Ceci n'est pas un assassinat [Tinuviel Lastrim]

Quel est le moment le plus sombre de la nuit ? Pour beaucoup il s'agit du milieu de la nuit, moment où prennent corps bon nombre de légendes mais cette règle ne s'applique pas à la réalité, plus particulièrement à Nexus. La cité Etat de Nexus ne dort presque jamais. Lorsque les citoyens , commerçants, banquiers et percepteurs d'impôts qui officient le jour vont se coucher ; d'autres envahissent les rues la nuits pour entretenir un commerce d'un tout autre genre, plus attirant par certains aspects, plus dangereux sur certains points.
Même si l'illégalité n'a pas le monopole de la nuit nexusienne, bon nombres de marchés plus ou moins illégaux prospèrent lors de cette période d'éternité entre deux journées. Il faut bien l'admettre, tellement d'événements se déroulent en Nexus, la nuit et il y a tellement de choses à y voire à ce moment là, que le temps semble se figer.
De tous les marchés qui fleurissent la nuit, trois ont acquis une réputation sulfureuse : Le marché du sexe, le marché noir et le marché de la haine. Le premier est reconnu par la loi, les deux autres non et pour le dernier de ce trio, seul le moment le plus sombre et le moins animé de la nuit convient pour compléter une transaction. Ce moment, c'est l'heure qui précède l'aube, lorsque les gardes épuisés par leur veille sont relevés par leurs collègues encore à moitié endormis, lorsque les prostitués prennent un bain tandis que leurs clients se rhabillent en vitesse. Une période de calme où une partie de la population nexusienne s'endort, tandis qu'une autre émerge peu à peu des brumes du sommeil. Lors de cette instant de flottement, personne ne pense à sa sécurité ou à un quelconque malheur pouvant mettre fin à ses jours. C'est cette instant qu'attendait Nokyora pour agir.

Tandis que la nuit approchait de son terme, la succube attendait, nue, dans une chambre de bordel, que le moment se présente. Accoudée à la fenêtre, la tueuse savourait encore le goût du sperme de son dernier client, dont le cadavre attendait sur le lit, mêlé à celui de sa cyprine. Nokyora pensait à sa cible qui vivait non loin de l'endroit où  elle se tenait.
Il s'agirait d'une elfe entretenant un commerce avec un autre monde, au delà des frontières physiques de Terra. Dans ce monde, cette elfe femelle se procurerait des matériaux et artefacts spéciaux lui permettant de concevoir des jouets d'un genre particulier. Ces jouets sont très recherchés et leurs prix sont à la mesure de leurs valeurs, c'est à dire très élevés.

Ce commerce plaisait à beaucoup de monde, des jeunes ladies en manque d'amant pour pimenter leurs nuits aux hommes seuls, frustrés de ne pas avoir de compagne. D'ailleurs, Nokyora connaissait le local de la négociante. En passant devant, un jour où elle n'avait aucune mission, la jeune femme avait pu voire un modeste étalage de ce genre de jouets et s'était dit qu'elle se devait de s'en procurer au moins un. Hélas, cette légendaire négociante était devenu la cible de l'ire du commanditaire de la succube. Ne pouvant lui désobéir, Nokyora réfléchissait à la manière dont elle allait exécuter son plan. Le but du jeu était de tuer la commerçante, de lui sectionner un doigt et de ramener ce modeste trophée au jeune noble désirant la mort de cette Tinuviel Lastrim.

