Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Chasse ouverte (Sentinel Prime)

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Lionne Kairns

E.S.P.er

Chasse ouverte (Sentinel Prime)

mercredi 07 août 2013, 21:37:18

Lorsque mon téléphone sonna, je n'en fus pas étonnée. Il était peut-être une heure du matin, mais j'étais en planque depuis trois heures déjà. L'Association surveillait les activités d'un certain Georg Planh, un commerçant de fruits et légumes "honnête", installé a Seïkusu depuis trois bonnes années. Mais, une fois la journée finie, ledit Georg trempait dans des activités de trafic de drogues inter-Anormaux. Et ça, ce n'était pas bon pour les affaires de l'Association. Parce qu'un Anormal drogué est loin d'être un Anormal discret. Loin de là.

Ainsi donc, je décrochais sans sursauter.

« Agent Kairns ?
- Elle-même.
- Vous pouvez rentrer. J'attends votre rapport pour dix heures du matin. Sans faute.
- Compris. »


Je raccrochais, sans plus de politesse inutile, et je démarrais la petite Suzuki Jimny noire que je possédais depuis trois mois. En dix minutes, j'avais rejoint mon garage. Cinq minutes plus tard,  j'entrais dans le petit local que j'avais acheté pour mon activité de détective. Au-dessus, accessible avec un ascenseur, trois étages qui étaient également à moi, en sus de la terrasse sur le toit de l'immeuble. Je montais au troisième étage, pris une bonne douche, et me glissais avec bonheur entre mes draps satinés.

[...]

A huit heures et demi, mon réveil sonna. Deux fois. Ce n'est qu'à quarante-cinq que je me décidais à me lever. Une douche et un petit déjeuner complet plus tard, et me voilà prête, à neuf heures et demi, à aller au siège de l'Association pour y faire mon rapport.

Faisant coulisser la porte au fond du local où j'exerçais mon activité professionnelle du lundi au samedi, j'accédais à un escalier qui menait à un garage souterrain bien garni : trois hummer, sept motos, dix citadines et trois Suzuki Jimny comme celle que j'avais hier.

Je décidais de prendre une petite Mini Cooper décapotable, noire et rouge, et je remontais vers l'extérieur avec mon bipeur pour que s'ouvre la porte du garage.

Avec ma petite robe blanche, moulante, décolletée et s'arrêtant a mi-cuisse, j'étais on ne peut plus féminine. J'avais des bottes noires montant jusqu'à mes genoux, et un chapeau à bords larges, d'un blanc éclatant.

Le sac sur le siège passager contenait mon nécessaire d'agent : armes à feu, armes blanches, menottes, kit du parfait magicien, et maquillage. Ainsi qu'une tenue de rechange.

Et vroum, je démarrais.

 
[...]

À onze heures tapantes, j'avais fini mon rapport et je ressortais des bureaux de l'Association avec une nouvelle mission.

Un garou rebelle nommé Hernandez se montrait récalcitrant à appliquer la discrétion de mise pour les Anormaux. Il s'était plusieurs fois transformé devant les Normaux. Et ça, l'Association ne pouvait le tolérer.

 
[...]

Putain ! Cet enfoiré d'Hernandez se savait suivi. Il m'a semée en plein centre-ville, un dimanche à quatorze heures. L'heure où tout le monde sortait profiter du centre entièrement piéton.

Avisant une terrasse de café peu remplie, je me dis que je pourrais peut-être être renseignée.

J'interpelle un brun, tranquillement attablé.

« Bonjour monsieur. Avez-vous vu passer ce type il y a quelques instants ? »

Je sortais en même temps la photo de ma cible du dossier que je venais de sortir de mon sac.

« Ou peut-être était-il déguisé ainsi... »

Je montrais la photo d'un gatou transformé de deux mètres cinquante de haute pour deux cent cinquante kilos de muscle, se fourrure, de crocs et de bave.

Et j'accompagnais évidemment ma question de mon sourire le plus séduisant, ignorant tout de mon charme naturel qui me faisait passer pour presque irréelle.
« Modifié: mardi 13 août 2013, 13:34:18 par Lionne Kairns »
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Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 1 jeudi 08 août 2013, 00:34:51

Mon retour à Seikusu n'était pas très productif, il fallait bien l'avouer. Un mois que j'étais en ville à vagabonder entre quelques petits boulots qui me permettaient de payer la minuscule chambre de bonne que j'occupais au coeur du quartier de la Toussaint. Pas de quoi me racheter des fringues ou seulement bouffer correctement, puisque je devais faire le plein de ma V-Road pour continuer à bosser. Triste fiasco, hein ? Pas franchement un retour triomphal, après cinq ans d'absence... Pas de taff, plus d'argent et pas une fille à l'horizon. Pour un peu, j'aurai été enfiler un costume de Sentinel Prime pour accorder des interviews payants à quelques journalistes en mal de scoops vaguement juteux.
Histoire de combler un peu plus correctement le découvert qui se creusait dans mon compte en banque, je m'étais résolu à proposer quelques articles à des petits journaux de la région. En free-lance, c'était faisable. Ca m'occupait les doigts et l'esprit de rédiger un papier sur mon vieux PC portable, même si j'étais loin du niveau rédactionnel que j'avais laissé derrière moi en abandonnant ma carrière de journaliste. Bah... Tant que je pouvais bouffer, je considérais que le prix Pulitzer pouvait aller se faire foutre.

Cet après-midi là, je m'étais installé à la terrasse d'un petit troquet avec un petit café et l'idée de m'atteler à un article plus fouillé que les autres que j'irais refiler à mon ancien journal, l'OVNI. Vous savez, ce petit mag' qui faisait ses choux gras en tablant sur tout ce que Seikusu comptait de paranormal, du genre "les seins de ma femme sont vivants", "mon fils marche au plafond", "ma belle-mère est un Tengu" et "j'ai vu un fantôme dans les résidus de règles de ma soeur". Pas la plus fameuse des lignes éditoriales, mais une plutôt juteuse. Surtout pour moi, qui savait où aller pêcher les infos les plus vraies parmi des tonnes de délires psychotiques. Avoir été Sentinel Prime avait eu du bon, d'autant que les articles sur moi et mes affrontements avec la faune anormale du coin avaient lancé bon nombre de numéros hors-série.
Bref, je tapais. Enfin, je tentais de le faire. La foule bigarrée avait sur moi comme un effet hypnotique et depuis trois bonnes heures que j'étais installé, j'en avais passé facilement deux à mater le flot des passants -et les petites mignonnes qui allaient et venaient, tant qu'à faire. Les japonaises n'avaient jamais été ma tasse de thé, moi qui gardait de solides préférences pour les occidentales. Plus...hm...pulpeuses, disons.

J'étais penché sur la fin de mon pauvre paragraphe d'introduction quand une voix m'interpella. 'Chier, une fois que j'étais lancé ! Si c'était la serveuse, j'en profiterai quand même pour lui demander un autre café. Je relevais la tête prêt à passer ma commande, quand mes yeux se posèrent sur...euh...comment dire ? Un canon. Non, non ! Toute une batterie de DCA fraîchement usinée, en fait. Une femme superbe, taillée avec soin et apprêtée avec goût. Des formes à se damner, un visage aux traits grâcieux et un sourire qui fendait joliment l'ourlet de ses lèvres. Abattu en plein vol, le Kyle !
En même temps, la demoiselle avait aligné tous les mecs présents dans le coin. Et sauf erreur de ma part, quelques filles déposaient sur elle un regard lourd de sens, le même que j'essayai péniblement de masquer derrière un effort colossal.
La photo qu'elle me montrait m'y aida, fort heureusement. Amusant, la tronche du type ne m'était pas inconnue. Mince, qu'est-ce que c'était son nom, déjà ? Le second cliché sorti avant que je ne puisse encore glisser un mot, me tirant de mon ébullition hormonale. "Déguisé", avait-elle dit pour justifier l'apparence. Soit elle me prenait pour un con, soit c'était l'excuse la plus bidon que j'avais jamais entendue. Tandis que je m'attardais sur les deux photos, la mémoire me revint.
Hernandez. On s'était expliqués une paire de fois sur les toits de la ville à propos de sa manie à vouloir bouffer toutes les minettes qui lui passaient à portée de griffe mais à chaque fois, cet enfoiré m'avait filé entre les pattes.

J'haussais un sourcil avant de lever les yeux vers ceux de mon interlocutrice, m'efforçant de ne pas m'arrêter sur son impressionnant décolleté. Ce n'était assurément pas l'envie qui me manquait, mais un minimum de tenue me paraissait indiqué.


- Bonjour. Non, je ne l'ai pas vu passer... En même temps, la foule est dense depuis le début de la matinée et la rue est large. Il aurait fallu que je le cherche pour espérer l'apercevoir, vous ne pensez pas ?

