Eh bien ! Comment pouvait-il ne serai-ce que s'imaginer que lors d'une prétendue mission de reconnaissance, il allait se retrouver avec une belle jeune femme sur les épaules ? Personne n'aurait pût l'imaginer ! Lui qui d'habitude est entrain d'affronter des créatures sordides ou alors questionner des habitants qui le regardent d'un drôle d'air, cette fois-ci c'est complètement différent. Mieux même : C'était encore plus amusant ! Bien qu'amusant ne soit pas le mot le plus... approprié pour ce genre de situations. Et puis, il se sentait chanceux : Combien d'hommes vendraient leurs maisons pour un moment comme celui-là ? Oh, surement beaucoup. Mais lui n'avait même pas à le faire ! Le simple paiement serait celui d'une bouteille qu'il boira tout autant qu'elle, alors qu'il gagnera beaucoup plus ! A quel point ? Oh, ça, même lui ne le savait pas encore. Il n'allait pas partir vite en besogne, il risquerait de passer pour un obsédé et c'était mal vu par la gente féminine. Mais bon, combien de temps pourra-t-il résister à prendre les devants ? Baaah, il verrait bien !
Elle commença alors à caresser ses cheveux, les toucher, doucement. Cela n'était pas une sensation désagréable, il devait bien l'avouer. Le petit rire qu'elle eut le fit d'ailleurs sourire, le rassurait. Au moins, il ne l'ennuyait pas, et c'était le principal. Car comme ça, elle ne s'enfuira pas ! Et c'était tout bon pour Allen, d'un point de vue strictement personnel, étant donné qu'il appréciait sa compagnie, autant que du point de vue professionnel : Si c'était une créature surnaturelle, il devait à tout prix s'entretenir avec elle concernant le contrat de discrétion. Cela lui permettrait de magiquement scellé un pacte, qui si brisé, permet de prévenir l'organisation. En contre-partie, la créature a la totale confiance de l'organisation qui ne la surveillera pas. Elle pourra donc vivre comme elle veut le vivre, tant qu'elle ne met pas en péril l'humanité.
Elle prit alors la parole, précisant à son tour qu'il n'avait pas le choix et qu'elle avait décidé qu'il serait son "passe-temps". Bizarrement, il se demanda si jamais il y avait un sens caché derrière... La seconde partie de sa phrase le ramena alors à la réalité, ou elle demande si jamais elle a raison à propos du fait que ça ne le dérange pas. Il poussa un simple ricanement d'approbation, c'est vrai que cela ne le dérangeait pas, au contraire. Pas seulement d'un point de vue pervers, bien-sûr passer du bon temps l'attirait, et c'était normal avec une femme comme elle, mais à côté de cela elle le surprenait, car elle était très différentes des autres créatures. C'était surement une "nouvelle", qui découvrait le monde. Elle avait son charme, elle était mignonne, presque naïve concernant l'Homme. Il n'est peut-être pas le meilleur humain à rencontrer en premier, ne montrant que les bons côtés de cette race si surprenante. Elle risquait d'être surprise, en voyant certains... Spécimens. Les Hommes sont tous différents. Mais certains le sont... Dans le mauvais sens du terme.
Les regards des passants l'amusait. Ils étaient assez surpris de voir cette scène, celui d'un homme habillé presque comme un noble avec une belle jeune femme sur les épaules. C'était rafraîchissant. C'était une bonne journée, après toute ses missions ennuyeuses à souhait. Au bout d'un moment, ils arrivèrent devant une pharmacie. Sans crier gare, elle sauta de ses épaules, ce qui le surprit légèrement, avant de s'engouffrer dans le bâtiment. Mh ? Il se demandait légèrement pourquoi elle avait fait cela. Bizarre, bizarre. Avait-elle des médicaments à prendre, ou quelque chose dans le genre ? Il n'en savait strictement rien, et ce n'était peut-être pas ses affaires. Surement. Peu de créatures surnaturelles prennent des choses suspectes dans un endroit comme une pharmacie. Mais qu'importe, il attendit simplement.
