Divine Karlberg, Favorite de la Maison Karlberg
Aujourd’hui est la Cérémonie des Favorites de la maison Karlberg. Ladite famille s’enorgueillie de son statut d’excellence dans le monde secret et obscure de l’esclavage de luxe. Même si, de par ses ramifications, elle beigne dans l’enlèvement et le reconditionnement de personnels très qualifiés ensuite revendus à des gouvernements ou entreprises, ainsi que le « brainwashing » en général, sa spécialité reste l’élevage de servantes ( L’entièreté de leur « gamme » est féminine ), une pratique ancienne et oubliée par le monde moderne, en tout cas dans sa lumière.
De par leur expertise et histoire, les Karlbergs, plus que simplement exceller à leur art, ont établi une tradition intangible parmi leurs esclaves, ce qui, plus commercialement, fidélise aussi leur clientèle qui a tout intérêt à préserver l’ordre inculqué depuis la naissance à leurs propriétés, et donc ne les acheter qu’à cette seule famille, excepté pour les esclaves les plus « bas » dont la formation est assez peu importante et qu’il ne vaut notoirement mieux pas acheter aux Karlbergs de par leur propension pour les servantes de luxe. Comme son nom l’indique, cette journée est dédiée aux favorites, une classe particulière d’esclaves au sein de leur hiérarchie très précise.
Nominalement, une favorite est l’esclave préférée de son propriétaire ; Initialement un état de fait, les maîtres et maîtresses choisissant simplement parmi leurs esclaves celle qu’ils préféraient, la tradition a été exploitée par la maison Karlberg qui se mit à fournir directement des servantes sélectionnées pour leur qualité et élevées dans des standards plus stricts, en faisant des favorites par excellence, supérieures à leurs « collègues » plus économiques en pour ainsi dire tout point.
Avec le temps, les favorites sont devenues une classe à part entière d’esclaves, n’ayant aucune responsabilité comme le ménage ou les travaux les plus physiques, devenant plutôt les servantes personnelles de leur maître dans des tâches plus raffinées comme le service du repas, le bain, le massage, et autres services. Bien évidemment, renier la dimension sexuelle des favorites serait un oubli, puisqu’elles sont par définition les esclaves les plus proches de leur propriétaires en plus d’être sélectionnées pour leur beauté et formées aux arts érotiques.
Pour autant, la position des favorites vis-à-vis des autres esclaves est plus complexe que leur proximité avec leur maître ou maîtresse pourrait laisser entendre. Dans cette hiérarchie établie par la maison Karlberg, les favorites sont en réalité très désavantagées, n’ayant autorité sur ni ne pouvant exiger le respect d’aucune autre esclave ; Cela maintient leur nature soumise et travailleuse, devant gagner les faveurs de leur propriétaire si elles veulent être protégées de leurs pairs. En effet, la tension entre les esclaves les plus « bas » et les favorites est palpable, car là où les premiers endurent la cruauté de leurs maître(sse)s tout en luttant pour garder leurs maigres droits, les secondes jouissent de privilèges et de l’attention de leur propriétaire. En particulier, la maison Karlberg préconise de ne pas libérer sexuellement les esclaves les plus bas, et de, pour punir une favorite d’un manquement, ou simplement par plaisir, l’offrir à ses pairs qui se feront une joie de la condamner à une orgie qui ne donnera que peu d’égard à sa personne - même si blesser la favorite à proprement parler serait sévèrement puni, de par sa valeur immense.
Mais, pour retourner au présent, nous approchons de la dernière enchère de la journée, ce qui signifie que la pièce maîtresse des favorites de cette année va être vendue. La technique, assez commerciale en son cœur, force ainsi quiconque prétendant à ce bijou de la maison Karlberg à faire l’impasse sur les esclaves précédentes, forçant les clients à jouer à « quitte ou double » sur l’enchère finale, sans quoi ce sera les mains vides qu’ils repartiront. Cependant, cette année, il y a une dimension théâtrale à ce clou du spectacle, car la favorite en question sera la dernière élevée par le maître actuel de la maison Karlberg, celui-ci prétendant que la jeune fille est exceptionnelle parce qu’il n’a ménagé aucun effort dans cette entreprise finale, même si beaucoup murmurent qu’il aurait attendu une favorite particulièrement prodigieuse pour nommer son successeur, voulant s’assurer un départ glorieux.
