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Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

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Lady Shiny

Humain(e)

Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

mardi 19 novembre 2024, 20:04:08

Hay dos días en la vida
Para los que no nací
Dos momentos en la vida
Que no existen para mí ♫



- Elle écoute encore cette musique ?
- Je t’entends, Nathalie. Je t’entends même distinctement.

Affalée sans grande élégance sur l’énorme fauteuil en cuir qui trônait devant un somptueux bureau en bois verni – bureau sur lequel elle avait posé ses pieds – Shin défiait du regard Nathalie, cette pauvre petite stagiaire qu’elle devait se coltiner (et qui devait la supporter) depuis un mois. Cette dernière, gênée, disparut de son champ de vision dans un rougissement.

Dans son infinie bonté, Shin avait accepté cette « mioche », comme elle l’appelait sans vraiment d’affection ; pas très grande, les cheveux châtains perpétuellement attachés en une queue de cheval bien trop parfaite pour être honnête, toujours vêtue avec trop de décence, elle faisait gamine aux yeux d’une Shin qui était, il fallait bien se l’avouer, son opposée. Jamais elle n’aurait eu l’idée de l’embaucher ; cependant, Nathalie était la nièce d’une de ses précieuses collaboratrices. La prendre à son service était à la fois une manière de la rassurer et de l’assurer de sa loyauté. Depuis, la petite adulescente la suivait partout où Shin daignait l’emmener et l’épaulait – d’abord avec révérence et, depuis quelques jours, avec un peu trop de confiance à son goût.
Celle qu’on appelait dans le milieu « Lady Shiny » ne savait pas trop quoi penser de cette gamine qui la gênait dans son quotidien de girl boss solitaire, mais qui la divertissait quand même un peu, de temps en temps. Ses petits commentaires sur les habitudes de vie de Shin – fumer n’importe où, boire n’importe quand, se ruiner l’organisme à coup de substances, écouter comme une forcenée la même musique – l’amusaient autant qu’ils l’agaçaient. « Une bien belle façon de passer le temps, en somme », conclut-elle en son for intérieur.

D’un geste de la main, elle relança une énième fois la musique, scandant les paroles dans un espagnol plus qu’approximatif tout tirant sur l’immense tee-shirt noir qui lui servait de tenue pour la journée. Remuant les épaules au rythme de la musique – des mouvements qui firent tinter la ribambelle de bijoux qu’elle portait ici et là – elle s’alluma une cigarette et prit le temps d’admirer les volutes de fumée s’éparpiller dans les rais de lumière qui traversait les vitres teintées qui encadraient son bureau. Tout en fumant, elle s’empara du petit couteau qu’elle utilisait pour ouvrir son courrier et attrapa une des enveloppes qui formait un mont devant elle. « Je n’aurais pas dû attendre aussi longtemps », songea-t-elle, comme à chaque fois qu’elle attendait aussi longtemps (c’est-à-dire tout le temps).

- Une facture ? Mh, chiant. Et ça ? Ah, chiant aussi. Et elle ? Wow, méga chiant.

Et ainsi, elle envoyait une à une les lettres à peine lues s’écraser sur le sol.

- Qu’est-ce qu’on s’emmerde, souffla-t-elle en en attrapant une autre.

A contrario des précédentes, celle-ci attira son attention. Ce n’était pas une banale facture, ni un document administratif qui lui faisait rouler les yeux ; c’était une invitation. Elle se redressa, souriante, attrapant son verre de rhum pour en boire une gorgée. Shin adorait les invitations, et particulièrement quand elles se présentaient sous la forme d’une lettre ; à ses yeux, une lettre restait toujours plus élégante et moins chiante qu’un e-mail.

- Nathalie ? NATHALIE ?

La jeune stagiaire se présenta dans l’encadrement de la vaste porte qui menait au bureau de Shin.

- Viens voir.
- On ne peut pas baisser un peu la musique ? Ça me gêne un peu.
- Raaah, Nathalie. T’es vraiment plus jeune que moi, t’es sûre de ça ?

Dans un soupir, Shin se pencha vers son enceinte bluetooth et appuya frénétiquement sur le bouton qui réglait le volume ; la voix de Celia Cruz s’estompa peu à peu, jusqu’à n’être plus qu’un vague murmure.

