Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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On joue la survie des Terriens, rien que ça ! -- Franz & Séliane

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Franz Bauer

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« Grmblmblmbmlmgrm… C’est pas vrai… ! »

Franz était d’un naturel calme. Quand on avait l’éternité devant soi, on avait tendance à prendre les choses avec légèreté et recul. Ses projets étaient, pour la plupart, le genre de grands programmes au long cours qui ne serait de toute manière jamais appliqué aujourd’hui ; du moins, pas sur Terre ! Le capitalisme, c’était quand même un sacré truc…

Mais, des fois, ses projets étaient un peu plus sensibles, temporellement parlant. C’était le cas de celui-là, censé lutter contre une nouvelle maladie juste découverte, mais qui risquait de tuer toute une variété de plantes dans les prochaines décennies si quelque chose n’était pas fait rapidement. Les mortels voyaient ça avec intérêt, mais sans réaliser forcément la gravité de la situation. Franz, lui, comprenait bien que la situation était critique, et il n’avait pas perdu de temps pour chercher toutes les données sur ce parasite invasif et agressif. Si ces pantes mouraient, on pourrait aussi bien commencer à creuser des fosses, parce qu’entre elles et les abeilles, et le reste…

Bref, il était en pétard, il était stressé, et il n’aimait pas ça. Ah ! Il regrettait parfois l’époque où tout le monde fumait partout ! Maintenant, il lui fallait sortir, et il s’exécuta en jetant rageusement sa sucette, victime collatérale de son anxiété, pour filer dans les couloirs de l’aile des professeurs et pousser une issue de secours vigoureusement. Il la cala avec un bout de parpaing, comme d’accoutumée, et alluma la clope qu’il avait déjà au bec dans un soupir consterné.

Il fit les cent pas quelques minutes avant de se détendre enfin, et de ressortir ses notes, s’asseyant par terre, dos contre la paroi de l’escalier de secours en béton, une main dans ses cheveux blancs en pétard tandis qu’il examinait ses écrits de l’autre, tirant sur la cigarette à ses lèvres sur un rythme machinal et tranquille. Il ne trouvait pas le problème. Il n’arrivait pas à comprendre quelque chose. Ou bien, il prenait le problème à l’envers. Est-ce qu’il devait tout recommencer ?

« Évidemment qu’il faut tout recommencer ! Je fais de la merde ! Putain ! C’est pas vrai ! Espèce de… papier de… de merde ! »

Il le jeta rageusement par-dessus la balustrade, soupirant, se grattant la tête nerveusement, et réalisa que sa cigarette était finie. Il souffla, se releva et alla jeter un œil par-dessus la balustrade, avisant le tas de papier froissé en boule avec dégoût avant d’aller écraser son mégot dans la boîte qu’il avait posé là à cette fin, et de s’en retourner à ses travaux. Il avait vingt minutes avant son prochain cours. Il devait revoir ces données. Il ratait quelque chose…

En même temps , il avait raté la présence de la nouvelle professeure, Séliane Noctelume, qui, elle, n’avait rien manqué de son esclandre, de ses étalages publics et de son air renfrogné. Et il était loin de se douter que sa perspective pourrait bien le débloquer.

Séliane Noctelume

Créature

On joue la survie des Terriens, rien que ça ! -- Franz & Séliane

Réponse 1 dimanche 07 décembre 2025, 23:50:48

Le soleil est haut, éclatant, brutal.

Les façades de béton clair et de verre poli, typiques du campus japonais, renvoient une lumière si nette qu’elle en devient presque coupante. Les escaliers métalliques extérieurs, fixés contre l’aile des professeurs, brillent comme des lames chauffées par le jour.

Au milieu de cette clarté uniforme, Séliane Noctelume se déplace, et quelque chose, imperceptible aux yeux humains, s’infléchit autour d’elle.

Ce n’est pas une ombre. Ce n’est pas une magie. C’est une présence nocturne, douce mais distincte, comme un écho de lune oublié en plein midi.

Pour les mortels, elle reste simplement élégante, un peu trop calme peut-être.
Mais pour toute créature non humaine, sensible aux nuances que le jour efface, son aura s’étend comme un reflet de nuit sur l’eau en plein soleil.

La lumière autour d’elle semble légèrement moins agressive. Les contours du monde se font un souffle plus feutré. La chaleur du béton lui-même semble hésiter à la toucher.

Son papillon translucide, lui aussi, révèle alors une nature différente : sous le soleil, la lumière passe à travers lui, mais pour un œil non humain, elle se plie légèrement, comme sous l’influence d’une lueur lunaire invisible.

Elle tient un sac de papier rempli de figues entre son buste et le creux de son bras gauche, un autre fruit dans la main droite.

La pulpe sombre qu’elle goûte ne reflète pas le soleil : elle l’absorbe, comme un murmure de crépuscule dans un monde trop brillant.

Elle avance.

Un bruit sec éclate soudain : frt...ploc... et une boule de papier roule jusqu’à ses pieds.

Elle relève les yeux, et son regard se pose sur la balustrade du troisième étage, où un professeur aux cheveux blancs en bataille lutte avec ses notes, sa colère et sa fatigue. Sa frustration crépite dans l’air comme de petites étincelles.

Pour un humain, la scène est banale. Pour un non humain, la rencontre entre la nervosité électrique de cet homme et la présence discrètement nocturne de Séliane crée un contraste presque audible.

Elle se penche. Le sac bascule, trois figues roulent.

Et alors, juste un instant, à peine un souffle, sa présence semble atténuer la lumière du soleil autour d’elle. Un minuscule repli de jour. Une respiration nocturne. Rien de visible… mais tout à fait sensible pour ceux qui disposent de sens plus vastes.

Le papillon, lui, descend lentement, ses ailes iridescentes laissant une traînée si ténue qu’elle n’existe pas pour les humains, juste un tremblement subtil dans l’air, comme un frisson de nuit.

La fée royale se faisant passer pour une humaine ramasse d’abord les figues, puis la boule de papier.

La manière dont elle déplie la feuille est silencieuse, lente, presque liturgique. Quelques mots. Une maladie végétale. Une urgence. Une peur.

La feuille semble soudain perdre sa nervosité dans ses mains, comme si, là encore, son aura nocturne laissait retomber la colère dont elle était imprégnée.

Elle referme la page. Lève le visage.

Le soleil frappe son profil… mais refuse d’en ternir la douceur. Autour d’elle, pour des yeux non humains, sa silhouette est cerclée d’une lueur subtile, pas lumineuse, mais ombrée, comme si une nuit discrète persistait tout autour d’elle malgré le jour.

La jeune femme s’avance. Trois pas. À l’endroit exact où, si l’homme se penche, il ne pourra manquer sa présence, même si une part de lui aura peut-être l’impression de la "remarquer" avant de la voir.

Sa voix s’élève alors, douce mais portée par une résonance calme :
"Monsieur…"

Un souffle. Une note suspendue, étrange, comme si le son avait une ombre.

La professeure lève la feuille.
"Je pense que vous cherchiez ceci."

Le papillon se stabilise à côté d’elle, ses ailes renvoyant une lueur pâle qu’aucune lumière solaire ne devrait produire. Une trace de nuit dans le plein midi.

Et dans cette cour brûlante, bordée de béton et d’acier, Séliane Noctelume est la seule chose qui semble appartenir au crépuscule.


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