La conversation aurait tout à fait put s'arrêter là, pourtant je n'y tenais pas. Cette femme suivait un lycan en liberté et je voulais savoir pourquoi. Drôle de méthode, en plus. Je n'allais pas me plaindre de sa tenue (même si voir son corps là-dedans me rendait presque dingue de frustration), mais elle ne courserait pas un garou en pleine possession de ses moyens en mini-jupe. Lui faire la conversation ? Pas le style d'Hernandez, qui aurait très certainement préférer la bouffer plutôt que de chercher à lui demander son numéro. Une bourgeoise en manque de sensations, ça restait possible. Se faire monter par une brute baveuse constituait un fantasme comme un autre, après tout... Bon. Si je voulais qu'elle reste un peu sous un autre prétexte que l’intérêt qu'elle pouvait prêter à ma belle gueule et aux muscles qui saillaient sous mon t-shirt blanc, j'allais devoir y mettre un peu du mien.
Avant toute chose, je lui désignais la chaise libre à côté de la mienne. Pour être sûr de la ferrer, je pris soin de lancer un appât dans la foulée.


- Et puis, Hernandez ne se déguise pas.

Mon sourire était amusé et mon ton loin d'être menaçant. J'étais décontracté et tant qu'elle ne m'avait pas donné de raisons que ça change, j'étais potentiellement l'allié de la délicieuse inconnue. Tranquillement, je refermais mon ordinateur et le poussais légèrement sur le côté.

- Parce que je suis jaloux qu'une aussi jolie fille le cherche alors que moi je suis désespérément seul, je vais vous garder un moment avec moi. Je vous propose de boire quelque chose le temps que vous m'expliquiez pourquoi vous lui courrez après, où ça fait trop vieille drague éculée ?

La situation pouvait la pousser à se méfier, je devais le reconnaître. Et moi, à jouer les jolis coeurs de bas étage, je ne me méfierais peut-être pas assez. Il fallait un équilibre là-dedans, et donner à la jeune femme quelques cartes pour qu'elle ne se sente pas piégée. Allez savoir ce qui pouvait bien lui passer par la tête en ce moment, après tout...

- Je ne suis pas son ami, si vous vous posez la question. Ni même un contact où un indic, quelque chose du genre. Disons que j'ai eu quelques différents avec lui par le passé, simplement. Je sais de quoi Hernandez est capable et c'est davantage pour vous que je m'inquiète. Vous n'avez pas le profil -je la détaillais malgré moi à ce moment là, appréciant ses courbes charnelles du regard avant de revenir à ses yeux- de la demoiselle qui risquerait de le mettre en difficulté si il se foutait en rogne. Et si d'aventure vous envisagiez de passer une folle nuit d'amour, oubliez : d'une, Hernandez bouffe plus qu'il ne baise et de de deux, je suis bien meilleur au lit.

ALORS LA, BRAVO ! Je crois que cette conclusion était la plus minable des approches qu'il m'avait été donné de tenter au cours de ma carrière de looser de l'amour. Il y aurait un jury désigné pour remettre le prix du Connard de l'année, mon nom aurait été mentionné pour la remise du trophée. Me retrouvant bien con et considérant que je venais de griller mes cartouches avec l'Aphrodite urbaine, je décidais d'aller au bout. Perdu pour perdu, hein... Je toussotais pour signifier que oui, j'avais bien compris que c'était franchement merdique comme façon de se vendre pour un plan séduction.

- ...Je suis aussi un romantique à mes heures perdues. Attendez que je passe aux compliments mal tournés à propos de votre plastique de rêve pour me balancer le reste de café à la figure, quand même.

Un nouveau sourire, un peu gêné celui-là, tandis que je me grattais l'arrière du crâne. Il allait vraiment falloir un jour que je révise mes techniques de drague. Ou que je me case pour de bon, histoire de ne plus avoir à me ridiculiser dès qu'une superbe créature passait à portée de voix. Mouais... Non, en fait. C'était du domaine de l'irréalisable, ça !

Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 2 jeudi 08 août 2013, 04:59:48

« Ce n'est pas faux. »

Il est vrai qu'avec tous les passants qui hantaient le centre de Seïkusu en ce début de dimanche après-midi comme dans une fourmilière, ce n'était pas du gâteau d'apercevoir quiconque de précis.

Après un joli sourire pour remercier mon informateur pas très utile et m'excuser de l'avoir dérangé, je m'apprêtais à reprendre ma traque. Mais c'était sans compter sur l'invitation à m'asseoir.

Bon, okay. En temps normal, je l'aurais poliment éconduit en déclinant sa proposition avec tact pour me concentrer sur ma mission. Sauf qu'en temps normal, je n'aurais pas eu un être "normal" ayant connaissance des facultés paranormales d'Hernandez. Surtout que je n'avais pas mentionné son nom encore, donc il devait connaître le garou.

Feignant la surprise, j'arrondis mes lèvres en un "o" de -fausse- stupéfaction et je haussais un sourcil. Mais je ne dis rien. D'ailleurs, il poursuivit sans que je n'ai besoin de parler.

Un discret sourire amusé passa sur mes lèvres tandis que je pesais le pour et le contre, relatifs à sa proposition. Pour : il n'était pas mal du tout dans son genre. Contre : je perdais du temps dans ma poursuite d'Hernandez. Pour : il pourrait potentiellement m'avancer dans mes recherches puisqu'il semblait le connaître, lui et sa condition de Garou. Contre : ... Bon, le "Pour" l'emporte avec deux voix contre une.

Tandis qu'il continue sur sa lancée, je m'assois à ses côtés. Je dois dire que, même si au final il me fait perdre du temps sans me donner d'informations utiles ou concluantes sur Hernandez, il est drôle. Et charismatique. Et puis, oui, il me plaît bien.

Avec un petit rire saluant sa performance dans le domaine de la drague et dans celui de l'autodérision, je conmandais un verre de jus d'orange bien frais au serveur que je hélais d'un mouvement de la main.

« Vous êtes trop charmant pour recevoir du café à la figure. Et vous me paraissez bien au jus pour Hernandez... »

M'accoudant sur la table, je croisais les jambes en souriant.

« Croyez-moi, Hernandez serait le dernier sur ma liste si j'avais envie d'un moment intime. Mais il est le premier sur la liste des suspects que je dois interroger dans le cadre de mon enquête... »

Je laisse un instant planer le silence pour ménager mon petit effet, avant de reprendre :

« Je suis détective privé. Parfois, ça arrive, j'ai des enquêtes impliquant des types du même acabit qu'Hernandez. Croyez-le ou non, je suis toujours sortie vainqueur de ces entrevues. »

Je brodais un peu avec mon activité professionnelle officielle, mais je ne laissais à aucun moment entendre que je connaissais les capacités transformistes d'Hernandez. Je m'en tiendrais à ma version du déguisement tant que je ne saurais pas jusqu'à quel point ce type est au courant pour le paranormal.

« Lionne Kairns. Enchantée, monsieur... ? »

Connaître son nom, et le retenir, pour interroger ensuite la base de données de l'Association. Première étape.

« Ainsi donc, vous me dites qu'Hernandez ne se déguise pas ? Mais comment fait-il alors ? C'est vraiment impressionnant. Et quel est le rapport avec son appétit et... La baise ? »

Connaître l'étendue de ses connaissances. Seconde étape.

Qui a dit que je ne respectais pas le manuel du parfait agent ?

Je remerciais le serveur qui m'apportait mon verre, le congédiant ensuite d'un geste agacé sans savoir que c'était mon charme qui l'hypnotisait presque (le pauvre), et je reportais mon regard sur mon charmant interlocuteur.
« Modifié: mardi 13 août 2013, 13:36:25 par Lionne Kairns »
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Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 3 jeudi 08 août 2013, 11:39:34

Malgré mon manque de talent côté séduction, la miss resta attablée avec moi et se fendit même d'un petit rire à la suite de mes péripéties orales. Une bonne chose, sans compter qu'elle passa commande d'un verre de jus d'orange. Ceci étant, dans tout ça, elle ne perdait pas de vue son objectif premier. Et si elle essayait de m'amadouer pour me faire dire ce qu'elle voulait entendre ? Ça pourrait marcher. Un roulement de hanches avant qu'elle ne se penche un peu vers moi pour dévoiler le vallons de ses seins et je cédais à n'importe laquelle de ses demande, ou presque. C'est fou ce qu'elle pouvait faire comme effet ! J'avais connu de superbes femmes tout au long de ma vie, mais aucune n'avait ce puissant pouvoir d'attraction. Heureusement, ce qu'elle disait me laissait des prises pour accrocher correctement mon esprit sans tomber dans la béatitude muette de notre voisin de la table d'à côté. Mine de rien, ça devait être lourd pour elle, à un moment.

- Sincèrement ? J'ai du mal à vous croire. Que vous soyez un privé n'est pas à remettre en doute, mais de là à penser qu'Hernandez vous laisserais repartir comme une fleur... Ça me semble improbable. Soit vous me mentez sur votre activité, soit vous ne savez pas à qui vous vous frottez.

