Elle en
James Bond girl ? Hum... Pourquoi pas, oui. Après tout, c’est ce qu’elle s’imaginait être, tout en espérant être un peu plus remarquable à l’écran qu’avait pu l’être Léa Seydoux ou Halle Berry, qui avait surtout marqué l’écran pour son popotin ou ses longues jambes fuselées. Mettre du charme, du glamour, du sensuel, Doutzen n’était pas contre, surtout dans un genre aussi codifié qu’un
Bond, mais, de là à transformer le film en affiche racoleuse, il y avait un pas que Doutzen, compte tenu de son passé trouble, n’était pas prête à franchir sur grand écran. Elle n’avait pas envie de finir comme Mary Jane Watson, qui avait été abusée par les grands studios hollywoodiens, contrainte à tourner dans des films bas de gamme, jusqu’à perdre toute crédibilité, comme son rôle dans «
The Lobster Man », qui, pour beaucoup, avait signé le naufrage d’une carrière prometteuse. Dans le monde du
showbiz et du succès, il y avait une règle d’or à respecter : si les gens aimaient voir des étoiles briller, ils aimaient encore plus les voir s’écraser au sol. Doutzen ne ferait guère exception.
Répondant à sa question, Adam lui parla d’une vente que Doutzen résuma à sa manière :
«
Si je comprends bien, un type qui avait besoin de rien, et tu lui as tout donné. Il a eu l’option GPS intégré et lecteur DVD, je suppose ? »
Ça allait de soi ! Doutzen était amusée malgré elle. On disait qu’elle avait de la verve, à sa manière, mais elle, elle ne savait pas embobiner les gens. Du moins... Pas aussi bien que des gens comme Adam. Lui, c’était un vendeur de voitures né. Pour Doutzen, parmi tous les commerciaux possibles, les deux plus grandes catégories de menteurs étaient, soit les vendeurs de voiture, soit les démarcheurs.
Restant sur le cinéma, Adam lui posa alors une question sur les rôles qu’elle pourrait refuser.
«
Hmmm... »
Elle se tapota les lèvres, avant de sourire en coin en regardant l’homme, et se mordilla les lèvres, avant de lui répondre :
«
Les rôles dégradants, je dirais... Je n’ai pas envie de devenir une bimbo comme Megan Fox, qu’on regarde surtout pour la voir remuer du cul dans un minishort extra-court et moulant. »
Doutzen se mordilla les lèvres, avant de poursuivre :
«
Je pense qu’on peut être sensuelle et glamour sans pour autant verser dans le vulgaire, voilà... »
À son tour, donc... La femme réfléchit encore un peu, en cherchant quelle question poser, tout en ne sachant pas trop où ce jeu allait bien pouvoir les conduire. Finissant par trouver une idée, elle lui répondit alors :
«
Je me suis toujours demandée... Pourquoi être devenu vendeur de voitures ? Avec ta capacité à embobiner tout le monde, je t’aurais très bien vu avocat... »
Elle glissa ça avec un léger sourire, comme pour montrer qu’elle plaisantait.