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Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

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Sunday M. Burton

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 15 vendredi 18 octobre 2013, 01:52:28

Si l’idée de la brune concernant les Yakuzas était mauvaise, Nathan n’en souffla pas un mot. Elle se prit alors à penser que c’était sans doute une bonne idée. Mais elle ignorait hélas tout de la vérité.

Les bras serrés autour de son corps pour maintenir le corset plaqué contre sur buste, Sunday esquissait un sourire un peu gêné. Elle n’avait pas manqué de remarquer le regard appuyé de l’homme sur ses attributs, mais c’était une réaction tout à fait normale. Si la phrase « Le sexe fait vendre » s’appliquait aux produits commerciaux, ce n’était pas pour rien.

Feignant de ne pas s’en apercevoir, la belle attendait sans broncher. Son regard le suivit ensuite jusqu’à un placard, et accrocha fugitivement quelques détails. Comme le carton de magazines en bas, dont la couverture évoquait le caractère sensible de son contenu. Ou comme le trouble manifeste qu’elle créait chez Nathan.

Elle détourna les yeux, trouvant impoli de tout détailler ainsi, et frissonna doucement. Son esprit dérivait vers la dure tâche qui l’attendait quand un bruit de train (ou de métro plus probablement) retentit dans la pièce, accompagné de vibration d’une puissance… De surprise, Sunday vacilla, trébucha à moitié, et laissa le corset échapper à l’étreinte de ses bras.

Comme un chevalier servant, Nathan accouru pour essayer de retenir le vêtement contre la peau de la brune. Dans sa stupeur, cette dernière s’accrocha à l’homme pour éviter de tomber, peu habituée à ces tremblements intempestifs de la pièce, dont il semblait être coutumier. Ce faisant, elle se retrouva presque plaquée contre lui.

Le temps, une nouvelle fois, sembla suspendre son cours pour la jeune femme. Comme dans une bulle à part, elle vit la scène se passer au ralenti. Les doigts de Nathan sur son corset, son regard fixé sur elle… Ses lèvres qui bougèrent lorsqu’il parla, puis le contact digital qui se faisait plus ténu… Le vêtement glissant contre son corps, puis tombant à terre… Et lui qui se penche vers elle.

Elle ne se déroba pas. Elle haussa même le visage, tendant ses lèvres, pour qu’il l’embrasse. Le trouble qu’il créait en elle se transforma en une espèce de tornade qui s’agitait au creux de son être. Elle ferma les yeux, restant d’abord un peu passive. Puis ses mains cessèrent de la retenir à l’homme pour venir s’enrouler autour de son cou. Ses lèvres s’entrouvrirent, livrant le passage à une langue taquine et sensuelle qui cherchait sa consœur. Elle se haussa sur la pointe des pieds pour venir blottir son corps contre celui de Nathan.

Toute réflexion, ou capacité de réflexion, avait désertée Sunday. Elle ne pensait plus. Elle réagissait avec l’instinct. Elle ne faisait que suivre les élans de son corps.

Sunday n'était plus qu'une femme sous le joug de l'attirance qu'elle éprouvait pour l'homme face à elle. Le danger provisoirement écarté, l'adrénaline retombée, elle voulait juste profiter de l'instant sans avoir à craindre l'avenir. Elle voulait de la passion, de la force et de la tendresse, même si ça paraissait paradoxal. Elle était prête à se donner à Nathan, qu'elle ne connaissait que depuis peu et dont elle ignorait beaucoup de chose, parce qu'elle était attirée par lui. Ses hormones étaient folles, et elle désirait ardemment que l'homme ne reprenne pas ses esprits, qu'il continue et approfondisse la chose. Elle ne voulait pas non plus revenir dans la réalité, et voulait s'immerger toute entière dans ce désir qui allumait une flamme au creux de ses reins.

Elle détacha ses lèvres de celles de Nathan, rouvrant les yeux pour les fixer dans les siens.

« Je te veux... »

Sa voix, rendue rauque par le désir, possédait des accents séducteur.

« Oh... Nathan... »

Elle laissa ses mains retomber le long du corps de l'homme déchirant sans vergogne le tissu qui entravait le torse masculin, et posa ses lèvres sur la peau chaude, les faisant glisser pour remonter, s'arrêtant à la base du cou qu'elle mordilla. Elle se serra contre lui, ressentant l'excitation qu'il éprouvait également, et remonta encore ses lèvres pour venir mordiller le lobe de l'oreille de l'homme en se remettant sur la pointe des pieds...

« Prends-moi... »

Tandis qu'elle susurrait ces mots à l'oreille de Nathan, l'une de ses mains descendit pour déboucler la ceinture qui aurait dû retenir ses armes. Elle déboutonna agilement le mini-short, et le fit glisser d'une main contre ses cuisses pour qu'il retombe à terre, avec le corset. Elle n'était plus qu'en string devant son protecteur, presque collée à lui, et elle le regardait avec une envie dévorante au fond de ses prunelles agrandies par le désir.

« Fais-moi tienne, Nathan... »

Entreprenante, maintenant que la digue était rompue, Sunday vint chercher la fermeture du pantalon de l'homme, cherchant à l'en débarrasser. Elle était brûlante de désir. Comme un fruit mûr, elle était prête à être cueillie.
[UC]
Fiche.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 16 vendredi 18 octobre 2013, 13:18:04

L’erreur fondamentale de Nathan n’avait pas été de croire qu’il serait intelligent de revenir chez lui, alors que les Guramu connaissaient son nom. Sa grande erreur avait été de faire confiance à un chauffeur de taxi de Seikusu travaillant au sein de la Toussaint. Le taxi n’avait pas appelé les Guramu juste après avoir déposé Nathan et Sunday, mais il connaissait bien la ville. Discrètement, lentement, il avait pris tout son temps, étant après tout payé, non pas au nombre de kilomètres, mais au temps passé. Il connaissait les chemins à prendre pour ralentir le voyage, tout en donnant l’impression aux voyageurs d’avancer en prenant des raccourcis. Il n’avait eu aucun scrupule à escroquer ainsi les deux passagers, car la femme sur la banquette arrière l’énervait autant qu’elle l’excitait, et il enviait autant qu’il méprisait l’homme. Il avait évidemment vu qu’ils allaient se rouler une pelle dans son taxi, et ce fut la raison qui l’avait décidé à arrêter sa course, près de l’endroit indiqué par l’homme. Que Nathan n’ait rien vu était en soi le signe que Sunday l’obsédait au point qu’il en négligeait les éléments les plus simples.

Ainsi, tandis que le chauffeur de taxi promenait le duo dans les rues de la ville, et que Nathan luttait contre son érection, Kiba Guramu avait eu tout le temps d’appeler un contact au sein de la police. On lui avait fourni sans hésitation des informations sur Nathan Joyce. Il était peu apprécié de la brigade. Un flic efficace, mais avec une forte propension à l’alcoolisme... Et c’était un gaijin au passé flou. Dès qu’il avait eu l’emplacement de l’appartement du flic, Kiba avait appelé deux de ses hommes, afin d’y aller. La fille s’était évadée, visiblement à l’aide de pouvoirs magiques (un problème dont Kiba allait devoir s’occuper), et, si son appartement était surveillé, il était désormais évident, pour Kiba, qu’ils n’étaient pas que deux à avoir fait le coup. Il avait donc envoyé deux hommes surveiller cet appartement, en espérant que la fille y irait. Deux hommes étaient donc venus : Zango et Aritsune. Zango et Aritsune faisaient partie de la branche des Guramu chargés des rapports sociaux, un délicieux euphémisme pour parler du racket et de l’intimidation, l’une des bases des revenus des Guramu. Aritsune faisait partie des Yakuzas qui étaient envoyés dans les boutiques quand les commerçants estimaient ne plus avoir besoin de protections. Zango, lui, participait à l’activité dite du sōkaiya, une activité spécialement yakuza, qui consistait à devenir actionnaire minoritaire d’une société, afin d’assister aux conseils d’administration, et de menacer, par sa simple présence, des actionnaires qui auraient pu être hostiles à la bonne marche de l’entreprise, et à la prise de mesures favorisant les bénéfices. Ils formaient donc un beau couple, et Zango, tout en étant une armoire à glace, était aussi un spécialiste du crochetage, ce qui lui permettait ainsi, quand il allait dans les sociétés, de crocheter les serrures de certains bureaux, afin d’obtenir des documents pour faire chanter des individus par la suite.

Zango n’avait eu aucune difficulté à crocheter la porte, et le duo avait fouillé l’appartement. Ils avaient trouvé les revues pornos de Nathan, les avaient fouillés, sans rien voir d’intéressant. Aucune disquette, aucun livre de comptes, c’était un appartement pour minables, un endroit de pouilleux. Aritsune s’était rendu dans la salle de bains, tandis que Zango avait utilisé son expérience au sein des sociétés pour installer discrètement une caméra WiFi. Encore une fois, c’était une chose qu’il faisait au sein des sociétés. Quand il fallait faire pression sur un actionnaire, ou sur un PDG récalcitrant à suivre les directives de son conseil d’administration, la force brute n’était pas recommandée dans tous les cas. Zango avait installé de petites caméras dans des bureaux, et avait ainsi filmé de joyeuses parties de jambes en l’air entre un honorable PDG et sa jeune secrétaire. Zango se disait que, si la fille revenait ici, savoir ce qu’elle avait pouvait être une bonne idée.