** C'est une magicienne, mais elle ne vient que très rarement à Nexus. Elle loue un petit local dans le centre ville, quelque chose de cossu, mais pas aussi luxueux que dans le cas des autres commerçants plus sédentaires. Si enchantement il y a, ils ne doivent pas être bien puissants...ça devrait aller mais la rapidité sera de mise. Je vais devoir utiliser mes couteaux...Dommage !**pensa la succube

Lorsqu'elle se fut dégagé de son amant d'un soir, un mélange de sperme et de cyprine avait reflué dans l'entre cuisse de la succube. Caressant son bas ventre avec sa main droite, Nyokora se servit de cette même main pour passer ses doigts dans son entre-jambe et écarter très légèrement les lèvres humides de son clitoris afin d'y introduire, tout doucement, le médius dans son vagin et commencer sa masturbation. Frissonnant sous l'effet des stimuli que ce massage provoquait, la succube se mit à respirer plus fort et à pousser de petit geignements de plaisir. Un son charmant, dans l'air de la nuit, alors que l'aube approchait. Nokyira mit fin à cette instant de plaisir assez vite, bien avant de jouir, pour lécher les doigts dont elle venait de se servir.
La fenêtre de sa chambre donnant à l'Est, Nyokora vit très vite apparaître la pâle lueur annonçant l'aube.

**C'est le moment !**

Se dégageant du rebord de la fenêtre, la succube marcha jusqu'à un petit buffet sur lequel trônait une
carafe d'eau en terre cuite. S'asseyant par terre, le dos calé contre un mur, la succube entreprit de verser le liquide sur son entrejambe en s'offrant une seconde masturbation, sur son ventre et ses seins. Puis, elle se sécha avec l'une des couvertures épargnée par ses ébats de la nuit avant de s'habiller prestement. Pour sa mission elle revêtit un pantalon de cuir moulant retenu par un ceinturon en cuir de vachette noir, une chemise de coton teinte en noir. Elle ne mit aucun sous-vêtements. Dans les moments de tension un peu de transpiration suffit pour que les dessous donnent  une sensation désagréable, collante et gênante. C'est largement assez pour déstabiliser leur propriétaire et lui faire rater sa mission.
Nokyora attacha ses cheveux en arrière grâce à un chignon,confectionné à partir de lacets noirs et chaussa de petits chaussons en semelle de cuir souple...Parfait pour marcher sur les toits.
Pour compléter sa tenue, elle passa à sa ceinture un couteau à lame cranté dans un fourreau ainsi qu'une paire de gants en cuir noir et glissa deux couteaux de lancés dans une poche interne à sa chemise.

**Ce sera une attaque éclaire, je n'ai droit qu'à un seul essai et pas à une seule erreur** se rappela t-elle.

Elle jeta un œil au cadavre du jeune marin à qui elle avait volé toute force vitale jusqu'à ce que mort s'ensuive. Avant de rencontrer la succube, il était encore puceau et jeune. Assez mignon, s'il avait atteint ses dix huit printemps il aurait pu passer pour séduisant. La vigueur que Nokyora avait tiré de ce jeune homme allait lui-être utile pour sa mission, lui permettant de décupler ses capacités physiques.

**Désolé, mais il faut bien gagner de quoi manger pour vivre**

Sur cette ultime pensée adressée au cadavre de sa dernière victime, la succube s'élança par la fenêtre et escalada le bâtiment jusqu'au toit avant de courir jusqu'à son objectif, sautant de toit en toit par dessus les ruelles en ne faisant entendre que de légers raclements là où elle passait.
Se fiant à ses précédents repérages et à son sens de l'orientation, la tueuse réussit à atteindre le toit qu'elle visait. Elle avait laissé un petit morceau de tissu noir sur le toit du repère de sa cible.
Lorsqu'elle le trouva, coincé tout près de la cheminé, la succube le pris et le fixa un petit moment avant d'inspirer un grand coup. Elle ne se rappelait plus si la bande de tissu était à l'endroit où elle l'avait placé lorsqu'elle était venue pour la première fois. Jugeant l'affaire sans importance, la succube rangea le petit bout de tissu dans une poche.
Nokyora avait mis peu de temps pour venir jusqu'ici et l'aube naissant colorait l'horizon d'un ton rosé. Cette journée promettait d'être magnifique.

