C'est plus sympa à quatre pattes !

( même pas honte pour le titre o/ *sbaff* )

One shot faisant suite à la demande se trouvant... ici ! ^^





Bien que fréquentant le même lycée, Sybille et Capucine ne sont pas dans les même classes, à leur grand regret. Et les différences d'emploi du temps peuvent parfois s'avérer assez gênantes, particulièrement pour l'organisation d'activités ensemble. Même s'il est vrai qu'elles vivent en colocation, et ont ainsi tout le loisir de passer du temps ensemble si elles le souhaitent... cela reste parfois pénible.

Aujourd'hui, donc, Capucine n'avait eu cours uniquement en matiné, contrairement à son amie qui finissaient carrément en fin d'après-midi. Elle ne côtoyait pas tellement les élèves de sa classe, la plupart étant des connaissances du collège avec qui elle avait du mal à s'entendre, et ayant perpétué la tradition d'en faire parfois leur tête de turc. Capucine se retrouvait ainsi seule chez elle, à attendre que ses quelques amies, dont Sybille qu'elle appréciait tout particulièrement, aient fini leurs cours. En pyjama, elle sauta sur le canapé et alluma la télé, zappant quelques chaines jusqu'à tomber sur une émission de blagues par caméra caché, qui lui soutirait de nombreux sourires, et même quelque fous rires.

La sonnerie, brève, de son téléphone retentit, une sonnerie qu'elle avait elle-même sélectionné pour les textos provenant de Sybille. Elle se précipita sur son téléphone, et retourna devant son émission, qu'elle quittait parfois des yeux pour papoter avec son amie, à plaisanter sur son prof de maths dont le cours était chiant à mourir, à s'imaginer des vacances de rêves, à médire sur les filles de sa classes qu'elle n'aimait pas, passant du coq à l'âne pendant quelques heures, jusqu'à recevoir un dernier message de sa part l'informant qu'elle reviendrait bientôt. Qu'elle reviendrait bientôt... Qu'elle reviendrait bientôt ?!

Ni une ni deux, elle se précipita dans la chambre (l'appartement ne comporte qu'une chambre, mais avec deux lits), fouilla brièvement dans le placard et y dénicha de quoi l'accueillir : sa petite tenue de neko. Elle enfila ses bas et ses gants de cuirs, mit son bustier, ajusta ses oreilles, et la voilà parée. Ah, elle manqua d'oublier son collier ! A peine l'eut-elle mise que Capucine entendit des cliquetis provenant de la porte d'entrée. Elle était tentée de se précipiter la rejoindre, mais se retint, et resta dans la chambre. Elle se rappelait encore de cette fois où, par excès d'enthousiasme, elle avait foncé vers la porte en miaulant joyeusement, à quatre patte dans sa tenue de neko, avant de remarquer que leur voisin du dessus se trouvait dans les escaliers à ce moment là, et n'avait rien manqué de cette scène pour le moins... très originales. La honte qu'elle avait ressentie à ce moment là ! Elle en était restée médusée, les joues cramoisies, et ce fut Sybille qui détendit un peu l'atmosphère. Enfin bref, Capucine était donc un peu plus prudente maintenant, et attendit d'être sûre qu'elle soit entrée avant d'aller à sa rencontre.

« Meeeeeooow ! » ~ miaula-t-elle joyeusement, s'avançant à quatre patte vers sa maitresse.

Un sourire rayonnait sur son visage, loin d'être feint ! Elle était réellement heureuse de la revoir, et le fait qu'elle ne se soit quittée de vue que depuis quelques heures à peine n'était qu'anecdotique. Manifestant sa satisfaction, elle se redressa à genoux et enlaça tendrement les hanches de l'adolescente, la serrant contre elle en un attendrissant câlin. Lorsqu'elle est une chatte, il lui est interdit de se lever, ou de parler, enfin de se comporter normalement quoi, mais il lui arrive toutefois de faire quelques légères entorses à ces règles et de les transgresser quand la situation le suggère. Relâchant son étreinte, elle se remit à quatre pattes, et frotta affectueusement sa joue contre sa jambe, tout en la caressant doucement avec sa main. Débordante d'affection, la petite Capu' !

Petite intro vite faite sur Sybille :

Sybille est une lycéenne au physique avantageux, qui dégage quelque chose e très féminin et assez mature pour son age, bien qu'en réalité elle soit parfois quelque peu superficielle. Elle attire beaucoup les garçons autour d'elle et elle en joue. Elle peut se montrer perfide et mesquine à l'occasion, mentant parfois délibérément, et s’embarrasse de peu de principe dans sa conduite avec autrui. Elle est fille unique et a toujours été avantagée par son physique, ce qui fait d'elle une jeune femme plutôt capricieuse, se permettant des comportements qu'elle ne pardonnerait pas chez les autres. Elle n'est aps stupide pour autant, bien au contraire, même si elle fournit peu d'effort en ce qui concerne les cours.