- Pourquoi m’avez-vous appelée ?
- Regarde ça, honey

Shin fit tournoyer dans ses doigts le carton d’invitation. Nathalie s’en saisit et le lut d’une traite ; un sourire flatté se dessina aussitôt sur son visage. C’est avec une voix que l’excitation rendait un peu suraiguë qu’elle répondit à Shin :

- Une invitation de Vance Dax ?

Elle avait bien trop insisté sur les syllabes qui composaient le nom de leur hôte ; ce détail fit grimacer Shin. Si elle appréciait, flattée dans son ego, que des personnes qu’elle considérait comme des célébrités la convient à leurs petites sauteries, les démonstrations d’admiration dignes de groupies la mettaient mal à l’aise.

- Nathalie, si tu veux venir, il va falloir que tu te tiennes un peu.

L’intéressée écarquilla violemment les yeux tandis que son visage se mettait à rougir. Shin eut alors la seule réaction qu’elle pensait appropriée : elle lui jeta les enveloppes qui trônaient encore sur son bureau au visage, signe d’agacement mais également tentative de la faire redescendre. Tandis que Nathalie pestait, elle récupéra l’invitation pour vérifier la date. « Eeeet – c’est tout à l’heure. Je n’aurais vraiment pas dû attendre aussi longtemps ».

- Je vais me préparer, fais-en de même. Essaie de travailler un peu – tout ça, ajouta-t-elle avec un mouvement de main en direction de sa stagiaire. On se bouge dans deux heures.



Deux heures plus tard, c’est donc une Shin apprêtée suivie d’une Nathalie impressionnée qui se dirigèrent vers la limousine rose qui devait les amener à l'hélicoptère destiné à les amener sur le yacht de Vance Dax. Entendons-nous bien : par apprêtée, je ne veux pas dire que Shin était particulièrement élégante. Son immense plaisir, en toutes circonstances, consistait à débarquer dans des lieux fréquentés par une haute société particulièrement propre sur elle en étant vêtue comme la dernière des sales gosses. Pour l’occasion, elle arborait un short en jean déchiré par-dessus des collants résilles dans un état assez discutable que surmontaient un crop top blanc sur lequel venaient s’écraser une multitude de colliers. Un manteau en fourrure blanche, une paire de Demonia légèrement compensées et une avalanche de bagues dorées complétaient cette tenue. Affalée dans la limousine, elle termina de maquiller ses yeux d’un smokey un peu agressif et de teinter ses lèvres de rouge, avant de se tourner vers sa stagiaire d’un air ravi.

- Alors ?
- Vous voulez vraiment mon avis ?
- Je t’en supplie.
- Vous auriez vraiment pu faire un effort pour ce soir. Ce n’est quand même pas n’importe qui.

Shin lui répondit d’un « Pfffff », en roulant des yeux.

- Tu ne sais pas ce qui est bon, Nathalie, voilà ton problème. Et en parlant de ça…

Plongeant sa main dans une poche de sa veste, elle extirpa un petit sachet rempli de poudre blanche.

- Tu me suis ?


Les deux femmes arrivèrent donc particulièrement confiantes – tel est le doux effet de la cocaïne, n’est-il pas – sur le yacht, descendant de l'hélicoptère avec plus ou moins d'aisance. Shin descendit sans grande délicatesse, attrapant deux verres de champagne au passage, suivie par une Nathalie un peu défoncée mais encore trop impressionnée pour être pleinement à l’aise. Tout puait le luxe et la fame, et chaque célébrité qu'elle reconnaissait faisaient monter la pression en elle. La voyant aussi tétanisée, la petite blonde la prit sous son aile, l’emmenant vers le pont, où l’on dansait mollement au rythme d’une musique house que Shin qualifia immédiatement de…

- Wow, bien chiante. Reste là, toi, je vais m’occuper de ça.

C’est une Nathalie un peu terrorisée à l’idée d’être seule au milieu de tout ce beau monde que Shin abandonna dans un coin pour se diriger, féline, vers le DJ. Dans un geste assuré, elle posa ses doigts bagués sur la table de mixage.

- Laisse-moi choisir la prochaine, chaton.

L’intéressé la dévisagea, mi-ahuri, mi-vexé.

