De tout temps, les hommes les plus puissants ont tenté de trouver un moyen d'atteindre l'éternité, d'égaler l'espérance de vie des dieux voire de la surpasser si cela est seulement possible. La mort est une chose qui les effraient et ils font généralement tout ce qui est de leur pouvoir pour la repousser, allant jusqu'à pactiser avec des êtres vils et démoniaques ou alors en sacrifiant des centaines d'autres vies pour gagner cette course contre l'inévitable. Personne n'y est jamais arrivé, ils ont seulement réussit à prolonger leurs propres existences, mais peut-on parler d'échec? Après tout, on ne peut véritablement vérifier s'ils sont capables de tenir jusqu'à l'infini, jusqu'à la fin de toute chose.
C'est dans cette optique que Magnus Abigor effectua des recherches sur la magie, sur le cycle de la vie et de la mort, sur l'existence. Il cherchait par tous les moyens de la modifier. Avait-il lui aussi peur de sa propre fin? Personne ne pouvais répondre à cette question, même pas lui car il a perdu les origines primaires de ses recherches à force de s'y atteler. Magie blanche, magie noire, magie rouge, magie élémentaire, nécromancie, enchantement, etc... Il étudia tout ce qui était possible d'étudier durant la courte vie d'un humain, entre ses loisirs privés et ses caches de roi. L'histoire le cite comme étant un puissant roi-sorcier, mais elle ne révèle qu'une partie de la vérité qui se cache derrière cet homme et c'est normal car la vérité est bien cachée. La preuve, la forteresse n'a jamais été découvert en plus de 200 ans, protégé des regards par le dôme magique que Magnus avait créé pour cacher sa maîtresse. D'ailleurs, la destruction de cette geôle magique n'était qu'un signe, un message pour dire au monde que le roi Abigor était de retour.
Sous les terres arables de l'ex royaume d'Abigor, se trouve une ancienne crypte disposant d'un laboratoire était caché sous ces cultures depuis fort longtemps, l'entrée avait été ensevelie pour que personne ne la trouve et n'entre. Dans ce laboratoire il y a un cercueil de pierre ornée de runes, avec une inscription non runique dessus: " Magnus Abirgor." La tombe hypothétique du roi-sorcier commençait à se briser, le sceau était brisé, il était temps pour lui de se lever à nouveau. Le mage avait utilisé la nécromancie couplé à différent type de magie pour devenir une puissante liche et ainsi obtenir la vie éternelle. Enfin presque, il lui manquait un ingrédient pour peaufiner son oeuvre, du sang. Mais pas n'importe quel sang, du sang royal, le sien ou plutôt celui de ses descendants. C'est alors que le mort-vivant parti à la recherche de ce précieux liquide qui coule dans les veines des enfants des enfants de ses enfants. Ce qu'il ignorait, c'est que la dynastie Abigor avait disparue presque un demi-siècle après son départ, mais il savait comment trouver ce qu'il cherchait, il avait juste à renifler l'aura magique singulière que dégage ceux qui partageaient son sang. C'est alors qu'il se dirigeait vers Ashnard, pour trouver la seule personne qui possédait encore cette aura.
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Ça faisait plusieurs mois qu'Haria était libre maintenant, elle vivait dans la grande demeure de la Lamie Cassandra qui l'avait comme adoptée. La jeune fille avait appris à lire convenablement et quand elle ne connaissait pas un mot, elle allait le chercher dans le dictionnaire toute seule. L'écriture par contre n'était pas son fort, elle faisait encore plein de fautes d'orthographe, de grammaire et de conjugaison, mais elle s'améliorait petit à petit. Elle était un peu plus sociable maintenant, mais restait quand même un peu seule par moment.
La jeune serpent lui avait confiée une tâche assez simple, la jeune fille devait livrer un paquet à un artisan local sauf l'ouvrir. C'était surement pour tester son autonomie et son obéissance. Haria s'exécuta sans faillir pour le moment. Elle se déplaçait dans les rues d'Ashnard en cherchant l'artisan en question, un ébéniste, mais elle se perdit très vite. Son sens de l'orientation laissait vraiment à désirer et pourtant elle était passée devant l'ébéniste à plusieurs reprises. La jeune princesse croisa la route d'une jeune femme aux cheveux rouges qui portait un joli ensemble.
- Euh... Excusé moi madame.. Je cherche l'atelier de monsieur Artus. Sais-t. vous où il se trouve? La jeune demoiselle avait enfin appris le vouvoiement de politesse même si ce n'était pas encore très naturel pour elle. Et elle avait appris à se méfier des gens, mais là c'était juste pour demander son chemin, rien de bien méchant.