Lutte éternelle (Tryzox)

Situation générale :

Je m’appelle Angharad Sutton. J’ai actuellement trente deux ans, mais j’ai arrêté de vieillir après vingt-deux. Je croyais n’être qu’une simple humaine, mais en réalité, je suis bien plus. Je suis l’incarnation d’une âme très ancienne appelée « Lathiel ». C’était autrefois un ange, l’ange de l’intégrité, qui a été déchue après avoir cédé à un démon. Pas n’importe quel démon. C’était sa Némésis : « Vetis », le démon de la corruption. Elle a été chassée du Paradis, et s’est retrouvée privée de ses ailes sur la terre. Mais Vetis lui fit un don : Il lui donna le pouvoir de survivre à travers les âges, pour influencer les humains. Il était mauvais, oui. Mais il respectait énormément Lathiel, et respectait l’effort qu’elle avait fourni pour lui résister durant tous ces millénaires. Il tenait à toujours avoir un adversaire de sa qualité à affronter… Mais également, il voulait avoir le plaisir de la corrompre à chaque nouvelle vie. Le vice était son gagne-pain après tout.

Je suis la cinquième femme à posséder l’esprit de Lathiel. Les quatre autres, disséminées dans l’histoire à partir de l’an quatre cent neuf, sont mortes depuis longtemps. Chacune a résisté aussi longtemps qu’elle a pu à la corruption de Vetis, qui s’incarnait pour venir les tenter. Mais au final, elles ont toutes cédé. Je sais que je ne suis sans doute pas meilleure qu’elles. Mais j’essaie d’être intègre dans chacune des facettes de ma vie. Peut-être pas honnête, mais nul ne l’est totalement. J’ai voulu devenir officier de police dès mon plus jeune âge pour lutter contre le fléau que représentent les Yakuzas dans la ville de Seïkusu. Mais j’ai vite compris que la police était pourrie à la racine, malgré de bons éléments en bas de la chaîne. Alors, je me suis tournée vers les forces spéciales. Aujourd’hui, je suis un agent de terrain confirmé, pour éliminer tout type de menace. J’ai appris l’existence de créatures infâmes, telles que les vampires ou les monstres de la même engeance. J’ai pu apprécier la réalité du pouvoir de ceux que l’on appelle des Super Héros. J’ai même collaboré avec certains. J’ai aussi pu constater que l’influence des Yakuzas allait même jusqu’à ces créatures et ces individus hors du commun.

Pour l’instant, je n’ai pas croisé Vetis. Il se cache, ou il ne sait pas que Lathiel me conseille. Il s’est bien passé trois cents ans depuis que la dernière incarnation de l’Ange a sombré. Mais je n’ai aucun doute. Je le trouverais un jour. Et le combat entre nous deux sera aussi stimulant que féroce. Je lutterais jusqu’au bout, et lui aussi. J’ignore si je résisterais, mais je l’espère de tout cœur. J’ai bien résisté à l’appel de la chair pour l’instant, malgré tout les beaux spécimens de mâles que j’ai croisé. Je sais que je suis attirée par les mauvais garçons, c’est indéniable. Mais je résiste pour le moment. Je ne me laisse pas prendre aux pièges de leurs mains puissantes, de leur voix grave et chaude, de leur sourire envoûteurs ou de leurs manières rudes mais envoûtantes. Croyez bien que ce n’est pas facile de résister. Je mobilise toutes mes forces pour ne pas céder à l’appel de mon corps. Lathiel m’aide à tenir. Mais elle ne pourra rien si le désir me submerge comme il l’a fait avec elle, bien des siècles plus tôt. Je le sais, parce que j’ai vécu ses souvenirs en rêve, ainsi que ceux des quatre autres incarnations.

J'ai été mannequin, à un moment. Quand j'étais encore jeune. J'avais dix-huit ans, peut-être. J'étais très belle, et très photogénique. Encore aujourd'hui, je garde la couverture du magazine pour lequel j'ai posé. Topless. J'avais juste une cape, rattachée à mes épaules par une attache d'or, et un tanga, avec une ceinture brillante et un voile accroché. Maintenant, je suis agent, et je me sers des armes plutôt que du maquillage. Changement radical. Je ne suis plus à la poursuite de la gloire, depuis que j'ai pris conscience de Lathiel, mais de la justice.

