Tout était très bien rangé ! Oui, il avait rangé ses affaires ! Certes, sa méthode de rangement pouvait paraître étrange, mais il savait où chercher. Et en même temps, c’était un piège car quiconque ne comprenant pas l’intérêt de ce type de rangement ne trouverait jamais ce qu’il cherchait… Piètre excuse n’est-ce pas ? Qu’il n’y ait pas de touche féminine aurait été plus franc, mais tant qu’il s’y retrouvait, que l’on ose seulement lui reprocher sa manière de ranger !
Il al regarda s’installer sur la table, docilement. On pouvait lui reconnaître une chose, elle savait obéir… il était sur qu’il pourrait lui demander de se pendre et elle le ferait. Il aimait la loyauté aveugle. Ça avait un très bon avantage. Il en voyait une très grande utilité. Ça ne lui posait aucun problème.
Par contre il n’aimait pas les menaces, même sous jacentes… ça ne lui plaisait pas du tout ! Il sourit, mais pas de joie ni de plaisir dans ses lèvres ni dans ses yeux. Cela ressemblait davantage à un rictus mauvais qu’à autre chose… on ne le menaçait pas sans conséquences sous son propre toit, il était tolérantet ouvert sur de nombreux points de vue, mais sur la menace, il ne l’était pas le moins du monde.
« Oh ? Vraiment ? C’est une menace ? Parce que je peux t’en faire une aussi, au moindre geste malavisé à mon encontre tu seras à jamais difforme, laide, et inutile que ce soit en tant qu’épée ou en tant que chose à forme humaine que tu prendras la poussière dans un grenier à espérer que l’on ne t’ai pas complètement oubliée… »
Il sourit et agita les doigts habilement alors qu’une chape de plomb semblait faireson apparition sous ses yeux. Elle semblait bouilloner mais n’émettait aucune chaleur alors qu’elle venait, comme un serpent, s’enrouler autour du cou de la jeune femme, formant un bien lourd collier à porter…
« Imagines-tu la violence d’une éruption volcanique ? Car grâce à cet objet de mon invention, si jamais tu ose penser à mal à mon sujet d’une manière ou d’une autre, tu auras cette impression dans tout ton corps… tu seras incapable de faire quoique ce soit d’autre que de te tordre de douleur jusqu’à ce que tu m’aie demandé pardon. C’est normal. Je ne suis pas paranoiaque, je ne fais juste confiance qu’à mes propres créations ! »
Il s’approcha et caressa du bout des doigts les bras de la jeune femme en psalmodiant, puis il caressa le dos, dégageant les cheveux qui en masquaient une partie avant de lui caresser l’extérieur des cuisses, jusqu’aux orteils, lui dépliant les jambes au passage. Petit à petit, la peau du dos de la jeune femme se mit à bouger, comme si on tentait de la lui arracher. Puis cette douleur se propagea dans tout son corps. Petit à petit, les runes devraient émerger, apparaître, en lettres de sang.
Il posa la main à la base de ses reins et cette zone se mit à chauffer, comme marquée au fer rouge alors que le petit griffon revenait se poser sur son épaule. Il ne laisserait pas de marque, mais le familier lui apportait la suite des opérations. Il laissa remonter les doigts, comptant les vertèbres une à une avant de trouver celle qu’il cherchait. Il laissa son index dessus et appuya délicatement. Son doigt s’enfonça dans son corps comme s’il n’était pas tangible.
En caressant les nerfs, il provoquait davantage de douleur, mais pour que les runes apparaissent, il fallait les y forcer…