Plus cette discussion avançait, plus je me donnais l'impression de jouer au chat et à la souris. Pourtant, c'était plus amusant que stressant... Sûrement parce que ma partenaire était du genre à faire s'abaisser n'importe quelle défense, en fait. Tentant de ne pas me laisser guider par les instincts primaires qui me suggéraient plus où moins de la prendre sur la table devant la moitié de la ville, je terminais mon café tandis qu'elle se présentait.

- Macross. Kyle Macross. Et l'enchantement est pour moi, mademoiselle Kairns. Notez bien qu'avec cette robe que vous portez, l'enchantement sera toujours pour les autres.

Nous y étions ! C'était le moment où elle cherchait à me tirer les vers du nez. Lionne avait peut-être de l'habitude dans ce genre de pratique, mais aujourd'hui elle faisait face à un homme qui avait toujours menti pour cacher sa double identité et ses talents. Les interrogatoires-qui-n'en-sont-pas avaient longtemps fait partie de mon quotidien et aussi séduisante qu'elle pouvait être, Kairns ne partait pas forcément gagnante. D'autant que j'avais un petit joker dans mon jeu, pour une fois.
Je levais le doigt en lui adressant un clin d'oeil complice avant de me pencher vers la sacoche de mon PC, récupérant un numéro de l'OVNI qui y traînait. Je le posais sur la table à l'attention de Lionne. Les gros titres exposaient des histoires abracadabrantes que les lecteurs aimaient tant, mais nombre d'entre elles avaient un fond de vérité. Je le savais pour avoir été en première ligne.


- J'ai travaillé quelques temps pour ce magazine et je sais que Seikusu n'est pas une petite bourgade tranquille, loin de là. Et si toutes les histoires ne sont certainement pas vraies, d'autres sont aussi réelles que vous et moi -même si vous, vous semblez sortie en ligne droite d'un fantasme. Bref, si vous êtes une privée, vous ne pouvez pas ignorer tout ce qu'on raconte dans les rues.

Tout en parlant, je réalisais que mon pied que je pensais bouger tranquillement depuis tout à l'heure contre le pied de la table était en fait entrain de faire la cour à celui de Lionne, que je caressais depuis qu'elle avait posé son appétissant popotin sur la chaise. Je n'en ratais décidément pas une. M'en apercevant, je lui lançais un "désolé..." un peu gêné et arrêtais, laissant toutefois ma jambe contre la sienne. J'avoue, je me demandais comment elle allait réagir. Néanmoins, je continuais pendant qu'elle congédiait le serveur. Histoire de lui rendre service (et de me la jouer un peu), j'assénais au passage un regard assassin au type positionné à côté de Lionne, qui n'était pas loin de baver en la matant. Il céda et retourna à son saké.

- Parce que vous êtes charmante et que je suis un homme guidé par ses hormones, je vais vous répondre quand même. Hernandez est un lycanthrope, un homme capable de se transformer en ça. Je pointais du doigt la photo du "déguisement". Son souci, c'est un appétit carnassier qu'il assouvit de préférence sur de jolies jeunes femmes. Je vous ai dis qu'il bouffait plus qu'il ne baisait, mais il ne se prive pas de la seconde partie quand il en a l'occasion et ses transformations ont été signalée près de quatre fois, la troisième comportant même une belle vidéo en guise de preuve. Comment je sais tout ça ? Je suis un journaliste -pardon, j'étais- du paranormal et je suis bien informé.

Je lui laissais digérer ce que je venais de lui dire avant de rapprocher ma chaise de la sienne. Voilà que nos bras se touchaient, se caressaient presque. Nos visages étaient à un souffle l'un de l'autre et de loin, nous étions semblables à des amoureux sur le point de s'embrasser et mon sourire léger ainsi que mes yeux qui s'attardèrent un peu sur les traits de son visage confirmaient aisément cette supposition.

- De deux choses l'une, mademoiselle Kairns. Soit vous êtes la privée la moins informée et la moins compétente de Seikusu pour ne pas prendre en compte les rumeurs de paranormal dans les éléments de votre enquête, soit vous vous foutez royalement de ma gueule. Les raisons pour lesquelles vous courrez après Hernandez ne m'intéressent pas, mais je refuse de vous laisser lui donner la chasse si vous êtes vraiment aussi innocente que vous aimez à le laisser penser. Ça se terminerait foutrement mal et ça, je ne peux le permettre.

Merde, y'avait une de ces tensions sexuelles dans ce tête-à-tête ! Franchement parfois, je m'impressionnais. Rester aussi calme alors que je me tapais une érection de tous les diables relevait quand même de l'exploit sportif, non ? Et bien sûr, personne ne s'apercevrait jamais qu'en fait, j'étais un mec bien. Attendez, 5 minutes sans lui mater le décolleté, quoi ! Personne à la terrasse de ce café n'avait été capable de tenir aussi longtemps.
Restait toutefois un problème à régler, un problème d'une urgence capitale. J'avais joué avec ses doigts délicatement tout en parlant, déjà. Genre réflexe spontané, ce qui n'était pas forcément très bon pour nos relations. Reposant doucement sa main à plat sur la table en ne manquant pas de rougir très délicatement, je lui soufflais quelques mots.
Putain, ses lèvres, ses LÈVRES ! Surtout, ne pas les regarder...


- Avant de me répondre, rendez moi service, s'il vous plait. Repoussez moi, parce que j'ai toutes les peines du monde à m'éloigner poliment de vous et que si ça continue, dans trente petites secondes, je vous offre le french kiss le plus sulfureux de l'histoire du roulage de patin.

Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 4 jeudi 08 août 2013, 22:56:05

Je me contentais d'un sourire énigmatique lorsqu'il affirma qu'Hernandez n'allait pas me laisser partir comme une fleur. Oui, je lui mentais sur mon activité professionnelle, mais seulement pour ma mission. Parce que, pour le commun des mortels, j'étais bien une détective privée. Et très efficace en sus. Tandis que pour les autres, les Paranormaux et les Anormaux, j'étais une agent de terrain sur-entraînée, sublime, et spécialisée dans les missions dangereuses. Parce qu'Hernandez, je n'en aurais fait qu'une bouchée -ouh, le vilain jeu de mot- plutôt que le contraire.

Je laissais un sourire flatté qe glisser sur mes lèvres à l'entente des compliments. Il me sortit tout a coup une feuille de chou que je voyais souvent sur les étals des marchands de journaux. L'OVNI. Les agents de l'Association se donnaient bcp de mal pour éviter ces journalistes, et voilà que je prenais un verre avec l'un d'eux... Ah ben bravo ! Beau boulot Lionne !

Néanmoins, je ne pris pas la fuite comme beaucoup de mes confrères l'auraient fait. Et ce n'est pas parce que celui-ci est charmant et me fait du pied. Non, du tout. D'ailleurs, venant de se rendre compte de ce qu'il faisait, il s'en excusa. Réprimant un rire amusé, j'esquissais un sourire qui disait quelque chose du genre : "T'en fait pas vieux, c'est passé crème avec la discussion..." C'est que ça ne me déplaisais pas en plus. Surtout qu'il décourageait ainsi les plus fascinés par mon corps, et ce n'était pas pour me déplaire non plus.

Et, vous désirez la preuve que les sourires (ou mon charme que j'ignore posséder) ouvrent des portes ? Voici ce cher monsieur Macross qui me réponds malgré mon manque de crédibilité en innocente détective privée.

Je repris donc mon sérieux, prenant en compte les connaissances avancées de ce Normal. Mais plus le temps passait, plus je me demandais s'il l'était vraiment, Normal. J'aurais des recherches à faire à son sujet en rentrant, avant de le mentionner dans mon rapport.

A force de mes pérégrinations mentales, je n'avais pas noté le rapprochement de l'homme. C'est son souffle près de mon visage qui m'alerta. Plantant mon regard dans le sien, je masquais mon rire. Il se souciait de moi. C'était adorable. Et il ignorait tout de mes capacités, alors ça aurait été bas et mesquin de ma part de me moquer.

Il me coupa soudain dans mon élan pour lui répondre. Il devait résister à l'attraction quasi-magnétique que j'exerçais sur lui et tous les autres sans m'en apercevoir.

Le repousser ? Je le devrais oui... Et pourtant, je ne me presse pas pour le faire. Au contraire. Mordillant ma lèvre, j'hésitais à aller de l'avant... Mon esprit hésitait en tout cas. Parce que dans les faits, mon visage s'approchait de lui-même. Nos lèvres se touchaient presque. Encore quelques millimètres...

Le vibreur de mon portable, glissé entre mes seins, me ramena à la raison. J'écartais brusquement ma tête, et sirotais mon jus d'orange pour me donner une contenance. Piochant mon portable avec deux doigts, je lu le texto que je venais de recevoir en tentant d'ignorer cette impulsion qui me conmandais de me laisser aller à la pire des luxures.

"Hernandez a pris une gamine en otage. Il se terre dans la cave de son magasin du centre. Allez régler ça avec DISCRÉTION."