Situation actuelle :

Le temps est couvert sur le bord de mer. Le vent forcit, et fouette mes cheveux. Je suis à quelques kilomètres de Seïkusu, dans une petite crique presque totalement abritée. Juchée sur un rocher, je scrute l'horizon dans l'espoir d'apercevoir un signe. Ces derniers temps, les rumeurs ont enflées, à propos d'un mal qui semblait nouveau, et qui rongeait encore plus les fragiles fondations de la ville. J'ai entendu de nombreuses personnes se plaindre d'avoir trop cédé à la gourmandise, ou que leur ami(e) avait un amant inconnu, ou encore que des civils sans histoires se sont tout à coup mis à braquer des banques.

Tout ça, c'est sûrement Vetis. Il arrive, enfin. Je cherche dans les cieux assombris l'ultime preuve : Des éclairs rouges qui zèbrent le plafond étoilé. Et j'en vois un. Puis deux. C'est parti, la traque commence. Pour lui. Pour moi. Bref, pour nous.

~ ~ ~ ~ ~ ~

Je suis acculée. Je sais que Vetis est là, dehors. Il dirige une petite bande de malfrat qui a soudain eu l'envie de braquer la base militaire. Ils sont forts, pour des humains. Mais ce n'est que des dons provisoires du démon qui les guide. J'halète en courant, cherchant un lieu sûr pour me reprendre. Vetis a failli m'avoir. Je l'ai senti près de moi. Son souffle contre ma nuque, ses mains chaudes à quelques millimètres de mes bras... Sans même me toucher, il me fait déjà de l'effet. Je n'imagine pas ce que ce sera s'il me tient entre ses griffes, si sa voix murmure des tas de choses indécentes dans le creux de mon oreille...

J'ouvre une porte au hasard et m'engouffre dans la pièce. D'un coup de pied, je referme le battant métallique. Je suis la seule à être rester à la base ce soir. L'ordre a été donné hier : On abandonne la base pour aller ailleurs. Mais je devais finir... Je devais attendre. Je savais que Vetis allait venir, et que notre lutte aurait lieu ici. Alors je suis restée. Et me voilà prise au piège. J'entends les pas de ses hommes dans le couloir. Je me faufile dans un des casiers vides ouverts, et je referme le montant en bois. L'endroit est exigu. J'ai de la peine à y tenir. Ma poitrine effleure le matériau, et si je respire trop fort, je crains de l'ouvrir par inadvertance.

L'ambiance est chargée d'électricité. C'est Vetis. Il sait où je suis. Folle, j'ai cru que je gagnerais du répit en me cachant. Plus encore : Je pensais être prête à affronter le démon. Mais je crois que j'étais irrationnelle...

VOUS : Si ça vous dit, vous pouvez jouer Vetis. Ou l'un de ses subalternes.

- Si vous jouez le premier, il faut qu'il soit dominateur, mais pas dans le sens extrême. Lui, il domine par la persuasion. Par le charme. Il est envoûtant, et donne envie de céder. Et ce qui l'obnubile, c'est de faire céder chacune des incarnations de Lathiel jusqu'à ce qu'elle se soumette enfin à lui complètement.
- Si vous jouez un de ses hommes, libre à vous. C'est des méchants, mais ils seront comme vous le désirez. Il faut juste ne pas oublier que Vetis les dominent totalement.

Situation Générale :
Dans les légendes, on l'appelle le "Mange Lumière". Car de base, à l'époque, il dévorait des anges. Cet être s'est affublé d'une malédiction il y a bien des âges. Tout son corps est tatoué de ce qu'on appelle les "Marques du Pêché". Ces marques sont l'essence même de l'avidité. Celui qui s'en dote se voit réservé une place aux enfers. Une place des moins enviables. Le Tartare, la souffrance éternelle... Tout cela, en un seul lot. Et c'est pourquoi cet homme est à la recherche de ce qui lui évitera cette option: La vie éternelle.