Aritsune, quant à lui, avait préparé un petit cadeau qu’il faisait contre les commerçants trop récalcitrants. Il avait trouvé l’arrivée de gaz, et était en train de la saboter, la raccordant à un petit dispositif. C’était une espèce de briquet spécialement modifié, afin d’agir comme un détonateur à distance. Quand il appuierait sur le déclencheur, le briquet s’enclencherait, et le gaz exploserait. De cette manière, Aritsune avait pu faire sauter toute une épicerie, sans que la police ne puisse conclure à rien d’autre qu’à une fuite de gaz.

Ils avaient agi rapidement. Ils étaient des professionnels, qui savaient que leur métier impliquait d’agir rapidement. Zango avait accroché la caméra sur la tringle d’un rideau, un endroit que personne ne pensait à voir. Elle était minuscule, presque aussi grosse qu’une webcam. Ils étaient sortis sans inquiétude, et se tenaient maintenant dans une voiture stationnée à côté de l’immeuble, sous le métro aérien. Zango avait allumé son ordinateur portable, qu’il amenait toujours avec lui, et avait lancé un logiciel permettant d’afficher la caméra-espion. Aritsune, quant à lui, avait sorti un sachet de madeleines, et ils attendaient, écoutant des imbécilités à la radio.

« C’est pas le flic que Kiba a refroidi ? » demanda Zango.

Aritsune vit sur l’écran qu’ils étaient entrés dans l’appartement. La salope, ainsi qu’un gars bien bâti. Aritsune et Zango n’étaient pas dans le métro quand Kiba avait refroidi le flic, mais ce dernier leur avait dit que le flic était mort. Les deux Yakuzas le trouvaient cependant bien vivants, et Zango utilisa sa caméra pour prendre une photographie de la tête de Nathan, l’envoyant ensuite à Kiba pour avoir confirmation.

« Elle a niqué son corset, la chérie..., commenta Aritsune.
 -  C’est une étrangère, sûrement une Occidentale... Ce sont toutes des salopes. »

Ils virent l’homme lui amener une chemise, et le métro passa ensuite, faisant trembler toute la place. Les Guramu virent la caméra trembler, mais l’image, fort heureusement, se stabilisa. Cette immeuble, comme tous les autres, étaient tenus par les Guramu depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Si le métro n’avait pas été enfoncé dans le sol, et si les bâtiments n’avaient pas été rénovés, c’était de leur faute. Les Guramu n’étaient pas l’assistance publique, et tous ceux qui vivaient ici savaient qu’ils n’engageraient pas de l’argent pour rénover les infrastructures. Ils n’y gagneraient rien.

Ils virent l’homme et la femme s’embrasser. Zango se mordilla les lèvres. Il reçut alors un message de Kiba, son portable se mettant à tilter.

« Alors ?
 -  Kiba comprend pas. Il dit qu’il a refroidi ce type dans le métro.
 -  ’M’a pas l’air très frais, cet oisillon-là, vu la manière avec laquelle il lui roule une pelle... Je dirais plutôt qu’il est chaud comme le cul du Diable. »

Comment un mort pouvait-il embrasser une fille en lui roulant un gadin ? Les Guramu savaient qu’il existait à Seikusu des individus paranormaux, et le fait de tomber sur deux d’entre eux au sein d’un même groupe laissaient envisager pas mal de possibilités. La femme était en train de se déshabiller, finissant dans un string très court, tandis qu’elle s’attaquait au pantalon de l’homme. Elle s’y attaquait avec une certaine habileté. Le son n’était pas très bon sur ces caméras-là, mais ils virent l’homme soulever la femme, son jean glissant le long de ses jambes, avant de la plaquer contre le mur, à côté de la fenêtre. Zango déplaça lentement l’objectif de la caméra. La femme était plaquée contre le mur, et l’homme était manifestement en train de la pénétrer. On voyait ses seins, que l’homme pétrissait fermement.

« Diable, il lui fait le grand numéro... »

Le fait est qu’ils n’étaient pas taillés contre des mutants, n’ayant rien de plus que leurs armes à feu. Kiba hésitait entre leur dire de les interpeller, de l’attendre, ou de les tuer. Aritsune avait le doigt sur son détonateur, attendant le SMS fatidique.



C’était comme une écluse. Quand on ouvrait les portes, l’eau se déversait, et, si on n’y prenait pas gare, le courant pouvait vous échapper. Une véritable tempête se déchaînait dans le corps de Nathan,e t il avait mal. Le benêt qui prétendait que le sexe n’était qu’amour et douceur n’avait jamais eu une telle trique. Son pénis l’élançait douloureusement, une douleur de tous les diables, une démangeaison terrifiante. Son membre était tendu comme un soldat au garde-à-vous, comme une corde de violon prête à claquer. Les lèvres de cette femme étaient magnifiques, ses seins s’enfonçaient dans sa chair avec une tendresse insoupçonnable. Il la sentit se déshabiller, l’entendait gémir et soupirer. Tout avait disparu. Les Guramu, le coup de feu dans le métro, la Bête, les magazines pornos, le métro... Tout... Tout, et même ce léger sifflement que Nathan, en d’autres circonstances, aurait pu percevoir dans la salle de bains. Ce Fssschiiii... qui indiquait la fuite de gaz.

Il ne pensait qu’à une chose. Sunday. Ses lèvres. Son corps.

« Fais-moi tienne, Nathan... » sussurrait-elle.

Ses mots étaient magiques. Un appel irrésistible, irrépressible. Comment pouvait-il seulement espérer lutter contre ça ? Il était vaincu d’avance. Elle était en string, et tirait sur sa fermeture. Il l’accompagna, tirant sur son jean, entraînant le caleçon avec lui, et la souleva d’un coup, l’envoyant contre le mur, à côté de lui. Le dos de Sunday fit craquer ce dernier, ses jambes glissèrent le long de ses hanches, il tira sur le string d’un coup sec, l’arrachant, et la pénétra dans la foulée.

Sentir son sexe en elle fut comme une joyeuse libération, une délivrance... Mais son sexe lui faisait toujours aussi mal.



Le téléphone portable de Zango se mit à vibrer une nouvelle fois. Il l’attrapa, et appuya sur le bouton central.

« On les tue » trancha-t-il.

Aritsune hocha la tête, et éteignit alors l’autoradio.

« Qu’est-ce que tu attends ?
 -  J’ai mon petit rituel, Zango... Ouvre la boîte à gants, et donne-moi ce CD, là... »

Interloqué, Zango obtempéra, tandis que, devant l’écran, l’homme usait de ses muscles pour donner des coups de reins enjoués. Le CD était une compilation de musiques françaises. Aritsune l’attrapa, et le mit dans l’appareil, puis passa à la neuvième chanson.

« Il faut une musique de circonstance. »

Une délicieuse musique, un petit air enjoué, se mit en marche dans l’habitacle. Zango crut discerner une espèce de trompette, mais il n’avait jamais été doué pour distinguer les différents appareils de musique. Une voix amusée et élancée se mit à chanter. Zango connaissait un peu le français, car il avait suivi des études dans les relations des affaires internationales, afin de justifier son statut d’actionnaire au sein de certaines sociétés.

« La pendule fait tic tac tic tac
Les oiseaux du lac font pic pic pic pic
Glou glou glou font tous les dindons
Et la jolie cloche ding deng dong
Mais...
»

Aritsune suivait le rythme, tenant dans la main gauche le petit détonateur. Le refrain s’enclencha avec le premier couplet, et Zango commença à comprendre l’importance du fond musical :

« Boum
Quand notre cœur fait Boum
Tout avec lui dit Boum
Et c'est l'amour qui s'éveille.
Boum
Il chante "love in bloom"
Au rythme de ce Boum
Qui redit Boum à l'oreille
»

« Ces Français sont de vrais poètes... »

Il se laissa taller, tandis que la musique se poursuivait, et que les deux tourtereaux continuaient à se faire l’amour sous leurs yeux.

« Boum
Le monde entier fait Boum
Tout l'univers fait Boum
»

Il appuya sur le bouton.

« Parc'que mon cœur fait Boum Boum
Boum
»

Dans la salle de bains, où le gaz s’échappait, un petit mécanisme s’enclencha à l’intérieur d’un briquet négligemment abandonné là. Le clapet s’ouvrit sans prévenir, et le feu s’enclencha. Le réservoir du briquet contenait de l’hydrogène, ce qui en faisait plus une bombe artisanale spéciale qu’un vulgaire briquet.

« Je n'entends que Boum Boum
Ça fait toujours Boum Boum
»

Nathan sentit le souffle, et eut à peine le temps de tourner la tête que les flammes de l’enfer se répandirent dans l’appartement.