- Je ne suis pas ce genre de DJ de merd-

Il n’eut pas l’opportunité de terminer sa phrase ; Shin l’avait attrapé par le col vivement, rapprochant son visage du sien.

- Tu fermes ta gueule et tu me laisses choisir la prochaine, chaton.

Si le premier « chaton » se voulait enjôleur, le second était clairement plus menaçant. Le DJ leva les mains en signe de capitulation. En quelques secondes, sa musique résonnait sur le pont. Quant à elle, ravie, elle s’avançait vers Nathalie en dansant avec cette aisance un peu maladroite qui la caractérisait. Quant Shin dansait, on avait l’intime conviction que la musique coulait littéralement dans son corps ; les mouvements souples de ses hanches, de son buste et de ses bras accompagnaient les rythmes et les mélodies, tandis que sa bouche égrainait les paroles dans un sourire. Depuis ses premières lunes de miel avec la bien-nommée Molly (c’est-à-dire la MDMA), la musique parlait à ses muscles et ses nerfs avec une grande clarté, comme si elle s’emparait de son corps en la traversant. De fait, ses mouvements n’étaient pas particulièrement contrôlés, mais une liberté profonde y palpitait ; c'est pourquoi Nathalie la fixait avec autant d'envie que de gêne - car elles commençaient toutes deux à attirer l'attention.
« Modifié: mardi 19 novembre 2024, 20:40:17 par Lady Shiny »

Vance Dax

Humain(e)

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    Vance est né pour être une star, c'est une idole mascu, libertarienne et sigma qui s'étale sur la toile et pille tout ce qu'il peut des richesses du monde à son profit. Et s'il peut vous consommer, il trouvera bien un moyen de le faire.

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 1 jeudi 05 décembre 2024, 06:27:19

L'immense superyacht de Vance Dax était assez réputé parmi les amateurs de bateaux, de luxe et de justice sociale. Il avait fallu démonter un pont pour le faire sortir du chantier, mais ça avait fait peu de bruit, contrairement à la fois où Bezos l’avait fait et, ça, ça l’avait fait chier. Ce qui l’avait vraiment fait chier, c’est que, si celui de Jeff avait nécessité le démontage parce qu’il refusait d’abaisser temporairement les mâts de son con de voilier géant, le sien était vachement plus gros.

D’accord, Jeff avait peut-être plus abusé que lui…

A plus de 150m de long et près de 15.000t de luxe, de technologie, de gadgets et de mobilier, c’était un monstre de 8 ponts destiné à la vie, à la fête et aux manigances de son propriétaire. C’était un gouffre financier que ses finances supportaient pourtant très bien, malgré les projections de beaucoup d’analystes. Si vous pensez que ça soulèverait des sourcils étonnés du côté du fisc, vous vous trompez, mais Vance avait tout de même pris soin de le garder en haute mer depuis sa mise à l’eau.

Ce soir, la fête était le maître-mot. Les trois ponts supérieurs et le pont de plaisance vibraient de musique et éclataient de flashs de lumière. Trois piscines avaient été ouvertes, celle de la proue restant bien fermée sous la piste d’héliport et concentrant les invités à l’arrière. A chaque niveau, les salons étaient animés de corps agités, les consoles de jeux prises d’assaut, et les cuisines, fermées pour l’occasion, débitaient des cocktails et bouteilles à n’en plus finir, le personnel de service étant ravitaillé presque en continu par des porteurs inépuisables.

Il faut dire qu’ils piochaient eux aussi dans l’assortiment de pilules, capsules de blanche et autres gommes à mâcher qui circulaient un peu partout. Et le mélange de folie et d’excès, dans des eaux internationales échappant à toute loi ou presque, engageait des comportements extrêmes et des scènes qui auraient indigné le commun des mortels, habitués à être abreuvés de morale et de dignité. Ici, un supermodel connu pour son engagement contre la drogue sniffait un rail sur la cuisse d’un combattant de MMA célèbre avant de revenir pomper son chibre avec gourmandise. Là, un noble prince européen bien chrétien-conservateur gâtait une minette bien trop jeune pour lui et un apollon bien gaulé en leur palpant les fesses, la trique bien visible et les intentions très claires.

