Dans la grande pièce, les deux hommes avaient l’air de ressembler à deux heureux gagnants venant de décrocher le gros lot. Se trouvant dans son coin, Rayne observait cette scène silencieusement, un léger sourire sur les lèvres. Elle savait que la succube allait se faire plaisir, et cette dernière semblait, au moins au début, assez décontenancée. Rayne était en train de lui faire un cadeau assez inattendu. Une belle proie pour se nourrir. La Dhampir n’éprouvait que peu d’intérêt pour la vie de ces marins. Nourrir cette succube était tout simplement plus intéressant que laisser ces deux marins vivre... La nourrir, mais aussi se nourrir. Quand elle avait annoncé aux deux hommes de se lancer, la succube l’avait regardé avec une air de reproche, qui la fit sourire.
*Deux hommes, est-ce trop pour toi, ma belle ? N’es-tu pas supposée être une succube ?*
Peu à peu, il s’avéra que les deux hommes étaient assez différents. Le vieux marin basané avait une légère barbe blanche indiquant son âge, mais semblait bien plus expérimenté que le matelot. Les deux hommes déshabillaient rapidement la succube, caressant son corps soyeux et beau. Comme n’importe quelle succube, il se dégageait d’elle un charme mystique, magique, qui amplifiait la beauté de son corps. Elle était d’une confondante beauté. Extrêmement belle, la succube laissait son corps se faire promener entre les mains des deux maris. Tout excités, surtout le jeune, qui semblait sur le point de jouir, ils avaient bien du mal à lui ôter sa belle robe, et ce fut finalement le marin âgé qui, sans hésitation, parvint, de manière fort peu élégante, à ôter sa robe.
Il ne restait plus grand-chose sur le corps de la succube, et la Dhampir, malgré son calme apparent, ressentait également le désir en voyant ce corps presque nu, cette belle bouche, ce corps qui semblait d’une propreté renversante. Oui, cette femme était belle. La beauté du Diable. La légendaire beauté des succubes, ce qui amena Rayne à se rappeler le dicton. Aux humains, les succubes sont trésors interdits. Mais, après tout, elle n’était pas une humaine... Faisait-elle exception ? Elle devait sans doute représenter pour la succube un réel festin. Et, si cette dernière semblait être l’innocence même, la Dhampir n’en était pas moins extrêmement méfiante.
Les deux marins, sous l’effet du désir, semblaient se disputer entre eux. Rayne s’attendait presque à ce que la succube les laisse se battre, afin de faire l’amour au plus valeureux. Néanmoins, elle avait visiblement déjà fait son choix, et son choix se porta sur le jeune matelot. S’il avait du combattre le marin basané, il se serait probablement fait aplatir. Elle laissait ainsi à Rayne le plus gros morceau. Le marin basané était en colère, et elle pouvait presque voir sa veine enfler, et sentir son sang, comme une délicieuse offrande. Le plaisir sexuel que les marins ressentaient, très fort chez le jeune matelot, les rendaient encore plus appétissants. La succube s’était glissée dans le dos du jeune matelot, pressant entre ses doigts sa verge. Ce dernier en aurait presque pleuré de soulagement et d’amour.
La vie de matelot n’était pas simple. Surtout au niveau du sexe. On n’avait pas l’occasion de satisfaire ses appétits, et, lors des longues nuits de tempêtes, les matelots adoraient parler de leurs aventures sexuelles. Ils en parlaient pendant des heures et des heures, et, même si le jeune essayait de persuader qu’ils exagéraient, il en avait à chaque fois le sexe lourd. On se moquait de lui, l’appelant le « puceau ». C’était humiliant, et ce surtout quand les esclaves l’appelaient ainsi. Il était sur son troisième navire, mais n’avait jamais eu l’occasion de satisfaire ses désirs. Il en était presque ainsi amoureux de cette prostituée, qui était aussi belle qu’accueillante. Il n’eut toutefois même pas encore droit à un baiser, la succube voulant passer aux choses sérieuses. Elle aiguisait son désir, en faisait sa chose. Elle aurait pu, avec sa voix chaleureuse et douce, lui demander de tuer quelqu’un qu’il l’aurait fait pour ses beaux yeux.
