Pirate et Merceraire, voir plus si alcool ? [pv Ilithye ]

La chasse du jour fut plutôt bonne en ce qui me concerne. Après tout, rien de plus facile que de tuer quelques monstres. Une quête assez aisément accomplie et une bourge toujours plus lourde d’or et d’argent, que demander de mieux comme journées les amis ? C’est bien pour cette raison, pour fêter un énième contrat  remplis avec succès, que pour changer de mes habitudes à rester seul, du moins souvent seul, à la maison, une bonne petite soirée m’attend à l’auberge du Coucher de Lune. C’est donc  avec mon armure verte que e quitte le domicile,, ne prenant qu’une paire de dagues en guise d’arme, la lance n’étant de toute façon pas des plus pratique à manier, s’il advient qu’une bagarre éclate dans un bâtiment. Puis bon, faut dire ce qui est, mais se promener tout en arme, ça ne fait pas vraiment soirée repos et autres menus plaisirs. Au moins, les dagues étant de petites tailles, je n’ai pas vraiment de mal à les dissimuler, tout en pouvant les sortir si le besoin s’en fait ressentir, mais n’étant pas encore là, autant profiter de ce qui s’annonce pour la suite et advienne que pourra, c’est bien ça le dicton je crois. Trêve de pensées idiotes, car nous voilà devant l’auberge assez réputée, pour ne pas dire très connue.

Poussant la porte avec un petit sourire aux coins des lèvres, c’est content de ce qui m’attend potentiellement que je m’avance, jetant quelques regards sur les personnes déjà présentes, avant de finalement me diriger vers l’une des tables du fond, histoire d’avoir une vue d’ensemble sur la salle et les probables nouveaux arrivants, mais également pour minimiser les risques de voir venir les plus lourds du coin pour tenter de dérober ma bourse. Enfin qu’il tente mes lames trouveront sans mal le chemin de sa gorge. Un meurtre n’est pas dans mes habitudes, du moins en pleine ville, mais dans ce cas, ce serait simplement de la légitime défense, donc je n’aurais rien à me reproche, mais bon. Pour l’heure j’ai autre chose à faire qu’imaginer les pires scenarios possibles. Un petit signe vers une serveuse, aux charmes douteux, mais passons et me voilà avec une bonne chope de bière. Véritable instant de plaisir, pour se détendre après quelques créatures tuées.  Ne manque pas grand-chose pour frôler la perfection ce soir et je crois en trouver la réponse, quand une femme fait son apparition dans l’auberge, ou du moins dans mon champ de vision demoiselle bien plus attirante que l’autre.

Sa tenue est également particulière, une aventurière j’imagine. J’en ai déjà rencontré quelques-unes lors de mes propres expéditions, que ce soit celle se prouvant qu’elle est capable de faire autre chose que la cuisine à un mari ivrogne, ou bien la femme guerrière, capable de vous retourner un ours comme s’il était en papier. Ou cas un peu plus rare, une magicienne ? Après tout, ce ne sont pas toutes les voyageuses qui peuvent se permettre e partir vers de nouveaux horizons dans ce genre de robes, qui lui va très bien au passage. Il y a aussi une possibilité bien moins joyeuse, mais qui peut se réaliser, même si je ne le souhaite pas. Il existe dans les bars ou n’importe quel lieu du genre, une auberge dans le cas présent, des femmes assez douées dans la concoction de potions, se trouvant un parfait crétin qui cède bien vite après un numéro de charme et qui plus tard, se réveil avec un mal de crâne pas possible et voler de tout son or. Alors, qu’êtes-vous belle demoiselle ? Attendant une éventuelle réponse, selon ses faits et gestes, je porte la chope à hauteur de ma bouche et en profite pour avaler quelques gorgées de cette douceur liquide et alcoolisée.