Merde alors. Juste au moment où ma conversation avec Kyle Macross prenait une tournure intéressante. Soupirant, je rangeais mon mobile.

« Je ne me fiche pas de vous monsieur Macross. Soyez tranquille. Mais il est certaines choses qui doivent rester confidentielles. Vous le comprenez, j'espère... Quant au surnaturel, j'évite de trop y prêter de crédit. Garder les pieds sur terre est essentiel dans mes enquêtes. Garou, ou pas, Hernandez reste une pourriture avec laquelle je dois m'entretenir. »

Sortant un crayon de mon sac, je griffonnais mon numéro sur une serviette.

« Si vous désirez vous assurer de ma survie, passez moi donc un petit coup de fil ce soir... »

Un clin d'oeil accompagna mon geste de pousser la serviette vers lui. Je finis mon jus d'orange par la suite.

« Je n'ai malheureusement pas de monnaie sur moi aujourd'hui. Et pas assez de temps pour aller en tirer. Mais si vous m'invitiez à sortir, un de ces jours, je vous rendrais la politesse. »

Je lui décochait mon plus beau sourire, avant de me lever.

« Je vous souhaite de passer un bon après-midi. J'ai un travail qui m'attends... »

En partant, je laissais mes doigts effleurer les siens intentionnellement. Puis, sans un regard en l'arrière, je pris la direction du magasin d'Hernandez.

[...]

Avec un sortilège tout simple, j'avais créé une porte me permettant d'accéder à la cave d'Hernandez par celle de son voisin. A cet instant, j'avais face à moi le lycan transformé qui maintenait la gorge de la fillette de six ans qu'il tenait en otage contre ses crocs luisants.

« Et alors... Tu te cache derrière une Normale pour ne pas te faire arrêter ? Où est passé ta meute ? Tu sais, celle qui doit te protéger et te soutenir... Ah, c'est vrai, elle t'a tourné le dos. Elle t'as abandonné parce que tu était infernal. Tu n'étais plus digne d'être un des leurs... »

Mes paroles aiguisèrent encore plus la rage du Garou.

« Tu as si peur de moi que tu te sens obliger de menacer une fillette pour te sentir puissant ? Pauvre loque. Mais je suis flattée... »

Fou de rage alors que je le harcèle ainsi depuis dix bonnes minutes, il jette la fillette de côté pour se jeter sur moi.

Je n'ai qu'un fragment de seconde pour lancer le charme protecteur que je préparais depuis mon arrivée. J'amorti ainsi la chute de la fillette contre le mur, avant que les deux cent cinquante kilos de lycanthrope enragé ne me percutent de plein fouet, venant me clouer au sol. Outch. Au moins trois côtes cassées. Mais ça ne fait rien. La fillette, elle, est hors de dangere enfermée dans sa bulle protectrice. C'était elle ou moi, et je doute qu'elle bénéficie de la même résistance que moi. Alors je l'ai choisie, elle.

Le temps de reprendre mon souffle, et J'éjecte le Garou loin de moi d'un coup de pied.

Nous nous relevons. Et la lutte reprend.

[...]

Au final, après deux heures de rudes affrontements, Hernandez -qui n'est plus que plaies et os brisés- parvient à fuir. Tant pis. Je sais bien qu'il va se remettre rapidement de ses blessures, mais je dois effacer la mémoire de la gamine.

Ma robe fait pitié à voir. Ce n'est plus que des lambeaux de tissus sanguinolents. À l'image de mes sous-vêtements.

Malgré mon apparence échevelée et dégoulinante de sang, toutes les entailles ont presque disparues. Et les os broyés se ressoudent. Dans une heure, il n'y paraîtra plus.

Psalmodiant de l'ancien runique, je répandis sur la fillette de la poudre de cornaline. Dans un grand "whoof", le charme agit et elle tombe dans un profond sommeil. A son réveil, elle aura totalement oublié son enlèvement. Je lui laisse le sort protecteur. Il s'effacera de lui-même quand elle sera en sécurité.

Et je ramasse toutes mes affaires éparpillées dans cette cave dévastée. Il n'est pas loin de dix-sept heures. Je vais rentrer.

[...]

Après une douche de trois quarts d'heure, je m'effondre dans le canapé. Un coup d'oeil à la pendule me dit que vingt heures vont bientôt sonner. L'heure de manger. Mais j'ai la flemme de cuisiner. Je vais sans doute sortir mangren ville...
« Modifié: mardi 13 août 2013, 13:37:53 par Lionne Kairns »
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Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 5 samedi 10 août 2013, 12:49:27

Vous pensez bien que même si j'avais demandé à Lionne de me chasser, je n'en pensais pas la moitié. Le jeu était plaisant et l'idée de tester mon pouvoir de séduction sur cette redoutable créature féminine m'avait poussé à flirter, à la pousser à cette petite limite que deux étrangers bien sous tout rapport ne devraient pas franchir trop vite. Moi, vieux jeu ? Sûrement un peu. Un long instant, je cru que la belle Kairns allait tout de même céder. Elle s'était approchée toujours un peu plus, avec une lenteur calculée, la pulpe de ses lèvres caressant la mienne d'un souffle chaud et sensuel.
Et puis son décolleté vibra, comme pour signaler la fin de ce premier round. Le KO n'était pour aucun des deux combattants, même si Lionne menait incontestablement au score. Plus que de m'en fâcher, je m'amusais de sa réaction de détachement en étouffant un rire léger tout en mordillant malgré moi ma lèvre inférieure alors que je regardais sa bouche. La privée n'en vu rien, je crois. Elle s'intéressa à ce qui avait coupé notre bel élan et revint finalement à notre discussion un peu comme si rien ne s'était passé.
En même temps, hein... Rien ne s'était passé.


- De toute façon, vous ne changerez pas d'avis sur votre petite mission et ce quoi que je puisse en dire, n'est-ce pas ? Bah. Je suppose que je n'ai pas à vous faire la morale. J'haussais les épaules. Mais j'aime faire entendre mon avis, surtout quand il me semble porter une certaine importance. Après, effectivement, libre à vous d'en faire ce qui vous plait.

Côté confidentiel, j'en connaissais un rayon. Qu'elle garde ses secrets, cela me permettrait de conserver les miens alors que j'en avais déjà un peu trop dit à mon goût. Cette femme, vraiment... Elle me semblait capable de faire se délier n'importe quelle langue et à bien y regarder, ça avait un côté louche. Certes, un homme se laisse facilement aller aux confidences quand la fille est jolie et pas franchement farouche. C'était quelque chose de naturel, qui entrait dans ce que j'aimais à appeler les règles de l'univers : un décolleté profond et une jupe courte ouvraient d'innombrables portes. Mais là, c'était "too much". Cette fascination que tous semblaient avoir pour elle, moi compris... Mon côté vétéran des emmerdes me sussurait que tout n'était certainement pas naturel chez Lionne, et pas forcément côté physique. Une sorte de tout que je n'appréhendais pas.
Encore une fois, mes pensées s'effilochèrent quand elle s'adressa à moi, me glissant une serviette griffonnée. Son numéro, sérieux ? Je le mémorisais avant de relever les yeux vers elle.


- Je m'en voudrais de ne pas faire mon devoir de citoyen, vous pensez bien. Je ne manquerai pas de prendre de vos nouvelles pour m'assurer de votre intégrité physique. Attention à vous quand même, bien que je serai ravi de venir changer vos éventuels pansements.

Waaaaah... La technique la plus magnifique que j'avais jamais vue pour laisser l'autre payer, je crois ! Je ne pus m'empêcher de rire, bien que je la sentais tout à fait sincère dans ses propos.

- Ok, préparez de la monnaie pour le courant de la semaine, alors ! Je m'en voudrai de vous laisser avec une dette en souffrance, autant vite nous revoir pour que vous puissiez la régler !

Nos doigts jouèrent à se caresser mutuellement et tout à fait intentionnellement l'espace d'une seconde, puis Lionne quitta la table sans se retourner. Moi, je restais un moment à regarder la serviette en papier, me demandant si le numéro était seulement un vrai. Possible qu'elle se soit élégamment débarrassée de moi, après tout... Mouais. Décidant qu'elle avait certainement voulue se montrer polie mais pas vraiment enchantée de la rencontre, je fourrais la serviette dans ma poche et casais cette drôle d'entrevue dans le tiroir "Anecdotes amusantes" de mon rangement mental et retournais à ma rédaction, laissant tout de même parfois flotter l'image de la délicieuse mademoiselle Lionne entre deux lignes.
Finalement, elle m'accompagna en pensée tout le reste de la matinée et également pour le début d'après-midi, avant que je ne me décide à plier bagage pour vaquer à quelques occupations ordinaires.


[...]

- Tu lui fais l'amour à cette bagnole, Kyle ?