Shin et Nathalie avaient commencé avant même d’arriver, comme pas mal d’autres, et elles entamaient leur venue assez bien. Les regards s’étaient peu à peu dirigés vers elles, l’excentrique diva du Mal se mettant en scène avec souplesse pendant que sa pauvre assistante, dans sa petite robe noire à paillettes, son collant voilant et ses escarpins Louboutin, ne savait pas trop où se mettre, toute intimidée, choquée, attirée et excitée qu’elle pouvait être à la fois. Sa maîtresse avait fini par ne plus vraiment s’intéresser à elle, perdue dans sa danse, et elle se retrouvait comme un agneau au milieu des bois. Et un loup l’avait repérée.

~ ~ ~ ~

Le dernier pont, où se trouvait le poste de pilotage, était fermé au public et bien gardé. Les trois ponts inférieurs étaient également fermés, qu’il s’agisse des réserves et des quartiers de service, mais aussi des cabines ou du grand duplex extravagant du propriétaire, qui suivait l’action sur les caméras distraitement en finissant d’être apprêté, le coiffeur venant en dernier pour éliminer toute imperfection pour son apparition. Il souriait, et pas seulement parce que le spectacle lui plaisait. L’information lui donnait du pouvoir. Les images prises ici lui permettaient d’exercer un jour des chantages ou d’acheter sa relaxe. Il n’avait pas échappé à la Justice et aux assassins en faisant la fête et en se tournant les pouces.

« Vous avez vu ? Votre prince s’amuse bien. »

Le coiffeur leva rapidement les yeux et sourit avec mépris en confirmant. Dans son pays, cet homme était allé au-delà de l’opposition au mariage pour tous et il voulait pénaliser l’homosexualité des hommes. C’était à croire que cet hypocrite se sentait obligé de montrer qu’il défendait la virilité des mâles pour expier ses propres amours. Il pouvait brûler en Enfer, en ce qui le concernait.

« Et – c’est – terminé ! »

Vance se détourna de l’écran pour s’admirer dans le miroir qui lui était tendu, et il hocha la tête avec plaisir avant qu’un garde s’approche et chuchote à son oreille.

« Elle est là ? Et déjà entamée ? C’est ça, le changement de tempo… Bien, » murmura-t-il avec malice. « Laissons-la mariner un peu. Rien ne presse. Ma cape ! »

~ ~ ~ ~

Colm Swire était connu. Mondialement connu. Il avait une sale gueule, le genre de gueule qu’on voyait dans les pubs du Lancashire après dix heures, entre les fléchettes et la table aux bras de fer, celle qui tangue à force de se faire maltraiter. Il était tatoué comme un vrai dégénéré et jurait comme un charretier, et son accent du cru était légendaire. Mais c’était aussi un boxeur professionnel, un international populaire, rapide et brutal, injurieux et provocateur, vulgaire et possessif. Bref, c’était le genre de connard que ta banquière coincée rêve de voir défoncer sa porte pour la prendre sauvagement au pieu. Le genre de salaud que Nathalie n’osait pas désirer.

C’était pourtant lui qui approchait dans son dos, en lui reluquant la croupe sans aucune discrétion. En short de compétition, autrement nu, ruisselant après sa baignade brève mais animée dans une des piscines, il l’évaluait avec des intentions très claires et il se colla presque dans son dos, se pencha sur son oreille et s’adressa à elle sans détour.

« Fokk mi, baby! Tu t’balades un sacré carrosse ! »

L’assistante scandalisée avait sursauté et s’était retournée en lançant sa main sans réfléchir. Elle claqua l’angle de la mâchoire de l’Anglais piteusement et c’est elle qui secoua sa main et s’exclama de douleur, glissantses phalanges entre ses lèvres, sourcils froncés, traits plissés, avant de remarquer qui lui avait parlé. Elle se figea, ses yeux s’écarquillèrent et, si ça avait été possible, elle aurait probablement perdu un demi-litre de cyprine en un clignement d’œil. Elle se sentit chauffer subitement, comme saisie d’une fièvre fulgurante, et crut avoir perdu la tête, la cocaïne lui faisant perdre pied avec la réalité et la projetant dans un de ses honteux rêves érotiques… ou plutôt pornographiques, en l’occurrence.