Elle était épuisée, après avoir quitté Septendora, les miles avalés avaient été nombreux et, toute Déesse qu'elle était, la fatigue avait fini par la gagner. Ce n'était pas tant la fatigue, finalement, davantage la lassitude. Elle se sentait chaque jour un peu plus lasse de sa condition de déesse, chaque jour un peu plus lasse de ces voyages à répétition. Si les dix années qu'elle passait environ dans chaque village paraissaient eh bien... leur temps, c'est-à-dire un long temps, ils ne paraissaient rien à la jeune (d'apparence, du moins) femme, et la dizaine d'années qui pouvait paraître bien longue aux humains, lui semblait finalement bien peu de chose.
Ses pas l'avaient finalement menées dans une auberge, l'auberge du coucher de lune, en plein centre de la ville-Etat de Nexus. Elle n'avait pas pour habitude de se rendre dans les villes. L'agitation qui y régnait, les horreurs trop récurrentes, l'entassement des hommes les uns sur les autres dans des logements, ces appartements, des couches de logements les unes sur les autres, comme si ces hommes n'avaient pas de propriétés à eux... Non, elle n'aimait pas trop cela, mais finalement, y venir de temps en temps lui redonnait foi en ce qu'elle tâchait d'accomplir sur ces terres, et ce soir, ce soir elle avait besoin de compagnie.
Elle avait laissé Satina dans l'hôtel où elle avait posé ses valises, et n'avait pas même pris le temps de se changer, vêtue de sa tenue de voyage, son grand chapeau couvrant une partie de son visage.
Assise à une table à laquelle se bousculaient quelques hommes, elle se laissait offrir des verres. Elle avait fini par apprécier, par ailleurs, la saveur sans pareille et surprenante de l'alcool, en particulier la bière. Elle en appréciait l'amertume, et le goût étrange qu'elle laissait en bouche. En revanche, elle n'appréciait pas renifler l'haleine des soudards à la bière. Ils empestaient.
L'auberge était quelque peu pleine, cette nuit. Dans un coin quelques musiciens folkloriques se disputaient la place avec les clients. La musique entraînante et la bière, ainsi que la compagnie de ces hommes réchauffaient un peu le cœur de la déesse. Elle ne se faisait malgré tout pas d'illusions : ces hommes ne voulaient rien, sinon son corps, la posséder. Cela lui indifférait. Elle était venue chercher la même chose, ce soir. Mais aucun des hommes assis autour d'elle ne lui suscitaient la moindre envie. Finalement, balayant la salle des yeux, elle repéra, isolé, un jeune homme, un vagabond sans doute, comme elle. Il était vêtu comme un rôdeur, et les yeux affûtes d'Ilithye ne manquèrent pas de remarquer qu'il devait également porter un jeu de dagues à son côté, le manteau dans lequel il s'était enveloppé laissant paraître les pointes des lames.
Lorsque leurs regards se croisèrent, elle esquissa un sourire, comme une jeune femme timide, chaste, peut-être... Que voulez-vous, on peut être déesse des accouchements et connaître les tours et les cartes de la séduction...

Au bout d'un quart d'heure à s'observer en chien de faïence, elle se décida à faire le premier pas, puisque ce monsieur, tout séduisant qu'il était, n'y semblait guère disposé. S'excusant auprès de sa cour qu'avaient fini de constituer les piliers de comptoir attablés autour d'elle, la déesse fendit la foule jusqu'à la table de l'inconnu. Désignant sa choppe vide, elle se planta devant lui, de l'autre côté de la table :

_Je n'ai pu m'empêcher de constater que nos deux choppes étaient vides, permettez-moi de vous en offrir une...

Elle n'attendit pas vraiment de réponse, et se saisit de celle du jeune homme qui trônait au milieu de la table. Elle revint quelques minutes plus tard, les deux choppes pleines, et, lui tendant la sienne, s'assit face à l'inconnu.

_Permettez-moi de me joindre à vous, la compagnie de ces soudards a fini par me lasser...

Qu’elle soit simple aventurière en quête de boissons pour une soirée détente, ce qui semble en tout cas bien lui réussir, vu le nombre d’hommes prêts à lui offrir de quoi boire, chope sur chope, même si la bonne action ne doit pas vraiment se poursuivre dans leurs pensées, ce qui n’est pas compliqué à comprendre, il suffit de voir leurs regards sur les formes de cette femme, pour comprendre que la seule chose qu’ils attendent réellement, ce sont plus des coups de reins que e mains en remerciement des bières offertes.  Enfin je dis ça, mais ce serait mentir que d’affirmer que cette personne n’a pas le moindre charme, ou bien encore, qu’elle n’est en rien plaisante à regarder. Néanmoins, contrairement à ces animaux ne pensant pas avec leur cerveau, s’ils en ont bien un, mais juste ce qui sert d’entre-jambe, être dans une auberge, à boire de l’alcool, ne veut pas dire que l’on cherche forcément à trouver un  amant, ou amante, pour une nuit torride dès les premiers mots échangés. Je me sens en tout cas pris d’une certaine curiosité, me demandant combien de temps la jeune femme va tenir dans son petit jeu, avant de repousser les avances de cette bande de piliers de bars. Si bien entendu, elle les repousse, car il est aussi possible qu’elle accepte, mais cela ne me regarde en rien. Sauf  jusqu’au moment où repoussant ses brefs compagnons, la demoiselle en robe s’approche de moi, notre petit jeu de simples regards prenant fin avec son mouvement d’approche. C’est en affirmant, plus qu’en demandant, que nos propres chopes sont vides, qu’elle s’en va, pour revenir tout aussi vite vers la table, prenant place face à moi, attrapant la chope qu’elle me tend, je lui réponds avec un petit sourire sur le visage.

