Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Des soins plus que réconfortants (avec Soeurs Savor)

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Pere_Yves

Humain(e)

Comme elles sont loin les quêtes des églises européennes. Alors qu’il fallait presque une comptabilité spécifique pour en assurer le suivi, celles de Seikusu sont bien plus modiques, presque autant que celles que j’obtenais en Afrique, ce qui m’offre l’avantage de les gérer moi-même, en rendant compte au Saint-Siège naturellement. Je prélève paniers et troncs, je comptabilise et j’inscris, je porte en banque enfin.
Ce vendredi midi, j’ai néanmoins le sourire. Il y a eu un peu plus, cette semaine, et ça me permettra de mettre enfin une serrure à la porte de la sacristie ; le quartier n’est pas trop dangereux, mais sait-on jamais, car l’argent est toujours une tentation.. Hop, la vieille sacoche en cuir, et direction la banque Hiroshi. Toujours la même caissière, avec son joli sourire et sa poitrine à damner un saint ; c’est un plaisir de s’y rendre.
L’air est vif mais revigorant, et je descends l’escalier de l’église, tout guilleret, mais, alors que j’allais mettre enfin le pied sur le trottoir, je bascule en avant, sans même comprendre ce qui m’arrive, et ma tête vient heurter le bitume, tandis que mon bras gauche se tord en s’accrochant à la barrière métallique de protection.
Je ne saurai dire quelle douleur est la plus violente, surtout que je sens mon bras droit violemment happé, ou plutôt je réalise que quelqu’un vient de m’arracher la sacoche avec la recette de la semaine. Je veux hurler mais, cette fois, c’est un coup de pied qui me cueille dans les côtes, à n’en plus savoir comment me protéger du prochain coup.
L’enseignement que j’ai suivi parlait surtout des coups verbaux que nous serions amenés à encaisser, mais jamais je n’ai appris comment faire face aux agressions physiques. Mon corps me fait mal et ma vue se brouille, tandis que je parviens à deviner des personnes qui gesticulent autour de moi, et qu’il me semble entendre une sirène au loin.

Soeurs Savor

Re : Des soins plus que réconfortants (avec Soeurs Savor)

Réponse 1 dimanche 11 août 2013, 10:20:20

Un appel au secours venait d'être signalé et l'équipe chargée d'aller sur les lieux fut celle de Nori. Tranquillement assise dans l'ambulance, alors que son collègue conduisait, elle lisait un vieux récit. C'était sa façon de s'occuper pendant les trajets d'aller. Elle ne savait pas conduire, elle n'avait même jamais commencé à étudier pour passer le permis. Son jeune âge mais, surtout, ses origines y étaient sûrement pour quelque chose.

- Dis, ça te dérangerait de paraître plus concernée par l'affaire ?
- Bah tu veux que je fasse quoi ? Que je me ronge les ongles en attendant d'arriver ?

Il savait qu'elle avait raison. Même derrière son apparente distance, elle savait où elle était et ce qu'elle avait à faire.

- Range ton livre, on arrive.
- Pff ça allait devenir intéressant.
- Regarde, l'homme sur le parvis, ça doit être celui pour qui on est là.

Bientôt, l'ambulance s'arrêta et les deux collègues sortirent et Nori se précipita vers la victime de l'agression tandis que celui qui conduisait allait chercher la civière. Nori analysait la situation, sûrement une agression pour voler quelque chose. Le bras gauche semblait s'être tordu mais le plus inquiétant était que la tête avait heurté le sol de plein fouet. Nori rageait intérieurement, s'imaginant attraper le voleur et lui faire payer ce qu'il a fait subir à ce prêtre innocent. Sans difficultés, elle souleva le corps de l'homme, l'installa sur la civière et l'emmena dans l'ambulance avec son collègue. Tandis que celui-ci s'installait au volant, Nori était derrière à s'occuper de celui qu'ils venaient d'installer à l'intérieur. Rapidement, elle attrapa de quoi stopper l'hémorragie au front et enleva le haut du patient.

- Pardonnez moi mais je dois vérifier que vous n'avez rien de plus.

Elle ne savait pas si le prêtre entendait ce qu'elle disait mais elle lui parlait quand même. S'il entendait, il pourrait se concentrer sur sa voix pour ne pas tomber dans l'inconscience.

- Moi, c'est Nori, je suis celle qui va s'occuper de vous pendant ce trajet... C'est moche ce qu'il vous est arrivé, si je tenais le type qui vous a fait ça, je lui ferais payer. Enfin, peut-être ne devrais-je pas parler comme ça.

