"Oui ! Allons chez moi !"
Simplement, oui. Allons chez moi. Une phrase simple, ponctuée d'un baiser simple, pour réclamer la chose la plus primaire au monde ; Allons nous accoupler dans ma tanière.
Elle en profite encore un peu, tout de même, de son mâle. Elle ne le lâche pas immédiatement. Elle enfouit son visage dans son coup et l'embrasse sans but précis. Elle ne veut pas desserrer son étreinte, c'est tout, alors elle essaie de lui donner des raison de la garder encore un peu contre lui.
"Faudrait juste que j’aie chercher mes vêtements dans les vestiaires des hommes… Tu sais, l’endroit ou tu es venue me chercher pour qu’on s’amuse encore un peu?"
Elle relève la tête, la bouche en O, l'air à demi offusqué et plaque ses deux paumes sur les pectoraux du jeune homme pour le repousser en gloussant ( en fait, elle recule tout autant que lui, mais peu importe, après tout ).
"Tu parles ! Si j'avais su ce qui m'arriverait..."
Serait-elle venue quand même ?... Oui. En courant. Elle ne le précise pas, cela ne sert pas vraiment son propos...
"En fait, c'est toi qui a commencé..." ajoute-t-elle avant de lui tirer la langue d'une manière parfaitement mature. Et pour se donner un air détaché, elle lui tourne lentement le dos en roulant des hanches ; "Allez, file... je dois me laver et faire pleins d'autres trucs qui prennent du temps. Je suis une fille je te rappelle."
Elle jette encore un regard rieur par dessus son épaule et se dirige vers la douche sans se retourner. Ketake peut regarder ses fesses ou sa queue de cheval frétillante ( selon ce qu'il préfère ), pendant quelques secondes, avant qu'elle ne disparaisse derrière la cloison de la salle d'arrosage.
Arrivée là... elle se sent tout de suite moins maligne, ayant oublié de prendre son savon et son shampoing dans son casier. Pas question de se laver avec le savon qui pue de la piscine, surtout sachant ce qui l'attend après. Et pas question non plus de faire le chemin inverse sous les yeux de Ketake et d'avoir l'air d'une cruche. Elle appuie donc sur le bouton de la douche, pour faire comme si. Et puis elle attend une bonne minute, pour être sûre qu'il soit parti, avant de passer la tête dans le couloir du vestiaire ; la voie est libre. Son excitation n'est pas encore retombée, et c'est toute tremblante qu'elle va ouvrir son casier pour prendre ses affaires, puis retourne sous le jet.
...il faut bien frotter chaque endroit, surtout la tignasse. Que tout soit parfait. Rincer abondamment, relaver une deuxième fois, pour être sûre que cette odeur de chlore s'en va. Rendre au visage sa douceur, et au sein son gout original. Son cœur tambourine contre ses côtes. Dans une trentaine de minute ils seront chez elle. Ce sera comme une deuxième première fois, oui. Il y aura un jeu du chat de la souris, ils se tourneront autour, sachant très bien qu'à la fin... à la fin la souris se laissera attraper. Parce qu'elle n'a qu'une envie, depuis le début, c'est d'être mangée. Elle lui offrira chaque parcelle de son corps, et elle espère qu'il les traitera bien. Elle se savonne le ventre, imaginant que ses mains sont grandes et larges comme celles de son nouvel amant. Est-ce qu'il va aimer ce petit corps ? Évidemment, il y a déjà cédé la première fois. Elle sent déjà la bouche de son amant remonter le long dans son torse, depuis le nombril jusqu'à...
Oh putain, vite.
Elle frotte les moindre recoin de son anatomie avec frénésie, martyrise son cuir chevelu du bout de ses doigts, et se rince avec tout autant d'impatience. Ceci fait, elle use de son astuce habituelle : la téléportation. *Tchac* L’espace d'un dixième de seconde, deux jeunes filles se trouvent côtes à côtes dans la douche. L'une, de chaire et de sang, et l'autre, sa sculpture en gouttelettes, qui s'affaisse immédiatement et se désintègre sur le sol dans un *SPLASH*. Totalement sèche, elle se précipite vers son sac et en sort ses vêtements ; un short en jean près du corps, coupé en haut des cuisses , un débardeur blanc et une paire de sous vêtements assortis aux débardeur. Elle s’apprête à enfiler ces derniers, et puis... et puis non. Finalement, elle enfile la toile denim par dessus ses fesses nues, de même pour le débardeur, qui, en pleine lumière, pourrait laisser voir le rose de ses tétons à un observateur attentif. Heureusement, le jour commence à décliner, aucune des personnes qu'ils croiseront en chemin ne devraient s'en apercevoir... Un coup de peigne, puis elle refait sa queue de cheval en tirant tous ses cheveux en arrière, laissant uniquement sa frange lui chatouiller le dessus des sourcils ; on lui a souvent dit que cette façon de se coiffer lui donnait un air sexy... et sexy, c'est justement l'air qu'elle cherche à avoir. Enfin, elle enfile ses sandales à semelles plates ( elle va vraiment avoir l'air petite à côté de lui... ) et se précipite vers la sortie, les lunettes de Ketake accrochées par une branche dans son décolleté et le sac sur l'épaule. A chaque enjambée, le frottement du jean contre ses fesses et son pubis lui donnent la sensation qu'elle s'apprête à sortir de la piscine totalement nue... son rythme cardiaque s'emballe lorsqu'elle passe devant le guichet.
"Bonne soirée !
-Vous aussi mad'moiselle !"
Elle aperçoit le jeune homme à travers la porte vitrée ; elle pousse le battant et s'approche de lui, le rouge aux joues, en souriant comme une idiote. Lorsqu'elle arrive à sa hauteur, elle se met à tripoter ses poches du bout des doigts, hésitante, comme si elle avait peur d'avoir simplement rêvé leurs ébats d'il y a quelques minutes.
"Hum... je-j'ai récupéré tes... tes lunettes enfin tu les as laissées et-et les voilà. Hm. Onyvaenfinchezmoi ? C'est pas très loin. C'est euh genre, tu vois la rue qui fait euh genre...? Enfin non c'est bête j'vais te montrer. Huhu... Я глупый, чертов"