L’adaptation, c’était une qualité essentielle, selon Mélinda, quand on était un esclavagiste. Il n’y avait pas de schémas-types de dressage, tout dépendait des personnalités sur qui on peut tomber. Comme tous les esclavagistes, Mélinda avait cette croyance que toute personne pouvait être soumise à une autre, car elle partait du point de vue que l’être humain était naturellement enclin à la soumission, indépendamment du sexe, du race, du genre, ou de l’âge. Toute l’évolution moderne en témoignait, puisque l’Homme, au sens large du terme, était incapable de se projeter autrement que dans une société régulée, dirigée, fonctionnant par un principe de règles qu’il fallait respecter ou violer. Autrement dit, l’Homme ne pouvait se projeter comme un individu libre, mais uniquement comme quelqu’un qui, pour jouir de la liberté, devait restreindre cette dernière. C’était sur la base de ce raisonnement que Mélinda, à juste titre selon elle, en déduisait que l’esclavage ne pouvait pas disparaître, et que, même dans les sociétés prétendant l’avoir bannies, l’esclavage subsistait encore, sous des formes plus discrètes.
Rin Kaenbyou était une neko rare, précieuse, et très orgueilleuse. Mélinda ne la soumettrait pas en faisant preuve à son égard de cette douceur et de cette complice camaraderie dont elle faisait preuve avec d’autres esclaves. Rinka se moquait bien de ce que Mélinda lui disait, n’en faisant qu’à sa tête, et avait visiblement envie de coucher avec la Princesse... Une envie qui était d’ailleurs assez réciproque. En effet, Mélinda, qui pouvait sentir les ondulations sanguines des personnes l’entourant, sentit le pouls d’Alice battre sporadiquement quand Rin l’embrassa, un geste qui témoignait du plaisir qu’elle était en train de ressentir. Mélinda l’avait attrapé par le cou, et avait donc décidé de passer à la phase 2 de sa formation : montrer à cette petite insolente qu’elle n’était pas un branquignole. Sa main s’abattit donc fermement sur les fesses de Rin, et, avec un sourire sur les lèvres, Mélinda vit la ligne de faille de la femme, ce point de non-retour à partir duquel un esclavagiste savait qu’il avait trouvé le défaut dans la cuirasse de son futur esclave, le point faible à exploiter pour le soumettre.
Visiblement, Rinka aimait se faire battre, et il fallait dire que son délicieux cul était très tentant pour ça. Mélinda vit Rin remuer un peu son postérieur, afin de recevoir d’autres fessées, tout en tendant sa tête vers elle, avec un petit regard mielleux de soumise. La vampire sourit... Et gifla à nouveau Rin, plus fort, quand cette dernière lui posa une question.
« Silence, vilaine neko ! On ne pose des questions que quand je t’y autorise… Vilaine ! »
Et une nouvelle fessée. Les doigts de Mélinda résonnèrent dans la chambre, alors que sa main heurtait cette chair douce et arrondie. La vampire la gifla une troisième fois, puis donna de nouvelles fessées, faisant trembler ses doigts, alors que sa main continuait à s’abattre, ses mots rythmant les fessées que Rinka recevait :
« Vilaine, vilaine neko ! Vilaine fille mal éduquée ! Vilaine ! »
Après une petite dizaine de fessées, Mélinda s’arrêta, faisant craquer ses doigts. Les belles fesses de Rinka étaient bien rouges, et elle se tourna vers Alice. La Princesse était à côté, les joues cramoisies, indécise devant cette situation. De la main, Mélinda lui fit signe d’approcher. Alice déglutit faiblement, et entreprit de s’avancer, s’asseyant sur le lit, tandis que Mélinda conservait une main sur les fesses de Rinka, la tapotant tendrement.
« Nous partirons dès que tu nous auras faites jouir toutes les deux, Rinka... Moi et la Princesse. Ce me semble être une bonne manière de racheter ton insolence. »
Entre ses doigts, Mélinda pétrissait fermement et lentement l’une de ses fesses.
« Et, qui sait, peut-être bien que je consentirais à te faire plaisir, si tu montres que ta langue ne te sert pas à autre chose qu’à parler... »
Était-elle en train de remettre en doute les capacités sexuelles de Rinka ? Pleinement ! Mélinda voulait la provoquer, continuant encore à essayer de délimiter la personnalité de Rin, à savoir comment pouvoir avoir sur elle un ascendant psychologique.
« Gifle-là, Alice.
- Pa… Pardon ?!
- Gifle-là. Comme ça, regarde. »
Mélinda abattit à nouveau sa main. Alice déglutit, et approcha la sienne, et essaya de la gifler... Sa claque avait plus l’air d’une tapette qu’autre chose, et la vampire sourit. Pauvre Princesse... Alice rougit encore, et caressa les fesses de Rinka, ses doigts doux venant glisser sur ses queues, remontant dessus. Elle pencha ensuite sa tête pour l’embrasser timidement à cet endroit.
« Tu voudrais vraiment partir sans avoir à profiter d’Alice, Rinka ? Elle n’est pas que belle, c’est une vraie princesse, tu sais... Comme dans les contes. »
Et, dans les contes, les princesses étaient rarement aussi innocentes qu’on pouvait le penser à première lecture...