**La magicienne vient avec quelques échantillons de son harem personnel. Quoiqu'il arrive pas de victime collatérale mais tout doit être fini avant que la cloche du centre de commandement ne sonne la reprise des activités diurnes. Si l'une des filles s'interpose...pas d'hésitation**

Tout en se courbant en deux, Nokyora avança sans faire le moindre bruit vers l'arrière coure. Il y avait une petite pelouse sur laquelle donnait l'entrée vers les chambres et habitations des commerçants. Nokyora était déjà entré ici en se faisant passer pour la fille d'un quelconque fournisseur de friandise. Elle savait quel porte ouvrir et quel couloir emprunter. La seule difficulté serait de trouver la chambre de la magicienne. Juste avant de sauter dans l'arrière-coure, le maître assassin noua un foulard de couleur noir pour masquer le bas de son visage, du menton jusqu'au bout du nez, laissant le champ libre à ses prunelles dorées. Retirant ses gants de cuir fin elle dégaina  son couteau à lame cranté avant de s'enfoncer dans les entrailles du bâtiments. Il n'y avait personne dans les couloirs et une délicieuse odeur de pain flottait dans la pièce. L'artisan voisin était un boulanger très réputé. Il devait être à l'ouvrage, mais sa petite progéniture se trouvait sans doute encore au chaud, sous les couvertures, les yeux clos à essayer de dormir.
Prenant le bon escalier, Nokyora monta à l'étage .Son cœur battait la chamade  et comme à chaque fois qu'elle se trouvait sur le point de tuer, elle ressenti une bouffé de désir.
Arrivé au bon étage, elle s'engouffra dans le couloir...C'est là que l'aventure tourna court !

 

Cela faisait déjà un mois, un mois que l’elfe était partie de son harem perdu dans le désert des landes dévastées pour vendre ses petits jouets à Nexus.   Il était donc temps d’y retourner car même si l’elfe haïssait jouer au commercial, il fallait bien remplir les caisses du harem.  En effet,   l’elfe ne voulait qu’une seule et unique chose, le bonheur de ses amantes et pour cela elle s’était rapidement rendue compte qu’une caisse bien remplie était un bon atout.  Au bien sur, cela ne faisait pas tout mais c’était quand même bien agréable de pouvoir offrir à ses amours  une petite sortie a la mer ou bien une chambre dans un hôtel de luxe.   De plus, l’elfe elle-même était une grande dépensière.  Non pas pour elle, mais elle avait tendance à acheter de nombreuses esclaves ou bien d’aider les rares communautés vivant dans  cet endroit en leurs achetant un peu de nourriture ou bien en payant des médecins pour les blessés qui n’avaient pas la chance de pouvoir dépenser une somme folle pour se faire soigner.   
Croire que l’elfe faisait cela par simple bonté d’âme était légèrement naïf.  Même si l’elfe aimait rendre servir, ces petits gestes lui permettait de se faire accepter malgré la réputation des plus sulfureuses des lieux  mais également de se faire un réseau d’information assez efficace.  Celui-ci était d’ailleurs  un des plus performants quand on parlait de l’esclavage mais ceci était un petit détail. 
Toutes ses raisons expliquaient le besoin perpétuel du harem en pièces d’or sonnantes et trébuchantes.    Les marchandises étaient déjà prêtes,  l’elfe les avaient d’ailleurs rigoureusement sélectionnées pour être sur qu’elles conviendraient à toutes et tous.  Pour cela, il n’y avait pas trente six solutions, elle les testait méticuleusement sur elle-même et ses amantes et selon ses résultats elle les mettait en vente ou non.   La qualité de la marchandise allié à l’absence totale de concurrence expliqué le succès de ces étranges articles.   En effet, l’elfe à la suite de sa première visite sur Terre avait remarqué ce genre de boutique et c’était à son grand étonnement qu’elle s’était rendue compte que personne sur Nexus n’avait eut l’idée d’en exporter le concept.  Certes, il y avait de nombreux et nombreuses esclaves dressés spécialement pour le plaisir et quelques sex toys artisanaux vendue seulement à quelques rares privilégiés mais c’était tout.