Poussant sur mes pieds, je ressortis de sous la Mustang que je bricolais depuis 17H. Depuis la petite plateforme près du sol permettant de se glisser sous les voitures, je regardais l'homme qui venait de m'apostropher. Un brave type bedonnant qui portait plutôt pas mal sa cinquantaine passée et ses rides, malgré sa calvitie prononcée. Vito était un garagiste italien arrivé à Seikusu pour suivre son frère Gino dans ses envies d'expatrier la Pizza familiale à l'étranger. En gros, Vito faisait traîner un peu les réparations pour proposer l'air de rien à ses clients d'aller manger un morceau chez son frère, tout à fait en face de l'autre côté du trottoir. Moi, j'avais connu d'abord Gino pour avoir bouffé tout ce qu'il proposait à la carte et de fil en aiguille, Vito était devenu un ami. C'est lui qui me permettait de garder clean ma V-Road, en échange de quelques services que je lui rendais au garage.
Là, il m'avait appelé dans l'aprés-midi pour tripoter  une superbe Mustang d'importation et je m'étais laissé prendre au jeu.


- Presque, ouais. Elle va me faire de sacrés beaux enfants. Félicitations, Vito ! Tu vas être tonton.

Il se mit à rire et me proposa sa main pour m'aider à me relever. Je m'en saisi et me retrouvais bientôt sur mes jambes, poisseux de sueur et de cambouis. J'ôtais mon t-shirt tandis qu'il parlait, ce qui ne sembla pas déplaire à quelques passantes.

- On va fermer, fils. Gino t'invite à manger, si ça te tente. Apparemment, il a aimé ce que tu as fais sur la moto de son neveu.

- Manger... Pourquoi pas ? Le temps de me débarbouiller et j'arrive.

Vito hocha la tête, me laissant comme à son habitude les clés de son garage pour que je ferme avant d'aller squatter chez son frère. De mon côté, je décidais de prendre mon temps et m'épongeais rêveusement le torse, accoudé à l'entrée du garage, saluant les gens qui s'attardaient dans la rue. Face à moi, les lumières de chez Gino dansaient et le ballet des serveuse commençait doucement alors que les premiers clients s'installaient. Des couples, principalement. D'après le bouche-à-oreille, Gino's Pizza était connu tant pour le bon goût de sa pâte que pour l'ambiance, qu'on disait très propice aux amourettes.

- Super, je vais aller bouffer tout seul là-dedans ? Bonjour la dépression une fois rentré. Je levais les yeux au ciel en mettant une main sur le coeur, en une parodie de prière. Dieu des célibataires, si tu aime le plus fervent de tes fidèles, ne soit pas un putain d'enfoiré et sauve lui la mise. Quand j'aurai claqué des doigts, tu m'enverras la femme idéale. T'es prêt ? 1, 2... 3 !

Et je claquais des doigts, en bon spectateur amusé de ma propre bêtise.

Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 6 samedi 10 août 2013, 15:08:54

Manger un bout... Manger un bout... Ouais. Je crois que c'est ce que je vais faire. Mon estomac commence en effet a gronder, demandant à être rempli.

Un coup d'oeil à mes fringues me fait grimacer. Hors de question de sortir ainsi. Madame, si elle me voyait, en aurait une attaque. Attifée de la sorte, me dirait-elle, j'ai l'air d'une prostituée. La fille du Démon ! Je l'entends d'ici ne crier : "Pécheresse impudique !" ou encore "Ce n'est pas comme ça que je t'ai élevée !". Elle me dirait que j'ai le cul qui dépassait de mon mini short en jean, ou encore que le diable n'aurait pas besoin de me déshabiller pour me tripoter parce que vu la largeur du bandeau qui couvrait ma poitrine, je n'aurais qu'à inspirer pour le casser.

Je réprimais un rire et me décidais à me lever du canapé pour filer à l'étage du dessus vers mon armoire. Avant de redescendre tout aussi promptement. Je vais d'abord choisir où je vais aller et m'habiller en conséquence. Un jean déchiré serait vulgaire dans un restaurant gastronomique, et une robe du soir serait indécent et inconvenant dans un fast-food.

Je fouillais dans les divers prospectus ramenés et reçus, avant d'en dénicher un qui me faisait vraiment envie. Gino's pizza. Parfait. C'était à deux rues d'ici en plus. J'irais à moto.

Je consultais mon portable avant, vérifiant que Kyle Macross ne m'avait pas appelée pour me proposer de sortir et, constatant que ce n'était pas le cas, je remontais prestement à l'étage. Et je dénichais la tenue parfaite. Pantalon de cuir, noir, moulant, avec un débardeur de coton d'un rouge profond à larges bretelles et "clouté" au niveau du décolleté, ainsi qu'une veste de cuir noire, cintrée à ma taille. Je remontais mes cheveux d'un blond pâle en une espèce de chignon, et je me saisi de mon casque intégral, noir, avec visière teintée. Il dé-ferait mon chignon, mais qu'importe. La touche finale fut de chausser mes bottes de motarde, à talon épais.

En descendant aux garages, je pris mon portefeuille et mes gants, et J'éteignis les lumières.

[...]

Lorsque Kyle égrèna le chiffre "3" de son décompte, en claquant des doigts, c'est un rugissement de moto qui lui répondit. Une Kawazaki ZX 6R pointa le bout de ses phares à l'entrée de la rue. Noir et chromé, le véhicule s'arrêta sur une place de parking non loin du garage et de la pizzeria.

Le conducteur mit alors pied à terre en coupant le contact, et la rue retrouva sa quiétude. Le motard s'avéra être une motarde, quand la lumière d'un lampadaire permit à sa silhouette toute en courbe de se découper clairement dans la nuit. Et elle ôta son casque, libérant l'or pâle de sa chevelure qui retomba gracieusement dans son dos et sur ses épaules. Le temps sembla suspendre son vol, comme dans une publicité de L'Oréal ou comme dans une séquence ralentie de film à l'eau de rose.

Elle enleva ses gants avec grâce, inconsciente de tous ces regards posés sur elle. Un geste souple fit glisser la fermeture de sa veste, fascinant les esprits. Les "clous" de son débardeur étincelèrent sous la lumière du lampadaire, attirant l'attention sur son décolleté, et le rouge profond du vêtement fit manquer un battement à tous les coeurs présents.

Inconsciente de l'émoi qu'elle provoquait, la motarde blonde se dirigea vers l'entrée de la pizzeria. Et le monde parut reprendre haleine.


[...]

Lorsque j'entrais dans l'établissement, une délicieuse odeur de pizza me sauta au nez. Souriant, j'allais à l'encontre de Gino (qui en faisait de même).

« Mia bella !
- Hey, Gino !
- Je suis désolé, bella, mais ta table habituelle est prise. Il ne me reste qu'une deux places près de la vitrine. Tu auras aussi de la compagnie pour manger. Un de mes amis doit venir. Un très bon gars. Je suis sûre que tu l'apprécieras. »


Un sourire éclaira mes lèvres. Depuis que j'avais fait arrêter le comptable de l'établissements qui prenait largement sa part en falsifiant les comptes, Gino me vouait une admiration et une affection sans borne.

Il m'installa donc à la table dont il m'avait parlé et me demanda ce que je prenais.

« Comme d'habitude s'il te plaît.
- Une Calzone et une Campione. Coca avec, bella ?
- Je veux bien, oui. Merci.
- Sans problème, mia cara. »


La première, la Calzone, était une pizza basique. Tomates, mozzarella, jambon, oeuf, origan et parmesan. Le tout en soufflé. La seconde, la Campione, était faite avec des tomates, de la mozzarella, de la viande hachée, un oeuf (mais il m'en mettais toujours deux) et de l'origan. Un régal. Plus qu'à attendre l'arrivée de ces merveilles.
« Modifié: mardi 13 août 2013, 13:39:25 par Lionne Kairns »
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Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 7 samedi 10 août 2013, 19:17:06

De toute évidence, ça avait foiré : la femme idéale, selon moi, préférerait forcément les cylindrée américaines aux jolies petites nippones. J'observais un moment la cambrure de la motarde qui venait d'arriver dans la rue après que j'eu fini de compter, mais n'attendis pas qu'elle ôte son casque et préférais refermer la grille métallique du garage. Avoir vu l'élancement de ses jambes moulé dans le cuir de sa tenue allait me rappeler que je fantasmais sur les nanas en latex et talons et donc par voie de fait que la nana allait me plaire. Inutile d'en rajouter à la morosité qui m'étreindrais une fois que j'aurai avalé mes pâtes et fait un sort au Tiramisu que je comptais m'enfiler pour conclure le repas.
Je pris quelques minutes pour fermer correctement le garage avant d'aller prendre une très rapide douche dans les vestiaires, enfermant mes fesses dans un jean délavé et mon torse dans une chemisette quelconque mais un poil trop serrée. Un coup d'oeil dans le miroir sale et un sourire de satisfaction plus tard, je me présentais au comptoir de Gino, qui m’accueillit en baragouinant d'abord en italien. Les langues et moi... Je le calmais en riant un peu et finalement, il articula dans un japonais mâtiné d'un rayon du soleil de Sicile.