« Boum Boum Boum... »

*BRRRRRRRRAAAAOOOOOOOOUUUUUUUUUMMM !!!*

Le temps que Trenet se taise, tout un étage partit en fume. Une formidable explosion. L’image de la caméra se vrilla instantanément, et les deux Yakuzas virent des langues de feu jaillir hors des fenêtres, formant de jolis champignons. Une formidable explosion, qui projeta des morceaux de bétons et de briques sur le sol, ainsi que les corps des deux amants. Les deux Yakuzas les virent s’envoler à travers le mur, formant une belle torchère, avant de s’écraser dans une ruelle, renversant une série de poubelles et de cartons. L’explosion avait complètement soufflé l’appartement, mais, les murs étant peu résistants, ils avaient aussi été pulvérisés, ce qui faisait que l’incendie s’était répandu dans les autres appartements alentour, provoquant une superbe explosion. La voiture ne bougea pas, alors que toute une série d’alarmes s’enclencha le long des voitures stationnées, que des lumières s’allumèrent tout autour. Lentement, Aritsune démarra le moteur, enclencha la première, et s’écarta, laissant tout un étage rongé par les flammes. Ils regardèrent du côté de la ruelle, et virent des flammes brûler au milieu de la ruelle.

« Je crois qu’on peut les dire morts. »

Sur cette bonne parole, les deux truands s’en allèrent, laissant les urgences arriver.

Nathan, quant à lui, avait le corps complètement calciné, et tenait entre ses bras le corps de la femme, les vêtements de la femme ayant été happés par la Bête quand cette dernière, sentant le souffle du feu, avait formé une carapace protectrice autour des deux amants, et avait bondi par le mur, aidé par la déflagration. C’était la carapace de la Bête qui brûlait, et c’était elle qui s’était réceptionnée sur le sol, au milieu de la ruelle, rebondissant, avant de stopper sa course contre un grillage.

*Par tous les Présidents et par toutes les putes du monde, mais qu’est-ce qui a bien pu se passer ?!* songea-t-il en tentant laborieusement de se relever.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Sunday M. Burton

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 17 dimanche 24 novembre 2013, 20:50:15

Si Nathan n’avait pas entendu le petit Fshiii, il en allait de même pour Sunday. Son odorat pourtant aiguisé n’avait pas non plus perçu l’odeur du gaz qui se répandait dans l’appartement. Elle était juste obnubilée par l’homme. Par le désir. Elle ne pensait plus, agissant et réagissant avec instinct.

Tout contre son corps, elle se sentait pleinement femme. Excitation. Désir. Danger. Un mélange grisant. Nouveauté. Précipitation. C’était le piquant de leur relation. Elle était plus que prête pour Nathan. Elle se languissait de le sentir en elle.

Quand il l’aida à le déshabiller, ce fut très rapide ; L’instant d’après, la brune lâchait une expiration brutale comme son dos heurtait le mur, accompagné d’un soupir satisfait tandis que l’homme accédait à son désir. Il la pénétra rudement, et sans mal. Elle serra les jambes autour de lui, se maintenant à ses hanches. Elle n’était pas en position pour aider beaucoup le mouvement qu’il initia, mais elle faisait de son mieux pour accompagner ses coups de reins.

Oh, qu’elle aimait ça. Sunday planta ses doigts dans les épaules de son amant tandis qu’il serrait les siens autour de ses seins. Elle gémissait sans retenue, soufflant son nom à chaque fois qu’il venait buter en elle.

Et puis, plus rien.

Sunday eut l’impression d’avoir perdu conscience quand elle redressa la tête, dehors. Un sifflement perçait avec régularité dans ses oreilles, bourdonnement agaçant. Elle n’entendait plus rien d’autre. Elle grimaça, et la mémoire lui revint.

Elle était bien, prise par Nathan avec fougue, quand l’explosion avait soufflé l’appartement et les deux amants. Elle avait dû perdre connaissance au moment où une chape noire l’avait recouverte pour la protéger.

« Nathan ? »

Sa propre voix lui apparaissait comme étouffée, et lui parvenait de très loin. Elle chercha à se redresser, mais son équilibre n’était pas parfait et elle ne réussit qu’à s’érafler les genoux en retombant sur le bitume.

« Putain. »

Elle jura, portant une main à sa tête. Elle espérait que le sifflement aigu s’arrêterait. Elle avait une migraine qui pointait son nez, en plus.

Elle leva le regard  vers son amant, et écarquilla les yeux. Il était noir, comme carbonisé. Elle tenta de se relever à nouveau, se portant vers lui.

« Nathan ? »

Bien qu’un peu plus nette, sa voix lui parvenait toujours de très loin. Elle entendait aussi maintenant les alarmes des voitures, et le bruit de combustion de l’immeuble. Ou bien était-ce les flammes qui dévoraient la carapace noire au milieu de la ruelle, qu’elle entendait ?

Elle se passa une main sur la tempe droite, essayant d’oublier la douleur qui lui vrillait le crâne.

Étonnamment, elle était presque indemne. Surtout par rapport à Nathan. Il l’avait protégée de son corps ? Elle était juste ankylosée.

Le choc la fit trembler, à rebours, et elle tenta de réprimer ses tressaillements.

Au loin, une sirène se fit entendre.

« C’était eux, n’est-ce pas ? »

Penser aux responsables de ce désastre la terrifiait. C’était, à coup sûr, les Yakuzas qui avaient fait exploser l’appartement. Il ne pouvait en être autrement.

Et Diego qui était entre leurs mains…

S’ils avaient voulu la tuer elle, déjà, ça n’augurait rien de bon pour son compagnon d’arme. Il devait être torturé. Ou déjà mort. Sunday ne voulait pas penser à ça. Elle se persuada qu’il était indemne. Qu’il leur avait peut-être tout dit pour éviter la torture, ou pour rester en vie. Même si ça voulait dire que son plan à elle pour leur restituer les ours était hors course, elle préférait cette alternative. Elle connaissait Diego depuis si longtemps qu’elle n’imaginait pas qu’il puisse mourir.

Chassant son ami de ses pensées, elle se concentra sur le moment présent. Nue, elle était dans une ruelle non loin de l’immeuble en feu. Les pompiers, venant d’arriver, déroulaient la grande lance à incendie. Les urgences arrivèrent peu après, et des hommes en uniformes vinrent entourer les deux amants, les séparant pour les mener vers deux camion d’urgence différent et les examiner.

« Non. Laissez-moi. Je vais bien… »

Elle eut beau protester, ça ne servait à rien.

« Laissez-moi voir Nathan. Il n’a rien de trop grave ? »

Pas de réponse. Ils se contentaient de les examiner. Ils posaient des questions. Comment vous appelez-vous ? Quel est votre âge ? Quel jour nous sommes ? Vous avez mal quelque part ? Et là ?

Un peu hébétée, la brune répondait mécaniquement, son regard d’acier cherchant à voir où ils avaient emmené son amant.
[UC]
Fiche.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 18 mardi 26 novembre 2013, 02:44:46

Il ignorait si le fait d’être encore vivant, en ce moment, témoignait d’une sorte de chance insolente, ou alors d’une profonde malédiction. Sonné, ailleurs, l’esprit hagard, Nathan n’entendait rien d’autre que les bourdonnements de ses oreilles, et sa vision était floue. Il gisait sur le sol, non pas blessé, mais tout simplement sonné. Et, tandis qu’il revenait à lui, son esprit résonnait d’une rage sourde et incontrôlable. Une sorte de fureur bestiale et primitive qui était en train de lui dévorer les entrailles, de remonter dans tout son corps, de le mettre à rude épreuve, de le réveiller comme s’il était en train de se faire des injections de caféine dans les veines. La Bête était furieuse, haineuse, semblable à une espèce d’enfant fou furieux prêt à tout casser dans sa chambre parce que son jeu vidéo favori venait de subir un crash système. Nathan tremblait douloureusement, sentant des vibrations le traverser. Les Guramu avaient empêché Nathan de pouvoir enfin se soulager, de pouvoir enfin goûter à la chair d’une femme. Pire, on l’avait interrompu en plein ébat, alors qu’il était enfin en train de copuler avec cette maudite Sunday, dont le petit cul moulant l’échaudait depuis qu’il lui était tombé dessus. Malheureusement, Sunday semblait être aussi belle qu’inaccessible, car elle ne cessait de foutre le boxon dans la vie de Nathan. On l’avait pourchassé, poursuivi dans une rame de métro sinistre, abattu en pleine tête, on l’avait envoyé s’écraser contre une rame de métro lancée à toute allure, et, point d’orgue de la sortie, on avait été jusqu’à le dynamiter ! Quelle était donc la prochaine étape ? Une tête nucléaire en pleine poire ? Un char d’assaut Abrams lancé à toute allure sur lui ? La Bête continuait à le maintenir en vie, mais il sentait bien que la patience du symbiote avait ses limites.

Cependant, la Bête ne pouvait guère s’énerver contre son hôte, cette fois. Sa rage était manifestement tournée à l’ensemble du genre humain, et Nathan pouvait l’entendre tempêter, balançant à la minute un chapelet d’injures et de jurons qui auraient fait rougir de honte une poissonnière de métier. Nathan gisait dans la ruelle, et commençait peu à peu à reprendre ses forces. Aussi nu que Sunday, il entendait des sirènes, au loin, et vit des formes indistinctes le soulever. Des hommes en blanc. Il essaya de leur parler, de leur demander où était Sunday, qui étaient ces messieurs, et qu’est-ce que c’était que ce joyeux bordel s’il-vous-plaît, mais rien ne sortait de sa bouche, et il n’entendait rien d’autre que ce sifflement dans les oreilles. On le déposa dans une civière, et cette dernière se mit à rouler le long de la ruelle, alors que les médecins tâtaient son pouls.