Le voyage à travers le désert durait habituellement deux jours, cependant elfe avait investit dans une série de parchemin de téléportation, lui permettant de se rendre à l’endroit de son choix en un instant.  Elle s’était certes ruinée mais le temps qu’elle gagnait  était tel qu’elle ne regrettait jamais leurs utilisations.  Cependant et malgré le temps qu’elle gagnait, elfe savait qu’elle ne pourrait pas se débrouiller toute seule  et puis,  et puis ce genre de voyage était l’occasion de passer un peu de temps avec ses petits amours  en comité plus réduit.  Elle prenait donc deux ou trois amantes le temps d’une nuit pour passer un peu de temps avec elles.    Cette fois ci, elfe  choisit de prendre avec elle  Lorna,  Sherufanir mais elle se promit de passer un peu de temps avec Kos et Elos, les deux gyroïdes du harem.   En effet, ces deux robotes étaient capables de ressentir des émotions, des sentiments  et l’elfe devait donc faire particulièrement attention à leurs bien être.

Finalement,  mettre en rayon les articles, s’occuper de la préparation du magasin,  vérifier l’état des stocks cela prit la journée. Cependant l’elfe avait prévu  cela et comme elle avait anticipé ce contre temps, elle avait également demandé à louer une chambre à l’étage pour être sur de commencer dès l’aube  le lendemain.   
L’elfe était décidée à faire un petit cadeau à ses deux petits trésors.  Elle profita donc  de quelques heures ou les deux jeunes femmes s’étaient absentées pour faire quelques courses pour préparer une ambiance bien plus romantique.  Elfe  avait préparé quelques bon petits plats, mit la table et avait  également prit le temps de faire couler un bon bain moussant avec quelques pétales de rose.
La suite découla d’elle-même, après un bon repas et quelques verres de champagne l’elfe invita ses deux amantes à la rejoindre dans le bain moussant.  Ce moment fut le prémisse à la suite de la soirée.  Elle prit le temps de nettoyer elle-même ses amours, ses mains prenaient plaisirs à caresser les courbes de ses belles, à y appliquer un peu de mousse  à les masser délicatement pour effacer toutes les tentions de cette journée.  Lorsqu’elles eurent fini, l’elfe s’occupa de la suite.  Durant une dizaine de minutes, elle s’appliqua à masser la nuque, le dos mais également les épaules de ses amantes avec une crème parfumée de sa propre fabrication.   Elle termina ce petit moment en s’occupant de tous les petits soins de ses amantes.  Elle s’occupa de la toison de ses deux amantes, l’elfe était en effet relativement pointilleuse sur ce point.  Même si elle n’était pas spécialement adepte de l’absence totale de poil, elle veillait toujours à ce que cette zone si belle soit toujours parfaitement entretenue.
La nuit venait de tomber lorsque L’elfe eut fini. Elle alla se coucher avec ces deux amantes. Cependant celles-ci eurent apparemment une autre idée.  Ce fut d’abord Lorna qui caressa doucement les jambes de l’elfe remontant doucement sur les genoux.  Puis, ce fut Sherufanir qui profita du frisson provoqué par le geste de la kitsune qui en profita pour lui mordiller doucement l’oreille gauche.   Elfe  ne put résister et répondit à cela, par une petite caresse sur leurs joues respectives.    Ce jeu dura durant quelques minutes, les caresses se faisaient de plus en plus longues et de plus en plus osées.   Au bout de dix minutes Sherufanir était maintenant sur les cuisses de l’elfe Alors que lorna, elle était occupée à lui mordiller la poitrine.    La nuit fut courte et lorsque les deux terranides s’écroulèrent de fatigue, elfe elle en sortie totalement ressourcée.   En effet, et en tant que mage rouge, elfe maitrisait sur le point des doigts la magie rose. Une magie se servant de l’acte sexuel pour  être efficace.   Cette magie lui avait fallut d’être rejetée par les siens  mais cela lui avait permit de créer sa propre famille.     
Oui, elfe avait était initié à cette art par une succube et durant une petites centaines d’années elle était restée avec elle pour s’instruire.  Mais depuis, l’élève avait dépassé le maitre et elfe   pouvait facilement faire rougir ces symboles de sexualités par certaine de ses expériences.   Mais  contraire à la magie rose des succubes,  la magie rouge de l’elfe comportait également une haute part émotionnel  mais également de la pyromancie.