Tout en parlant, elle continuait de chercher d'autres blessures et aperçut l'hématome créé par le coup de pied dans les côtes. Rien d'autre ne semblait avoir été touché et la jeune infirmière se sentit un peu rassurée. A première vue, il ne risquait pas sa vie mais une radio confirmerait ou infirmerait l'hypothèse de l'hémorragie interne.

- Alors, mon père, comment vous appelez-vous ?

Simple question, peu lui importait réellement la réponse tant qu'il y en avait une. Elle se souvenait encore du patient à qui elle avait demandé son âge et qui avait répondu Entre 23 et 25 ans. Cette anecdote prêtait à sourire pour les autres mais c'était un signe qu'il suivait encore ce qui était dit.

Pere_Yves

Humain(e)

Re : Des soins plus que réconfortants (avec Soeurs Savor)

Réponse 2 dimanche 11 août 2013, 20:17:22

Je n’ai même pas le temps de comprendre qu’une sirène me déchire les tympans, comme un écho à mon cœur qui bat et à mes tempes synchronisées. Pas plus le temps de réaliser que des bras vigoureux me transportent, une civière sans doute, et que le véhicule démarre. Au moins sont-ils rapides au Japon ! Et pas que ça… attentionnés aussi. « Pardonnez-moi (…) », et la politesse s’ajoute même à la douceur de la voix. Je n’avais pas été traité avec autant d’égards, quand je fus bousculé par un buffle en Afrique !
« Moi, c’est Nori (…) ». Oh, Yves, tu dois être en plein rêve, ou c’est le délire qui s’empare de toi à cause du traumatisme. Une infirmière avec une voix si suave. Enfin, une infirmière, il faut voir ! De mes yeux mi-clos, je devine une silhouette ravissante, troublante même (ce qui montre que mes sens sont encore opérationnels), mais toute de noir vêtue. Satan m’aurait-il dépêché l’une de ses sbires pour me mener directement en Enfer, après tous les péchés de chair que j’ai commis ? « (…) s’occuper de vous, pendant ce trajet (…) », je commence à comprendre ; je ne vais pas dans quelque hôpital pour soigner mes blessures, ou quelque autre lieu de délice avec une infirmière aussi divinement moulée, mais direct dans les flammes de l’Enfer.
Je sens ses mains sur ma poitrine, elle a défait ma chemise de lin, elle va me planter quelque chose en plein cœur, c’est sûr ! Je veux me débattre, mais la douleur est là, et le moindre mouvement est un vrai supplice.pourtant, il faut que je me sauve de là.
« Où m’emmenez-vous ? Je ne veux pas aller en Enfer, je ne mérite pas ça ! »
C’est comme si elle n’avait pas entendu ma question. Peut-être ma voix est-elle cassée ? a moins qu’elle n’ait que faire de mes états d’âme, elle qui a dû en voir bien d’autres. J’entrouvre les yeux, la fixant, comme incrédule. Les envoyées de l’Enfer seraient donc si belles ? Ce ne peut être une infirmière, avec un tel décolleté et une culotte noire aussi apparente. Et que dire de ses bas accrochés à de superbes jarretelles ? C’est la première fois que j’en vois, depuis mon arrivée au Japon. Si elles sont toutes comme ça, je sens que je vais trouver mille et une raisons pour fréquenter les urgences…
« Alors, mon Père, comment vous appelez-vous ? »
Sa voix, je ne rêve pas ; c’est bien elle qui a parlé. Je tremble, mais ce ne doit plus être la douleur, plutôt la fébrilité. D’où vient cet ange noir ? Est-ce déjà celui de la Mort, qui vérifie mon identité avant de m’achever ?
« Euh, Yves, enfin Père Yves, parce que je suis prêtre. Mais comment avez-vous vu ça ? »
Là, je viens peut-être de me condamner face au Diable, mais, au point où j’en suis, ses yeux noisette sont comme hypnotiques, et il suffit qu’ils me fixent pour que je me moque d’où je vais, du moment que c’est avec elle.
« Vous, vous m’avez dit que vous vous appelez Nori, c’est ça ? »
Si elle confirme, c’est que ma mémoire n’a pas trop souffert. Tout ce dont je me rappelle, ce sont des coups, et puis le néant jusqu’à ce qu’elle apparaisse. Mais un détail me fait dire que je suis réellement mort ; il paraît que certains, juste en mourant, ont une érection, ultime en queque sorte. Et je ressens très nettement quelque intensité au creux de mes jambes. Si j’ai mal ailleurs, il semble que la tempête qui me soit tombée dessus ait épargné cette partie essentielle de mon corps. Mais il faut éviter qu’elle s’en rende compte !
« Où allons-nous ? Je ne sais pas ce qui m’est arrivé, j’ai l’impression d’avoir pris des coups partout, mais, après, rien jusqu’à ce que je me réveille dans vos bras, enfin je veux dire quand vous m’avez transporté, car c’est bien vous n’est-ce pas ? »
Il faut que je sache comment j’ai pu passer de la sortie de l’église à une ambulance qui roule à toute vitesse. Après, je verrai qui elle est vraiment, et ce que je dois faire.