Quoi qu’il en soit, Divine, dont le nom est tout sauf une coïncidence en plus d’être sa seule qualité qui ait été révélé aux enchérisseurs potentiels, même les plus anciens clients, est sur le point d’être dévoilée. Le maître de cérémonie, ne cachant pas son plaisir, l’annonce :
« Mesdames, Messieurs, j’aimerais tout d’abord vous remercier d’avoir enduré cette cérémonie des plus longues, même si je sais que beaucoup d’entres vous repartiront plus heureux qu’ils ne sont arrivés. »
Fait exceptionnel, cette année, presque aucun client n’est reparti avant le clou final. D’ordinaire, car les favorites sont par essence un objet qu’on ne possède qu’en un exemplaire, ils s’éclipsent au fur et à mesure des enchères ; Mais cette année, tous se laissent pousser par la curiosité, celle de connaître celle qu’on nomme déjà la plus chère favorite jamais vendue. Fait d’autant plus impressionnant que l’enchère ne se jouera qu’entre les plus riches, ceux capables de faire passer une dépense qu’on estime déjà à plusieurs millions inaperçue puisque profondément illégale.
« J’ai l’honneur de vous présenter la pièce maîtresse de cette journée, celle dans laquelle Mark Karlberg a concentré tout son talent et toute son énergie, celle qui est, je tiens de bonne source, une des favorites les plus prometteuses de ces quelques derniers siècles qui, je suis sûr, vos propres aïeux peuvent l’attester, n’a pas été pauvre en prodiges. Sans plus de politesses ni de péripéties, je vous présente Divine ! »
A l’avant de la salle d’enchère, un rideau s’ouvre, dévoilant une favorite dans sa tenue de cérémonie, quoi que celle-ci est sensiblement différente des autres, de la même manière que chacune portée par une favorite précédente était différente d’une autre. En effet, aux yeux de la plupart, les divers bijoux portés par les favorites ne sont que de simples décorations d’une grande élégance, malgré leur opulence, tous faits d’or, mais aux yeux des initiés, bien plus. Là où la plupart des esclaves luttent pour ne pas se voir leurs peu de droits révoqués, les favorites jouent de zèle pour acquérir plus de privilèges ; Ces récompenses prennent la forme de bijoux, aidant les clients potentiels à discerner les qualités du produit en plus de l’embellir. Il est cependant à noter que ces ornements, bien que vendus avec l’esclave qui les porte, ne sont pas sa propriété, et perdent tous leurs sens excepté esthétique une fois la favorite achetée ; Son propriétaire n’a aucune obligation de lui concéder ni les bijoux ni les privilèges acquis au sein de la maison Karlberg, et a même tout intérêt à ne pas le faire pour s’assurer ses plus féroces efforts de reconquête. Les capacités que commémorent les diverses récompenses varient grandement, du plus vain, glorieux, ou étrange, au plus crucial pour une favorite ; Certains bijoux sont si élémentaires qu’ils sont requis avant toute vente, alors que d’autres sont des marques rares multipliant grandement le prix de l’esclave.
Alors que Divine s’avance, tous les regards se braquent sur l’intérieur de ses cuisses, pas encore pour y discerner le modèle spécial de ceinture de chasteté, conçu spécifiquement par la famille Karlberg, qui garantie sa virginité ; Il n’y a aucun doute dans l’esprit des visiteurs que la favorite est encore chaste, non seulement à cause de la réputation de la maison Karlberg, qu’elle ne compromettrait à aucun prix, mais surtout à cause de sa valeur immense ; Il ne serait tout simplement pas raisonnable pour ses éleveurs de tricher aussi bêtement. Cependant, c’est bien dans l’espoir d’apercevoir l’intimité de Divine que les regards tentent de traverse une autre partie de sa tenue.
