Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Lone Wanderer

Humain(e)

Iä, Iä, Cthulhu Fhtagn, etc.

mercredi 06 juin 2012, 01:15:26

(Inspiré d'un jeu que certains connaissent peut-être, pour les besoins du RP je change l'histoire et l'action donc ne vous fiez pas à la cohérence.
Pour ce RP j'ai besoin d'une damoiselle, prenez votre compte principal ou un perso one-shot peu importe, j'aimerais que ce soit une quête un peu décalée, et, si possible, quelqu'un de guerrier, susceptible d'aider le Dieu dans son aventure. MP-moi si vous êtes intéressée :) ! )



   « Phn'glui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fthagn. »
Abdul al-Hazred.
   « À tes souhaits. »
Jean Gabin.


« En sa demeure de R'lyeh, le défunt Cthulhu songe et attend ». C'est ainsi que s'expriment les fidèles du culte, répétant inlassablement cette litanie en attendant la résurrection du Dieu, espérant être les seuls survivants de sa folie destructrice.
Des millénaires que des peuples fous prient pour qu'il revienne.
Des millénaires que le Dieu a été enfermé.
Des millénaires qu'il rêve et fait rêver ses cultistes et cauchemarder les autres.

Et enfin...

Au cœur de l'océan pacifique, un œil s'ouvre lentement. Une informe masse verte, gigantesque et visqueuse, se met en branle.
Iä, Iä, Cthulhu Fhtagn, etc.
Des tonnes de pierres taillées selon une architecture qui n'est pas de notre planète s'élèvent du fond des abysses, et émergent brutalement. Une cité toute entière jaillit de sous les eaux et apparaît en plein milieu des flots, dans l'immensité vaste et vide. Atlantis, diraient certains. R'lyeh, vous diront les autres.
Sur une grande dalle scellée, un motif mystique s'illumine, puis tout le bloc de pierre se fissure, et explose. Au cœur de la cyclopéenne capitale du Mal émerge les tentacules du grand Cthulhu. Il prend son temps. Il savoure sa victoire. Il ne se fera plus enfermer. Il va annihiler les humains – enfin !!

Un type en toge jaune ouvre alors une porte, bâille un grand coup derrière son masque d'un blanc pur qui couvre tout son visage. Il voudrait se frotter les yeux si ce dernier ne l'en empêchait pas. Frustration, se dit-il, avant d'apercevoir, par les petites fentes en forme d'yeux, l'horrible monstre poulpesque qui vient de se manifester.
Monstre qui rit, d'ailleurs. Dominant de sa hauteur la cité, la pieuvre se marre comme une baleine !

-Beau-frère !

Cthulhu s'arrête. Il baisse ses yeux rougeoyants vers le sol.

-Qu'est ce que tu fiches ici, toi ?
-J'étais en sommeil, tout comme toi. J'en sors pour t'empêcher de perpétrer tes crimes !
-Tu défends les humains, maintenant ?! Honte à toi, l'artiste ! Je vais te montrer ce que c'est, la tripaille, les brasiers d'humains, les ruines qui s'étendent sur des kilomètres ! Hahahahaha ! Retourne à tes poèmes et tes violons, ma grosse, ça va hurler jusque Bételgeuse !
-Je ne crois pas, non.






Un homme se réveille sur une plage. Il respire lentement, faisant buller la marée qui s'aventure épisodiquement près de sa bouche. Avalant une gorge qui file dans ses poumons, il se met à tousser. Brutal réveil.

-Qu'est ce que je fous là...

Il regarde ses mains, puis le reste de son corps. Il est horrifié de lui-même ! Il se lève et court, tout en observant les alentours. Comme un damné, il fait des allers-retours en hurlant, échevelé. Il jette à l'horizon bleu des insanités, et affirme avec véhémence sa haine des « autres dieux ». Il s'écroule finalement au sol, genoux nus dans le sable, comme le reste de son corps.

Le Grand Cthulhu est réduit à l'état d'humain.