Clignant des yeux, Nathan se retrouva dans la rue, et vit une fumée noire s’élevant de son ancien appartement, ainsi que des morceaux de béton sur le sol. Il y avait une foule de badauds, des gyrophares lumineux, un camion de pompiers, des gens qui gesticulaient s’activaient dans tous les sens. Les Guramu ne reculaient devant rien pour supprimer ceux qui les gênaient trop. Nathan le savait, mais, maintenant, il le comprenait. La rapidité de ces types, leurs moyens d’actions... C’était proprement effrayant. Pourtant, il ne devrait pas être surpris. Il en savait assez sur le crime organisé pour le savoir, surtout ici, à Seikusu. Les Portails vers Terra représentaient pour le crime organisé une formidable manne d’or.

L’ambulance se mit à dérouler, et, alors que Nathan revenait peu à peu à lui, derrière le sifflement de ses oreilles, il réussit à percevoir des sons :

« ...N’avons pas encore relevé ses empreintes...
 -  ...Propriétaire de l’appartement ? Il n’a aucune trace d’égratignure, aucun impact, c’est impossible, il devrait être...
 -  ...La femme avec lui... »

La « femme »... Sunday ! Nathan sentit une force le saisir, une vigueur masculine, revenant depuis ses entrailles. Les appareils branchés à son corps se mirent à s’affoler, et Nathan se redressa subitement. Ses bras s’étaient transformés en solides bras noirs surmontés de griffes tranchantes, et il attrapa l’un des deux infirmiers, le plaquant contre le mur de l’ambulance.

« Où est-elle ?! La fille ?! Où ?!! »

L’infirmier déglutit, les yeux écarquillés de stupeur. L’autre, les mains tremblantes, se saisit d’une seringue hypodermique, mais Nathan déploya son autre main, qui s’allongea démesurément, formant comme un fouet qui frappa l’infirmier à la tête, l’envoyant s’étaler sur le sol. Nathan planta ses yeux reptiliens dans ceux de l’infirmier, blême, qui finit par donner l’amvbulance, et l’endroit par où elle se rendait. Le policier transformé relâcha alors la gorge du malheureux interne, et se redressa d’un bond. Sa main frappa la double porte arrière de l’ambulance, arrachant l’une des portières, et il bondit sur le sol, manquant déstabiliser l’ambulance, alors que le symbiote s’était pleinement réveillé, le regroupant totalement. Nathan se mit à courir, indifférent aux klaxons des voitures, et bondit dans les hauteurs. Deux ailes organiques jaillirent de son dos, l’aidant à planer, et il s’écrasa sur la remorque d’un lourd camion, s’en servant pour rebondir, afin de s’envoler dans les airs.



L’ambulance qui conduisait Sunday se dirigeait vers un autre hôpital, parce que celui où Nathan allait était complet. L’ambulance roulait rapidement, gyrophares allumées, tandis que, à l’arrière, deux infirmiers, médusés, inspectaient le corps de Sunday. Professionnels, ils ne louchaient pas sur sa superbe poitrine, mais se demandaient surtout comment ce joli corps pouvait être indemne. La femme était tout simplement secouée, mais elle n’avait aucune trace de brûlure, ni même d’hématomes, alors qu’elle venait de faire une belle chute.

« C’est incroyable. Je vais finir par croire que toutes ces rumeurs sur des patients spéciaux ne relevant pas que de la légende urbaine…
 -  Ce n’est pas un miracle, c’est de la sorcellerie ! »

L’ambulance roulait rapidement, indifférente à l’incrédulité des ambulanciers, le long d’un boulevard... Quand une forme sombre s’abattit en plein dans le moteur, tombant littéralement du ciel. Elle était si énorme que l’ambulance se courba, l’arrière de cette dernière se soulevant dans les airs, les roues arrières tournant dans le vide, avant de lourdement se rabattre. Toutes les vitres avaient explosé, et les airbags du conducteur et de son copilote s’étaient enclenchés subitement, les sonnant pour le compte. La forme sombre n’attendit pas très longtemps, et arracha l’une des portières de l’ambulance en cherchant à l’ouvrir. Les infirmiers gisaient sur le sol, au milieu d’instruments renversés dans tous les sens, la jambe de l’un d’entre eux empêtrée dans les sangles. Nathan bondit à l’intérieur, et attrapa la civière, la faisant sortir d’un coup sec. Sunday était là, et Nathan se sentit indiciblement soulagé en la voyant. Il la prit dans le creux de l’un de ses bras, et courut vers un immeuble, bondissant dessus, plantant ses griffes dans la paroi, avec sa main valide, pour pouvoir ainsi grimper, bondissant le long de l’immeuble, jusqu’à atteindre le toit.

Son appartement était en miettes, mais il savait encore où la conduire, et il savait aussi qu’il agissait pour son bien. S’il l’avait laissé aller à l’hôpital, les Guramu auraient tôt fait de retrouver sa trace, et d’intervenir en conséquence. Nathan regardait les glorieux gratte-ciel lumineux du centre-ville, et se dirigea là-bas. Sa cible était le vaste penthouse d’une amie... Si on pouvait l’appeler ainsi.
DC d’Alice Korvander.

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Sunday M. Burton

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 19 mardi 26 novembre 2013, 18:51:54

C'est presque de force que les ambulanciers avaient harnaché Sunday à la civière. Elle ne voulait pas être séparée de Nathan. Elle était incapable de s'expliquer pourquoi, mais elle tenait à rester près de lui. Surtout après cette explosion.

Incapable de réfléchir correctement depuis qu'on l'avait montée dans l'ambulance, la brune suppliait presque pour qu'on la laisse aller voir Nathan, s'il allait bien, et pour qu'on lui dise où on l'emmenait. Elle était trop désorientée encore pour songer à se libérer comme elle l'avait fait de nombreuses fois.

Elle gigotait tellement que l'un des ambulanciers lui injecta un calmant qui ne mit pas très longtemps à agir. Anesthésiée, Sunday divagua lors, balbutiant à propos d'ours en peluche et de bustiers fondus. Elle mentionna le nom de Diego, et celui de Nathan. Ce dernier revint plus souvent que d'autres mots d'ailleurs, tandis que la jeune femme dodelinait de la tête. Elle était assez têtue pour refuser de céder au calmant, mais pas assez résistante pour empêcher l'anesthésiant d'agir, embrouillant son esprit et relâchant les muscles de son corps.

Elle divaguait toujours quand l'ambulance fut brusquement stoppée. La peur se fraya un chemin dans l'esprit embrumé de la délinquante, le temps d'un instant, et ça suffit pour que sa transpiration devienne acide et ne commence à ronger les liens de la civière. Ce fut bref, et quand l'arrière de l'ambulance retomba sur le bitume, sa sueur était redevenue neutre. Mais le cuir qui la retenait attachée s'effritait, comme son bustier plus tôt. Ce n'est pas pour autant que la jolie brune se retrouva purgée du calmant. En fait, elle s'assomma légèrement quand son crâne fut heurté par l'un des ambulanciers qui chutait.

Elle bougea, émergeant doucement, alors que la civière avait glissé au fond de l'ambulance, et ouvrit à peine les yeux quand la porte du véhicule se trouva arrachée. Elle ne réagit pas quand la civière fut attrapée et sortie du camion sans traîner. Par contre, quand une poigne ferme et puissante se saisit d'elle, elle s'agrippa instinctivement en murmurant le nom de Nathan. Son regard transparut au travers de ses paupières à moitié relevées. Et il se voilà d'un terreur qui remontait à son enfance quand elle distingua la forme noire qui la portait.

Cependant, le calmant était actif, et en voyant que l'être noir ne lui faisait pas de mal, elle s'apaisa. Quelque chose de familier se dégageait de celui qui la portait. Quelque chose de confus. Un sentiment, diffus, de sécurité. D'érotisme aussi. Pourtant, ce n'était pas ce qui semblait ressortir en premier lieu de la situation. Elle marmonna encore le nom de Nathan, puis s'accrocha de plus belle à son sauveur en tentant d'éclaircir ses idées. Le choc de l'ambulancier contre sa tête lui donnait un mal de crâne épouvantable, et elle enfoui son visage contre la forme noire qui la portait. La migraine en plus du calmant, c'était affreux. Et en même temps, ça laissait ses émotions ressortir à fleur de peau.

Peur. Anxiété. Tension. Incompréhension. Et désir aussi. Son corps était toujours à redemander la présence de Nathan. Leur étreinte inachevée la laissait insatisfaite. C'est ce qui la tracassait, alors qu'elle était portée par l'individu puissant qui l'avait recueillie. Et les soubresauts qui émanaient des bonds que faisait son protecteur n'arrangeait rien alors qu'elle tentait de résister au décontractant et d'éloigner ce désir sous-jacent. Ce besoin que son corps avait à peine assouvi.