« J-j-je-je-je-jeee---omondieu… »

« Oï! Arrête gal, j’voulais voir encore comment tu bouffes ! Hey! Shiny-baby! J’peux t’l’enl’ver une heure ?! »

Le boxeur essaya d’attirer l’attention de la danseuse en transe, sans succès pour le moment, aussi partit-il du principe qu’il avait le champ libre et retomba-t-il sur Nathalie.

« Et c’quoi ton nom d’ailleurs ? Attends, dis rien ! J’peux t’app’ler Dolly si tu veux, et j’te rappel’rai pas comme ça. Deal? »

Sa bouche fendue se tordit dans un rictus concupiscent tandis qu’il s’avançait à nouveau et l’attrapait par la taille, l’attirant à lui pour se saisir de ce petit cul bombé qu’il avait apprécié de loin. Sa langue glissa obscènement entre ses lèvres et il poussa un soupir approbateur.

« J’t’embarque et t’as pas l’droit de dire non, Dolly. Aight? »

Lady Shiny

Humain(e)

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 2 dimanche 08 décembre 2024, 15:02:25

Toute à sa musique, Shin avait complètement oublié Nathalie. S’était installé entre le DJ et elle un jeu de regards grâce auquel elle le dominait : quand il passait un son qu’elle n’appréciait pas, elle fronçait les sourcils et adoptait une moue mi-déçue, mi-menaçante ; dans le cas contraire, elle le gratifiait d’un petit clin d’œil, voire lui envoyait un baiser du bout des doigts. Shin maîtrisait après tout à la perfection cette alternance entre agressivité et séduction ; c'était comme ça qu'elle les tenait, après tout.
Et puis elle dansait. Étirant ses bras, creusant son dos, remuant son bassin, elle laissait la musique s’emparer d’elle, répondant aux rythmes technos par des mouvements de danse souples et saccadés. De temps à autre, elle glissait ses mains dans ses cheveux pour le relever puis les lâcher, ou les tordre entre ses doigts et dans ses poings. Putain, ce que ça lui faisait du bien, de danser enfin. Les yeux clos, elle oubliait les autres – enfin, jusqu’à ce qu’elle doive les ouvrir à nouveau, sentant que les effets de la cocaïne commençaient à s’estomper. Shin interrompit brusquement sa petite danse, écartant d’un geste brutal de la main un mec qui essayait de se frotter contre elle pour se diriger vers la poudre – et accessoirement vers Nathalie.
Quelle ne fut pas sa surprise de la voir en charmante compagnie. Enfin, « charmante » - pas sûre que ce soit l’adjectif approprié. La petite stagiaire était quasiment catatonique, à la fois charmée, impressionnée, terrifiée et excitée ; un spectacle qui, pour Shin, faisait peine à voir. La petite blonde s’approcha du « couple » qu’elle formait avec Colm Swire – elle n’avait eu aucune peine à le reconnaître – pour poser une main sur l’épaule du boxeur.

- C’est nouveau, ton p’tit plaisir de tétaniser mes stagiaires pour te les taper tranquillement ? C’est plus trop dans l’ère du temps, mon gars – faut te mettre à jour.

Elle lui adressa un mouvement de tête, puis, avec un sourire calme sur le visage :

- Tu me fais plaisir : tu la lâches.

Bien évidemment, il répondit à cet ordre froid et s’exécuta. Il connaissait suffisamment Shin pour savoir qu’elle n’avait pas peur des esclandres, voire qu’elle les adorait – et puis, à la fin, c’était toujours elle qui gueulait le plus fort, jamais effrayée de se faire virer. Ça construisait même sa petite légende de tête brûlée emmerdeuse, voire même cinglée. Se tournant vers Nathalie, elle lui ordonna de leur préparer quelques traces.

- J’t’invite, petit cœur, souffla-t-elle à Colm Swire.

