Le cimetière. Curieuse, j'ai eu l'envie d'y faire un tour. Ouais, je suis une créature de la nuit maintenant, mais je n'aime toujours pas ça. Je n'ai jamais aimé ça. Enfin. Du coup, je m'y déplace sur les coups de 22h30. Forcément. De nuit. De jour, c'mission impossible. Je m'éveille donc naturellement le soir. Après un petit remontant, je m'habille. Classe. Même pour aller au cimetière. J'aime à me dire que de belles fringues et de belles chaussures me donnent du courage, me réconforte. Et puis c'pas n'importe quoi. Un mini-short en noir délavé, un top-bustier noir d'encre avec des liserés rouge vif... On aperçoit les bretelle de mon soutien-gorge push-up couleur rubis, et même, lorsque je me baisse, mon string du même acabit. Heureusement qu'il fait noir donc. Les pauvres petites japonaises auraient été choquées.
Bref. Du coup, j'enfile mes chaussures. Des bottes noires, à talons aiguilles de quinze centimètres, montant jusqu'au-dessous de mon genoux. Et par-dessus le tout, j'enfile une veste en cuir rouge passé. Je fais très pétasse. Surtout avec mes cheveux roux lâchés sur mes épaules, mon regard océan souligné de khôl noir, ainsi que mes lèvres peintes en rouge vif avec une touche de gloss' à la cerise. J'ai bien sûr mis un peu de fond de teint.
Et je suis sortie, j'ai erré dans la rue, j'ai résisté aux effluves de sang qui émanaient de certaines ruelles. J'ai allumé quelques hommes aussi. Pour mon plaisir personnel. Et me voilà devant les grilles du cimetière. Les nuages s'écartent. Pleine Lune. Géniale. Je prend mon courage à deux mains (comprendre par là que je jette un coup d'oeil à mes splendides bottes), et je pousse la grille pour pénétrer au cimetière. On m'a dit qu'il y avait d'étranges créatures parfois. J'ai hâte de voir ça. Rien ne peut être plus étrange que moi. Non ? Après tout... Je suis un vampire.. Y doit pas y en avoir des masses dans les parages, même si j'en ai rencontré quelques uns déjà... Oh.. Pourvu que ça ne soit pas Silvester. Ce satané Silvester.. Ce sexy Silvester... Putain. Rien qu'en pensant à lui, j'ai des idées peu catholiques qui me viennent à l'esprit. J'en frissonne d'envie.