Quand il s'agit de Capucine, les choses sont un peu différentes. Elle se fait un devoir de la protéger, depuis qu'elle a fait sa connaissance, et la traite avec douceur et empathie. Elle ne lui ment ( presque ) jamais et essaie de se comporter en colocataire ( presque ) correcte. Capucine est en quelque sorte son ilot de douceur dans ce monde de brutes.

Sybille soupira en montant les escaliers qui menaient à l'appartement ;

Quelle journée de merde !... vraiment pesante quoi. Non seulement elle s'était emmerdée en cours, mais en plus elle avait passé la fin d'après midi avec un mec de sa classe... complètement immature quoi. En plus il l'avait bassinée avec des discutions reloues, des trucs de mec, des shonens débiles... laisse tomber quoi. Du coup, elle avait passé son temps à lui répondre vaguement en envoyant des SMS à sa coloc'... sa petite Capu, qui devait l'attendre avec une certaine impatience, vu comme elle était bavarde par écrit. Finalement, Sybille s'était sauvée en prétendant qu'elle devait réviser des trucs... Hop, débarrassée... c'était pas trop tôt. Pendant son trajet en bus, elle avait envoyé un texto à Capucine ; "J'arrive bientôt !". Elle espérait que son amie serait d'humeur à jouer... elle avait besoin de décompresser.

Elle sourit par anticipation devant la porte de leur appartement, puis inséra sa clef dans la serrure, le coeur battant légèrement plus vite qu'habituellement. Elle se glissa à l'intérieur en balayant la pièce du regard : la télé était encore allumée, et sa petite féline invisible... bon signe ça. Elle ferma la porte derrière elle, se préparant à voir apparaitre son amie en costume.

« Meeeeeooow ! »

Sybille adressa un sourire radieux à sa petite chatte ; celle-ci s'approchait à quatre pattes, et son visage rayonnait d'enthousiasme. C'était exactement ce dont Sybille avait besoin à cet instant. La petite polissonne enlaça les hanches de sa maitresse, qui poussa un soupire de contentement. Ses doigt se glissèrent dans la crinière de la petite, caressant son cuir chevelu du bout des ongles, calmement. Comme c'était bon de la retrouver... Relâchant son étreinte, la neko-girl, fidèle à son rôle, se mit frotter son visage contre la jambe de Sybille, arrachant à cette dernière un petit rire amusé.

Bon, si c'était l'heure de jouer...

La maitresse, feignant d'ignorer le chaton à ses pieds, se dirigea calmement vers le poste de télévision qui crachait encore ses stupidités. Elle posa la main sur le haut de l'écran et se retourna vers la demoiselle à quatre pattes :

« Eh bien... tu as encore laissé la télévision allumée ? Combien de fois je t'ai dit de ne pas gaspiller l’électricité ? Tu es pourtant une chatte intelligente. »

Elle se sentait parfaite dans son rôle, même si on pouvait discerner des accents amusés au sein de son ton autoritaire. Après tout ça n'était qu'un jeu... elle fronça légèrement les sourcils et frappa le sol du bout de sa bottine ( qu'elle aurait du prendre le temps d'enlever, mais c'est un privilège du maitre que de pouvoir transgresser les règles ).

« Aller, viens réparer tes bêtises ! »

Qu'elle était heureuse de la revoir ! Capucine se frottait doucement à elle, manifestant son affection. Néanmoins, sa maitresse ne semblait pas vraiment réagir. Pire encore, elle s'avança lentement, quittant l'étreinte chaleureuse de sa petite chatte, faisant claquer ses bottes jusqu'au salon. Dubitative, et également un peu déçue par sa réaction, elle qui se faisait une joie de l'accueillir, l'adolescente la suivit du regard, avant de lui emboiter le pas de sa démarche féline. Capucine se demandait ce qu'il se passait, et elle ne tarda pas à en avoir la réponse.

« Nyuuuuuh ? » ~ s'exclama-t-elle, à mi chemin entre l'étonnement et la confusion.

La télévision ! Dans sa précipitation, elle l'avait complètement oubliée celle-là. Consciente de son erreur, elle se recroquevilla légèrement sur elle-même lorsque le regard sévère de sa maitresse se posa sur elle, et baissa les yeux, gênée. Un peu comme un enfant qui venait de briser accidentellement un vase et qui se faisait gronder. Néanmoins, Capucine acquiesça vivement à son injonction, et se précipita vers la télécommande encore posée sur la télé, aussi rapidement que sa position le lui permettait. Pas question de décevoir sa maitresse davantage qu'elle ne l'était déjà ! Elle rapprocha l'objet en le poussant doucement du bout du nez, avant de bondir sur le canapé pour finalement appuyer sur le bouton. La télé éteinte, un étrange silence se mit à régner dans l'appartement.