L’elfe ne put trouver le sommeil cette nuit la,  trop ressourcée par ce qu’elle venait de vivre.  Elle se contenta donc d’allumer une faible boule de feu bleue dans l’air pour éclairer sans déranger ses amantes.  Elfe passa sa nuit à veiller sur elle,  pour être sur que rien ne trouble son sommeil, elle caressait avec tendresse ces deux belles endormies.

Ce fut vers l’aube que l’elfe entendit un bruit. Un bruit de pas,  il n’était pas bien fort si bien que pour des oreilles humaines,  il aurait sans doute était inaudible. Cependant l’ouïe elfique était bien plus développée que celle des humains.  Elle  se leva donc, sans bruit, avant de se place devant la seule entrée de la chambre.  Cette entrée donnée sur un long couloir  et puisque c’était la seule et unique entrée vers cette pièce.  Il y avait donc de fortes probabilités que cet intrus du soir passe par ici.
Décidée à y voir plus claire sur cette affaire, l’elfe reproduit la même flamme bleue,  découvrant que   son invité était en faite une invitée.  Une invitée avec d’ailleurs un très beau regard mais vu la tenue que celle-ci portait elle n’était pas là pour prendre un thé. Encore que.

-Bienvenue mademoiselle.  Je suppose que vous avez dans l’idée de me tuer n’est ce pas ?  Mais vous n’êtes pas la première  à vouloir essayer.   Je vous demanderez donc de ne pas faire de bruit, mes amours sont entrain de dormir et j’aimerai que vous les laissiez dormir. 

La voix de l’elfe était à peine audible.  Pourtant, elle était assez claire pour  être parfaitement  compréhensible  de plus, celle-ci ne semblait pas spécialement avoir peur, on aurait presque dit que cette situation  était banale pour elle. [i/]

Cependant la jeune femme ne semblait pas vraiment avoir envie de négocier,  elle l'assassin tenta donc le tout pour le tout.  Elle lança un de ses couteaux de lancer,  un couteau qui lui aurait sans doute couper le cou si jamais elle ne l'avait pas fait fondre en  utilisant sa pyromancie.  Elfe était désolé d'avoir à détruire une si belle arme cependant elle n'avait pas eut le choix.
-Tu ne manque pas de piquant, mais tu peux faire mieux j'en suis sure.

Oui, l’elfe était là un peu moqueuse, cependant cette situation lui rappelait un peu la manière dont elle avait connue Sherufanir.  La Kitsune avait tenté de la tuer avant finalement de la rejoindre.  Et elle n’était pas la seule.  Il y avait ensuite eut Ionna, une ange noir qui avait tenté de la tuer pour retourner au paradis.   Alors non, l’elfe n’était pas spécialement  inquiète, elle était même plutôt curieuse  mais elle défendrait chèrement sa vie si jamais elle avait besoin d’en arriver là.  Elle avait pour elle de nombreux atouts. Le premier étant ses  dons en pyromancie.  Les seconds étant son armure en peau de dragon rouge plus résistante encore que l’acier mais également un don pour la polymorphie. Pour finir l’elfe pouvait compter sur un entrainement  à la lance mais également à main nue  extrêmement poussé.    Autant dire que tuer cette elfe serait un coup d’éclat, restait à voir comment la succube allait s'y prendre.

Les trois mots d'ordre d'un tueur à gage sont les suivant : Rapidité, efficacité et discrétion. Un maître assassin doit être l'incarnation de l'ange de la mort, pendant qu'il accomplit sa tâche. Toute du moins ce sont les principes que Nokyora a toujours tenté d'appliquer dans sa carrière de maître assassin.
D'habitude, pour tuer, la succube faisait en sorte que ses assassinats passent pour de vulgaires accidents ou des agressions, à moins qu'il ne s'agisse de faire mourir sa victime dans un dernier orgasme.
Toutefois, ayant affaire à une magicienne, la jeune fille ne devait rien laisser au hasard et la magie pouvait sans doute éviter à n'importe qui sachant la maîtriser, de tomber dans les pièges d'un assassin, aussi expérimenté soit il. Nokyora n'avait d'autre choix que de tuer sa cible en employant la manière forte.