Il peut dévorer les pouvoirs et la puissance de tout ceux qu'il tue. Les marques n'en seront que plus puissantes, développant sa force et assimilant les dons de ses victimes. Il a déjà trouvé un moyen de vivre éternellement. Maintenant, son occupation est de dévorer tout ce qu'il voit. Tout ce qu'il trouve. Il traque les plus puissants des êtres et dévore leur force, se préparant une force assez gigantesque pour fonder un empire. Il a été "humain" à une époque. Mais c'était quand il était encore esclave. Sa mère était la parfaite servante. Celle qui sert, qui est aimable, et qui aimait sa condition. Elle ne s'en était jamais plainte. Et pourtant, elle fut tuée pour un verre brisé. Son seul pont le reliant à la tendresse avait brûlé, de ces cendres en naissant une clé qui ouvrit la porte de la haine. Il décida d'étudier lui même pour apprendre à lire et écrire. Entre deux lectures il était obligé, par le frère cupide de sa maîtresse nymphomane, de participer à des combats d'arène. Ceux même qui sculptèrent son corps et le formèrent au combat.

Les Recueils de Babylone. Vous connaissez? Cette tour qui inventa les langues... C'est là aussi qu'on y enfermait les secrets. Et il avait récupéré un des ouvrages à secrets. Comment? Pourquoi? Il pense que c'est Dame Destin qui a décidé de se racheter ce jour là en lui offrant ce livre, en excuse pour tout ce qu'il avait subit. Il tomba sur les Marques du Pêché... Et les appliqua sur lui, suivant le rituel à la lettre. Il voulait cette puissance. Cette surpuissance. Il voulait devenir au dessus de tout le monde pour montrer à tous ce que ça fait d'avoir plus fort que soit. Pas pour venger sa mère, pas pour son plaisir, juste pour faire souffrir ceux qui l'avaient fait souffert. Et après un bain de sang fort accommodant, sa volonté grandit. Son âme subtilement teintée d'avidité... finit par vouloir plus de puissance. Sans cesse.

Il dévorera le soleil, disent les livres. Il est le Mange Lumière. Mais on l'appelle, Ramdao.


C'est partit~

Après avoir dérobé son don à un démon majeur, dans un bain de sang évidemment, Ramdao peut détecter plus facilement les pouvoirs qui l'intéressent. Il est actuellement à la recherche de créatures supérieures afin de devenir plus fort, encore. Ayant vu défilé les âges, et les voyant toujours courir sous ses yeux éternels, il est arrivé à Seïkusu. Et plus précisément, dans ses alentours. Il avait sentit quelque chose. Un truc qu'il souhaitait et qui pourrait l'aider grandement: La Corruption. Il avait dans l'envie d'asservir un petit état à Terra. Pour cela, user de la Corruption pourrait être une bonne chose. Sa cible était, apparemment, un démon. Il serait pas trop dépaysé par le combat contre cette créature. Il avait surtout dans l'idée d'utiliser des pouvoirs qu'il avait volé pour le tuer et ainsi, l'assimiler. En ce jour, il estimait que ce serait un grand, très grand pas vers son futur règne.

Ses pas le guidèrent jusqu'à une base militaire. Il y avait des humains. Beaucoup d'humains... Mais certains étaient imbibés d'une aura déplaisante. Celle de la corruption! Et même si en temps normal, la réaction devrait être l'inverse, Ramdao souriait! Un large sourire de défi, profondément ancré sur son visage. Il se lance alors dans la base, un arc de cercle joyeux formé par ses lèvres. Il était toujours souriant. Toujours depuis qu'il était marqué par ces tatouages. Passant au milieu des hommes, quelques uns d'entre eux le prirent pour un ennemi et lui sautèrent dessus. Et en châtiment... Un ânkh de lumière plaqua l'impétueux contre le mur, la main du dévoreur saisissant la gorge du second. Alors que le première rendait l'âme et devenait poussière dans un râle de douleur, l'autre n'émit aucuns bruits si ce n'est un sinistre craquement, celui de sa nuque. L'homme au teint mate n'eut plus qu'à avancer en suivant à l'odeur sa cible, le chemin dégagé par les humains qui, même si ils étaient corrompus, n'étaient ni fous ni fanatiques.