Il est en plein désespoir. Ses pouvoirs se sont considérablement réduits, il n'a plus sa forme originelle. C'est tout juste si il arrive à soulever une pierre à distance, et si il peut retrouver une tête barbée de tentacules, seulement quelques secondes.
Il se roule sur la plage en chouinant comme une gamine mal élevée.

Hastur, à défaut de pouvoir l'enfermer, l'a privé de ses pouvoirs. Ne pouvant lui voler, il les a simplement « enfermés » en lui, l'empêchant de les utiliser. Ce qu'il ne sait pas, c'est que, comme tout maléfice, il y a un moyen de le briser. Comble de tout, ce moyen, pour Cthulhu, ce serait d'être... héroïque ! Un vrai pacificateur ! Avec un tel contre-sort, Hastur est sûr que Cthulhu ne retrouvera jamais ses pouvoirs !

Cthulhu s'arrête soudain de chialer, et lève la tête.

-Vraiment ?

Quoi, vraiment ?

-Vraiment, je peux retrouver mes pouvoirs si je fais le bien ?

Comment ça, tu peux entendre ce que je raconte ?

-Plutôt, oui ! Je suis un Grand Ancien, quand même ! D'ailleurs, j'ai pas bien aimé le coup de la gamine mal élevée.

Oh ? Euh, désolé.

-Dès que j'aurais mes pouvoirs, tu es le premier à y passer, toi.

… Oh, regardez, Dieu Cthulhu ! Au bord de la falaise, là-haut ! Une demoiselle vient d'être désarmée et est en proie à des monstres sanguinaires !

-Fhtagn ! Je devrais peut-être la sauver, non ? C'est pas le genre de trucs que les héros font ?

Et, n'écoutant que son courage, le grand et beau Cthulhu, sifflet à l'air, se lance en courant à l'ascension de la falaise, espérant que la donzelle en détresse tienne le coup le temps que l'héroïque puisse accomplir son acte bienveillant et plein de bonté.

Lone Wanderer

Humain(e)

Re : Iä, Iä, Cthulhu Fhtagn, etc.

Réponse 1 mercredi 06 juin 2012, 22:44:01

(Petit up, histoire de savoir si je dois abandonner l'idée ou non. J'ai personne, n'hésitez pas  :-X)

Valfàdr

Avatar

Re : Iä, Iä, Cthulhu Fhtagn, etc.

Réponse 2 jeudi 07 juin 2012, 03:46:08

La pêcheuse avait baroudé le long de la côte pendant des plombes sous le soleil. Enfin, estimait-elle que le soleil était là, planqué derrière l'ozone barbée de nuages à triste mine. En deux pièces, luisante de monoi, serviette de plage, filet d'pêche, et aussi, une grosse suitcase chromée, pestant contre les dunes sablonneuses s'étendant à perte de vue et pas un seul coin peinard où se poser tranquille, déballer le matos, s'ouvrir une 'tite binouze et chasser le poiscaille.

Zieutant par au-dessus de ses grosses Ray-Bans derrière lesquelles on ne voit pas ses yeux et ça en énerve certains, la donzelle finit par entrapercevoir une cabane paumée surplombant le nulle-part, perchée sur une falaise. Elle tint à peu près ce langage, s'octroyant l'insatiable plaisir de s'adresser à elle-même la parole :

- Hé bien, voilà un endroit parfait pour débuter la journée.

S'approchant dudit lieu, la demoiselle constata qu'a proximité, un clocher en ruine dépassait du cabanon cité plus haut. Drôle d'histoire, se dit-elle. Un cabanon avec un clocher ? Je pensais que seule les églises avaient le privilège d'en compter un dans leur enceinte. Lui aurait-on mentit dans la description ? Après quelques enjambées elle distingua alors le reste de ce qui semblait avoir été autrefois une petite chapelle.

- Ça alors ! Le cabanon qui était une église est en fait une chapelle ! Voilà qui est fort intriguant.