En effet, retenue par la partie de la ceinture de chasteté qui enserre sa taille, qui fait aussi office de corset et donne - en plus d’un strict régime d’exercice - aux favorites une silhouette traditionnellement jugée comme très désirable et que Divine exemplifie à la perfection, même si les soupçons que de la magie y ait quelque chose à voir pèse de par sa grande valeur, une jupe de soie blanche finement travaillée voile le creux de ses cuisses ; Cependant, le tissu varie en pudeur, étant bien plus court à l’avant qu’à l’arrière, ne cachant que l’essentiel de face. Il est important que le tissu soit d’une longueur très exactement calculée de manière à ce que lorsque la favorite fasse sa révérence, elle ait assez de tissu pour convenablement écarter les bras, tout en gardant le vêtement assez court pour que, ce faisant, elle révèle sa ceinture de chasteté - en même temps que laisse, incidentement, apparaître son intimité, un point d’orgue de la cérémonie de présentation. C’est d’ailleurs le mouvement suivant dans la « représentation », et celui que tout le monde attend avec impatience, même si le maître des enchères s’assure de l’annoncer, de manière à ce que tous soient prêts à jeter leur regard.
« Mesdames et messieurs, je vous prie d’applaudir notre dernière favorite, mais surtout d’assister à sa révérence ; Un moment historique, car notre Divine est sur le point de, pour la première fois, faire montre de déférence envers son futur maître ou, j’ai ouï dire qu’elle préfèrerait, future maîtresse. »
La remarque, faisant rougir la favorite, pourrait sembler maladroite, mais est en vérité, malgré qu’elle soit tout de même véritable, un savant calcul financier, la famille Karlberg ayant vérifié au fil de très nombreuses enchères que les hommes se contentent simplement d’une favorite - qui est malgré tout une esclave qualifiée et précieuse - alors que les femmes préfèrent celles les mieux cotées. Il semble alors tout naturel de piquer l’intérêt des clientes, quand bien même c’est au détriment des clients.
Sans plus attendre, cependant, Divine pince délicatement la soie de sa jupe et, d’un geste mille fois répété, fait sa révérence. Malgré l’immense gouffre de rang qu’il existe entre la favorite et les clients qu’elle honore, elle ne s’abaisse - exceptionnellement - qu’assez peu pour que la vue sur son intimité soit parfaite. La fente de la ceinture de chasteté est évidement fine, bien que possédant une ouverture plus grande au niveau du clitoris pour laisser les clients l’apercevoir en même temps qu’empêcher que l’angle plongeant ne cache trop ; Certains utilisent des jumelles miniatures pour mieux apercevoir la perle de plaisir ainsi que la couleur de forme du sexe de la favorite. En l’occurrence, l’intimité de Divine est d’une discrète finesse, l’ouverture de la ceinture permettant malgré son étroitesse de distinguer sa peau d’un blanc quasi immaculé apposée avec le rose clair chatoyant de son sexe ; Comme les clients étaient en droit de s’attendre, cela indique une étroitesse toute particulière qui saura combler tout possesseur d’un pénis - la magie étant répandue dans les cercles fréquentés par la famille Karlberg, cela est loin d’exclure les clientes femme.
Elle maintient la position pour de très longues secondes, s’assurant qu’aucun acheteur potentiel ne manque le spectacle ; Pendant ce temps, plus long que nécessaire, certains pourront noter d’autres bijoux portés par Divine. Le plus évident, ainsi baissée, puisque couronnant sa chevelure dont la couleur rappelle celle du métal précieux et qui lui tombent quasi exactement jusqu’aux seins, un laurier d’or, pour signifier qu’elle a reçu tous les honneurs de la maison Karlberg après les 22 années passée en son sein, un fait assez exceptionnel mais pas non plus sans précédent. Il est à noter que le privilège associé à cette ultime distinction est le seul qui s’étende au delà de la maison Karlberg, en vérité, un double privilège. D’abord, la favorite se voit formellement donner le nom de Karlberg ( Par opposition aux autres esclaves qui n’ont tout simplement pas de nom de famille ), en plus d’une faveur que l’esclave méritante est en droit d’exiger de son propriétaire. Même si techniquement, des abus seraient possibles, ce n’est tout simplement pas la manière dont sont élevées les favorites - encore moins celles méritant cette récompense - qui, par essence, sont fières et honorées de servir leur maître ou maîtresse, et le font avec une fidélité et une affection sincère. Parce que cela reste un point négatif de la vente d’une favorite, qu’elle soit en droit d’exiger quelque chose de son acheteur, le maître de cérémonie s’assure de le mentionner alors que la plupart sont encore distraits par l’entrée et la révérence de Divine ainsi que les diverses discussions qui ont déjà lieu à son sujet.