Ramdao pu rejoindre cet être. Vetis. Même si son nom ne l'intéressait pas, il faut le dire. Il regardait ce démon chercher sa proie, semblait jubiler à l'idée de terminer sa chasse... Dommage qu'elle prenne fin par sa propre mort. Déballant son arsenal de dons sacrés, volés à des anges ou des prêtres, il livra bataille au démon. Les lumières se faufilaient en des flash entres les fentes de casiers. Mais bien vite, le démon fut vite submergé par ce combattant de lumière très improvisé. Rendant son dernier souffle, comme tout ceux qui affrontaient le Mange Lumière, une aura étrange, foncée et opaque se dégagea du démon pour se frayer un chemin sur les tatouages du tueur. Ce dernier les absorba et sentit alors ce don. Cette envie de jouer avec quelqu'un, quelque chose. Cette envie de torturer, de corrompre... Bizarre mais pas désagréable. En souriant, il sentit une nouvelle odeur... Une odeur si pure, si délicate... Et sucrée. Une odeur qui le tentait beaucoup. C'était ça que cherchait le démon à la base? Alors ça devait être précieux. Il marcha doucement. Pieds et torse nu, comme toujours, il passa devant les casiers avec un calme olympique... Et soudain, il frappa sa main à un casier. Très lentement, il la fit descendre tout du long, comme une caresse... Avant d'inspirer doucement et d'expirer, d'une voix suave et soufflée, confidente, intime

"Je sens l'odeur alléchante d'une déesse dont le corps appelle aux caresses... Viens~"

Cet ordre sonnait plus comme une invitation délicieuse et délicate. Il usait du pouvoir passif offert par le démon de la Corruption qui, maintenant, n'était plus qu'un petit tas de cendre. Il avait envie de voir cette femme... Qui était-elle? Il ne le savait pas. Mais il pouvait desceller en elle un potentiel. Un charisme, une beauté... Qui lui plaisait beaucoup~

Alors que ma Némésis s'approchait, j'étais pétrifiée. Je sentais mon coeur battre si fort qu'il me semblait qu'il allait se décrocher de ma poitrine. Et Vetis, de m'appeler avec séduction :

« Lathiel... Je sais que tu es là. Je te sens... Viens me voir... »

L'ange se troubla au son de sa voix. Cela faisait si longtemps qu'elle ne l'avait pas entendue... Moi-même je suis subjuguée par l'accent de charme qu'il y cache. Mais je ne sors pas pour autant de ma cachette. Qu'il ait prononcé le nom de l'ange et pas le mien signifie qu'il ne sait pas qui je suis. Et ça me permet de résister.

J'le sentais approcher, toujours plus. Mais, au moment où il tendait la main vers le casier, au moment où je sentais que j'allais céder, quelque chose arriva.

Je ne voyais pas grand chose, si ce n'est des rais de lumière éclatante qui me firent mal aux yeux et des bruits de lutte, des cris étouffés, des explosions. Et tout se tut.

Immobile, droite au fond de mon casier, j'attendais. Le souffle court, j'ignorais ce qui s'était produit. Lathiel s'agita, sentant que quelque chose n'était pas normal. Ce n'était plus la présence de Vetis qu'elle sentait, même si le charme qu'il dégageait restait toujours présent. Elle me communiqua son inquiétude, et je me pris à trembler légèrement.

Et une voix troubla le silence.

« Je sens l'odeur alléchante d'une déesse dont le corps appelle aux caresses... Viens~ »

L'intonation restait charismatique. Mais la voix, bien que différente, contenait la même dose de séduction que Vetis.

Je résistais un peu, mais le trouble et le choc ressentit eurent raison de ma résistance. Poussant la porte du casier contre lequel avait glissé la main inconnue, je fis un pas. Un seul et unique pas. Lathiel était muette, sans doute trop troublée par la situation nouvelle.