« Miaou ! »

Mais qu'importe. Sa mission accomplie, elle roula sur le dos en miaulant doucement, contente tout simplement. Mais elle ne tarda pas à retourner voir sa maitresse, bondissant au sol pour venir se blottir contre ses jambes, s'asseyant sur ses talons, levant vers elle un regard attendrissant. En espérant qu'elle soit contente malgré tout !

« Nyuuuuuh ?»

Sybille observa les déplacements de son amie avec un amusement attendri. Elle éprouvait cette légère sensation de puissance, qu'elle éprouvait à chaque fois, lorsque Capucine suivait ses directives. La sensation d'être importante, indispensable. La petite mettait tellement de conviction dans son rôle... elle jouait même du museau pour utiliser la télécommande. Évidemment ; c'est comme ça que les chats éteignent la télévision, non ? Sybille la regarda se rouler sur le dos en miaulant comme un matou en attente de caresses et elle ne pu s'empêcher de sourire de toutes ses dents, tant la scène était comique et ... attrayante. Le genre de spectacle dont elle ne pouvait détourner le regard, mais qu'elle n'aurait jamais avoué apprécier, tant elle avait conscience de son étrangeté.

La féline se décida ensuite à descendre pour rejoindre sa maitresse, qui l'attendait avec impatience pour la récompenser de son obéissance. Elle se redressa devant elle, au niveau de ses cuisses, et la fixa comme un animal en attente de félicitations.  Sybille, malgré le sourire qui ne quittait toujours pas ses lèvres, fronça légèrement les sourcils et mit une petite tape de l'index sur le nez de la coquine.

« Que ça ne se reproduise pas, hein ! »

Elle resta deux secondes le doigt tendu en l'air, fixant Capucine d'un air sévère, avant, enfin, de plonger les mains dans sa chevelure pour la grattouiller abondamment, puis descendant sur sa nuque et le haut de son dos en faisant jouer ses ongles sur la peau et à travers les vêtements de son amie.

« C'est bien ma minette, c'est bien... »

Elle lui dit ceci dans un murmure, la toisant tendrement... elle saisit ensuite la petite chaine qui pendait à son collier et la tira doucement tout en s'éloignant. Elle entraina la chatte avec elle alors qu'elle faisait nonchalamment le tour du canapé, dans lequel elle se laissa tomber finalement ; déplacement inutile en soi, effectué pour le simple plaisir de diriger un peu son amie. Elle tapota ses cuisses en signe d'invitation ;

« Ta maitresse a passé une dure journée... elle a besoin d'un peu de réconfort.. »

La neko fût soulagée de voir que Sybille s'était adoucie. Cela lui faisait même chaud au coeur de voir son magnifique sourire illuminer son visage ! Elle en ronronnerait de satisfaction, si elle avait été une véritable chatte. Au delà de la profonde admiration qu'elle éprouvait, Capucine ne pouvait s'empêcher d'éprouver une légère pointe de jalousie envers sa maitresse, elle qui était si belle, si maline, si charismatique. Elle était bien loin de tout cela, songeait-elle, ne lui arrivant à peine à la cheville... au sens propre comme au figuré, d'ailleurs.

Elle répondit à sa maitresse par un large sourire heureux, agitant sa tête de haut en bas pour acquiescer à cette promesse, avant de se remettre sur ses pattes et de frotter avec beaucoup d'affection sa joue contre sa cuisse, arquant le dos et miaulant sa joie tandis qu'elle lui caressait gentiment les cheveux. Il lui en fallait bien peu pour être heureuse, à la petite Capucine, encore moins en la compagnie de la merveilleuse Sybille !

« Meeeeoow ! ♥ »

Cette dernière s'empara alors de la laisse, tira dessus, et Capucine obéit aussitôt à cette ordre, emboitant le pas de sa maitresse. Elle la menait à la baguette, la faisant tourner autour du canapé, ce dont elle ne s'offusqua pas le moins du monde, au contraire même, elle appréciait toujours quand elle tenait la laisse, comme pour insister sur son statut d'animal de compagnie. Après tout, ce n'était qu'un jeu... n'est-ce pas ?

Lorsque sa maitresse s'affala sur le canapé, elle fût fortement tentée d'y grimper elle aussi, et de s'allonger sur elle, le visage tendrement posé sur ses cuisses... mais elle se retint en apprenant que sa journée n'avait pas été si bonne que ça.

« Qu... » ~ commença-t-elle, avant de rapidement se raviser.