- Tu vas devoir partager ta table, mon pétit Kyle. On est complets et j'ai une amie qui est venue manger. Je ne pouvais pas plus la refuser que je ne pouvais revenir sur ma proposition de t'inviter, mon pétit Kyle. Alors, vous allez manger tutti les deux ! Elle est charmante, mon pétit, tu verras !

Sans que j'ai mon mot à dire, Gino considéra que j'étais d'accord. Soit ! Le temps de le taquiner un peu sur son accent et de parler de la moto de son neveu que j'avais retapée pendant tout un week-end et mon second italien favori me désignait une table où une charmante demoiselle était installée. Et là le temps de réaliser que oui, c'était bien Lionne Kairns, je me demandais si c'était une réponse à ma prière ou un coup du sort un peu tarabiscoté.
Me reprenant, je passais commande d'une assiette de charcuterie et d'un plat de Carbonara et filais vers la table. Sacrée Lionne, toujours au centre de l'attention ! Amusé, je décidais de déblayer un peu le chemin pour la soirée et risquais une approche un peu plus directe qu'elle ne l'aurait sûrement imaginée.
Je contournais volontairement la salle et son champ de vision, parvenant à passer derrière elle sans qu'elle puisse normalement me surprendre. Arrivé à un pas de notre table et alors que nombre de regards coulaient vers elle, je posais délicatement mes mains sur ses épaules que je pressais légèrement. Penché à son oreille, je lui glissais quelques mots alors que mes lèvres frôlaient son lobe. Une telle proximité affichée devrait permettre à décourager de trop enhardis prétendants et chasser les regards insistants des hommes mariés mais libidineux.


- Bonsoir, mon coeur. J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre et que tu n'as pas oublié que ce soir, l'apéritif est pour toi.

Emporté dans mon élan -et parce que l'occasion était trop belle- je déposais un baiser sur sa joue avant de venir m'installer en face d'elle. Là, ça passait où ça cassait. Histoire d'assumer jusqu'au bout, je balançais à Kairns mon plus beau sourire. Celui des mecs dans les films, qui insinue que je suis un beau-gosse et qu'elle est forcément déjà conquise devant tant de virilité et de muscles bien moulés dans le tissu que je portais. Mon moment l'Oréal à moi, quoi.

- Je ne savais pas si le numéro était bien le votre ou un stratagème comme un autre pour vous débarrasser gentiment de moi, alors que je ne l'ai pas utilisé. Même si  vous ne comptiez pas me revoir, mangeons ensemble, voulez vous ? Je suis affamé et je vous promets que je sais me tenir à table.

Clairement, je ne comptais pas me passer d'un repas gratuit. Si vraiment il s'avérait que je la dérangeais, je ferais simplement en sorte de vite terminer et de m'éclipser. Inutile de rester sur scène quand votre acte est terminé, pas vrai ? En amour (enfin, en séduction disons), c'était la même chose.

- Vous n'avez pas l'air amochée, mademoiselle Kairns. J'en suis content pour vous, mais mon idée de vous proposer des soins à domicile s'en trouve contrariée. C'est que vous n'avez pas été voir Hernandez, où c'est que vous êtes douée de talents dont vous ne m'avez pas parlé ?

Parler travail était une conversation comme une autre, somme toute assez banale et ennuyeuse, j'en convenais très bien. Pour l'heure, j'étais surtout occupé à prendre la température de ce tête-à-tête improvisé pour savoir comment me positionner par rapport à Lionne. J'avançais à tâtons sur un terrain qui pouvait très bien rapidement se montrer miné.
En attendant le verdict, je me pris à la regarder. Encore une fois, je prenais plaisir à contempler chaque trait de son visage, à deviner le volume et le galbe de ses seins derrière son haut, je m'entêtais à l'imaginer sublime dans un ensemble de lingerie. A vrai dire, je modérais mes oeillades pour qu'elles ne soient ni trop appuyées ni dérangeantes. J'aurai voulu qu'elle comprenne le "vous êtes charmante" qui me restait sur la langue tant il me semblait qu'il avait été galvaudé par un usage abusif au fil des années qui avaient vues Lionne s'épanouir. Combien d'hommes lui avaient glissé ces mots avant moi, combien le feraient après ?  Le nombre aurait certainement de quoi filer le vertige. Dommage de passer à côté d'un compliment pourtant sincère bien que très convenu...
Ok, autant faire ça de la seule façon que je connaissais : à la Macross.


- J'ai envie de vous dire à quel point vous êtes séduisante, Lionne. MAIS ! Pour vous changer un peu du quotidien, je vais me contenter de vous dire que vous êtes comme les pizzas de Gino : une pâte fondante, une belle garniture et tous les arguments pour faire saliver et laisser votre goût longtemps en mémoire. Tout ce qu'il faut pour payer l'addition et revenir manger le plus rapidement possible.

Voilà voilà, je pouvais donc me targuer d'être le plus original des flatteurs qu'elle avait rencontré. Mais pour une fois, plutôt que de toussoter pour m'excuser l'air de rien, je décidais d'assumer pleinement mes conneries et plantais mon regard dans le sien.
Avec ça, soit je lui donnais envie de passer la soirée avec moi, soit dès qu'elle serait rentrée chez elle elle prendrait le téléphone pour raconter à toutes ses copines comment j'avais été ridicule. Le truc sympa quand on avait rien à perdre, c'est qu'on pouvait tout se permettre. Et tant pis si je me grillais auprès de la Vénus du Japon, au moins j'aurais été au bout de mes pensées.

Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 8 dimanche 25 août 2013, 22:09:06

Le regard des gens sembla se détacher de ma personne un moment, mais je n'y pris pas garde. Je jouais avec ma serviette, en attendant mes pizzas. Pourtant, je ne sursautais pas en sentant des doigts, puis une main, effleurer mes épaules. Peut-être que, grâce à mon expérience d'Agent de l'Association, j'ai acquis une plus grande maîtrise de moi. Les lèvres frôlant le lobe de mon oreille me firent délicatement frissonner, et un sourire discret pris place sur mes lèvres. Même si je ne l'avais entendu qu'une seule fois, je reconnu la voix de celui qui venait ainsi jouer à rendre jaloux les autres clients. Et puis, même si je ne l'avais pas reconnu, la seule mention du fait que l'apéro était à mes frais ce soir m'aurait rappelé la scène de l'après-midi.

Après qu'il ait déposé un baiser sur ma joue, je le regardais s'asseoir en face. C'était donc lui, le fameux ami de Gino. Et bien, le hasard est malicieux aujourd'hui. Néanmoins, je ne lui en veux pas. Après tout, je ne peux nier que Kyle soit le genre d'homme qui m'intéresse. Et ce soir, il est particulièrement séduisant. Cette chemisette me semblait d'ailleurs un peu trop serrée. Son torse en était plus exposé encore que s'il était nu. Pas que ça me déplaisais...

Je souris par la suite, écoutant sans mot dire ses paroles. Si j'étais une midinette sans cervelle, à coup sûr, sa voix me fascinerais et je n'écouterais qu'elle. Mais je suis douée d'un cerveau, et même si le timbre est plaisant, les mots prononcés atteignent quand même mon encéphale. Un petit rire m'échappa d'ailleurs. Entre deux répliques, je glissais quelques mots :

« Je peux vous assurer que le numéro est bien le mien. Vous pouvez l'entrer dans votre répertoire... »

Assortie d'un petit sourire, cette tirade était une invitation à continuer ce petit jeu de drague amicale qui se menait depuis notre première rencontre un peu plus tôt. Je ne dédaignais pas le flirt, encore moins avec un pareil spécimen de mâle.

Je l'écoutais ensuite sans plus l'interrompre, le gratifiant de sourires avenants. Il remarqua que je n'avais rien, et se montra contrit que je ne puisse profiter de son offre de faire l'infirmier. Je ris d'ailleurs légèrement, les yeux pétillant de malice.

« Vous pouvez tabler sur les talents, c'est un pari sûr... Oui, j'ai bel et bien rencontré Hernandez. Le bougre était plutôt réticent à papoter, et il a fini par trouver un moyen de s'enfuir, mais je le retrouverais. Et je finirais notre conversation. »

J'esquissais un petit sourire contrit. Je ne pouvais évidemment pas lui dire toute la vérité, même s'il en savait davantage que la plupart du genre humain. Alors j'esquivais et déviais légèrement pour ne pas avoir à mentir.

« Mais, si ça peut vous arranger, je vais tenter de me couper maladroitement pour que vous puissiez jouer aux infirmiers. Me dorloter ne me déplairait pas... »

Et un petit clin d’œil pour assortir ceci.

Oui, je flirtais éhontément. Mais je pense qu'il n'est pas contre. A voir son regard, et ses expressions... En même temps, je n'ai jamais rencontré d'hommes (ou même de femmes) qui répugnent à flirter avec moi. Sans doute ais-je été plus chanceuse que d'autres filles qui se prennent râteaux sur râteaux... Je ne vais pas m'en plaindre, mais parfois j'aurais préféré que certains hommes évitent de venir me draguer... Il y en a qui sont lourds... Je suis ravie de constater que ce n'est pas le cas de Kyle. Il est plutôt original dans sa façon de me complimenter d'ailleurs. C'est bien la première fois qu'on me compare à une pizza. Bon, certes, ce n'est pas n'importe laquelle de pizza. C'est une pizza de Gino ! Mais c'est la première fois quand même.