Le mot "Yakuza" revint beaucoup dans son discours. Aussi souvent que la phrase "J'ai besoin de Nathan" et que les mots "ours en peluche". C'était un discours totalement décousu, sans queue ni tête. Mais parler lui permettait de ne pas s'endormir avec le calmant, et d'éloigner un peu la migraine. L'inconvénient, c'est que la frayeur créée par les mafieux japonais la faisait autant trembler que la fraîcheur de l'air.

Quand ils furent à destination, toutefois, la jeune femme s'était tue depuis quelques minutes. Son esprit fonctionnait un peu mieux tandis que l'anesthésiant se dissipait dans son sang et que la migraine s'éloignait.

La première chose de cohérente qu'elle dit -quand elle ouvrit les yeux pour de bon, découvrant le luxueux penthouse auquel l'avait conduit son protecteur- ce fut la suivante :

« J'adore les chats ! »

Ces derniers venaient en effet, nombreux, se coller contre ses jambes, ronronnant, cherchant des caresses.

Et puis Sunday, que ses jambes ne portaient plus parce qu'il y avait encore un peu de décontractant dans ses veines, s'écroula sur le sol en essayant de faire style "C'est voulu, c'est pour caresser les chats".

En vérité, elle se rattrapa assez mal sur le sol et une douleur aiguë remonta du poignet -qu'elle avait mis pour amortir sa chute- jusqu'à son cerveau, chassant les dernières brumes de l'anesthésiant.

Elle caressa machinalement les félins qui venaient chercher des caresses, redoutant de tourner la tête pour observer son sauveur. Elle ignorait qui c'était, mais de ce qu'elle se rappelait avoir vu pendant son délire sous calmants, c'était assez effrayant. Elle ferma cependant les yeux, inspirant profondément, et se retourna en soufflant un remerciement, attendant un peu avant d'ouvrir les yeux.

« Merci... »
[UC]
Fiche.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 20 mercredi 27 novembre 2013, 02:07:53

Nathan atteignit le toit, se sentant dans la peau de King Kong défiant New York. La ville hurlait autour de lui, et il avait le sentiment d’être comme une espèce de fugitif en-dehors des normes, hors de toute convention sociale. Une sorte de variante moderne et perverse de Bonnie & Clyde... À cette différence près qu’il allait falloir compter avec Diego, à supposer que ce brave homme soit toujours en vie. D’une main, Nathan retenait la femme, la tenant par la taille, tandis que le reste de son symbiote agissait comme une sorte de ventouse, de colle retenant le corps de Sunday contre le sien, afin qu’il ne la perde pas en route. Il se mit à courir le long du toit, et bondit dans les airs, déployant alors de longues membres en forme d’ailes. Il savait que le symbiote pouvait voler, mais lui ne maîtrisait pas encore assez les facultés du monstre, et se contenta donc de planer, afin de se rapprocher d’un autre toit, et pouvoir ainsi continuer à courir, évitant ainsi de se balader au milieu des voitures qui circulaient à grande allure. De toit en toit, il quitta le quartier de la Toussaint, afin de rejoindre un centre-ville animé, et s’élança à l’assaut d’un épais gratte-ciel. Sunday, lentement, émergeait, et il l’entendait parler. Il avait une érection, aussi, à force de la sentir contre elle. Ici, aucune bombe n’était posée.

Il arriva sur une terrasse assez grande, comprenant deux niveaux, le niveau du dessus abritant une piscine. Instinctivement, le symbiote sut qu’elle n’était pas là, et c’était tant mieux. Autrement, elle ne l’aurait jamais laissé rentrer avec le symbiote sur le corps. Il s’avança lentement, maintenant toujours la femme, et posa sa main sur la vitre. Le symbiote était déjà rentré ici, et avait déjà touché Félicia. Nathan, sous l’effet de l’excitation sexuelle, réalisa que son symbiote avait des capacités polymorphiques étonnantes, puisqu’il imita les doigts de la femme, les transformant à la perfection, ce qui lui permit d’ouvrir la porte.

En entrant, la lumière s’alluma automatiquement, révélant un grand salon, très confortable, très new age, avec un immense écran plat incrusté dans le mur, des sofas... Et une ribambelle de chats. Il y en avait de toutes les couleurs, de toutes les races, et ils se mirent à miauler. Sunday, quant à elle, sembla se réveiller en voyant les chats, et s’avança vers eux, tandis que Nathan l’observait, louchant sur ses fesses.

« J'adore les chats ! »

Il esquissa un léger sourire, toujours sous sa forme symbiotique. Sunday avait perdu ses vêtements, et était nue. Elle tomba sur le sol, visiblement épuisée, et en profita pour caresser les chats, qui se glissèrent entre ses jambes. Certains s’affalèrent sur le sol, se couchant sur le flanc en remuant la queue, se tortillant quand les doigts de Sunday se rapprochaient d’eux, miaulant et ronronnant délicieusement. Les chats évitaient de se rapprocher du symbiote, sentant bien que ce dernier était assez hostile. Nathan déglutit silencieusement, et s’avança un peu. Avec un peu de chance, la Chatte Noire était vraiment dehors pour la nuit.

« Merci... » glissa alors la femme.

Nathan ferma les yeux, et la Bête se retira partiellement. Ce fut son corps normal qui revint, également nu.

« Tu n’as pas à me remercier, Sunday... Je ne fais que mon devoir... Plus ou moins. Ces individus ont été jusqu’à nous faire sauter... Si on t’avait emmené à l’hôpital, ils t’auraient retrouvé. »

Nathan s’avança un peu. Sans son symbiote, les chats étaient un peu moins effrayés, et il s’assit devant Sunday. Son sexe était toujours en érection, même si cette dernière était un peu moins prononcée.

« Nous sommes dans l’appartement d’une amie... Théoriquement, elle ne devrait pas revenir cette nuit... »

Il allait forcément devoir aborder ce qu’il était, mais il avait peur que Sunday soit effrayée. D’un autre côté, s’il ne disait rien, elle risquait de l’être encore plus. Il était impossible d’avoir survécu à une telle explosion. Machinalement, l’une de ses mains caressait le bas des jambes de Sunday, glissant sur sa peau pour finir sur son pied. Nathan était assis de manière semi-couchée presque sur le flanc, et les pieds de Sunday se rapprochaient lentement de son bassin. Comment femme aussi belle pouvait-elle exister ? À bien y réfléchir, Nathan comprenait mieux les frustrations de la Bête : entre Félicia Hardy, et les autres femmes du SHIELD, sans parler de certaines collègues qu’il croisait parfois, la Bête avait largement de quoi attiser sa frustration sexuelle.

« Je ne suis pas un humain normal, Sunday... Un peu comme toi et ton pouvoir d’acide... Mais en plus... Symbiotique. »

Sa main, celle qui caressait la jambe de la femme, se transforma alors, se recouvrant d’une solide couche noire, qui transforma le bout de ses doigts en griffes, tandis que tout son bras en fut également recouvert.

« Ce symbiote me rend... Beaucoup plus fort, et virtuellement invincible... Mais, d’un autre côté... Il a sa volonté propre, et... Euh... »

Nathan cessa de la regarder, se sentant légèrement gêné, tandis que, si Sunday était attentive, elle pouvait voir que des espèces de lignes noires se formaient à hauteur de ses pectoraux, s’enfonçant dans son corps, comme si elles formaient des excroissances de ses veines.

« Il... Enfin... Il t’aime beaucoup, mais la manière dont il aime est… Est assez primitive. Cependant, il est incapable de te faire du mal, bien au contraire. Les femmes... Surtout quand elles sont belles comme toi, il les voit comme des Reines et des Déesses à honorer. »

Cette manière d’honorer les femmes était évidemment sexuelle.
DC d’Alice Korvander.

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Sunday M. Burton

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 21 vendredi 29 novembre 2013, 02:20:49

Quand la jeune femme rouvrit les yeux, se fut pour voir la substance noire du corps de son sauveur se dissoudre et laisser place à Nathan.

Nathan.

Sunday ne sut que faire, perdue. Effrayée aussi, mais elle ne le montrait pas. Qu'était donc Nathan ? Un méta-humain, comme elle ? Ou autre chose ? En fait, ce n'était pas l'aptitude en elle-même qui troublait la belle, surtout qu'elle ignorait tout de la réalité de ce qu'elle pensait comme un don unique. Mais c'était de ne pas savoir le plus terrifiant. L'ignorance est le pire des fléaux. Ne pas savoir ce qu'étais exactement l'homme qu'elle désirait. Ne pas savoir ce qu'il fallait qu'elle fasse pour que les Yakuzas la laisse tranquille. Ne pas savoir où en était Diego. Ne pas savoir où elle était. Ne pas savoir ce que l'avenir lui réservait. Bref, elle ignorait trop de trucs.