« Comme vous pouvez le voir au laurier qui la couronne, notre Divine a, fait très rare, mérité l’entièreté des honneurs décernés par la maison Karlberg ; En conséquence, elle reçoit le privilège de demander une faveur à son acheteur qu’il se doit de lui concéder, même si je n’ose imaginer un cœur assez froid pour refuser ce service à notre magnifique Divine.
Pour que vous l’achetiez en toute connaissance de cause, sa requête formelle est qu’elle soit autorisée à partager le lit ainsi que le bain de sa ou son propriétaire. Adorable, n’est-ce pas ? »
Ensuite, plus discrètes mais mises en évidence par la position qui les laisse tomber aux côtés du beau visage de Divine, deux boucles d’oreille, de minuscules diamants auxquels une fine tige d’or pend chacun, montrent que la favorite n’a jamais désobéi à un ordre, pour la gauche ( Cette récompense n’est obtenue qu’au moment où l’esclave est mise en vente, de sorte à ce qu’elle soit méritée et non pas perdue, une différence importante dans l’élevage d’une favorite ). Quant à la droite, elle signifie que Divine parle au moins 3 langues - En l’occurrence, elle parle l’allemand, par tradition de la maison Karlberg, l’anglais par praticité, ainsi que le français et le japonais par raffinement.
Après de long instants, la favorite se redresse et reprend sa position droite et fière, aidée par un collier de posture fait d’or, la distinguant, comme toutes les autres favorites, des autres rangs qui eux en possèdent des faits de métaux bien moins précieux. Cependant, justement à cause de leur place particulière et du fait que tous les autres esclaves portent le collier pour les distinguer, il est à la discrétion du propriétaire de changer cela, surtout si la favorite est particulièrement appréciée, avec par exemple un collier de soie voire aucun collier du tout, augmentant son confort tout en signifiant une certaine confiance, un collier de tissu ne supportant la laisse qu’avec une grande coopération de l’esclave, et l’absence de collier empêchant son usage.
Le maître de cérémonie n’a pas à expliquer le sens de chaque objet car la plupart ont déjà été vu aujourd’hui, même si pas tous sur la même favorite, et sont de toute façon décrits dans un dépliant, mais la valeur de Divine est telle que des mages des quatre coins du monde ont été convoqués pour l’enchanter de diverses manières, un procédé rare pour une favorite, surtout dans de telles proportions, le joyau de la famille Karlberg ayant été ensorcelé de plus d’une demi-douzaine de manières.
« Il convient de préciser, pour ceux qui aimeraient recevoir ces faveurs de leur favorite, ou au contraire les leur interdire malgré une envie bondissante, que Divine a été enchantée de manière à ce que, lorsqu’on trace un symbole particulier dans son dos, à l’aide d’un simple doigt, sa perle de plaisir se transformera en un membre plus virile et apte à la pénétration, si vous suivez mes pensées.
Bien entendu, le procédé peut être temporaire, jusqu’au prochain tracé du symbole dans son dos, ou permanent si telle est votre volonté. J’anticipe déjà votre question, et non, elle ne possède pas de testicules, mais est belle et bien capable d’éjaculer, usant du lait mielleux et aphrodisiaque que, autre ensorcellement, ses seins produisent en permanence et en grande quantité ; Il convient cependant de prévenir qu’il faut alors la purger tous les quelques jours de son lait excédentaire, sans quoi elle se plaindra de douleurs, même si j’imagine que, d’une manière ou d’une autre, vous saurez trouver votre plaisir dans ce « dilemme ». »
Naviguant autour de la favorite, le maître de cérémonie marche ensuite lentement jusqu’à derrière elle, laissant les acheteurs potentiels à leur discussions tout en démontrant par comparaison la taille relativement réduite de l'esclave, malgré sa silhouette élancée qui la laisserait penser plus grande ; Arrivé à destination, il attend quelques instants que les voix se soient tues, signalant qu’il peut continuer la cérémonie, la prochaine étape étant la révélation de la poitrine de Divine, même si, en vérité, celle-ci n’est pas un secret très bien gardé.
En effet, juste sous ses seins, tant et si bien qu’elle est à moitié cachée par les globes charnels de Divine, une fine ceinture de métal dorée, signalant très simplement qu’elle a été jugée prête à être vendue. Accroché à cet accessoire, deux étroits ruban de tissu blanc - en réalité très légèrement transparents de par leur finesse - qui partent chacun de sous un sein pour se rejoindre derrière le cou de la favorite en un simple mais élégant nœud papillon. La ceinture est forgée aux mensurations très exactes de sa porteuse de manière à ce que les rubans, dont la longueur est elle aussi très précisément calculée, même si le nœud permet quelques ajustements, épousent à la perfection la forme de la poitrine, allant jusqu’à décrire la courbe du téton et laisser en deviner la couleur rosée.