Un sourire dissimule la légère rougeur qui monte à mes pommettes. Même si je reçois des tas de compliments (sincères, je n'en doute pas), c'est toujours un plaisir. Et ça me rend... Pas toute chose, mais je suppose que vous voyez ce que je veux dire. Je me sens belle, intéressante et tout ça.

« C'est bien la première fois que j'entends un compliment pareil. J'en suis... Oui, j'en suis ravie. Merci beaucoup Kyle. »

La partie avec laquelle j'ai le plus de mal maintenant. Le retour de compliment. Dans la plupart des cas, je sors une phrase toute faite, qui ne m'engage à rien. C'est surtout pour me débarrasser des importuns. Mais ça me ferait mal au cœur de faire de même avec un homme tel que Kyle, qui me plaît vraiment. Je ne veux pas l'envoyer bouler, je veux juste lui rendre la pareille. Parce que je le trouve très bel homme également.

« J'ai bien envie de vous retourner le compliment, mais ça ne serait pas tellement adapté. Soyez assuré, cependant, que vous êtes tout à fait à mon goût. Comme... Euh... Comme... »

Et merde. Voilà qui casse tout le charme de l'instant. J'esquisse un sourire déconfit et reprend.

« Je suis désolée, je suis tout à fait nulle dans ce qui est drague et compliments. Habituellement, je n'ai pas trop à me fouler, mais c'est pour des flirts sans conséquences. Pas que le petit flirt que nous entreprenons depuis ce début d'après-midi doive porter à conséquence hein. Mais.. Voilà que je m'emmêle. ...Ah, le serveur arrive. Voici mes pizzas et votre plat. »

Une pirouette comme une autre pour éviter de m'enfoncer davantage. J'attends que l'homme dépose mes deux pizzas devant moi, et un plat de pâtes à la Carbonara devant mon vis-à-vis. Puis, sans doute toute rouge, j'ose enfin planter mon regard dans le sien à nouveau.

« Vous désirez prendre un verre pour accompagner vos pâtes ? Après tout, la boisson est pour moi, non ? »

P.I.T.O.Y.A.B.L.E. Oui, pitoyable. Être sexy ne donne pas le don de draguer à la perfection, loin de là...
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Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 9 lundi 26 août 2013, 21:05:57

Toujours aussi jolie, la Lionne ! L'idée de la voir en lingerie était chaque seconde un peu plus tentante, mais me contenter de son sourire et de son amabilité n'était pas non plus déplaisant. Comme nous en étions à notre second rendez-vous (allez, appelons ça comme ça, un peu de folie !), j'étais un peu plus à l'aise et j'agissais davantage dans une optique de séduction. Rien de très lourd ni de très appuyé, non ! Juste ces petits gestes accompagnés de sourires léger, de regards qui disaient tout autant "J'ai envie de toi et de ce qu'il y a dans ta tête". Un coup d'un soir, c'est ce que vous vous dites ? Hm... Je n'en savais rien moi-même, mais je supposais que j'avais malgré moi envie d'un peu plus. D'un semblant de relation, même si ça devait être basé sur le sexe et l'amitié. Un plan cul amélioré, en fait. Non... Non. Plus encore. Et puis merde ! Inutile de me prendre le chou avec des spéculations incertaines, pas vrai ? Autant profiter de sa compagnie et laisser les choses se faire.
A ce stade, je décidais donc de conquérir surtout la sympathie de Lionne et de ne pas me soucier d'autre chose et je me sentis soudain bien mieux dans mes baskets.


- Alors vous avez intêret à répondre à mes SMS. Et si vous demandez gentiment, je vous enverrais une photo torse nu.

Affichant un sourire malicieux, je bombais le torse pour faire jouer mes pectoraux tout en gonflant mes biceps avant de rire et de relâcher tout ça. M'avachissant légèrement dans ma chaise, je l'écoutais m'expliquer sa rencontre avec Hernandez qui ne m'importait déjà plus vraiment. Pas que la vie de Lionne m'ennuyais, loin de là ! Simplement, je désirais que nos conversations prennent un tournant plus personnel, disons. Et la découverte de l'autre, hein ? Concernant le garou, je me contentais de hocher la tête. Pour éviter des soucis à la belle, peut-être faudrait-il que je m'occupe du lycan avant qu'elle ne lui retombe dessus ? Je réfléchirais à la question.

- Ça tombe bien, je sens que vous allez vous fouler horriblement la mâchoire en mastiquant ce soir. Du coup, paf, je viendrais veiller sur vous ! J'ai une technique de guérison qui tient de la magie, vous verrez. Un truc ancestral.

Je frottais doucement mes mains en la regardant, avant de les lui montrer paumes vers elle tout en remuant les doigts. Lionne n'était pas bête, elle saurait très bien saisir au vol le sous-entendu sur ce que je savais faire de mes dix petits copains. Et tout en douceur s'il vous plaît, pas d'insinuation libidineuses ! Ça aurait été tout gâcher.
Aaaaaaah ? Macross marque le point sur un superbe lancer ! Le compliment-pizza semble avoir fait mouche et je me surprends à la trouver plus troublée qu'amusée. Genre... Le compliment lui plait vraiment, vous voyez ? Je ne m'attendais pas à cette réaction mi gênée mi flattée. Attendez... Lionne Kairns, l'accroche-coeur le plus performant que j'ai croisé jusque là, serait mal à l'aise ? Désolé, belle détective, mais je vais profiter de cette petite victoire en souvenir du dragueur pitoyable que j'étais par le passé. Promis, je te sauverai avant que tu sois dans la mélasse dans laquelle j'ai souvent baigné.
Coude posé sur l'accoudoir et menton dans la main, je souris doucement derrière mes doigts tandis que mon interlocutrice se débat comme elle peut avec la situation dans laquelle elle s'enfonce doucement. C'est comme les sables mouvants, ce genre de moment : plus on se débat, plus on se met dans la merde. Toutefois, le regard que je pose sur elle est pétillant de malice mais dénué de toute moquerie. Voilà que le serveur lui sauve la mise ! Le remerciant d'un geste de tête, je laisse Lionne profiter de cet échappatoire inattendu.


- Un cocktail de jus de fruits, simplement. Je ne bois pas. Enfin, je ne bois plus.

Un aveu à demi-mot, oui. Je n'ai pas envie de lui parler de mes vieux travers ou même de lui faire peur, pourtant j'ai ce désir de noircir un peu -un tout petit peu, hein !- l'image qu'elle se fait peut-être de moi. Poser certaines base d'entrée de jeu par le passé m'aurait évité bien des soucis. Oooooh oui.

- Au final, je suis un flirt sans conséquence ou pas ? Vous êtes restée assez évasive sur ce sujet, avant que le serveur n'arrive. Un sourire taquin tandis que j'attrape mes couverts. Dites moi à quelle sauce je vais être mangé, au moins ! On ne drague pas l'histoire sans lendemain comme on drague la femme de sa vie et je ne voudrais pas me tromper de catégorie... Et bon appétit, aussi !

J'attaque tranquillement mon plat, octroyant à ma délicieuse compagne de tablée le soin de trouver ses mots. D'ailleurs, je vais l'aider à se détendre un peu.

- Ça vous embête si on passe au tutoiement ? Je trouve ça plus sympa, surtout que je vais vous faire du pied histoire de m'assurer que vous êtes réceptive à mes avances de balourd.

Et me voilà à joindre le geste à la parole, mon pied venant doucement se caler contre le sien. Enfin, disons plutôt que nos chevilles s'embrassent et que je lui laisse la possibilité de choisir le reste de l'action. Les yeux dans les yeux, je l'attends. Et après avoir enroulé une petite portion de carbonara sur ma fourchette, je viens la lui proposer le plus naturellement du monde.

Lionne Kairns

E.S.P.er

Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 10 samedi 31 août 2013, 16:37:37

Sentir les regards sur votre personne, c'est flatteur. Toujours. J'ai beau être la cible de ces regards pendant presque quatre vingt-dix pourcents de mon temps, je ne m'en lasse pas. Je suis toujours sincèrement heureuse. Je ne m'en lasse pas. L'effet que je fais aux autres, je ne le comprends pas. Mais j'apprécie. Alors, quand je vois le regard de Kyle sur moi, ce regard qui veut tout dire, je ne peux empêcher mes joues de s'échauffer.

« J'y répondrais, n'ayez crainte... »

Le petit manège de mon cavalier de la soirée me fait rire aussi. Et je ne peux empêcher mon regard de le caresser de façon plus appuyée que je ne le devrais avec un presque-inconnu. Mais, est-ce de ma faute si je suis plus attirée par le type occidental qu'oriental ? Si les types dans le genre de Kyle me font craquer ? Si je ne peux résister à des muscles et un regard aussi envoûtant ?