Après un petit temps, quelque minutes, elle revint alors. Qu'avait-elle prit ? Il ne voyait pas. Elle n'avait pas de petit sac blanc en plastique, qui sert normalement à porter des médicaments. Donc c'était petit, des gélules ? Des pastilles ? Qu'elle aurait caché dans sa poche ? Baaah, tu t'ennuis de choses inutiles Allen ! Franchement ! Enfin, notre investigateur arrêta d'y penser au moment où elle reprit place sur son trône : Ses épaules. Bordel, elle aimait bien rester là on dirait ! Elle prit de nouveau la parole, précisant qu'elle avait terminé - No Shit Sherlock ! - et qu'elle devait se reposer. Chez lui, bien-sûr. Il haussa simplement des épaules en signe de réponse, avant de reprendre sa route.
Après dix minutes de marches, qui ne furent pas horrible grâce au poids relativement léger d'Ayane, ils arrivèrent devant une petite bâtisse, possédant un étage. C'était une belle maison, qui pourrait être à monsieur tout le monde. Ce n'est pas miteux, ce n'est pas un manoir. Il envisagea le fait qu'elle soit déçu d'une maison comme celle là pour quelqu'un comme Allen, qui est habillé de façon très riche. Ah, sa vraie maison vaut tout les manoirs du monde... Un putain d'appart dans une bulle temporelle ! Même Versailles ne vaut pas un endroit comme celui-là ! Versailles, vous ne connaissez pas ? C'est français voyons ! Comment ça mes lecteurs sont français et savent donc ce que c'est Versailles ? Roh, ce n'est pas bien grave ! Bref. Il toussa légèrement, avant de donner un petit coup de pied dans la porte, non sans faire légèrement trembler la jeune femme via le mouvement, l'ouvrant. Il alla alors à l'intérieur.
« Voilà. Bienvenue dans mon humble demeure. Un petit nid douillet, je n'ai pas à m'en plaindre. Néanmoins, même si mes épaules sont confortables, il va te falloir descendre ma belle ! »
Suite à sa petite phrase, il laissa la jeune femme reprendre place sur la terre ferme, avant de sortir ses clés et d'ouvrir la porte. Il s'engouffra alors à l'intérieur, suivit par la jeune femme, avant de poser sa veste sur le porte-manteau, et remettre ses clés dans sa poche de pantalon. D'un petit geste de la main, il montra la maison : Elle pouvait voir un couloir, donnant tout d'abord sur les escaliers en face, permettant d'accéder à l'étage, sur la gauche on voyait une grande entrée allant sur le salon, et à gauche une porte, et un autre couloir. La porte menait à la salle de bain, alors que le couloir menait à la cuisine, un peu plus loin, ainsi qu'à la cave. C'était une maison spacieuse, peut-être trop pour une seule personne, mais qu'importe.
« Bref, installes-toi, je vais nous servir à boire, vu que tu le souhaites tellement ! »
C'est ainsi qu'il disparut légèrement. Tout en allant vers la cuisine, il se rappela de quel alcool elle parlait... Mhh, du saké. Ah oui. Heureusement qu'ils étaient au Japon ! Prenant deux bouteilles, on ne sait jamais, il les ramena sur la petite table près des canapés. Il prit place à côté d'elle, avant de servir deux verres. Il lui laissa le sien avant de prendre son propre récipient et le tendre vers elle. Tout en faisant cela, il glissa une main sensuelle vers sa cuisse, pour doucement la caresser, il la regarda de haut en bas, lorgnant au passage légèrement sur ses seins, avant de prendre la parole, toujours en caressant sa cuisse.
« Trinquons, non ? Pour notre rencontre et la future soirée qui s'annonce ! ~ »