Il était bientôt deux heures du matin, j'étais habillée en civile, draguée par deux gros lourds en attendant le signal de mes collègues. Nous étions tous en civil et nous avions occupés quasiment toute la place dans le petit bar, nous attendions quelqu'un d'important. Cette personne si importante pour nous, c'était Bill Landereau, un petit délinquant sans envergure qui était tout à coup devenu très influant. Les raisons de sont succès étaient inconnues, mais il fallait l'arrêter maintenant, car à ce rythme il risquait de nous filer entre les doigts. Il était mêlé à des affaires étranges de disparitions, des jeunes femmes pour la plupart, souvent avec le même profil psychologique. Nous supposions qu'il les avaient enlevées pour les forcer à se prostituer pour son compte, mais rien n'était vraiment avéré, c'est pourquoi nous avions besoin d'avoir "une conversation". Puis il est rentrée et tout a été très vite :
"POLICE !!! GARDEZ LES MAINS EN ÉVIDENCE !!! TOI BOUGE PAS !!! BOUGE PAS JT'AI DIS !!!"
Deux coups de feu ont retentis dans la pièce, aucun policier n'avait tiré, mais l'homme qui nous intéressait venait de se faire descendre par son propre garde du corps qui avait ensuite retourné l'arme contre lui. Ma première réaction fut : *Mais c'est quoi ce délire ?*, je ne comprenais pas encore ce qu'il venait de se passer, mais visiblement il y avait des gens prêts à mourir pour que ce mec ne parle pas. L'enquête s'est officiellement terminée peut après ce soir là, plusieurs cadavres de femmes furent retrouvés dans un bois à proximité, impossible à identifier, mais on supposait que c'était elles. Mais quelque chose me dérangeait, quelque chose n'allait pas dans cette affaire, j'ai décidé de fouiner un peu, pour satisfaire ma curiosité plus qu'autre chose.
A force de parler avec des gens peu recommandables, j'ai obtenu un numéro de téléphone et quand je l'ai appelé je n'ai entendu qu'un message : "Le numéro que vous avez composé n'est plus attribué.". Peu après mon portable sonnait, impossible d'avoir le numéro de mon interlocuteur ou même de repérer l’endroit d'où il appelait. Un homme dont la voix était déformée m'a répondu :
"Vous avez de la marchandise pour nous ?"
Désireuse d'en savoir plus, j'ai répondus sans vraiment réfléchir :
"Oui ! Où puis-je vous rencontrer ?"
L'homme me donna le lieu de rendez vous, ainsi que l'heure à laquelle il souhaitait me rencontrer, j'ai appelé une de mes collègues pour qu'elle couvre mes arrières au cas ou. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était de rester dans la voiture pour prévenir le commissariat en cas de pépins, donc elle accepta sans rechigner. Et nous sommes parties, sans savoir que nous nous attaquions à un poisson bien trop gros pour nous.