Soeurs Savor

Re : Des soins plus que réconfortants (avec Soeurs Savor)

Réponse 3 dimanche 15 septembre 2013, 11:31:32

Le délire de cet homme d'église faisait sourire l'infirmière. Pas méchamment, elle était juste contente de voir qu'il ne sombrait pas dans un coma d'où elle aurait eu du mal à le sortir. Un nouveau sourire à la question de l'homme d'église, il entendait bien ce qu'on lui disait donc il gardait assez conscience pour ne pas sombrer.

- Oui, je suis bien Nori et je suis celle qui va vous accompagner pendant le trajet. Pour vous répondre honnêtement, vous avez été agressé à la sortie de l'église et oui, je vous ai bien amené dans cette ambulance. Maintenant, nous nous dirigeons vers l'hôpital pour que vous y receviez des soins appropriés.

Tout en parlant, l'infirmière prit le pouls de l'homme de foi et vérifia celui-ci. Elle n'avait rien à signaler mais une radio aiderait certainement à savoir s'il avait quelque chose de cassé ou non. Après avoir fait toutes les vérifications possibles concernant l'état de la victime, Nori s'assit à coté et l'observa. La colère de ne pas avoir pu voir l'agresseur la gagnait, elle se sentait, sans raisons, responsable de cet inconnu qu'elle venait de secourir.  En le voyant, elle songeait à ces démons qu'elle traquait avec sa soeur pour les éliminer et se dit que poursuivre aussi les humains violents pourrait occuper le reste du peu de temps libre qu'elle s'accordait. Elle était consciente de sa force et voulait l'utiliser comme une sorte d'héroïne. Cependant, sa priorité était que le patient ne perde pas conscience, pour le reste elle verrait plus tard.

- Accrochez-vous, nous arrivons bientôt. Une fois à l'hôpital, nous vous emmenerons faire une radio pour savoir si vous n'avez rien de cassé. Nous verrons ensuite ce que nous ferons mais je viendrai vous le dire en personne.

Elle pouvait bien faire ça, un coup d'oeil sur sa montre lui indiquait que son service se finirait une fois arrivés à l'hôpital. Pour elle, c'était un moyen de compenser le manque d'efficacité pour rattraper l'agresseur.

- Je serai votre infirmière personnelle, je resterai à vos cotés pour et vous tiendrai au courant de l'évolution de votre dossier. Ne vous inquiétez pas, je m'occupe de tout.

Peu de temps après, l'ambulance s'arrêta et les portes arrières s'ouvrirent pour laisser la silhouette de l'autre infirmier apparaître. Nori se leva, aida son collègue à sortir la civière et amena leur patient faire les radios nécessaire avant de l'amener à sa chambre.

Pere_Yves

Humain(e)

Re : Des soins plus que réconfortants (avec Soeurs Savor)

Réponse 4 dimanche 15 septembre 2013, 19:57:08

Agressé, le mot suffit à me faire comprendre que la recette a été volée, et qu'il va me falloir justifier cela auprès du Saint-Siège. Même en ajoutant mes années passées dans de dangereuses contrées africaines, c'est la première fois que je suis ainsi dépouillé ! Quant aux coups, je ne sais quel sport pratiquaient mes agresseurs, mais je ressens des douleurs qui semblent me traverser tout le corps.

Maigre consolation, l'infirmière est belle, et elle a des mains douces. Et elle est près de moi pour un moment. « (…) je viendrai vous le dire en personne » me rassure pleinement sur la nuit qui s'annonce ; je sens même que je vais en rajouter, quoique, alors que je veux simplement bouger, je sens une douleur costale, comme si toute ma cage n'était plus qu'un amas d'osselets.

« Aïe, je dois être réduit en bouillie ; mais c'est peut-être ma chance que de vous avoir à mes côtés. »
Pas vraiment le meilleur moyen de se mettre en valeur. Déjà que, broyé comme je suis, je crains de devoir renoncer, pour quelque temps, aux parties de jambes en l'air avec les lycéennes de Mishima. Et pas question de demander son avis au médecin des urgences !

« Je serai votre infirmière personnelle (...) », une simple phrase et je sens soudain que je vais mieux, du moins pour la nuit. Je ne sas si c'est une pratique courante ici, ni même si toutes les infirmières sont ainsi vêtues. Mais, à défaut de recette d'église, je n'ai pas tout perdu au change, loin s'en faut.

