Le sexe était toujours quelque chose de délicieux. Un plaisir naturel, parfait, simple, et ô combien efficace. Il n’était imparfait que quand la nature humaine commençait à le pervertir. Il n’y avait vraiment que les humains, ces êtres prétendument civilisés, pour voir en le sexe quelque chose de dangereux, et se refuser à le faire, tout en ayant envie de le faire. Une espèce de situation schizophrène qui, du point de vue d’Ivy, était à l’origine de bien des maux de ce monde. Quitte à choisir, Pamela était une fervente partisane de la part animale de l’homme. Sans dénuer à l’humanité un quelconque intérêt, elle estimait que l’être humain avait trop tendance à négliger la part animale qui végétait en lui, ce qui entraînait bien des problèmes. Elle pouvait donc s’estimer fière d’elle-même, car elle avait au moins permis de montrer à un homme tout le bien qu’il y avait à satisfaire des besoins primaires. Si elle devait reconnaître à l’humanité un certain talent, c’était d’avoir amené à considérer le sexe, non plus comme un moyen, mais comme une fin en soi. C’était autant une chose attirante qu’à fuir. Pamela, naturellement, n’était pas contre le fait d’enfanter, mais il fallait avouer que le sexe était une bonne chose, et que copuler pour le simple plaisir de copuler était parfois une luxure bienvenue et très attirante.
Elle sentait Squall s’enfoncer en elle, frémissant d’excitation. Elle lui avait montré et offert bien des choses, et savait qu’elle avait à jamais changé la vie de cet homme. Le petit vierge avait goûté aux talents d’Ivy, et était empoisonné. Comment pourrait-il faire l’amour sans penser à elle ? A cette superbe et efficace femme, à ce charme inné qui se dégageait du corps de la belle plante, à son esprit pervers et décomplexé ? Elle reviendrait le hanter, et il reviendrait donc à elle. Pamela le savait, et cette situation ne la gênait pas du tout.
Ivy finit par le sentir s’abandonner en elle, et elle frémit. Prisonnière de tous les tentacules qui la prenaient, elle était dans un état d’excitation assez prononcé, et eut également un nouvel orgasme. Elle sentit son petit cul se faire remplir de foutre, de la semence chaude et visqueuse de son amant, qui jouit plutôt bien en elle.
« Pamela...Tu es vraiment la meilleure maitresse en sexe....C'était si divin... » la complimenta-elle.
Elle savait qu’il ne lui mentait pas, et elle esquissa un sourire en se retournant. Les tentacules, satisfaits, se retiraient lentement, et elle caressait avec ses doigts les lèvres de l’homme.
« C’est ça, le sexe, Squall... Quelque chose de divin... Voilà pourquoi il ne faut pas s’en priver. »
Poison Ivy haussa les épaules.
« Je ne suis pas particulièrement plus douée que d’autres de mes collègues... C’est juste que j’accepte le sexe comme ce qu’il est. Si tous les humains faisaient de même, ce monde se porterait bien mieux. »