Cependant, la cérémonie est une tradition qui ne change que très lentement, et il faudra certainement de nombreuses années pour que la transparence assez récente des rubans « cachant » la poitrine, elle-même augmentant avec le temps qui passe, ne finisse par atténuer l’importance donnée à la révélation de la poitrine.
« Mesdames et messieurs, je m’apprête désormais à dévoiler la poitrine de notre Divine. »
D’un geste rapide mais doux, il défait le nœud se trouvant dans la nuque de la favorite, le poids de ses seins tirant immédiatement sur les rubans, les faisant glisser par dessus ses épaules et dévoiler sa poitrine. D’une taille raisonnable, seulement assez pour posséder une forme et consistance plus que désirable, Divine ne possède pour autant pas des seins opulents, permettant par ailleurs à ses fins tétons de convenablement les couronner, leur état d’érection quasi-permanent - un effet « secondaire » de leur enchantement - attirant l’attention sur leur couleur d’un rose profond à merveille.
Rougissant légèrement, Divine ne peut s’empêcher d’inspirer brusquement lorsque la main gantée du maître de cérémonie vient empoigner un de ses seins, lui valant un bref regard de réprimande.
« Comme je l’ai expliqué plus tôt, les seins de Divine produisent en grande quantité un lait exquis et aphrodisiaque. Je vais maintenant en extraire un peu pour que vous puissiez y goûter - Je me répète, mais soyez conscient que même consommé en petite quantité, sa nature aphrodisiaque vous fera demander l’aide d’un amant ou esclave pour calmer vos ardeurs plus tard dans la journée. »
Saisissant une cruche qui avait été déposée à l’avance, le maître de cérémonie en brise exceptionnellement le protocole pour démontrer l’enchantement de la favorite, un geste plus pernicieux qu’il n’y paraît puisque la maison Karlberg espère que les qualités aphrodisiaques du lait fassent quelques peu perdre aux acheteurs le sens de la mesure, d’ici que les enchères prennent place. Délicatement, il collecte de quoi remplir la cruche de l’équivalent de quelques verres du précieux nectar, la reposant ensuite sur la table où elle était depuis le début de la cérémonie alors que des servantes apportent des verres à champagne pour la dégustation. Rapidement, d’un geste répété des dizaines de fois, le maître de cérémonie rattache les rubans qui servent à vaguement voiler la poitrine de Divine, avant d’annoncer :
« Mesdames et messieurs, le temps de cette dégustation, je vous invite à vous approcher de Divine et à l’inspecter de plus près, même si comme depuis ce matin, toucher la favorite est interdit ; Lui parler ne l’est cependant pas, et j’attire votre attention sur le fait que celle-ci parle l’allemand, l’anglais, le français et le japonais ; Je vous invite donc à vous laisser aller à l’aisance de votre langue maternelle si elle se trouve dans cette liste. »
Cette dernière phase de la présentation avant l’enchère est une des plus stressantes pour les favorites, car elles sont alors inspectées des pieds à la tête par des clients qui n’hésitent souvent pas à flirter avec l’interdiction de contact. Cela permet cependant à la foule de constater la myriade d’autres bijoux, chacun synonyme d’un talent ou d’une caractéristique désirable chez une esclave.
Tout d’abord, un « rouge » à lèvres poudré d’or signale que la favorite est particulièrement douée pour le sexe orale, quel que soit le sexe de la personne plu par Divine. La couleur couché de soleil de ses lèvres contraste alors avec le teint très clair et quasi immaculé de sa peau, un trait souvent jugé désirable mais aussi pratique ; En effet, les favorites portant en permanence de nombreux ornements sur des parties visibles du corps - en particulier pour des esclaves, souvent plus dénudées que la moyenne - et les exposer au soleil laisserait des marques de bronzage.