Il me semble madame, que la beauté de votre allure n’est pas votre seule qualité et que vous avez une vue des plus remarquables, si vous me permettez les compliments. J’espère que vous accepterez par la suite que je vous offre à mon tour de quoi vous rafraichir ? Après tout, celui qui reçoit doit à son tour donner, n’êtes-vous pas d’accord ? Je suis Zhao, Zhao Xun. Puis-je me permettre de vous demander votre beau nom jolie Lady ?

La politesse n’a jamais tué personne et puisqu’elle semble déjà bien plus éduquer que la majorités des personnes présentes, c’est peut-être l’occasion de faire une rencontre, qui se terminera autrement que par un coup de dague là ou je pense. D’autant plus qu’étant maintenant plus proche et donc, pouvant plus aisément distinguer ses divers traits physiques, elle ne dégage pas cette aura pouvant faire penser à une simple voleuse de bourses. Nous verrons bien si l’avenir me donner raison, ou à l’inverse, s’il s’avère que je me trompe à  son sujet, mais je n’espère pas. Heureusement quand même que je ne prends toujours sur moi, que la quantité d’or minimum nécessaire pour ce genre de soirées, dans le pire des cas e ne serais pas à la rue au moins. Buvant une gorgée de cette savoureuse boisson alcoolisée, je pose mon regard dans le sien, tentant d’en apprendre un peu plus sur sa personne et ce, sans prononcer de mots. Ce qui est bien sûr un échec, n’étant pas télépathe, mais parfois le regard en dit long sur la personne que l’on observe et peut-être même, que durant les minutes précédentes, nous le faisions chacun inconsciemment, ce n’est pas si impossible que ça non ?

[Désolée pour la longueur du post, je n'ai pas trouvé moyen de l'allonger >_< Je me rattraperais !]

Ilithye s'installa donc face au jeune inconnu avec un sourire charmant après qu'il se soit saisi de la pinte offerte. Dégageant son visage d'une imposante boucle de sa chevelure lui barrant le visage, elle accepta les compliments avec un sourire plus franc.

_Bien sûr, la bière offerte sera acceptée avec grand plaisir. Vous pouvez m'appeler Lithye, si vous me permettez de vous appeler Zhao !

Elle but à son tour une gorgée de bière, savourant ce goût si unique de la bière. Décidément, oui, elle se plaisait à être dans le monde des mortels, il y avait de nombreux avantages non négligeables... Profitant d'être plus près pour mieux l'observer, elle se conforta dans son idée qu'il était un très bel homme et qu'elle aimerait volontiers voir ce qu'il valait comme amant. Que voulez-vous, même une divinité peut parfois sentir peser le poids de la solitude et avoir envie de se réfugier dans les bras d'un ou d'une inconnue pour se réconforter, sentir la chaleur humaine, échanger un moment unique et intime, se sentir aimé, pour une nuit, une heure, un instant suspendu, perdu...
Il était vraiment très beau, oui. Pas aussi beau que peut l'être un Dieu, mais les dieux avaient une beauté trop parfaite, lassante, Ilithye, elle, aimait la beauté incongrue des mortels, une beauté étrange, particulière, qu'on ne pouvait pas retrouver chez les dieux. C'était la beauté des mortels, cette beauté née de leur mortalité sans doute. Il y avait en outre en eux cette force, cette peur de mourir, cette urgence qu'il n'y avait nulle part ailleurs...
Oui, ce soir Ilithye avait besoin d'un amant, et plus elle y pensait, plus l'idée de mettre Zhao qui, au demeurant avait l'air d'avoir des manières appréciables, l'idée donc, de mettre Zhao dans son lit lui tournait petit à petit la tête et elle commençait à entrevoir dans son esprit les ébats probables qu'ils pourraient avoir.
Rougissant un peu, elle avala une nouvelle gorgée de bière.

_Puisque nous sommes à la même table, peut-être pourrions-nous faire un peu connaissance.. ? Alors, Zhao, dites-moi ce qui vous amène sur les terres de Nexus et dans cette auberge ? Vous ne semblez pas être un habitué de ces endroits, vous semblez bien trop éduqué pour fréquenter ce genre d'établissement plutôt... pas malfamé mais à la clientèle plus saoularde qu'autre chose.