Enfin, j'espère, car, une fois l'ambulance arrivée, je me sens ballotté, transporté, transféré, je ne sais quoi d'autre, et surtout sans voir ni entendre mon infirmière désormais attitrée. Tout au juste me semble-t-il qu'elle est toujours là, ou bien qu'elle apparaît de temps en temps. Radios, examens, prise de sang, et tutti quanti ; j'aurais aimé qu'elle soit à mes côtés, par exemple quand j'ai dû me mettre en petite tenue pour les radios.

Je ne sais toujours pas ce que j'ai mais, alors que je me retrouve dans un couloir qui semble mener à des chambres, j'entends enfin distinctement la voix de Nori ; elle est là, et c'est vraiment le plus beau plaisir de ce soir.

Soeurs Savor

Re : Des soins plus que réconfortants (avec Soeurs Savor)

Réponse 5 jeudi 26 septembre 2013, 11:08:04

Une fois à l'intérieur de l'hôpital, l'infirmière suivi le Père avant de devoir s'arrêter devant la salle d'examens. A partir de là, seuls les médecins attitrés pouvaient continuer. Ainsi, Nori se dirigea vers les vestiaires pour se changer. Son service prenait officiellement fin et elle avait encore beaucoup de choses à faire. Malgré son apparente fragilité, elle était une femme forte. Une fois devant son casier, elle tendit la main pour l'ouvrir mais les souvenirs de cette fin de journée lui revenaient en tête. Sa promesse de rester aux cotés du religieux, son incapacité à pouvoir rattraper l'agresseur ou les agresseurs, elle ne savait même pas s'il était seul ou si c'était le coup d'une petite bande prête à tout pour se faire quelques yens faciles. Délicatement, elle posa sa paume contre le métal froid.

- Que fais-tu, tu dois rester avec lui. Honore ta promesse et arrête d'être aussi impulsive.

Intérieurement, elle essayait de se convaincre qu'elle ne pourrait plus retrouver le ou les coupables. Elle luttait pour ne pas frapper dans son casier, l'amocher ne lui serait pas profitable et ça lui attirerait des tas d'ennuis, ça ne la soulagerait même pas. Ses doigts fins et délicats descendirent le long de la porte du casier et elle finit enfin par l'ouvrir. A l'intérieur se trouvait une autre tenue, non moins provocante que son actuelle tenue de travail. Elle ôta sa tenue sombre, se retrouvant en sous-vêtements et s'assit par terre contre le casier voisin. A cette heure-ci, sa collègue ne viendrait pas et elle profita de ce moment d'isolation pour souffler un peu. Sa peau était en contact direct avec le métal froid ainsi que le carrelage pas forcément plus chaud. Cette position la fit frissonner un moment mais elle avait besoin de ça pour se sentir vivante, pour se sentir elle-même.

- Allez cocotte, va voir ton bonhomme, il doit être sorti et bientôt dans sa chambre.

Après s'être encouragée à se relever, elle enfila une mini jupe noir du même acabit que celle qu'elle porte lorsqu'elle est en service et enfila un petit top blanc, rappelant un peu sa peau pâle. Elle reposa alors son autre tenue dans le casier et le referma. Sa main s'attarda encore un peu sur le métal alors qu'elle se disait mentalement que ce soir elle serait juste une humaine normale. La chasse aux démons pouvait attendre un jour de plus finalement. Rapidement, elle sortit avec son petit sac à l'épaule et chercha dans le registre le numéro de chambre du dernier patient qu'elle avait amené. Elle vit alors qu'il était dans la 206 et sourit, c'était une chambre particulière, personne d'autre que le patient et les personnes qui venaient le voir. Fort heureusement, à cette heure-ci les visites étaient terminées. Tout en montant vers le deuxième étage, elle se demanda s'il avait eu de la visite, si quelqu'un avait demandé à le voir. Se réveiller dans un endroit qu'on n'a jamais vu entouré de personnes qu'on ne connait pas avait de quoi pouvoir faire peur. Enfin, elle arriva bien vite dans le couloir et vit les médecins amener le Père Yves vers sa chambre. Elle courut alors vers eux.

- Alors, comment est son état, il va bien?
- Nous avons fait tous les examens de routine mais il ne pourra pas sortir qu'après-demain. Ne vous en faites pas, il n'a rien de grave.

Un nouveau sourire de la part de l'infirmière et elle l'accompagne dans la chambre. Après que les médecins l'aient installé et qu'ils soient ressortis, Nori s'assit sur le lit et posa sa main sur celle du Père et parla calmement.

- Bon, il semblerait que vous soyez bloqué ici toute la journée de demain mais vous ne risquez rien. Reposez-vous, nous ferons plus ample connaissance demain.


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