Et elle se fit un malin plaisir à lui tourner le dos pour se pencher audacieusement devant lui, fesses relevées et dos creusé, pour prendre sa propre trace. Elle se redressa dans un soupir de bonheur, tendant au boxeur une paille dorée (neuve, bien entendu), et profita du moment où il goûtait sa jolie poudre blanche pour checker sa stagiaire du regard. Nathalie était dans une sorte d’état de choc que Shin n’eut aucune peine à analyser : elle fixait le sportif avec un regard où se mêlait désir et effroi. « Elle finira bien par choisir entre un des deux », songea-t-elle avant de se tourner à nouveau vers son convive, bien décidée à l’occuper pendant que la petite se repoudrait le nez et mettait de l’ordre dans sa tête.

- Laisse-lui le temps, mon cœur, lui glissa-t-elle. T’as oublié à quoi ça ressemblait une jeune première, à force de ne te taper que des salopes.

Elle ponctua sa phrase d’un clin d’œil. Bien évidemment, Shin faisait partie du lot – des salopes, hein, pas des jeunes premières. Si elle avait l’habitude de multiplier les conquêtes, certains et certaines restaient bien ancrés dans sa mémoire ; Colm Swire faisait partie du lot, et elle était suffisamment vaniteuse pour penser que lui aussi se souvenait d’elle. Une fête, une chambre, et des ébats d’une brutalité et d’une vulgarité assez impressionnantes : comment pouvait-elle effacer ce doux souvenir de sa mémoire ? « On avait cassé combien de trucs, déjà, dans cette chambre ? Une, deux… » Elle en était au numéro huit quand elle sentit une serveuse particulièrement jolie leur tendre deux nouvelles coupes de champagne. Shin accepta la sienne sans se faire prier.

- Et, entre nous, lui chuchota-t-elle à l’oreille en se penchant vers lui, je te parie ce que tu veux que ma petite stagiaire reviendra très vite vers toi la queue entre les jambes pour te demander de la baiser. Ne te fais pas trop de soucis.

Elle avala une lampée de champagne, avant de lui demander, moins joueuse et plus sérieuse :

- Tu le connais, celui qui a organisé cette petite sauterie ? Personnellement, j’veux dire. C’est bien la première fois qu’il me convie, et une petite partie de moi se demande bien pourquoi.

Vance Dax

Humain(e)

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    Description
    Vance est né pour être une star, c'est une idole mascu, libertarienne et sigma qui s'étale sur la toile et pille tout ce qu'il peut des richesses du monde à son profit. Et s'il peut vous consommer, il trouvera bien un moyen de le faire.

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 3 jeudi 19 décembre 2024, 05:21:03

Colm avait la réputation d’être un beau connard et de ne pas se laisser dicter sa conduite. Ça, en tout cas, c’était dans et autour du ring, voire de l’octogone à l’occasion. C’était face à des adversaires et, rarement, face à leurs connes de femmes venues brailler sur lui en pensant l’intimider avec leurs menaces de Karen shootées à la méthadone. Mais ici, face à ze Lady Shiny, il laissait tomber gracieusement, relâchant immédiatement son emprise sur Nathalie et regardant ailleurs d’un air badin. Mais c’était moins le risque qu’elle lui colle un putain de MeToo au cul que leur relation bien particulière et la capacité de la blonde de péter des câbles apocalyptiques qui le convainquaient d’agir ainsi, et autant le surnom qu’il avait donné à Shin que l’attitude de cette dernière envers lui donnaient le ton. Oh ! Non, les choses ne partaient pas de zéro entre eux et, si elle n’avait pas été trop perdue pour observer ce qui se passait, Nathalie, trop occupée à chanceler vers le fauteuil le plus proche, se serait probablement damnée.

Mais plutôt que de s’arrêter là, la situation évolua et leurs interactions se poursuivirent. C’est hagarde que Nathalie s’arrêta et obéit en hochant mollement la tête, allant s’agripper à une table pour sortir un sachet de poudre et préparer quelques lignes. Quand Shin vint prendre la sienne et invita le boxeur à en prendre une lui aussi, elle crut bien qu’elle allait couiner et elle le fixa d’un air médusé, entre irrésistible attraction et insurmontable révulsion. Comme se disait la starlette : elle finirait par se décider entre les deux.

