et un gémissement grave, masculin. Elle écarquilla les yeux, attrapa sa serviette et sortit le plus discrètement possible pour aller dans une autre cabine. L’eau n’y marchait pas non plus. Elle tenta toutes les cabines restantes : en panne. Seule celle de l’autre semblait marcher. Vraiment, c’était d’une poisse.
Elle avait encore un peu de shampoing sur la tête et du savon sur la peau. Elle devait se rincer. Elle attendrait qu’il ait fini. Pour se faire, elle se plaça près de la cabine du jeune homme, et attendit discrètement à côté, toute rouge de honte.
« J’espère qu’il va se dépêcher, » murmura-t-elle, « J’ai froid. »