« J’aimerais profiter de cet interstice pour signaler quelques détails que je n’ai pas encore mentionné. Tout d’abord, quiconque aimerait avoir Divine à genoux entre ses cuisses sera heureux d’apprendre qu’elle a été enchantée pour ressentir énormément de plaisir via sa langue et sa gorge, presque autant que dans ses parties plus intimes, en plus de pouvoir y recevoir des tailles normalement trop « encombrantes ». »
Ensuite, en haut de chaque bras, un simple anneau d’or l'encerclant juste sous l’épaule. Le gauche signifie la maîtrise des tâches élémentaires demandées à une servante, comme le service du thé, ou le bain de son propriétaire, alors que la droite exprime celle des manières et politesses, telles la révérence ou connaître les désignations liées aux titres de noblesse ou du clergé, qui sont des clients privilégiés de la famille Karlberg.
En plus de cela, chacun de ses avant-bras est adorné d’un serpent d’or s’enroulant autour de lui, symbolisant la maîtrise, avec chaque main, des gestes sexuels « tactiles ». Il est à noté que chacun de ces gestes a été pratiqué très longuement, pour le plaisir des deux sexes, mais uniquement sur des mannequins, la virginité des favorites étant complète, jusqu’à même le simple fait de toucher une zone érogène ne lui appartenant pas - en vérité, à part ses seins que Divine vide tous les quelques jours elle-même, elle ne s’est évidemment jamais masturbée, se réservant pour son propriétaire, un fait que le maître de cérémonie ne manqua pas de mentionner aux potentiels acheteurs curieux d’à quel point sa chasteté avait été conservée.
Divine porte aussi un anneau à l’annulaire de chaque main, celui de gauche signifiant une maîtrise de l‘art délicat du massage - non sexuel, bien que possiblement érotique - alors que celui de droite dénote un talent artistique particulier ; Dans le cas de la favorite présente, c’est jouer de la harpe qui lui a fait mériter ce bijou. À noter qu’elle l’a par la suite aussi mérité pour le chant - dans « seulement » deux des quatre langues qu’elle parle, l’allemand et l’anglais étant ses pêchés - ainsi que le piano mais que la marque honorifique ne s’obtient qu’une fois. Chaque bague sert d’ancre à un gant de soie blanche remontant d’abord le dos de sa main puis entourant l’entière du bras jusqu’aux anneaux trônant sur ses biceps, passant évidement sous ses bracelets pour les garder en évidence.
À mi-cuisses, deux boucles d’or, la première, la gauche, signifie l’apprentissage des positions sexuelles mêmes les plus avancées, quant à la droite, elle dénote la souplesse nécessaire à l’exécution des plus « extravagantes ». Retenus par ces bijoux, des bas blancs satinés.
« Un autre ensorcellement qui je l’espère saura rassurer nos clients aux pratiques les plus ésotériques, Divine a été altérée magiquement pour être capable d’accommoder quasi-littéralement n’importe quelle largeur ou longueur de sexe - ou autre - sans grande douleur.
Un autre enchantement, que le propriétaire pourra ajuster à volonté via une formule écrite sur le bijou à sa cuisse droite, rend Divine plus ou moins fortement addict au plaisir sexuel. J’ai oublié de le préciser, mais le symbole à tracer dans son dos pour faire apparaître son membre masculin se trouve au dos de son collier ; Encore une fois, je vous demande cependant de ne pas la toucher. »
Enfin, dernières marques de mérite, à chacune de ses chevilles, une simple et fine chaîne, la gauche symbolisant une élégance toute particulière à chaque instant, alors que la droite dénote un sommeil paisible, un trait désirable de par la propension des propriétaires à dormir dans la même pièce que leur favorite voire à ses côtés pour les plus passionnés - et, dans le cas de Divine, de par son souhait accordé par le laurier qu’elle a mérité, ce sera même une obligation.
Après près de vingt minutes d’inspection par les divers acheteurs qui se relaient autour de Divine, les enchères peuvent commencer, même si le maître de cérémonie a une dernière précision à ajouter ; Une nuance sans grande conséquence, mais qu’il précise dans l’esprit d’honnêteté entretenu par la maison Karlberg :
« Dernier détail avant que nous ne procédions à l’enchère, il est à noter que, de par les nombreux enchantements reçus par Divine, ses yeux, d’ordinaire d’un bleu lagon, ont tendance à luire d’une couleur violacée, notamment lorsque ses ensorcellements sont mis à l’épreuve, si vous suivez ma pensée. »
Il est maintenant temps de voir qui sera le propriétaire comblé de Divine.