Elle pressa le pas en direction des ruines, s'engageant dans un chemin tortueux à flanc de falaise. Arrivée au bout de ses peines, la frivole s'exclama de surprise. elle faisait face à une petite route escarpée traversant un cimetière à l'abandon, menant au saint lieu, vide de monde et d’espoir dans le fade horizon monotone et inexact (si, si.)

- Fichtre, me voilà esseulée dans un lieu sombre et maléfique. Je n'ai d'autre moyen que de m'y précipiter allégrement.

Aussitôt dit, aussitôt fait. La belle s'engagea dans l'étroit chemin après avoir poussé la grinçante grille du portique de l'enceinte du cimetière de l'église de la falaise de la plage. Les tombes s'éparpillaient ça et là, recouvertes de lichen et de mousse, la végétation ayant repris ses droits depuis fort longtemps en ces lieux. La porte de la chapelle était littéralement éventrée et ne tenait plus que par endroits. La soubrette fit le tour de l'édifice, et se mit à escalader le clocher, parce que c'est plus classe. L’ascension fut rude et notre héroïne manqua à plusieurs reprises de chuter corps et âme au bas des rochers. Arrivée au sommet, la gourgandine admira avec admiration l'admirable horizon se perdant à perte de vue.

Soudain, la cloche retentit, dans un terrible bruit de bronze annonciateur de la fin de toute choses. La jeune femme coupa donc son baladeur, faisant taire Angus Young avant la fin de l'intro de Hells Bells. Elle se débarrassa de ses affaires, étala la serviette sur le plancher moisi et délabré du haut du clocher, et constata qu'un escalier en colimaçon descendait dans les profondeurs insondées de la chapelle.

- Bien. Il est temps de se mettre au boulot. Les grillades de poulpe ne risquent pas de se pêcher d'elles-mêmes.

Elle s'agenouilla alors près de la grosse valise chromée, déverrouillant les loquets chiffrés et soulevant la partie supérieure. La canne à pêche qu'elle en sortit alors était en plusieurs morceaux. Un long tube, le corps, la poignée, la culasse... La culasse ?

- Oh, mince ! Aurais-je, par mégarde, confondu mon Barrett avec mon matériel de pêche ? Zut alors. Bon, tant pis, je suppose que ça fera l'affaire.

La voilà donc entreprenant de monter l'imposant fusil de précision, un énorme 98 Bravo en .338 Lapua Magnum. Une fois assemblé, elle enfonce cinq cartouches dans le magasin, engage ce dernier dans le puits, et chambre le premier coup d'un geste sec et précis avec le verrou d'armement, dans l'agréable son gras de la mécanique bien ajustée, un large sourire sur les lèvres. Puis, la demoiselle déplie le bipied et laisse le fusil reposer sur son talon.

- Je devrais tout de même jeter un œil à cette charmante chapelle. Papa me faisait toujours visiter les églises quand j'étais petite.

La belle descendit alors les multiples marches du petit escalier, pour se retrouver dans une misérable sacristie poussiéreuse et délabrée. Il y faisait frais, malgré l'odeur de renfermé. Une odeur... De poisson pas frais. La jeunette en fait rapidement le tour, et remarque un épais ouvrage reposant sur l'autel. Intriguée, une fois n'est pas coutume, l'inconsciente y pose son délicat regard bleu/vert et commence la lecture.

- Phn'glui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fthagn, Iä Iä Cthulhu etc etc. Hmmm...


... Voilà qui est tout à fait original : je ne bite pas un traître mot de cet Ézékiel. Et voilà l'auteur qui parle de prophéties. Ceci est tout bonnement ridicule... Allons bon, le voilà qui ergotes sur une "quiche noire des bois aux mille lardons". Ce doit être un rébus... Mais ?!

