« Alors combien pour cette fille ? Combien vous proposez ? »
Un homme gras haranguait la foule venu contempler et acheter la marchandise présente. Sur l’estrade, une jeune femme nue se tenait, toujours droite et la tête haute malgré le collier et la chaîne qui étaient attachés à son cou. Elle lançait un regard noir à la foule mais ne dit rien. Son corps était exposé, nu, devant tous ces inconnus ne faisant que renforcer sa honte et sa haine.
Cela faisait trois mois, trois mois que Don l’avait soumise. Enfin, pas tout à fait. Il avait soumis son corps, il l’avait violée, sodomisée, marquée au fer rouge, enchaînée, entravée mais elle ne s’était pas rendue pour autant. A chaque fois, qu’il l’avait prise, l’esclavagiste avait du la soumettre, la battre pour arriver à ses fins. Même sous l’emprise des aphrodisiaques qu’elle avait fini par absorber à son insu, elle avait continué de lutter. Même si ça résistance avait été moindre, elle avait lutté, toujours et encore.
Le Don avait fini par se lasser d’elle. Il préférait les nouvelles filles plus soumises, plus dociles, qui se dressaient plus facilement qu’elle. Et la jeune femme ne s’en plaignait certainement pas. Un jour, il avait finit par venir la chercher et l’avait droguée. Quand elle se réveilla, elle était dans une sorte de charriot, dans une cage avec d’autres prisonnières. Elles lui expliquèrent qu’elles allaient être vendues au plus offrant. Marine avait alors éclaté de rire faisant peur à toutes ses compagnes de douleur.
C’était une chance. La rousse savait bien que c’était son meilleur espoir depuis bien longtemps. Elle arriverait bien à s’échapper alors. Elle en était certaine. Marine s’était alors tenue tranquille afin de ne pas éveiller les soupçons. Elle fut déchargée avec les autres et mise immédiatement à la vente.
Par chance, la nature faisant parfois bien les choses, elle n’était pas tombée enceinte de son tortionnaire et elle en était soulagée. Elle n’aurait jamais supportée ça. Comment aurait-elle pu d’ailleurs ? Comment aimer un enfant né d’un viol ? Bien sûr, l’enfant n’y était pour rien mais, chaque jour, son visage rappellerait à sa mère la manière dont il avait été conçu. Mais grâce au ciel, cela lui fut épargnée.
« Elle a l’air costaud. C’est une combattante ? »
« Oui, en effet, elle l’a été »
« Parfais j’ai besoin de monde pour Ashnard, je l’achète ! »
Le type était de grande taille et vint vite payer le grossiste.
« Tient elle est à toi ! »
L’homme s’empara de la chaine et tira, amenant la jeune femme nue jusqu’à lui.
« Tu es à moi à présent et tu vas divertir mon maître en combattant dans l’arène »
La belle sourit.
« Je ne suis pas à vous, ni à votre maître. Et je n’appartiendrai jamais à qui que se soit ! »
Ses yeux brillaient. Non, jamais elle ne se soumettrait, ni à lui, ni à d’autres !