L’Anglais, lui, était ouvert à toutes les options. Il avait beau s’être fait rebiffer en beauté, il savait que Lady Shiny avait toujours de la suite dans les idées et il avait lancé un regard très appréciateur à la croupe bien volontairement tendue dans sa direction quelques secondes plus tôt. C’était sûrement une belle dose de provoc’, mais il était bien placé pour savoir qu’au jeu des pistes, Shin était maîtresse dans l’art de les brouiller au point de ne plus savoir elle-même où elle en était et de finir par se décider sur un coup de tête. Il avait juste à attendre, et elle ne manqua pas de lui laisser savoir qu’elle se souvenait, surprenamment, très bien de leur dernière dispute, finie dans une chambre superbe qu’ils avaient laissée bonne à refaire après s’être insultés et défoncés dans tous les coins et dans tous les sens du terme. Ça avait été si brut de décoffrage et ils planaient tellement que Swire en avait surtout des flashs ; des flashs très équivoques et si sales qu’il pouvait douter de leur véracité sans qu’ils ne viennent gonfler son corps viril.

« Oï! Clair que toi, t’as rien d’une première, baby. »

Il grogna un rire léger en prenant lui aussi une coupe de champagne, et il en prit une deuxième pour la poser à côté de Nathalie qui sortait de son hébétude dans un coup de fouet induit par les stupéfiants juste à temps pour réaliser qu’il était toujours là, derrière elle, à causer comme un pote avec sa patronne. Elle en avait des sueurs froides et des chaleurs à la fois.

« Ha ! »

Colm tonnait une exclamation profonde à l’acte de divination de Shin avant de chuchoter à son tour, se penchant sur elle et jusqu’à son oreille.

« Faut la faire ralentir si on veut qu’elle tienne le reste d’la soirée. »

Il caquetait un gloussement rauque après ça, adressant un regard à l’assistante qui se relevait et plissait sa robe piteusement, refusant de se retourner pour le moment, tout en écoutant Shin d’une oreille attentive. Avec la musique, ils pouvaient parler fort sans qu’on les écoute et qu’on les emmerde.

« Vance ?! Bloody shiiit! Est-ce que quelqu’un connaît vraiment ce mec personnellement ? A part sa femme, j’veux dire, qui l’déteste askip ! Bwahah ! C’est pas ma première mais j’crois qu’j’en sais autant qu’toi. Il invite un paquet d’monde à chaque fois et j’crois qu’il aime surtout s’dire que l’gratin s’amuse et baise chez lui. Va savoir c’qu’il en retire ! »

Il descendit son champagne d’une traite et passa la flûte vide à Nathalie, qui venait finalement d’oser se retourner et se retrouvait servante de son état. Il essayait un peu de voir si elle avait du répondant, au fond d’elle, surtout histoire de voir le genre de fille que ça serait une fois qu’elle aurait craqué, et le genre de fond bestial elle dévoilerait à ce moment-là.

« M’en veux pas, mais toi, Shiny-baby, tu m’as plutôt l’air d’être la beauté interdite qu’on veut ken mais qu’on approche pas. Hey ! J’t’ai dis d’pas m’en vouloir ! J’suis la même ! Look at me! »

« Enf—hrrrmmmm… »

Nathalie avait soudain prit la parole, lui valant un regard à la fois stupéfait et intéressé de la part de Colm, qui se tut et la laissa parler, sans doute contre toute attente.

« En fait, l-l-les produits de Lady Shiny ont une portée mondiale, même au Japon qui n’est normalement pas friand de parfums. Sa marque est son secret et elle divise. C’est sa force. Sa persona influence par-delà les frontières. Vance Dax a la même stratégie et je pense qu’il l’a invitée pour lui proposer un partenariat. Personnellement, je ne suis pas certaine que s’associer à lui soit une bonne idée, mais le reach potentiel est… Quoi ?! »

Ils la regardaient sans un mot et fixement. Parler de ça l’avait soudainement réveillée et ramenée à de meilleures dispositions. Elle n’était plus paralysée, en tout cas. Par contre, le mélange qui se diluait dans ses veines la rendait clairement à fleur de peau et intense, et elle n’hésitait plus à balancer ses idées ; en tout cas pour le moment.