A peine avait-elle parcouru l'introduction de ce grimoire sorti tout droit des abysses, qu'une horde de créatures maléfiques débarquèrent sur le plan physique, bien décidés à probablement l'inviter à un barbecue festif. L'accès aux escaliers n'avait pas été anticipé par les créatures cauchemardesques, mais s'y précipiter pour se retrancher dans la tour et récupérer son arme aurait été bien trop simple. Elle décida donc de traverser la marée grandissante formée par l'amas des abjectes formes insensées pour atteindre la porte délabrée du sanctuaire désormais profané.

La jolie pêcheuse remit donc ses Ray-bans sur les yeux, et sortit une clope suivie de son Zippo de son maillot de bain. Elle l'alluma, tira une longue taff, et laissa la fumée s'échapper de ses lèvres pulpeuses. Puis dans l'éclair de son regard noir, elle la jeta d'une pichenette au visage de la première créature, avant de s'élancer dans la mêlée. Elle se fraya un chemin en distribuant les pains à gauche et à droite, Jésus Style, avant d'atteindre la porte, qu'elle fit voler en éclat en se jetant dessus, présentant l'épaule droite. La horde grouillante n'eut guère d'autre choix que celui de la poursuivre, alors qu'elle s'enfuyait vers le bord de la falaise, le seul cul-de-sac à proximité.

Les cheveux dans le vent, quelques vilaines griffures sur sa taille de guêpe et ses cuisses, la bretelle du soutif ayant - quel dommage ! - été déchirée lors du fracas de la porte, et désormais acculée sans d'autres choix que de faire face, la belle espérait que rapidement, un beau maître-nageur vienne réprimander ces joyeux drilles, à grands coups... de sifflet.
« Modifié: jeudi 28 juin 2012, 15:49:11 par Valfàdr »
Il n'est pas une époque qui ne ce soit pas écoulée sous mon influence, car je suis Valfǫðr, votre Père à tous.
Entendez mon nom car je suis Svart, et Asilas, et Kâma, et Azsch'Garath, et Tlazolteotl, et Shubb Niggurath, et Anouket, et Daz'zyggar.


Lone Wanderer

Humain(e)

Re : Iä, Iä, Cthulhu Fhtagn, etc.

Réponse 3 jeudi 28 juin 2012, 17:42:45

Ah, maline ! La règle d'or de ce genre d'aventure : Si une demoiselle bien foutue veut être sauvée, il faut que ce soit héroïque et miraculeux. Donc, il faut qu'elle soit dans la situation la plus merdique du monde.
Là, elle est bien. Entre le vide et une horde de monstres. De quoi donner de l'assurance au Dieu. Comme si quelques bestioles allaient pouvoir faire peur au Cauchemar incarné.

Ses mains – malheureusement humaines – prennent donc les prises une à une, grimpant la falaise le plus vite possible. Il ne se savait pas alpiniste de l'extrême, celui-ci. C'est donc une surprise d'arriver si vite en haut, et ce sans avoir fait une chute libre. Pas le moindre accroc, rien. Certains diront que sa nature de Grand Ancien le rend un peu cheaté, mais il n'en est rien. Il a perdu toute sa puissance, et les quelques ersatz de pouvoirs qu'il lui reste ne sont pas suffisant pour faire de lui un gros GB.
Il se hisse sur la falaise, entre la horde d'immondices et la paumée. Il lui sourit.


« Bonjour ! Je suis un héros ! Je viens pour vous sauver ! »


Il se dresse ensuite vers la troupe d'abominations. Il est prêt à en découdre... Même si il ne sait pas trop comment on fait pour écraser des tels opposants. Reconnaissant leur provenance, il levait la main vers eux, et tels Gandalf contre le Maiar de la Moria, tendait sa main vers eux.


