La démone était irritée. La démone en avait ras-le-cul. La démone venait de tuer sur place un démon inférieur de par sa colère, celui-ci ayant fait un faux pas de travers, et la famille Lilith commençait à en avoir marre des sautes d'humeurs de leur aînée. C'est pourquoi la démone a reçu une demande de travail rapide pour permettre à sa propre famille de souffler un peu, en espérant que les ordres à exécuter permettrait à Keleth de se défouler. ET pourquoi la démone commençait toutes ses pensées par "la démone" ? Mais juste parce que tout l'énervait, qu'elle en avait vraiment l'envie de s'en prendre à la planète entière, et que malgré tout on l'empêchait de faire ce qu'elle désirait, à savoir tuer la moindre personne qui viendrait lui adresser la parole jusqu'à ce que le sang écoulé puisse lui faire oublier les douloureuses souffrances qui lui étreignent le coeur. Oui, elle en était à sa quatorzième victime en moins d'une semaine, et alors ? N'était-elle pas la reine en ces lieux, ou plus modestement la loi de ce monde ? Hein ?
- Sans rire ! Et ça me sert à quoi d'être "l'Exécutrice" si je peux pas faire ce dont j'ai envie de faire ? Comme si je n'en avait pas assez chier par le passé pour qu'on continue encore maintenant à me limiter.
En fait, normalement, elle ne jouerais pas ainsi les tyrans si quelque chose n'avait pas à ce point obscurcis son humeur, la rendant intraitable envers quiconque osait lui adresser la parole, que ce soit un petit et lamentable esclave, ou sa femme, son amour de petite soeur, Ruthgal. Oui bien sur il y avait une raison à l'irritabilité de Keleth, et celle-ci s'expliquait par son attachement pour une jeune personne qu'elle avait rencontrée dans les environs d'Ashnard il y a quelques mois, une charmante personne du prénom de Theorem. Oh bien sur il ne lui était rien arrivé de préjudiciable, de toutes manières jamais la démone n'aurait permis à quiconque de porter atteinte à la vie de ce petit bout d'homme qu'elle chérissait pour être l'une de personne les plus agréable et intéressante qu'elle ait rencontrer durant sa longue vie. Par contre il y avait eut cette personne, cette ... Cette immonde salope qui lui avait pris l'affection du bel Haiena, qui était arrivée auprès de lui comme une fleur et qui avait commencer par se l'octroyer, puis à le charmer pour obtenir ses faveurs. Et ça, ÇA, ça la mettait dans une rage folle.
Tant pis s'en était décider. Utilisant un des rituel d'Exécuteur infernal, elle créa une balise maudite sur une personne en particulier, une personne qu'elle avait observée il y a de cela deux semaines, une morte-vivante à la peau bleutée, et entama de créer un lien de poursuite avec cet être, au moyen d'un second sort particulier à sa profession. Tout cela mis en place, il ne lui resta plus qu'a mettre en place un portail en bon et due forme afin de la rejoindre en un claquement de doigt, ce qui lui permettra sûrement de s'expliquer définitivement avec cette espèce de traînée qui osait poser ses mains sales et impures sur le corps de cet adorable homme à l'aspect d'enfant. Tout cela lui prend certes du temps mais franchement, c'est bien la seule des choses que Keleth pouvait faire afin de dénouer ses nerfs et de l'empêcher de rentrer dans une furie vengeresse qui finirait forcement par l'agonie de nombres de ses camarades démoniaques. Au bout de deux bonne heures, le résultat est là, et devant un miroir, Keleth n'a plus qu'à y pénétrer pour rejoindre instantanément la maîtresse de son bel amant.
- Je vais te faire payer l'affront que tu me fais, et l'outrage que tu porte sur Theorem, fille de basse condition. Tu ne le mérites pas et je vais bien te le faire comprendre, sois en certaine.
Elle passe le portail et atterrit dans une petite maison à l'air bien pauvre. Même les maisons qu'investissaient Keleth quand elle avait besoin de rester en place un long moment pour une mission de longue durée avaient un peu plus de classe et de cachet que cette auge à cochon que semblait habité la femme. Encore une preuve qu'elle ne méritait pas ce jeune homme qu'était Theorem. Keleth entendait des bruits d'eau, aussi était-il facile de conclure qu'elle passait au moment où la jeune femme était en train de se laver, se baigner même sûrement, les douche n'existant que dans ce monde appelé Terre, le vrai monde. Parfait, la démone prit le soin d'aller voir les armoires, ouvrant celle-ci pour observer les affaires s'y trouvant. Que c'était vulgaire. Sortant un des sabres de son fourreau, elle prit le soin d'en couper une partie de la manière la plus discrète possible, 4/5 des affaires finissant ainsi en l'état de loque de manière très discrète, invisible même tant que les affaires ne seront pas dépliée. Dommage pour cette prostituée, elle n'avait qu'à pas s'en prendre aux mauvaises personnes, tel Theorem, si mignon et gentil.
Son méfait accompli, elle passa dans la cuisine et rempli un seau pris au hasard de trois bon litre d'eau froide, avant d'en attraper un deuxième et de faire pareil. En prenant alors un dans chaque main, sans soucis, elle se dirige vers la salle de bain et y entre discrètement pour y voir la femme se dorloter dans un bon bain chaud, la moitié du corps hors de l'eau, ses magnifiques courbes voilées par la fumées, mais assez visible pour donner envie à quiconque un tant sois peu sensible au charme féminin. Ce n'était plus si étonnant pour Keleth qu'elle ait réussi à charmer son doux camarade, et cette pensée lui fit assez mal au coeur pour redoubler son envie de se venger de cette femme si désagréable à sa vue. Elle s'approcha de la baignoire, très discrètement, observant toujours la femme qui s'y prélassait, les yeux fermées, puis elle se mit de telle manière que son ombre passe pile sur le visage de la morte-vivante, afin qu'elle réagisse à sa présence en se redressant. Et c'est alors qu'elle lui renverse le premier seau d'eau froide sur la tronche, le second étant là pour une seconde attaque, pas encore nécessaire.
- Bonjour, je vois que vous avez besoin de décrassez votre petit corps de traînée deux fois née, aussi ai-je pris le soin de vous apporter de quoi absoudre vos immonde péchés. J'espère que la température vous convient, elle est égale aux sentiments que je vous porte.
À comprendre, une tempête de neige serait plus agréable que sa colère glaciale.