Préparée depuis l'enfance à ce genre d'éventualité, Nokyora savait se battre au corps à corps, sans compter que vivre dans les bas fonds l'avait bien formé. On ne survit pas dans un enfer tel que les bas fonds de Nexus sans donner quelques coups.

La succube parcourait les couloirs du bâtiments sensé servir de logis à la sorcière elfe et à ses compagnes. En cheminant, elle laissait quelque traces dans la poussière. Dans un premier temps elle en fut contrariée, mais elle finit par comprendre que son pronostique était juste. La sorcière n'utilisait pas souvent l'endroit et disposait de peu de personnel. Avec un peu de chance, les lieux n'étaient protégés et aucun piège n'avait révélé la présence de l'intruse. Le calme environnant semblait attester cette version. Le maître assassin commençait à croire que la tâche serait facile, mais se repris bien vite. La mission n'était pas terminée, et croire que tout se réaliserait facilement était le meilleure moyen de foncer tête baissée dans un piège.
La succube pressa le pas. Pour ne pas faire de bruit, elle avait enlevé ses souliers de cuir souple. Elle les avait déposé dans un coin sombre, juste derrière une commode.

Nokyora régla sa respiration sur sa démarche, moins pour limiter les éventuelles bruits pouvant mettre en péril sa mission que pour contrôler son excitation croissante. La succube avait remarqué  que contrôler sa respiration était le meilleur moyen de contrôler le rythme de ses pulsations cardiaques et par extension, son excitation. Malgré tout elle commençait à mouiller rien qu'à l'idée du sang qu'elle allait verser. La mort était une bonne compagne pour Nokyora. La succube adorait tuer ou assister à des exécutions. Elle avait toujours pensé que ce n'était qu'au moment de la mort, ou au moment de copuler, que la nature des êtres vivants se révélait. Enfin, il n'y a rien de tel qu'un spectacle bien sanglant pour mettre en appétit.

La tueuse atteignit enfin le dernier étage du bâtiment,  celui où devait sans doute dormir sa cible. Quelle ne fut sa surprise lorsqu'elle s'aperçut que sa cible l'attendait de pied ferme, devant la porte de sa chambre. Dehors le soleil allait bientôt se lever et les activité diurnes allait reprendre, toute perte de temps serait, non seulement futile, mais aussi dangereuse. Pourtant le couloir était sombre et l'elfe, cette Tinuviel Lastrim, se tenait nue, dans le couloir et Nokyora se sentait comme envoutée par la vue des formes de sa cible. Sa peau si blanche, ses muscles toniques et ses formes si généreuses. Tout dans cette femelle elfe, qui au delà de toute pudeur, attendait son assassin sans  rien cacher d'elle, attisait le désir de la succube, qui sentit son cœur s'emballer. Si sa cible ne pouvait rien voire, Nokyora pouvait l'admirer tout à loisir.

Sous son foulard, la tueuse humidifia ses lèvres asséchées avec sa langue.
Il lui fallut quelques temps pour reprendre le contrôle d'elle-même et faire un pas vers la magicienne qu'elle se devait de tuer, et de mutiler, mais sa cible fut plus rapide.
Une flamme bleue apparut dans les airs, entre la magicienne et  la succube, nimbant le couloir d'ombres inquiétantes qui révélèrent définitivement la présence de l'assassin. Un prélude à tous les désastres.


-Bienvenue mademoiselle.  Je suppose que vous avez dans l’idée de me tuer n’est ce pas ?  Mais vous n’êtes pas la première  à vouloir essayer.   Je vous demanderez donc de ne pas faire de bruit, mes amours sont entrain de dormir et j’aimerai que vous les laissiez dormir. 