Heureusement, Nathan sembla lire dans ses pensées. Ou bien savoir instinctivement qu'elle avait besoin d'entendre des explications. Ou alors c'était un total hasard. Mais le fait est qu'il s'expliqua. Sur son geste. Sur le lieux où ils étaient. Sur ce qu'il était aussi. Elle écouta, attentivement, sans l'interrompre. Le contact physique aidait aussi. Et, tout en l'écoutant, son regard découvrait le corps de son amant qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion d'examiner en tenue d'Adam. Elle frissonna doucement quand il commença à caresser sa peau, mais seule sa peau le montra, se couvrant d'une légère chair de poule.

Ses yeux quittèrent la main qui se changea en griffe, remontant vers son torse, distinguant ces veines qui se teintaient de noir, ou quelque chose dans ce genre-là.

Curieusement, elle n'avait pas aussi peur qu'elle l'aurait cru. Peut-être que le contact entre eux deux l'apaise réellement.

Ou l'excite.

Son regard est descendu effleurer le sexe encore en érection de son protecteur, et une soudaine rougeur lui monta aux joues.

Chaud.

Désir.

Appréhension ?

Tiraillée entre ces sensations, elle ne put empêcher ses doigts de venir effleurer la main griffue sur sa jambe, caressant cette membrane inédite, frôlant les griffes... Presque avec fascination.

« Je... Je crois que je suis rassurée alors.
Et ce n'est pas rien. De m'avoir sauvé. Tu n'étais pas obligé. Tu ne sais presque rien sur moi. Je... Je suis touchée, tu sais. Vraiment. Depuis le début, tu m'aides sans rien demander en retour. Sans chercher à me questionner. C'est...
»

Elle ne trouva pas les mots pour exprimer sa pensée. Alors, le regard brillant, elle se redressa sur les genoux, ignorant les félins autour d'eux, et se glissa près de lui. Elle ne lâcha pas ses yeux, et s'approcha pour l'embrasser. Timidement d'abord, puis avec plus de passion. Plus de coeur. Elle se fichait tout à coup que l'amie de Nathan chez qui ils se trouvaient puisse rentrer à l'improviste. Elle se fichait des aptitudes symbiotiques particulières de son amant. Elle n'était que gratitude.

Et désir.

Parce que l'embrasser réveilla les sensations qu'elle avait éprouvé précédemment. Le brasier qu'il avait allumé en elle reprit de la vigueur comme si on soufflait sur les braises.

Elle rompit le contact de leur lèvre, mais se retrouva collée contre son torse. Une question hantait son esprit quand même, et c'est ainsi qu'elle souffla :

« Quand tu... Quand tu as l'apparence symbiotique... Tu es toujours toi ? Ou c'est.. Euh... Lui ? Ou bien c'est les deux ? »
[UC]
Fiche.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 22 samedi 30 novembre 2013, 15:31:38

*Tu vois, Nattie-boy ? Elles craquent sur moi, c’est légitime. Tu devrais songer à sortir tes couilles plus souvent de ton cul, ça nous ferait du bien à tous les deux.*

Cette pensée jaillit à son esprit quand Nathan, en bon observateur, fit les yeux de Sunday glisser sur son sexe, fièrement dressé au garde-à-vous. Ils étaient tous les deux nus, semblables à des répliques modernes et un peu déformées d’Adam et d’Ève. Les chats, quant à eux, s’écartaient légèrement de Sunday, non pas à cause d’elle, car elle les câlinait bien, mais parce que le symbiote leur faisait peur, et que voir ce dernier commencer à émerger était une situation d’angoisse profonde pour eux. Sunday se mit à briser la glace, et ce qu’elle dit toucha Nathan... Qui n’eut pas le cœur de lui dire que ses actions chevaleresques n’étaient pas totalement désintéressées non plus. Cependant, ce qu’il voulait semblait coïncider avec ce que Sunday cherchait. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

La belle femme se pencha vers lui, et lui offrit un baiser qui le grisa instantanément. Son corps se mit à chauffer, et son sexe recommença à lui faire mal, à lui faire appel, alors qu’il caressait et glissait sur le corps de la belle. Nathan répondit à ce baiser, et tendit sa main symbiotique, attrapant les cheveux de la femme. Ses griffes auraient pu lui défoncer le crâne, car elles étaient suffisamment aiguisées pour le faire, mais il eut la sagesse d’esprit de se retenir... Après tout, elle ne méritait pas ça, et elle embrassait beaucoup trop bien pour qu’il songe seulement à lui faire du mal. À sa manière très particulière, la Bête était une créature respectant beaucoup le sexe féminin. Il voyait un peu Sunday comme une reine... Mais les faveurs qu’il demandait pouvaient ne pas plaire à toutes les femmes.

Lorsque le baiser se rompit, Sunday resta accolée contre lui, une présence qu’il appréciait, et dont il profita : une main sur la nuque, l’autre en appui, sur les délicieuses fesses de la femme. Il n’avait pas encore vraiment eu l’occasion d’explorer son corps magnifique, ses formes de rêve, sa silhouette... Tout en elle transpirait la beauté et le désir. Son sexe se frottait contre son bassin, heurtant l’estomac de la femme, redevenant ce membre dur et tendu qui refusait de se plier aux lois de la gravité. Sunday lui posa alors une question, qu’il écouta silencieusement, en profitant pour s’imprégner du corps de la femme, de son odeur naturelle, de cette douceur terrifiante qui se dégageait d’elle, provoquant en lui une multitude de frissons :

« Quand tu... Quand tu as l'apparence symbiotique... Tu es toujours toi ? Ou c'est.. Euh... Lui ? Ou bien c'est les deux ? »

Il réfléchit légèrement, léchant et embrassant la nuque de la femme.

« Ça dépend. C’est toujours les deux, même quand le symbiote n’est pas là. C’est comme... Comme une voix dans ma tête. Une voix qui me donne ses impressions. Mais, parfois, c’est lui qui contrôle, et, parfois, je continue à le conserver. C’est... Compliqué. Mais, dans tous les cas, tu n’as pas à t’en faire. Je t’ai aidé parce que tu étais une femme qui avait besoin d’aide, et parce que je suis un policier... Et lui t’aide parce qu’il veut te montrer que tu peux compter sur lui... Enfin, sur nous. »

Dit comme ça, ça faisait légèrement schizo’. Nathan le savait, et s’était d’ailleurs demandé à plusieurs reprises s’il n’était pas devenu fou. Expliquer en quelques mots la lutte de pouvoirs pour son corps et son esprit entre lui et la Bête était difficile, d’autant plus qu’il avait en tête les seins de Sunday, et que sa main humaine continuait à malaxer ses fesses. Il savait que le seul objectif de la Bête était d’avoir un contrôle total, comme c’était le cas avec sa femme. Nathan s’y opposait, et la Bête devait donc se concilier avec Nathan. Et, en réalité, chacun des deux avait besoin de l’être. Sans la Bête, Nathan serait déjà mort un millier de fois... Et, sans lui, la Bête aurait probablement fini dans une cellule spéciale du gouvernement.

Nathan retourna l’embrasser, goûtant à sa bouche, soupirant de plaisir.

« Il y a un très grand lit, bien confortable, à côté... Mais, avant d’y aller, dis-moi... Lequel t’attire le plus ? Moi, ou le symbiote ? Pour moi, il n’y aura aucune différence, le plaisir sera identique... Mais tu as été défenestrée par ma faute, alors il me semble normal de répondre à tes désirs. »

Nathan était au Japon. Il savait donc que les monstres exerçaient une sorte de fascination, et, concernant Sunday, il se demandait simplement si elle ne préférait pas le voir sous son autre forme.

Galant jusqu’au bout.
DC d’Alice Korvander.

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Sunday M. Burton

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 23 dimanche 01 décembre 2013, 14:07:59

Sagement, silencieusement, Sunday écouta la réponse qu'il donna. Elle resta contre lui, ne voulant plus être séparée de son corps pour le moment, ne serait-ce qu'un instant. Le mélange d'adrénaline, de terreur, d'angoisse, de soulagement et de désir en était directement responsable. Elle voyait en Nathan un chevalier dans son armure étincelante, un homme qu'elle désirait au plus haut point, et un individu qu'elle peinait à trouver humain. Drôle de mélange. L'affection et le désir primaient, cependant.

Et ce qu'il expliqua apaisa les craintes les plus vives de la belle. Elle enregistra tout ce qu'il dit, mais ne nota qu'une chose. Qu'il ne lui ferait pas de mal. Ceci abaissa la barrière qui retenait encore la fureur de son désir. Elle ne résista pas au baiser qu'il lui offrit ensuite, entourant sa nuque de ses doigts graciles. Elle soupira contre ses lèvres, rassurée et excitée.

Et il posa une question lui aussi, à laquelle, sans beaucoup hésiter, la jeune femme répondit :

« Je n'ai rien contre lui, au contraire. Mais c'est toi qui m'excite le plus, Nathan. »

Elle avait la vision de l'homme depuis le début. C'est à son charme physique que la belle avait cédé. Elle ne connaissait pas assez le symbiote pour pouvoir se prononcer. Surtout que, terrorisée au début, elle ne l'avait pas vraiment regardé. Et puis, elle n'était pas non plus japonaise. Elle avait grandi au japon, mais son univers était pauvre, et elle n'avait pas la même fascination que les pures japonaises pour les monstres et les tentacules.