Quand bien même elle voulait savoir ce qui avait pu se passer, il lui était expressément interdit de parler ! Toujours assise à ses pieds, la neko leva vers sa maitresse un regard un petit peu triste, un petit peu curieux, et un petit peu compatissant à la fois. Que faire, puisqu'elle ne pouvait pas la réconforter de ses douces paroles... la réponse lui vint tout naturellement. Elle sautilla sur la canapé, et d'un habile mouvement de jambe, s'asseya à califourchon sur les cuisses de sa maitresse. Elle la couva du regard, affichant un tendre sourire, avant de l'enlacer avec douceur, se rapprochant d'elle et nouant ses bras autour de son cou, et de la serrer affectueusement contre elle. Etant plus haute de par sa position, c'était donc contre sa poitrine que son visage vint se blottir, douce, chaleureuse, accueillante. Capucine laissa se doigts glisser doucement le long de la chevelure de Sybille, tout en ondulant tout aussi doucement du bassin, berçant sa maitresse de droite à gauche. Elle resta ainsi de longues minutes, silencieuse, lui offrant un peu de douceur après cette dure journée.

« Un massage... ? » ~ osa-t-elle timidement demander, à demi-voix, utilisant le moins de mots possible pour s'exprimer.

Capucine semblait avoir surinterprété ses paroles, vu le regard qu'elle lui lança. Non pas qu'il déplaise à Sybille que son amie soit si prompt à s'inquiéter pour elle, mais elle ne s'attendait pas à ce que la chatte abandonne à demi son rôle pour la consoler. A vrai dire, l'avoir à califourchon sur ses cuisses n'était pas désagréable, quand au fait d'avoir le nez dans sa poitrine... hé, elle l'avait déjà espéré. Ces deux seins l'avaient toujours fascinée par leur taille et leur rondeur. Parfois elle s'était surprise elle même à les fixer, l'esprit dans le vague, et elle avait promptement détourné le regard, en espérant que sa protégée n'ait rien remarqué.

Ce qu'elle avait souhaité en proposant à la demoiselle de venir sur ses cuisses, c'était bien un contact physique, de la sentir contre elle... seulement elle se voyait plutôt garder sa position dominante. Mais finalement, bercée comme elle l'était, elle n'avait aucunement envie de protester. Elle lâcha un long soupir en s'abandonnant à cette étreinte maternelle et laissa ses paupières retomber. Sa tête enfouie dans le large décolleté qu'offrait le déguisement du chat, elle pouvait sentir la douceur de la peau de son amie sur son visage : elle remua légèrement la tête, dans un mouvement qu'elle espérait ne pas trop être ambiguë, caressant les deux courbes moelleuses avec sa joue et son nez. Elle n'avait pas pu résister. Si elle avait pu, elle les aurait certainement malaxé à pleines mains pour satisfaire sa curiosité.

« Un massage... ? »

Elle revint soudain à la réalité et ouvrit les yeux pour toiser d'en bas ( ou du moins essayer, car il est difficile de prendre un air supérieur en ayant la tête dans la poitrine de son interlocutrice ) sa petite féline. Elle lui sourit d'un air ironique :

« Un massage ? Quel genre d'animal es-tu ?... »

Elle quitta pourtant le cocon de chaleur que lui offrait la jeune fille pour s'allonger à plat ventre ventre sur le canapé : un massage, ça ne se refusait pas, quelque soit la situation. Et puis, il était plus facile de sauvagarder son statut de maitresse en se faisant masser qu'en se faisant caliner comme une enfant...

« Ne t'inquiète pas ma minette... c'est juste les cours qui m'emmerdent et les mecs du lycée qui sont... pénibles. »

Elle n'en ajouta pas plus ; elle n'était pas d'humeur à préciser qu'elle avait en vain cherché un garçon qui lui plaise pour s'envoyer en l'air. Elle n'avait pas eu de relation sexuelle depuis environ un an, et avait eu, en tout et pour tout, deux amants dans sa vie. L'idée de manquer d'expérience lui déplaisait. Les filles de sa classe les moins regardantes devaient déjà avoir acquis de la "bouteille", alors qu'elle n'était, quelque part, qu'une débutante. Bref, elle n'était pas d'humeur à dévoiler cette faille. Elle avait sa petite fierté, même en présence de Capucine. Surtout en présence de Capucine. Elle se devait de rester forte et rassurante.

Elle jeta un regard à son amie, par dessus son épaule.

« Hm... tu veux que j'enlève mon haut ? »

Sans même attendre la réponse ( les chats ne parlent pas, de toute manière ), elle se mit à genoux et fit passer son vêtement au dessus de sa tête d'un geste fluide, avant de revenir en position allongée, et dégrafer son soutien-gorge d'une main. Garder les vêtements durant un massage était pour elle comme ajouter un beat électro sur "My heart will go on" : un immense gâchis.