Ludowic agrippa le corps de sa partenaire, et, épuisé, resta quelques instants simplement posé sur elle, sa poitrine appuyant doucement sur Mélinda, sans qu'il y prête réellement attention, au rythme de sa respiration lourde et fatiguée. Sa verge, dont la vigueur déclinait de seconde en seconde, toujours collée elle aussi aux cuisses, à présent éclaboussées de liquide visqueux, qui l'avait accueilli. Brièvement, après l'explosion de plaisir brut venait une sensation de relâchement, d'harmonie. Il était juste bien, blotti contre ce corps un peu plus frais que le sien, mais incontestablement vivant. Il pouvait même entendre la respiration et le rythme du cœur de sa maîtresse, sous lui. La vampire lui prodigua quelques caresses qui, cette fois, n'éveillèrent pas chez-lui le désir, mais alimentèrent simplement son sentiment de bien-être.
Hélas, avant qu'il ne s'endorme vraiment, les réalités du monde matériel lui revinrent assez vite : il avait trop chaud. Était-ce réellement un problème ? Le jeune terranide se retira à regret de l'étreinte paisible de Mélinda pour se déporter légèrement de la couche. Assis sur le lit, il retira successivement son haut et son bas, se retrouvant nu. Il ne voyait plus, du moins, tant que les couvertures cacheraient sa pudeur aux regards, le sens de garder tout ces habits. La partie la plus sensible de son anatomie avait de toute façon déjà expérimenté par deux fois le contact avec un autre corps dévêtu, ça n'était pas maintenant que ça allait causer un problème. Quoiqu'il en soit, il n'avait pas vraiment le choix, il ne pourrait pas dormir correctement habillé par une telle chaleur.
Puis Ludowic revint doucement se lover contre la vampire. Sa tête trouva une place confortable au niveau de la poitrine de cette dernière, alors que ses jambes virent croiser celles de sa maîtresse. Peut-être, finalement, n'était-ce pas une si mauvaise situation, esclave, songea-t-il. Du moins, tant qu'il l'était d'un individu aussi désirable que Mélinda, et tant qu'il était toujours ainsi privilégié. Faire le ménage, ou toutes les autres basses tâches qu'on confiait pour la plupart à des larbins, ne lui disait cependant toujours rien : il était prince, et s'il préférait laisser dans un coin de son esprit les mauvais traitements qu'il avait eu à subir, il ne l'oubliait pas. C'était sans doute une sacrée chute sur l'échelle sociale, mais pour le moment, il s'en contentait assez bien. Ses pensées tournèrent un peu, et très vite sombrèrent.
Il dormit profondément et ne se réveilla que le matin venu, sans garder souvenirs de ses rêves. Cela ne lui arrivait, de toute façon, que rarement. Lorsque le jeune terranide émergea, il constata qu'il était resté agrippé, dans son sommeil, à sa maîtresse. Lui n'avait pas bougé. Son corps, même après les épreuves qu'il avait traversées, récupérait assurément très vite. Alors que quelques jours avant, il était au bord de la mort, en état de grave inanition, il était à présent dans sa meilleure forme, aucune douleur ne venait troubler sa quiétude. Aucune douleur, certes, mais en revanche, ce fut un autre élément qui l'interrogea. Il pouvait sentir, à la pression qu'exerçait son sexe sur le bassin de Mélinda, que celui-ci était une nouvelle fois tendu. Il était cependant ici dans une situation dont il avait presque plus l'habitude. Il était commun, pour lui comme pour la plupart des hommes, d'être dans une telle disposition au lever. Comment devait-il réagir ?
La question, rapidement, ne se posa plus, car sa sensation se transforma aussitôt qu'il réalisa son érection. Le désir revint, presque malgré lui. Il avait l'impression qu'il ne s'était écoulé que quelques minutes depuis les événements de la soirée.
« Encore... » remarqua-t-il, à moitié dépité, sans vraiment savoir si sa maîtresse était réveillée. « Ça va m'arriver tout le temps, maintenant ? »
Ludowic fronça les sourcils. Il ne pouvait pas dire que la chose était désagréable, toutefois, un certain malaise l'envahi. Il se demanda un instant s'il n'allait pas passer le reste de sa vie à manger, dormir, puis à se soulager de sa tension avec Mélinda. Il commençait à la soupçonner de lui avoir jeté un sortilège. L'avait-elle maudit, pour le punir encore de cette fameuse rivalité dont il n'avait pas connaissance ? Ça n'avait sur le moment pas vraiment d'importance, et c'était là toute la perversité de l'instinct : tout son être en avait envie, pourquoi écouter un cerveau rabat-joie ? Le jeune terranide, toujours couché, chercha ses marques entre les jambes de sa partenaire. Sa verge vint se coller assez naturellement, à la verticale, contre son entrecuisse, sa bouche, sur sa poitrine.
« Je me dépêche » répéta-t-il, déjà dans l'action.