Non, Lionne. Calme. Tu ne le connais presque pas ce type. Tu l'as rencontré cet après-midi. Et il semble en savoir plus qu'il ne le devrait sur le paranormal. Alors les petits regards en coins, là, tu les ranges.

Mais je n'arrive pas à me tenir à ma bonne résolution. Surtout qu'il me fait rire, qu'il me met vraiment à l'aise. Mais vraiment. Je laisse d'ailleurs échapper un petit gloussement quand il agite les doigts pour illustrer sa "technique de guérison". Cependant, je déchante bien vite. Je m'enfonce en tentant de répondre à son compliment pour le moins original.

Je laisse le serveur prendre note du cocktail de M. Macross, et je lui demandais pour ma part la boisson du jour. J'aimais la surprise, et je n'avais aucune préférence. Gino saurait bien me contenter.

Je laissais passer l'aveu du brun sans paraître changer mon regard sur lui. Tout le monde a ses petits travers, je ne vais pas lui en tenir rigueur. Surtout qu'en fait, s'il a vaincu ses démons, je ne vois pas pourquoi je l'enfoncerais. Je n'aime pas le genre de personnes qui, sous prétexte que quelqu'un a été alcoolique, drogué ou gravement malade, deviennent des vraies mères-poules et maternent ce quelqu'un, l'infantilisent, le privent de liberté de pensée et de mouvements. Non pas que je n'en aie rien à battre, hein ? Mais franchement, j'estime que dès la majorité absolue atteinte, un individu est maître de ce qu'il fait. Et qu'il faut faire des erreurs pour apprendre, sinon, ce n'est pas drôle.

Après cette digression mentale qui n'a duré que quelques secondes, et dès que le serveur fut parti, j'esquisse un sourire pour Kyle, pour lui montrer que ce qu'il m'a avoué à demi-mots ne m'effraie pas, ne m'agace pas ou ne me repousse pas. Je ne le trouve pas si différent d'il y a dix secondes. Non, sérieusement. A part peut-être que ça dévoile une certaine profondeur. Que ça montre qu'il n'est pas le type sexy à qui tout a sourit tout au long de sa vie.

Et pour éviter de partir à nouveau dans une digression mentale, je me saisis de mes couverts pour commencer à manger. Mais à peine ais-je poser mes doigts sur l'inox que mon vis-à-vis très charmant se montre moins charmant en me relançant dans le sujet au milieu duquel je m'étais empêtrée.

Courage Lionne. Tu as affronté Hernandez aujourd'hui, et tu n'as pas cillé. C'est pas un fichu compliment, foutrement bien tourné, qui va te faire flancher, non ? Alors, tu te bouges les fesses mentales, et tu sors une bonne réplique. Puis on en parle plus. On passe à autre chose.

Levant alors les yeux, je lance -avec un petit sourire- une réplique qui vient naturellement :

« Les grandes histoires commencent souvent par un flirt innocent et une histoire sans lendemain... »

Fiou. Enfin. C'est qu'il m'en aura fallu du temps pour la sortir, cette phrase qui "conclut" un peu la chose.

Et je suis soulagée de voir qu'il change finalement de sujet. Plus ou moins en fait.

Mon sourire se fait amusé, et je lève les yeux en sentant son pied se glisser contre le mien. C'est vraiment étrange comme soirée. J'ai l'impression d'être à un premier rendez-vous. Je me sens comme une collégienne qui va faire "son entrée" dans le monde de la séduction. Je perds mes moyens à la moindre de ses attentions. J'arrive toutefois à bloquer l'échauffement de mes joues qui revient un peu trop souvent ces temps-ci.

Mes yeux se posent sur la fourchette qu'il me tend, tandis que mon second pied vient prendre le sien en otage avec le premier. Je me mordille un instant les lèvres, puis je cède. Les pâtes à la Carbonara, j'en ai toujours raffolé.

Mes lèvres s'entrouvrent, et viennent se refermer sur la fourchette, englobant la portion de pâtes pour venir les capturer et les déguster.

Lorsque mes lèvres quittent l'inox de sa fourchette, il ne reste rien des pâtes qu'il me tendait. Je les savoure, et les avale. Délicieuses. Je découpe alors une portion de ma Calzone et la lui tends, un sourire aux lèvres.

« Le tutoiement me convient. Et tes pâtes étaient délicieuses. »

Mes pieds caressent doucement le sien tandis que ma fourchette attends de savoir s'il va vouloir goûter également.

C'est moi où il fait chaud, au fait ? J'ai limite envie de m'éventer avec ma main. J'ai l'impression d'être stressée. Anxieuse.

Je jette un oeil en direction de la caisse, ou Gino épie avec attention ce qui se passe à notre table. Si je ne le connaissais pas, je dirais qu'il essaie de caser deux de ses petits chéris ensemble... Mais... Peut-être que ça marche. Parce que, sérieusement, c'est bien la première fois que je suis aussi peu sûre de moi face à un homme qui me drague.

« Et sinon, à part faire des avances aux jolies filles, tu aimes faire quoi ? »

Les doigts de ma main libre s'avancent et viennent jouer avec le bord du sous-verre.
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Re : Chasse ouverte (Sentinel Prime)

Réponse 11 mercredi 30 octobre 2013, 10:54:24

Lionne n'en finit décidément pas de m'étonner. J'en ai connu, des bombes sexuelles ! MLa plupart étaient assurées face à moi, ne me cédant en rien et nos rendez-vous tournaient plus ou moins en affrontements pour savoir lequel des deux finirait par avoir l'ascendant tacite sur l'autre. Habitude prise de cette façon de faire, j'avais fini par ne plus y prêter attention et m'y adonnais naturellement lors de nouvelles rencontres. Amusant donc qu'après une traversée du désert sentimental comme la mienne, je tombe sur une nana qui semblait à l'opposé des clichés et habitudes. Mais plutôt que de jouer avec ma prise de position involontaire dans notre relation, je me décidais à me mettre sur un pied d'égalité avec elle. J'en avais assez de devoir me montrer plus malin que Machine, ou plus vif d'esprit que Truc. Qu'on me prenne comme j'étais et merde au reste.
Quand elle répondit au sujet de l'état de notre "relation", je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire très amusé.


- Ça sonne comme une accroche pour un dossier dans ces magazines pour ados, là ! "Comment conquérir le plus beau mec de la plage cet été ? Foncez en page douze, les girlies !" Un nouveau rire, avant que je ne l'arrête doucement. Je le sais parce que je les lisais, pour être sûr de bien repérer les tactiques si on les utilisait sur moi !

Un rictus supplémentaire à l'évocation de ces souvenirs. Plus jeune, j'achetais en cachette ce genre de lecture parce que je pensais que ça devait être une sorte d'arme absolue dans la drague. C'était les restes d'une époque à présent lointaine, où Sentinel Prime n'existait pas et durant laquelle les tartes aux fraises de ma mère étaient la meilleure des récompenses. Aaaaah, si je pouvais remonter dans le temps !

- Ceci dit... Ce que tu dis est vrai. Je le sais pour l'avoir vécu. On verra bien, alors !

Lionne s'occupe des pâtes que j'agite sous son nez et je la regarde faire avec une certaine tendresse, observant ses lèvres se poser sur la fourchette. Soit y'a un côté nécessairement sexy dans tout ce qu'elle fait, soit je suis clairement sous le charme de la belle. J'opte bien volontiers pour un mélange des deux lorsqu'elle se prête au jeu et vient emprisonner mon pied baladeur entre les siens. Ma cheville jusque là libre va trouver bien volontiers l'une des siennes et nous voilà comme des collégiens qui se découvrent, un petit silence s'installant l'air de rien. Pas lourd, non. Agréable, parce que je crois qu'on profite tout les deux de l'autre et de ce qui se passe. Parfois, ça suffit.
Je file à mon tour vers sa fourchette, dévorant le morceau de calzone y étant posé et acquiesce à la qualité du met d'un hochement de tête, avant d'avoir une idée. Saisissant mes couverts, c'est dans l'assiette de Lionne que j'en fais usage... Pour la faire manger tranquillement, un petit sourire complice vissé au coin des lèvres.


- De la moto. Avant de partir faire le tour du monde il y a deux ans, j'étais journaliste pour un canard fantastique, L'OVNI. Et à part te draguer en espérant que je ne vais pas trop vite devoir te laisser et très rapidement te retrouver, ces derniers temps... Bah, je ne fais rien. Je me reconstruis une vie, surtout.

Ma fourchette revient sous son nez, frôlant même ses si attirantes lèvres. Je la fixe -pour éviter de faire l'erreur de me perdre dans son sulfureux décolleté- et décide de lui proposer quelque chose pour continuer la soirée.

- Que dirais tu si je te disais que je connais un petit glacier délicieux en bord de mer, ouvert tard le soir, et que j'ai envie de te payer un cornet ?


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