« Allons voir ce lit... »

Sunday parlait d'une voix basse. On sentait l'excitation dans son ton. Elle n'attendit d'ailleurs pas la réponse de son amant. Fébrile, ses mains glissèrent de sa nuque, descendant le long de ses bras pour accrocher ses mains. L'une, griffue, l'autre, humaine. Elle s'appuie sur lui pour se relever, et l'incite à en faire de même. Elle lui sourit, pleine de tendresse et de désir. Elle le tire vers elle, allant dans la direction supposée de la chambre. Du lit.

Des images lui reviennent en tête. Notamment leur brève étreinte, juste avant l'explosion. Elle respire plus vite, de façon plus désordonnée. Elle tremble presque du désir qui la consume. Elle se sent brûlante. Exaltée. Impatiente. Une fois que Nathan s'est relevé, elle s'est plaquée contre lui, frémissante.

D'une main hasardeuse, elle tâtonne derrière elle à la recherche d'une poignée de porte à actionner pour les mener à la chambre. Elle n'en peut plus d'attendre. Limite, elle voudrait qu'il la prenne maintenant, contre la porte ou contre un mur, pour se sentir enfin comblée. Elle voudrait qu'il la fasse sienne avec passion, qu'importe si le lit n'est rejoint qu'après.

Elle soupire d'ailleurs une nouvelle fois :

« Nathan... »
[UC]
Fiche.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 24 dimanche 01 décembre 2013, 16:21:41

« Je n'ai rien contre lui, au contraire. Mais c'est toi qui m'excite le plus, Nathan. »

Diable. Nathan se sentit déglutir sur place, honoré. Le bras symbiotique se retira rapidement. La Bête était vaincue, mais heureuse quand même. Après tout, il ne fallait pas gêner la dame. La Bête avait appris que faire l’amour avec une femme consentante était bien plus excitant que de les forcer. La Bête s’éduquait, à force. Restait maintenant une tâche difficile, presque impossible : rejoindre le lit sans la prendre contre le mur. L’appartement de Félicia était un véritable penthouse, assez grand, et on pouvait facilement s’y perdre. Sunday avançait par instinct, et s’arrêta près d’une porte, avant que Nathan ne s’écrase contre elle, la plaquant contre la porte. Les doigts de Sunday tâtonnaient à la recherche de la poignée, et Nathan finit par attraper cette main baladeuse, et par l’amener près de son torse. Cette fois, les hormones parlaient. Au diable ce putain de lit, Nathan avait une trique de tous les diables depuis que son appartement s’était transformé en remix’ d’un village vietnamien des années 1970’s.

Il s’écrasa contre elle, et posa une main sur son bassin, glissant le long de ses cuisses pour la soulever, une autre sur sa nuque. Ce faisant, Sunday était bien calée, les jambes soulevées, filant de part et d’autre. Il l’entendait soupirer son nom, le gémir, lui donnant l’impression de flotter dans un rêve, une sorte d’euphorie rose et érotique. Elle gémissait son nom, et c’était délicieux... Aussi délicieux que terrible. Nathan avait l’impression d’être en feu, de se liquéfier sur place. Son sexe caressait les cuisses de Sunday, et il en avait mal. Plus question d’atteindre le lit, il la pénétra contre la porte, d’un coup sec, déplaçant l’une de ses mains pour guider son sexe, avant de la heurter. La porte sembla trembler, alors que son sexe, pour la seconde fois de la nuit, s’enfonça en elle, se perdant dans les profondeurs de cette délicieuse grotte, cette antre secrète et défendue où sa virilité était pleinement contentée.

« Ah ! soupira-t-il brièvement. Sunday, haaa... »

Il commença à donner des coups, à remuer son bassin. C’était si bon qu’il en aurait presque pleuré de soulagement. Cependant, c’était aussi douloureux, très douloureux. Son sexe lui donnait l’impression d’être un tison ardent, en feu, sur le point d’exploser. Il remua rapidement. Depuis l’explosion de l’appartement, où il avait commencé à la pénétrer, et ce moment où il la prenait à l’arrache, contre une porte, il s’était bien écoulé une bonne heure. Ils étaient à une heure avancée de la nuit, suffisamment pour qu’il se permette de sauter tous les préliminaires.

Nathan s’écrasait contre ce corps chaud et doux, sentait contre lui ses seins, sentait ses jambes se frotter contre sa peau. Leurs sueurs faisaient claquer leurs estomacs quand ils se heurtaient, et, surtout, tout autour de ça, il se délectait de la sensation d’avoir un membre emprisonné dans ce trou, ce trou dont il raclait les parois, le déformant à son passage, un lac humide dans lequel il baignait joyeusement.

Les fesses de Sunday rebondissaient contre la porte, et il se pencha contre son cou, léchant sa peau, la mordillant. Plus personne n’allait désormais venir les embêter... Si ce n’est la porte. Elle était mal fermée, et, sous els coups de Nathan, la serrure commençait à s’ouvrir. Le brave policier se sentait tranquillement filer vers les portes du nirvana, caressant du doigt les ailes des Anges. Chaque coup de reins le rapprochait du Paradis... Lorsque la porte s’ouvrit d’un coup.

Le couple tomba sur le sol, Nathan roula, et se retrouva sous Sunday, le sexe toujours planté en elle.

*Pas cette fois, Nattie-boy...*

Nathan comprit que la Bête veillait, et avait retenu Sunday contre lui durant leur brève petite chute. Faute de lit, ils étaient arrivés dans une sorte de cagibi avec une machine à laver sur la gauche de la pièce, et un étagère à droite comprenant des balais, un seau... Et du White Spirit, juste à côté de la tête de Nathan, ainsi qu’une serpillière.

*On a vu plus glamour...*

Son regard se porta vers Sunday, et il posa ses mains sur ses hanches.

« Danse pour moi, Sunday... » lui demanda-t-il alors.
DC d’Alice Korvander.

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Sunday M. Burton

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 25 dimanche 01 décembre 2013, 18:45:08

Elle ne savait plus où elle était tant elle désirait ardemment le policier. Si c'était douloureux pour lui, ça l'était également pour elle. Avoir ressenti la présence masculine en elle une bonne heure auparavant, et en avoir été privée soudainement... Son corps s'en souvenait parfaitement. Et il redemandait la passion qu'avait mit Nathan dans ses coups de reins. Elle n'en pouvait plus de le sentir ainsi, tout près d'elle, sans qu'elle ne puisse l'avoir en elle. C'était une absence terriblement douloureuse. Son bas-ventre brûlait littéralement, et se contractait sur du vide.

Et cette fichue poignée qu'elle ne trouvait pas...

Heureusement, son amant prit les choses en main. Et particulièrement, il prit sa main à elle. Elle la lui abandonna, crispant ses doigts contre le torse puissant tandis qu'il venait se plaquer contre elle, cherchant sa cuisse pour la soutenir. Elle se fit légère, même si elle n'était pas spécialement lourde, et porta son poids sur les épaules du mâle auxquelles elle s'accrochait de son autre main. Elle l'entoura légèrement de ses jambes. Elle savoura l'instant où elle le sentait se préparer à l'envahir, tout l'excitation culminant en un point au creux de ses reins qui enfla, enfla... Et qui éclata au moment où il la pénétra d'un geste sec. Puissant. Passionné.

Elle gémit longuement, heureuse de le ressentir en elle.

« Oui... Nathan... »

Elle s'arqua contre lui, se contractant autour de sa virilité. Elle soupira encore, appréciant la sensation de sa largeur qui pénétrait, qui la faisait sienne. A chaque coup de rein, elle gémissait, la porte tremblant dans son dos. Elle ferma les yeux, affirmant sa prise sur son amant pour se maintenir et essayer d'accompagner ses mouvements.

« C'est si... Bon... »

Elle peinait à articuler convenablement, totalement grisée par l'explosion de sensations délicieuses.

Et un craquement signifia que la porte derrière elle avait fini de trembler. Qu'elle avait cédé.

L'espace d'un instant, elle cru qu'ils allaient encore être séparée par la chute.

Mais non. Tout se passa très vite, et Sunday n'est même pas sûre du déroulement de l'action. Mais elle s'est retrouvée, au final, juchée sur l'homme, toujours enfourchée sur son sexe.

Sans faire trop attention au décor, la brune soupira doucement en réponse à ce qu'il souffla, et sourit. Cette fois-ci, elle était dans la position idéale pour lui rendre autant de plaisir qu'il pouvait lui en apporter.

Elle s'appuya sur son torse avec ses paumes, et se pencha doucement vers lui pour venir l'embrasser. Tranchant avec cette légèreté, son bassin bougea brusquement, se relevant avant de venir se frotter à nouveau à lui, claquant à peine sur celui de l'homme. Elle reprit ce mouvement, langoureuse et passionnée.

Ses lèvres se plaquèrent délicatement contre celle de Nathan. Elle mêlait la tendresse et l'ardeur, ne ménageant pas ses ondulations. Elle alternait. Elle se redressait, faisait de petits mouvements de hanches circulaires, retombait, et recommençait. Ses mains exploraient le corps de son amant tandis qu'elle se faisait tout à la fois sensuelle et langoureuse, et passionnée et affamée.