Pendant l'espace de quelques secondes, Nokyora resta comme paralysée par le regard de l'elfe. Puis se rappelant sa mission, elle comprit qu'elle était en train d'échouer.
Désirant agir le plus rapidement possible, la succube dégaina l'un de ses deux couteaux de lancé et se plaça dans sa position de combat favorite, une jambe en avant légèrement fléchie et l'autre tendue vers l'arrière. Alors seulement, l'assassin se propulsa d'une poussée vers sa cible, mais quelque chose se passa au moment où elle libéra sa lame, lui faisant manquer lamentablement son coup.   

Au moment où elle ajustait sa cible, prévoyant la trajectoire de son couteau, Nokyora senti la poignée de son arme chauffer. Pressentant le danger, la succube ne pu que lâcher son arme qui tomba à ses pieds au moments où elle interrompit sa course, trop surprise par ce qui venait de se passer pour continuer. Baissant le regard sur ce qui avait été un couteau de bonne facture, ses yeux s'écarquillèrent de stupeur. La lame avait intégralement fondue et le phénomène semblait se propager à la poignée. En fondant le métal était passé par toutes les étapes, en un temps record avant d'atteindre sa température de fusion.

-Tu ne manque pas de piquant, mais tu peux faire mieux j'en suis sure.
     

Nokyora n'en revenait pas. Qu'on se moque d'elle n'était pas nouveau, elle était passé par bien pire, mais que ce soit sa cible qui ose lui parler de la sorte faisait présager le pire à la succube. Etait elle ridicule à ce point ?

Les prunelles dorées de la succubes flamboyèrent d'une lueur de rage en croisant le regard de l'elfe. Prenant conscience qu'un combat au corps à corps était sa dernière solution, Noyora banda ses muscles et s'élança contre sa cible. Alors qu'il ne lui restait plus que deux mètres à parcourir, l'assassin arma son poings droit pour viser le plexus soléaire. N'importe quel être, quelque soit sa force, ne peut qu'encaisser un coup comme celui-ci qu'avec difficulté et encore en vidant totalement ses poumons. L'assassin atterrit devant sa cible sur ses deux pieds avant de se laisser tomber tout en projetant son poings entre l'abdomen et les côtes de son adversaire, concentrant dans ce coup une bonne part de l'énergie vitale volée à sa précédente victime.

La succube avait bien d'autres coups en réserve, mais quoi de mieux pour débuter les hostilités que d'essayer de voire ce que l'adversaire à dans le ventre ?
 

Le face à face venait de commencer,  d’un coté l’elfe du soleil et de l’autre  son assassin.   Les deux camps  se faisaient face  et elfe savait que si elle ne remportait pas le combat,  elle ne serait  plus de ce monde.  Cela était donc la meilleure des motivations,  elle ne laisserait pas de chance à la jeune femme.  Aucune.   Elle exploiterait au maximum ses capacités pour ne pas laisser  derrière elle  un monde  qui comptait sur elle. 
L’air  était chargé de tension,  mais également de différentes  odeurs,   de la peur,  de la sueur,  de l’adrénaline.  Mais il y avait une autre odeur,  une odeur qui lui était familière mais pourtant inconnue.   Cette odeur   n’avait pourtant  aucun rapport avec la situation, ce qui expliqua pourquoi elle ne fit pas immédiatement le rapprochement,  pourtant  cette odeur, elle était sur de la connaitre.  Elle était sur de vivre quotidiennement avec celle-ci,  ce qui la rendait d’autant plus  curieuse.   
Finalement  la réponse lui vient comme une évidence et elle fut surprise de ne pas y avoir pensé plus tôt.  Cette odeur,  c’était celle de la cyprine.  Une  odeur propre a chaque femme mais qui pourtant  était relativement  identique.  Cette odeur  ne provenait pas d’elle ni de ses amantes, non elle provenait de la nouvelle venue.   Cela lui donna une, non deux indications.   La première était que cette assassin était bien une femme et non un travesti.   La seconde était que celle-ci prenait un plaisir plus que malsain à donner la mort.   Elle était donc un adversaire dangereux car n’étant pas douté d’une raison normale.   En temps normal,  un homme ou une femme normalement constitué  ne donnait pas la mort par plaisir.  Hors,  ce n’était pas le cas pour elle.
S’en suivit l’épisode du couteau.   Episode qui sembla déstabiliser  la  demoiselle  et la pauvre ne serait surement pas au bout de ses surprises.  L’elfe ne lui ferrait pas de cadeau et à se titre, elle mettait au point un stratagème qui bloquerait définitivement cette jeune femme et la mettrait hors d’état de nuire.