« Qui es-tu ? »

C'est la seule et unique phrase qui est sortie de ma gorge nouée. Raidie par l'appréhension, je ne pouvais qu'envisager les pires des scénarios. Et tous me donnaient une fin horrible, sous la douleur et l'humiliation. Non, je ne pouvais accepter ça. N'est-ce pas ?

Il se sentait animé d'une certaine impatience. Qui se cachait dans ce casier? Qu'est-ce qui avait tant animé l'envie de cet être de Corruption? Quel était donc ce trésor qu'il convoitait tant avant de mourir de la main du dévoreur de pouvoirs? Il avait envie de céder à la tentation. D'ouvrir pour découvrir. Mais il se l'interdisait. Il devait travailler son pouvoir. L'obtention de ce dernier était une chose, la maîtrise en était une autre.
Mais enfin, la voici. La précieuse, elle sortit. Une femme. Et quelle femme! Son corps semblait avoir été sculpté par les Dieux~! Une silhouette élégante, attirante. Un corps qui donne envie de mordre sa chair à pleines dents. Cette femme... C'était un vrai petit bijou~ Et ça, Ramdao l'avait comprit. Cette femme, c'était le genre qu'on voyait une fois tout les siècles. Et il ne comptait pas la laisser s'échapper~ Tournant un instant autour d'elle, il prêta une oreille attentive à la question. Par pour la question en soit, mais pour la voix de la rouquine. Délicieuse, délectable... L'entendre dans une autre situation lui aurait diaboliquement plu~ Et là était son premier objectif pour maîtriser son pouvoir: Faire céder cette inconnue

"On m'appelle Ramdao. Et je suis..." il lui caressa la hanche et finit par enserrer son bassin du bras, la collant contre lui en lui offrant un sourire aussi sournois que charmeur "... là pour vous servir~"

Il ricana un peu. D'entrée de jeu, il posait cette ambiance taquine et provocante, visant à tout simplement exposer son envie mais sans être brutal, de manière subtile. Il caressa du pouce la chair tendre de la belle à ses côtés, ajoutant en la contemplant d'un œil discret

"Tu es vraiment splendide, jeune femme~ Comment t'appelles tu~?" il arrêta un instant son regard sur les vêtements qu'elle portait. Certes, ils la mettaient bien en valeur. Ils mettaient en avant ce côté charmant, irrésistible, fatal de la rouquine. Mais... ils étaient de trop. C'est pourquoi, doucement, il laissa un index habile et expert commencer à lui défaire le nœud de son haut, le regard hypnotique du charmeur au teint mate se plongeant dans celui de la victime, comme pour la faire céder à cette tendresse "Laisse faire. Tu pourras mieux respirer~"

Une excuse bidon, évidemment. Il faut bien sourire quand on est joueur, non~?

Je me sentais un peu oppressée. Etait-ce parce que ce n'était pas le Vetis dont se souvenais Lathiel ? Ou bien était-ce parce qu'il y avait autre chose dans son aura, dans son regard, que la simple envie de corrompre et de dominer ? Elle l'ignorait. Lathiel semblait inaccessible pour le moment, comme retranchée dans ses souvenirs. Ceux-ci voulaient resurgir, mais je les bloquais. Je ne voulais pas perdre une miette de la situation présente, dans le cas où ça tournerait vraiment très mal.

Je me sentais étrangement attirée par cet inconnu, autant à cause du charisme qu'il se dégageait de son être, ou bien parce qu'il éveillait en moi des sensations que je connaissais bien pour y avoir résisté des tas de fois ? Je l'ignore. Oh que c'est frustrant ! Je ne sais pas quoi faire, et il me pétrifie presque sur place rien qu'en me regardant.

Ses doigts sur mes hanches me donnèrent des frissons, et plus encore quand il me plaqua contre lui aussi soudainement que le combat précédent avait débuté et cessé. Je sentais mon coeur battre plus fort alors que j'étais contre lui, aussi près, et que je sent sa chaleur corporelle s'infiltrer en moi, me réchauffant alors même que j'ignorais que j'avais froid.

« Angharad... Oh ! »

Il commençait à dénouer mon haut sans que je ne songe à l'en empêcher. Son regard me captivait, et me retenais prisonnière d'une certaine manière.

