[je vais considérer que tu parlais des rayons de l'aube car nous étions déjà en pleine nuit il me semble^^]
Une caresse chaude sillonna sur sa joue et s'imprégna sur sa chair, y déposant une douce marque rosée. Ce baiser furtif d'Helios éveilla la jeune fille dans une douceur infinie. Ses poumons se remplirent d'air et gonflèrent sa poitrine qui souleva le drap qui l'enveloppait. Sa main se porta à son visage, juste à l'endroit où la source de lumière avait jaillit et s'était déversée en elle comme un torrent de chaleur. Elle sourit légèrement avant d'ouvrir tout à fait les yeux.
Sa tête était posée sur une surface moelleuse, ainsi que tout le reste de son corps. Tandis que ses paupières s'entrouvraient, elle essaya de se remémorer les conditions dans lesquelles elle s'était assoupie, qui ne lui semblait pas du tout correspondre avec sa position actuelle. N'était-elle pas à genoux lorsqu'elle s'était endormie ? Cette surface douce sur laquelle elle reposait n'était-elle pas vivante ? N'était-elle pas à l'extérieur ?
A présent, elle se trouvait dans un modeste studio d'étudiant qui lui rappelait fortement celui qu'elle avait possédé quelques mois plus tôt. Elle était allongée sur un lit dont l'odeur qui s'en dégageait prouvait que les draps avaient bientôt besoin d'être lavés et sentaient une fragance masculine. Elle se frotta les paupières du dos de la main et observa plus attentivement les lieux. Tout ceci n'était-il qu'un rêve ? S'était-elle endormie pendant tout ce temps ?
Elle porta la main à son ventre et sourit. Ses bourrelets se tendaient au fil des jours, ses formes semblaient s'étendre à l'intérieur d'elle même et amplissaient son coeur de joie.
"Belial"
laissa-t-elle échapper avec un soupir de tendresse. Son maître existait, il était réel et tout ce qu'elle avait vécut avec lui était bien loin de s'effacer de sa mémoire. Alors où se trouvait-elle ?
Petit à petit, elle rassemblait les informations et farfouillait dans son esprit. Ses pensées étaient encore tintées de sommeil et il lui était dur de procéder à un raisonnement logique. Et cet appartement était tellement semblable au sien !
Ce qu'elle ne pouvait savoir, et sans doute Akira n'en savait-il rien non plus, c'était que cet appartement leur appartenait à tout deux ! Ou plutôt... il avait appartenu à Kohana quelques mois avant l'arrivée d'Akira dans la ville. Mais la jeune demoiselle ayant désertée les lieux sans donner de nouvelles, le propriétaire, fâché, s'était empressé de louer le studio à un autre étudiant, qui, fort heureusement, n'avait pas cherché à comprendre comment cela se faisait qu'un appartement soit libre à cette époque de l'année. A présent, il s'agissait bel et bien de l'appartement d'Akira, mais le lit était resté le même, ainsi que la petite cuisine et le canapé.
Finalement, Kohana se redressa à demi, s'appuyant contre le mur derrière elle. Et c'est alors qu'elle vit le lycéen. Elle ne fut pas surprise le moins du monde, même si elle ne le reconnut qu'après quelques fractions de secondes. Elle lui sourit chaleureusement, les yeux pétillants de reconnaissance.
"Bonjour, bel inconnu au visage qui commence à me devenir si familier."
Kohana aurait bien voulu l'appeler par son nom, mais celui-ci ne s'était toujours pas présenté. Il était vrai que la conduite qu'elle avait eu n'avait pas été appréciée par le garçon qui s'était enfui et lui avait tout d'abord refuser son identité ainsi que son aide. Mais à présent, beaucoup de choses avaient changées, et l'adolescente s'avait que cette matinée passée loin l'un de l'autre, sans se toucher, ni se parler, les avait bien plus rapprocher que la dernière soirée où ils n'avaient pas été loin de franchir le cap.