« Aaaah j’retire c’que j’ai dit, Shiny ! Laisse-la faire ! J’l’aime comme ça, ta Dolly ! »

Lady Shiny

Humain(e)

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 4 samedi 21 décembre 2024, 00:10:06

Quelle surprise.
Shin se retourna au même moment que Colm vers sa petite stagiaire. D’abord, elle fronça les sourcils, cherchant à comprendre la stratégie de « la petite » ; ensuite, elle esquissa un sourire amusé. Ce genre de petit sursaut de courage en disait long sur ce qui animait Nathalie : une admiration pour la femme qu’elle suivait depuis plusieurs jours et un désir de se montrer sous un jour plus flatteur (disons) aux yeux de Colm. Oh, ce n’était pas encore du niveau de Shin, dont l’attitude se lisait comme un éternel « Try me » – car personne ne pouvait se targuer de l’impressionner au point de lui faire perdre toute contenance – mais elle connaissait suffisamment Nathalie pour savoir qu’elle faisait là un très bel effort. Aussi Shin hocha-t-elle la tête, comme pour approuver le comportement de sa stagiaire. Cette dernière vécut cela comme une forme d’encouragement.
La manière dont Nathalie voyait Shin n’était pas très claire – elle-même s’y perdait. Tantôt cette petite blonde l’agaçait hautement, lui donnant envie de tout plaquer en l’insultant ; tantôt elle avait l’envie subite de s’aplatir à ses pieds – et quelquefois, dans un entre-deux, elle se prenait d’envie de s’approcher d’elle, de la manière dont tous ces hommes le faisaient, pour le plaisir de se laisser séduire par cette tête brûlée qui lui servait de supérieure. Un interdit demeurait, et il n’était pas des moindres : Shin était la collaboratrice de sa mère. Elle ne devait donc pas s’en approcher.
Mais l’on sait, quand on est un peu philosophe, que l’interdit invite la transgression.

Nathalie capta le regard de sa patronne, et Shin put y voir quelque chose qu’elle mit sur le compte de la drogue et de Colm : un désir trouble. Il lui semblait improbable que cette jeune femme terrifiée et timide puisse diriger son désir vers elle, aussi évacua-t-elle cette hypothèse en quelques secondes, se tournant vers le boxeur.

- Mes parfums, hein ? Ma renommée ne repose-t-elle pas sur mes flagrances ?

C’était une question rhétorique pour quiconque connaissait le commerce souterrain de Shin (c’est-à-dire la drogue). Elle but une gorgée de champagne, et, l’ayant finie, demanda une bouteille. On la lui apporta prestement dans un seau doré.
De façon imprévisible (du moins pour Shin) Nathalie s’empara de la bouteille – un Ruinard au prix indécent – pour porter le goulot à ses lèvres avec un érotisme aussi maladroit que touchant. Des gouttes de champagne coulèrent le long de sa gorge, tombant dans le décolleté de sa robe. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle déboutonna doucement les premiers boutons de son décolleté, laissant apparaître les détails dentelés de son soutien-gorge. Surprise, Shin la regarda faire ; c’était bien la première fois qu’elle voyait Nathalie aussi dévergondée.

- T’as un de ces effets sur les femmes, Colm, souffla Shin au boxeur.

Car elle mettait cela sur le coup du désir violent qu’il pouvait susciter – mais aussi de la drogue. La cocaïne avait tendance à désinhiber les tempéraments les plus introvertis.
Dans un joli soupir, Nathalie lâcha la bouteille, regardant Colm avec un sourire charmant – avant de s’approcher de lui. Sa bouche s’ouvrit pour prononcer un mot, mais se ravisa, comme empêchée par un sursaut de timidité. Un regard vers Shin, qu’elle ne voulait pas décevoir, et elle reprit :

- Je vous prie de respecter ma boss. N’importe qui d’un peu intelligent mourrait pour faire affaire avec elle.

« Dose », songea Shin, sans pour autant le dire. Ce petit spectacle l’amusait.

- Logique que Vance Dax s’intéresse à elle – tout comme vous.

A voir le petit regard de Colm, cette petite stagiaire que la drogue et le désir rendaient effrontée lui plaisait. Quant à Shin, si elle aimait se faire mousser, elle restait sur ses gardes. Elle avait retenu au moins une leçon de toutes ses années dans la pègre : ne jamais faire confiance à qui que ce soit. Vance Dax l’avait conviée à cette sauterie, soit, mais ce n’était sûrement pas pour ses parfums.


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