« Je vous ordonne de vous arrêter ! Je suis le grand Cthulhu, Maître de R'lyeh et Seigneur de la Peur ! Partez, maintenant ! »


Les créatures se regardent entre elles, incrédules, puis toisent le mec à poil qui ose leur intimer un tel ordre. Lui, Cthulhu ? C'en est risible. Ils reprennent donc aussitôt leur avancée, bien décidé à en découdre avec lui.
Le Poulpe se voit alors démuni. Ses pouvoirs semblent totalement éteints : Il aurait suffi, en temps normal, qu'il souhaite l'annihilation pure et simple de ses adversaires pour qu'ils s'évaporent en cendres et soient dispersés en mer. Mais là, niet : Avec toute la volonté du monde, il n'arrive même pas à en faire trébucher un seul. Il se sent affreusement impuissant.
Il se remémore alors les millions de rêve qu'il a déjà exploré parmi les humains. Une image lui saute à l'esprit soudainement : Celle d'un chevalier au sommet d'une colline, acculé par toute une armée maléfique, et qui dresse sa main en l'air dans une posture digne d'une statue grecque, dégageant puissance et grandeur, et la foudre vient alors le frapper, lui pourvoyant une épée divine pour qu'il puisse combattre et anéantir les légions de Satan.

Plus d'hésitation !

Il lève le bras, et en appelle intérieurement à ce qu'un autre Grand Ancien, passant par là, ait pitié de lui, tendant le bras quéquette à l'air, alors même qu'il risque de se faire bouffer.

Et bien quoi ? Vous vous attendez à ce qu'il ne se passe rien et qu'il ait bien l'air con ? Vous vous trompez.

Pas d'effet spécial, pas d'éclair, pas de bruit, pas de lumière aveuglante. Non. Mais une arme qui apparaît dans sa main, oui. Un Barrett !


« Qu'est... Qu'est ce que c'est que ça ? »


Regarder le gros calibre lui fait aussitôt se souvenir de la façon dont on l'utilise. Il épaule (mal), vise (mal), et pousse la gâchette de son doigt. Craquement sonore du coup de feu qui gèlera sur place tout les ennemis. Coup de bol : La balle atterrira dans le front de l'un d'eux, le terrassant sur le coup. Néanmoins, Cthulhu avait sous-estimé la notion de recul... enfin, non, il ne l'a pas sous-estimée : Il ne la connaît tout simplement pas. La balle part d'un côté, le fusil de l'autre. Il part de ses mains et est projeté en arrière, jusqu'aux pieds de la donzelle en détresse. Du coup, elle ne l'est plus du tout.

Les bestioles ont repris leur avancée, et foncent vers Cthulhu. Celui-ci n'a pas le temps d'invoquer une autre arme qu'ils sont déjà sur lui : ils l'entourent, le ceinturent, tentent de le griffer et de le mordre. Il se débat tant qu'il le peut, et ce n'est pas très concluant. Il sent, dans son bras, se planter des crocs, verrouillés par une mâchoire puissante. La douleur est atroçe ! Et le miracle se produit...
De sa courte barbe rasée (son avatar a une tondeuse avec un sabot, apparemment), naissent huit tentacules qui remplacent ses poils, prenant une longueur considérables. Ils saisissent au cou directement huit des bestioles qui enserrent le Dieu, et les font brusquement s'envoler en l'air, comme si ils avaient été soufflés par une explosion.
La plupart atterrira en bas de la falaise.


« Vous avez vu ça ? Sérieusement, vous avez vu ça ? C'est parce que j'ai été héroïque si ça se trouve ! »


Les appendices verts sont redevenus tout court, et pendent de son menton. Il se met en position vers les quelques ennemis restant.


« Approchez, mes chevreaux ! »

Valfàdr

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Re : Iä, Iä, Cthulhu Fhtagn, etc.

Réponse 4 jeudi 28 juin 2012, 18:40:56

La hot brunette c'était arrêtée à la stricte limite de la falaise, et le moindre alizé aurait pu la précipiter dans le vide, sans aucun doute. Elle s'était retourner pour faire face à cette menace. Papa, en dehors de lui faire visiter la moindre foutue église du moindre foutu patelin, lui avait en outre instillé les valeurs du combat et de la guerre. Pourtant c'était un pêcheur de crabes-araignées des plages de Bretagne, un joueur de biniou invétéré, et pas un chasseur de crânes joueur de mitrailleuse lourde, ni un vétéran. Enfin passons. Elle sortit donc une photo d'elle, de son bikini, pour y plonger son regard mélancolique en croyant que la fin était arrivée.