Le fait que la jeune femme se précipite sur elle fit sourire la jeune femme.  Elle n’avait que quelques secondes pour pouvoir lancer son sort.  Elle  la laissant ensuite frapper.  La pauvre,  elle aurait une mauvaise, une très mauvaise  surprise.
Le coup de la jeune femme la toucha de plein fouet,  un coup violent porté au plexus.  Cela  elfe s’y attendait,  un bon assassin avait pour habitude  de frapper  vite et fort mais contrairement au guerrier, il ne laissait pas la moindre chance à son adversaire.  Cependant et malheureusement pour son adversaire, le coup n’eut pas l’effet escompté.  Le coup de la jeune femme ne s’essouffla absolument pas  et pire encore,  la main de la jeune  femme  ainsi que  une partie de son avant bras  s’enfoncer dans le corps devenue liquide de l’elfe.   Celui-ci  se durcit  immédiatement après l’attaque de la jeune femme la prenant au piège.  Un piège particulièrement tordue  mais dans lequel la jeune succube venait de tomber.
Elfe ne lui laissa pas le temps de  comprendre,  elle emprisonna le bras libre de la femme dans le sien.   Désormais la succube ne pourrait sans doute pas  se défendre.  L’elfe avouait volontiers que cela n’était pas loyal mais bon elle n’avait rien demandé.   Elle devrait cependant remercier Amy  pour lui avoir donné l’idée de prendre le temps de quelques secondes les propriétés d’une slime.  Elle eut juste un petit sourire avant de regarder  celle qui voulait sa peau dans les yeux.  Elle  pouvait y lire la peur.  Elle avait d’ailleurs  raison d’avoir  peur.  Elle était désormais entre ses griffes  et la destinée de cette pauvre femme serait maintenant entre ses mains.  Elle lui fit un petit sourire avant de lui dire doucement…

- Fini de jouer ,  tu as eut ta chance, tu as perdu.  Maintenant… Voyons voir ce que je vais faire de toi.  Je pourrais te tuer.  C’est vrai après tout, tu as tenté de me  tuer…  Cependant,  cela ne me dirait pas  qui t’a envoyé.  Et surtout je pense que c’est un crime de tuer une telle beauté…

Elfe eut donc un sourire et fit une chose qui surprendrait  sans doute sa prisonnière.  Elle l’embrassa  gouttant aux lèvres  charnues de la belle inconnue.  Elfe   avait de préférence  l’idée de faire de ses ennemis des alliés  et ce serait le cas pour cette charmante femme.   Surtout que l’elfe avait une petite idée de la nature profonde de cette femme.  Une aura de  séduction comme celle-ci,  c’était  une succube,  elle en était  certaine car elle connaissait  cette race trop bien.  Encore que, elle la trouvait un peu faiblarde pour une succube.  Peut être n’était elle pas de haut  rang. Aller savoir.
Elfe eut un léger sourire avant de lui dire doucement.
-Je vais te laisser une chance  d’en sortir  vivante.   Je vais te garder ici  durant la journée.  Et ce soir,  je viendrais jouer avec toi…   Fait moi passer une nuit divine et je te laisserais repartir  si tu me donne en plus le nom de celui qui a voulu me tuer.  Sinon… Et bien, je te réserve un sort qui croit moi n’est pas enviable.  Alors qu’en dit tu ?   Tu veux jouer avec moi ?