Ce Ramdao n'évoquait rien à Lathiel, et malgré ses bons soins, elle ne put lutter contre la chaleur qui se diffusait dans mon corps, qui venait éveiller quelque chose au creux de mes reins. Mes mains ne purent que rester collées contre son torse, dans la position défensive et surprise qu'il avait provoqué en me ramenant ainsi contre lui. Elles appréciaient même ce contact avec lui, glissant doucement, comme pour découvrir ce qu'il offrait.

« Mieux... Respirer ? »

L'absurdité de la chose m'échappa tant la situation était incongrue. Je ne pus que soupirer doucement, en tremblant légèrement.

« Que faites... Que fais-tu ? »

Le vouvoiement me paraissais peu naturel, alors le tutoiement fit son chemin. Lathiel m'envoyait des signaux d'alarmes, d'alerte rouge. Mais ils ne parvenaient plus à ma conscience pour l'instant. J'étais une petite poupée entre ses doigts puissants. Une petite poupée qu'il déshabillait avec une sensualité évidente.

« Il ne faut pas... »

Quelques tentatives, inutiles, d'une voix qui hésitait à devenir languissante. C'est tout ce que je pouvais offrir comme résistance. Pitoyable, mais à l'heure actuelle, je ne pensais plus à rien.

Il la contemplait. Chacune de ses réactions. Elle était conquise, en grande partie, et il le lisait dans son regard. Affichant un grand sourire amusé, il vint rire un petit peu avant de continuer son petit jeu. La jeune femme semblait perdue et ne savait pas quoi faire... il adorait ce nouveau pouvoir~! Il allait pouvoir faire son sournois et ce sans aucuns soucis, plus perfide que jamais. Sa main habile continua de jouer avec le haut de la jeune femme jusqu'à lui défaire, se délectant de la vue. Le haut enfin ouvert dévoila un buste de déesse. Sa poitrine était divinement bien proportionné. Sa peau appelait au contact. Pas n'importe quel contact: SON contact. Et c'est ce qu'il fit. Sa main se posa doucement sur son sein et il commença à lui masser, lentement, fermement... Un sourire en coin, il la regardait dans les yeux en faisant cela, frôlant ses lèvres des siennes

"Et pourquoi pas? Après tout, on est seuls... Et tu mérite le plus beau des plaisirs voyons~ Fais moi confiance~"

Il souffla suavement les derniers mots histoire de bien la faire frémir, gardant son sein en main. Sa peau était si agréable au touché~ Il adorait cela! Il malaxait son sein ferme avec une expertise obtenue au fil des âges, amusé. D'un pouce habile, il caressa le bout de chair rose qui surplombait ses monts, ne quittant pas des yeux sa succulente victime. Il l'amena doucement contre un mur et l'y plaqua, sans violence. Il se contenta de continuer de la masser alors que son visage, qui frôlait toujours les lèves de l'ange, ne se recule. Il finit par assaillir son cou d'une délicate morsure provocatrices, y additionnant quelques baisers ensuite. Il pouvait sentir que ça lui plaisait... Et lui, il se sentit progressivement conquis par l'excitation. La peau du Mange-Lumière se mise à chauffer... Et pour le faire sentir à son amante, il se colla à elle. Doucement, son corps se plaqua au sien, décrochant un sourire sournois à cet homme. Ses mains expertes descendirent vers sa ceinture de munitions qu'il lui retira, emportant le bas avec. Un large sourire au visage, il sentit un imperceptible frisson lui faire vibrer la colonne vertébrale. Heureusement qu'il le cachait!! Il ne voulait pas paraître sensible, surtout pas! Il restait dans son rôle de dominateur, une véritable demi-lune pour sourire. En parlant de sourire, il l'élargit un peu plus quand il décida de souffler, pour tester la résistante de la jeune femme

"A genoux ♪"

Le jeu était lancé. Il attendrait de voir ce qui allait ce passer maintenant... Si les mots suffiraient ou si il devrait lui même la mettre à genoux pour qu'elle puisse exécuter sa première tâche de corrompue: Faire plaisir à son maître!