Attendez... C'est d'elle qu'elle sort une photo de son bikini, où c'est de son bikini qu'elle sort une photo d'elle ? Beuargh, ce serait un peu dégueulasse quand même.

Bref elle zieute la photo d'un air égaré, mélancolique et plein de regrets :
 

On aurait pu s'attendre à ce que ce soit une photo d'elle, souriante, en couleurs, avec son père et sa famille, probablement à une soirée barbecue qui avait été l'un des plus beau moments de sa vie. Mais non. C'était une photo en noir et blanc dégueulasse, prise par le retardateur de son téléphone, dans sa cuisine, seule en pleine déprime et probablement en train d'écouter du Black Metal.

Quel super dernier souvenir.

Mais il n'en fut rien ! Car oui, tel un chevalier sorti de l'onde, le bras drapé de pur brocart chatoyant, un héros courut à sa rencontre pour la sauver ! Quelle merveilleuse épopée ! Elle le voyait, brandissant dans ses mains une large épée, et il étincelait dans son armure d'or et d'argent, la rassurant qu'elle ne craignait rien.

Puis, convaincue que ses Ray-Bans déformaient quelque peu la réalité, elle les baissa d'un geste lent, pour découvrir... Bon vous avez lu la description plus haut, vous voyez très bien l'tableau. On va pas épiloguer. Un mec a poil convaincu qu'une greluche lui balancerait un laguiole en un éclair de lampadaire.

Victoria - parce que c'était son prénom - leva les yeux au ciel, le visage figé en une expression caricaturale de "WTF" et à deux doigts de se facepalm. Le bonhomme se mit à baratiner les créatures démoniaques avec une verve toute droit sortie d'un nanard de première zone, quand elle s'aperçut que dans le clocher, une bestiole tenait dans ses "mains" son .98 Bravo. Il cherchait manifestement à trouver une explication à cet étrange engin. Il mordillait dedans, puis, se rendant compte que cela ne se mangeait apparemment pas, décida de s'en débarrasser, avant de rejoindre ses over 9000 copains. Le Barrett vola le temps d'un instant dans les airs... Avant d'atterrir dans les mains de ce héros inattendu.

Quelques secondes plus tard, Victoria le ramassait à ses pieds, l'air consternée et abasourdie. De quel univers sortait-il, celui-là ? Peu importe.

Il était temps de déchaîner les Enfers. Le verrou glissa une fois dans un mouvement sec. Elle remit ses Ray-Bans sur son mignon nez, et aurait voulu se rallumer une clope. Tant pis.
Dans un rugissement de tonnerre, une pluie de grumeaux, des litres de sang, des bouts de cartilage et des tortillons de cervelle s'élevèrent dans les airs. Le verrou glissa une seconde fois. Rebelote. Les balles de .338, à cette distance, creusèrent des trous de la taille d'une horloge de cathédrale dans les rangs de créatures. Les freluquets étaient hachés menu par packs de douze. A la dernière cartouche, plus rien ne faisait face à notre curieux couple qu'une vaste étendue marécageuse de boyaux, de viscères, d'organes divers et de fluides corporels.

Victoria avait croisé les bras après s'être allumé cette foutue clope de tout à l'heure. Le Barrett reposait, déchargé, contre sa cuisse. Elle finit tout de même par lancer un regard coquin a son sauveur :


- Z'avez pas peur de chopper des coups de soleil ? Vous êtes blanc comme un linge.

Elle conclut par un sourire. D'un air charmant, et un tantinet sarcastique.
« Modifié: mardi 21 août 2012, 22:39:40 par Valfàdr »
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