Elle lécha doucement les lèvres de l'homme, glissant sa langue entre elle pour trouver la sienne, approfondissant brusquement le baiser. Avant de, tout aussi brusquement, l'interrompre et se redresser. Une main posée entre les pectoraux de son amant, l'autre cherchant une prise derrière elle, sur la jambe du policier, elle s'arqua et continua à s'emboîter et se relever. Le rythme qu'elle prenait était affamé. Ardent. Exalté. Passionnel. Mais elle ne pouvait aller aussi rapidement qu'elle le voudrait. Alors elle compensait par l'amplitude, offrant un tableau voluptueux au mâle. Celle d'une femme qui s'offrait avec ferveur à son amant. Celle d'une femme qui se montrait empressée à le satisfaire. A se satisfaire.

« Nathan... »

La chaleur montait en elle. Ses mouvements se firent plus saccadés. Son regard, venant se fixer dans celui de l'homme, se troubla tandis que ses pensées devenaient incohérente. Oh elle aimait ça. Elle se sentait intense. Le plaisir montait en flèche, alors même que le lieu où ils étaient était peu aphrodisiaque.


* * *

Diego ne savait pas où il était. L'hidalgo, un peu plus tôt dans la journée, avait quitté Sunday pour aller voir quoi faire à propos des ours. Il était ensuite retourné à l'appartement de son amante à temps partiel. Mais il l'avait trouvé dévasté. Et ils lui étaient tombé dessus. Il n'avait rien pu faire. Et il se trouvait à présent attaché par les poignets, suspendu dans une sorte de hangar insonorisé. Il avait mal. Torse-nu, il avait servi de punching-ball en attendant l'arrivée de celui qui allait l'interroger. Et apparemment, le moment était venu puisqu'on descendit la chaîne qui le suspendait pour l'asseoir sur une chaise en ferraille.
[UC]
Fiche.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Des individus dangereux [Sunday M. Burton]

Réponse 26 lundi 02 décembre 2013, 02:58:39

NATHAN JOYCE

La Bête aurait pu agir pour continuer à rester sur Sunday. La Bête aurait pu intriguer en ce sens, Nathan le savait. Le monstre voulait qu’elle soit au-dessus de lui, car la créature aimait ça. Nathan la connaissait suffisamment pour savoir que les femmes fortes excitaient la Bête. Ce monstre cruel était le descendant de sociétés matriarcales primitives, où les symbiotes masculins mourraient pour les symbiotes féminins. Ce système était profondément inscrit en lui, et était devenu son mode normal de fonctionnement. Sous le corps de cette femme, Nathan se sentait tout simplement au mieux. Sunday vint se pencher vers lui, et l’embrassa tendrement, avant de commencer à remuer. Lui se laissait faire, laissait la femme agir. Elle était une époustouflante nymphe, au corps magnifique, sculpté dans le plus beau des cristaux. Comment ne pas la désirer ? Il soupirait faiblement, répondant à son baiser, glissant sur son dos, frottant ses fesses, appréciant ses formes, sa peau douce et chaude, soupirant faiblement, sentant qu’il allait lui faire l’amour pour toute la nuit, et la sentir s’écrouler entre ses bras. Son membre le démangeait, et, avec lui, cette envie phénoménale de lui faire l’amour. La frustration accumulée depuis des heures se libérait enfin, se diluant dans un vaste océan de plaisir.

Elle se redressa, sublime ange des nuits, et continua à danser. Nathan soupira, continuant à poser ses mains sur ses jambes. Le policier soupirait faiblement, alors que la femme dansait, encore et encore, envoûtante, terrible. C’était tellement bon ! Son sexe se perdait en elle, et il baignait dans les gémissements et les soupirs de cette femme. Il fermait et ouvrait les yeux, alternant entre la vision des magnifiques seins de la femme, et finit par tendre l’une de ses mains, en pressant un, son pouce glissant à hauteur du téton, appuyant dessus, avant qu’il ne le presse, conservant son autre main en appui sur les fesses de la jeune femme.

« Ah, Sunday, tu es... Magnifique…! »

Oh, oui, ce spectacle était tellement magique ! Le sexe avait décidément pour lui d’être aussi simple que magnifique. La meilleure des choses que les êtres humains puissent faire, un plaisir fondamental et ancestral, qui n’avait cessé de s’améliorer avec le temps. La Bête aimait bien les humains pour ça, pour cette manie que le sexe féminin, par nature beau, avait à chercher continuellement à s’embellir. Ces vêtements, qu’il trouvait jadis horribles, avait fini par acquérir gain de cause à ses yeux, quand il avait vu qu’ils permettaient d’embellir leurs formes.

Nathan se laissait aller par cette femme. Son sexe était dur, son érection forte, et il finit par agir à nouveau. Se soulevant, il plaqua Sunday, une nouvelle fois contre le mur. Son sexe le démangeait, et il accentua rapidement ses coups de reins, jusqu’à se perdre en elle. L’orgasme lui fit l’effet d’une gifle, d’une libération salvatrice, alors que sa queue se vida dans le corps de la femme, dans de profonds coups de reins qui décrurent progressivement.

« Oh, Sunday... »

Décollant Sunday du mur, il la maintint contre lui, caressant ses cheveux et sa nuque, conservant le corps de Sunday contre le sien, ce corps chaud et tender. On aurait presque cru un couple intime, et son autre main frottait le bas de son dos, se reposant sur ses fesses.

« Je crois qu’il est temps d’aller voir ce lit, ma belle... »

Il ajouta alors, en embrassant sa peau près de son oreille :

« Je suis encore loin d’en avoir fini avec toi... »



KAKERU NIZAGI

Kakeru avait vraiment eu une longue journée. Et sa nuit promettait d’être tout aussi longue. Cet home respectable avait passé plusieurs heures en fin d’après-midi à jouer au go dans les locaux de l’association de quartier qu’il finançait avec ses revenus. Kakeru était un homme plutôt âgé, un confortable retraité qui se promenait généralement en costume. N’ayant jamais caché ses opinions politiques conservateurs, Kakeru était un ancien conseiller municipal. Il avait voté pour Shinzo Abe, et était largement favorable à une réforme de l’article 9 de la Constitution... Surtout quand il ne cessait de lire dans les journaux les tensions s’accroissant entre le Japon et la Chine. L’article 9 de la Constitution était un article central et fondamental, car il y était inscrit que le Japon renonçait à la guerre. Connu dans le monde entier, au sein du japon, cet article avait fait l’objet de nombreux débats, et de quantité de commentaires. Lors de la première intervention de forces japonaises à l’extérieur, soit en 1992 au Cambodge, sous mandat de l’ONU, Kakeru avait écrit dans le Mainichi Shinbun un important article, où il espérait que cette intervention permettrait de conduire à abroger l’article 9.

Pour l’heure, ces considérations politiques étaient bien éloignées de son objectif. Kakeru s’avançait dans de petites rues tranquilles et paisibles, dans un quartier tout ce qu’il y a de plus tranquille, portant avec lui un paquet de tranches de pains qu’il avait acheté à une épicerie, il y a une demi-heure. Il s’avançait tranquillement, saluant les quelques résidents qui le voyaient. Kakeru était un homme respecté. Les gens l’aimaient, car il avait une grande âme charitable.

Il s’avança dans une petite impasse, et tapa contre une porte en fer. Des Japonais le laissèrent entrer. Musclés, bien bâtis, ils avaient des tatouages le long des corps.

« Où est notre homme ?
 -  Le gaijin est en bas, Nizagi-sama.
 -  Alors, ne nous faisons pas attendre, j’ai faim.
 -  Très bien, Nizagi-sama. »

Kekaru suivit l’homme en débardeur blanc. Il ouvrit une porte menant à un escalier, et appuya sur un interrupteur, déclenchant une ampoule. C’était une cave assez sinistre, avec des briques nus. Ils pénétrèrent dans une pièce comprenant une chaudière et des étagères, ainsi que d’autres portes. L’homme ouvrit une porte en fer sur la gauche. Le jeune homme était là. Kekaru le remercia poliment, et entra. L’homme était attaché à une chaise, près d’une table en bois. Il y avait deux autres hommes, dans des costumes, qui avaient placé sur une table ronde, à côté de l’homme, un simple grille-pains. Visiblement, le jeune homme avait été un peu câliné par les Yakuzas.

« Messieurs, je vous salue. Pardonnez-moi, il faisait froid, et l’épicerie habituelle était fermée. Le vendeur, un brave petit jeune, avait attrapé la grippe. Il m’a fallu faire un détour, et les transports en communs ne sont pas toujours aussi ponctuels qu’on le voudrait. »

Son ton était calme, poli. Il retira son chapeau, son long manteau, et son écharpe, les déposant calmement sur un étanli. Il se retourna ensuite vers le jeune homme ficelé contre la chaise.

« Je vous avouerai être extrêmement confus pour ce retard. »

L’homme s’avança tranquillement, et déposa le sachet de tartines près du grille-pains, puis tira une chaise, en s’asseyant devant l’individu attaché.

« Comment vous appelez-vous, jeune homme ? »
DC d’Alice Korvander.

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