Il se déshabilla très rapidement, tandis que la succube était allée s’allonger sur le lit, complètement nue. Une offre au désir. Elle était d’une irradiante beauté, et l’homme s’approchait lentement, sa verge lui semblant plus lourde que jamais. Arrivait-il seulement à croire à sa chance ? Croyait-il être en train de rêver ? Le « puceau » allait bientôt changer de surnom ! Mais il n’y avait pas que sa fierté personnelle qui allait être comblée, loin de là. L’amour... Il avait toujours rêvé de le faire, il fantasmait et déglutissait rien qu’à voir ce trou envoûtant, cette intimité qu’il n’avait aperçu qu’en de rares occasions. La première fois avait été à ses treize ans, par une gamine de la cité portuaire. Ensuite, ça avait été avec les esclaves qu’il devait surveiller.
Tandis qu’il s’approchait lentement, Rayne, elle, se déplaçait tout autant lentement, se rapprochant de sa cible : le marin basané. Impatient, ce dernier invectivait son collègue, désireux d’enfoncer, lui aussi, sa queue dans l’intimité de cette petite pute. La succube avait relevé la jambe, invitant l’homme à lui faire l’amour dans une singulière position. Ce dernier remua lentement la tête, et fit comme elle lui demandait. Il posa une main autour de sa jambe levée, utilisant l’autre pour guider son sexe en elle, et en versa quelques larmes quand il se perdit dans le ventre de cette dernière. Son corps en tremblait de partout, et il s’agrippa lourdement à cette jambe levée, et embrassa son talon, déposant de tendres baisers, en commençant à lentement remuer son corps, donnant des coups de reins impatients sur elle.
« Oh... Oh mon Dieu ! Ce que... C’est si bon !! »
Il continuait à donner ses coups de reins, léchant le pied de cette femme, se sentant sur le point de jouir. Il n’avait après tout jamais encore fait l’amour avec une femme, et cette dernière avait su l’aguicher comme une reine. Partant de là, qu’il jouisse si rapidement était, pour ainsi dire, tout à fait normal.
« Je... Oh, je t’aime ! murmura ce dernier. Plus jamais on n’osera insulter ma virilité ! Plus jamais elles ne riront de moi ! Oh, si c’est bon !
- Ferme-là, putain, et contente-toi de la baiser ! Ce n’est qu’une pute ! »
Le marin noir s’impatientait. Il était musclé et bien bâti, et Rayne se glissa alors dans son dos. Il n’en fut que légèrement surpris, et elle posa une main sur ses lèvres, ne voulant pas interrompre de tels ébats. Rayne était naturellement grande. 180 centimètres. Mais, quand elle portait ses talons-aiguilles, elle avoisinait les 2 mètres, avec un bon 193 centimètres, ce qui fit qu’elle était plus grande de quelques centimètres de sa proie.
« Chuuut... murmura-t-elle dans son oreille. Tout ça m’excite plus que de raison... Pas toi ? »
Elle glissa son autre main dans le pantalon de l’homme, et sentit son sexe bien gonflé, ce qui la fit sourire. Sa main tira alors sur les lacets retenant le pantalon, et elle se mit à empoigner ce membre. Il était gros. L’homme soupira, voulant visiblement dire quelque chose, et Rayne, sans plus de cérémonie, planta ses dents dans son cou, commençant à sucer son sang tout en le branlant. Il en frémit, ne sentant visiblement pas qu’elle était en train de lentement boire son sang. Avec ses dents, Rayne atteignit rapidement la veine saillante de l’homme, et la frôla lentement, la perçant de deux infimes trous, aspirant ensuite le sang.
C’était sans doute la meilleure des façons de mourir. L’homme qui faisait l’amour à la succube ne se rendait compte de rien, pas plus que celui qui servait de repas à Rayne. Les deux femmes étaient chacune en train de manger avec plaisir et appétit, et, plus les secondes passaient, plus Rayne remuait rapidement la verge tendue de l’homme.