Magikya se laissait bercer par le vent à sa fenêtre ouverte. Laissant ses pensées vagabonder et les soucis s'éloigner. La journée n'avait pas été facile, des villageois avaient été assassinés par on ne sait qui, on soupçonnait même des loups-garoux tant les corps avaient été déchiquetés. Heureusement, l'affaire avait été tue, mais quoiqu'il en soit, cela ne présageait rien de bon.
Derrière elle,
Mara se reposait, allongée sur le lit, elle revenait d'un long et périlleux voyage, tranquant les différents pirates des mers qui s'acharnaient contre les côtes du royaumes, et cela n'avait pas été de tout repos. De nombreux marins étaient morts, et les familles venaient de l'apprendre aujourd'hui, la tension était ainsi très palpable au sein de la ville.^
-Ne t'en fais pas Magikya, tout devrait rapidement rentrer dans l'ordre lorsqu'ils verront que les attaques de pirates sont rarissimes et de ce fait, que les provisions sont aussi plus nombreuses.-Tu as raison, mais ce n'est pas pour tout de suite, et le peuple le vit très mal.C'est alors que le regard de Magikya se posa sur le grand grenier de la ville, là où la plus grande majorité des récoltes étaient entassées. Il y avait le feu ! Comment cela était possible, le grenier avait d'ailleurs était éloignés de toutes les autres bâtisses afin d'éviter ce cas de figure. Les cris d'alarmement des habitants se firent entendre.
Les deux jeunes femmes se précipitèrent au-dehors de la chambre afin de rejoindre la salle principale du château, là où Magikya pourrait voir les différents conseillers afin de prendre des décisions rapidement.
Or, quelques étages plus bas, un soldat arriva, respirant fortement, en sueur. Les deux jeunes femmes s'arrêtèrent car celui-ci, en tentant de reprendre sa respiration, essayait de leur faire comprendre qu'il avait quelques chose d'important à dire.
-Mesdames... Une troupe... est arrivée au porte du château,
dame Lamnä m'a dit de venir vous quérir... Cette troupe tient une de vos conseillères emprisonnée, ils menacent de la laisser mourir par empoisonnement si vous ne les recevez pas à votre table pour discuter.
Les deux femmes restèrent bouche bée, c'était une nouvelle effrayante.
-Combien sont-ils ? -Je ne sais pas trop, juste une escorte, un centaure les mène.
Magikya le remercia, elle se tourna vers Mara, lui demandant d'aller s'occuper de l'incendie avec autant de personnes qu'elle le pourrait et de prevenir l'une de ses principales commandantes de se charger de la réception pour ces pourritures. Magikya, elle, devait se préparer afin d'être présentable, d'inspirer le respect auprès de ces individus mais aussi de son peuple en panique.
Suivie de quelques servantes, elle se dirigea à sa chambre. Elle se déshabilla derrière un paravent alors que ses servantes préparaient l'habit qu'elle allait porter, un
habit de cérémonie, prompt à ce genre de réception, ainsi qu'un autre bâton de magie, plus splendide et resplendissant, même s'il s'avérait moins utile.
Moins d'une demi-heure après, Magikya était assise, dans une grande salle, de la taille d'un temple, au bout d'une longue table. De nombreux conseillers étaient déja assis, partageant leurs ressentis et avis au sujet de l'incendie et de ces étranges individus.
Derrière le grand siège, rouge et or, de Magikya, deux soldats d'élite, puissament armés, un orc et un homme. Contrairement à de vulgaires soldats, ceux-ci étaient de réelles machines à tuer et fidèles, ainsi, aucun deux ne lorgnait le décolleté de Magikya, alors qu'ils auraient put s'y rincer l'oeil avec délice.
Un jeune page courut vers Magikya, lui disant que les étrangers venaient de pénétrer à l'intérieur du château avec leur prisonnière. Magikya les attendit ainsi de pieds ferme.