-Monsieur Gesetz.. Enfin, Klaus. Je peux vous appeler Klaus ?
-Faites donc.
10 bonnes minutes qu'ils étaient assis autour de cette table, et la discussion tournait en rond. Law avait franchement l'impression d'être une mémé qui faisait sa commère à la maison de retraite, parlant du beau temps, du nouveau facteur, des problèmes de dos, et ce genre de choses. Car la discussion ne menait à rien de constructif, et c'était là que ça l'emmerdait profondément.
Il avait prit une identité allemande aujourd'hui, car son interlocuteur était un germanique, ou assimilé germanique. Law - enfin, Klaus - lui parlait avec une facilité déconcertante. Son don d'ESPer lui servait surtout pour pouvoir communiquer sans aucun problème, ni de vocabulaire, ni de grammaire, ni d'accent, avec des truands et autres joyeux lurons venus du monde entier.
Ils s'entretenaient donc en allemand.
-Klaus, nous aimerions beaucoup que vous nous rendiez ce service car vous êtes l'un des seuls en qui nous pouvoir avoir confiance. Surtout concernant le secret de la provenance de cette demande.
-C'est notre ami commun qui vous a dit cela ?
-Pas que lui.
-Le problème étant que je ne peux décemment pas risquer ainsi ma vie et celle de mes hommes juste pour satisfaire une grosse gueule comme vous Les risques sont gros.
-Je paye, Klaus.
-Je vous répète que l'argent n'est pas un problème. Si vous n'avez que du fric à proposer, engagez des mercenaires plus coopératifs que moi.
-Que voulez-vous, si ce n'est pas de l'argent ?
-Démerdez-vous.
Le Fier levait ses fesses de son siège, et entamait sa progression vers la sortie de la pièce, quand le teuton l'interpellait à haut volume.
-Warten Sie !
Dur à dire, mais il obéissait. Il se stoppait, retournant dédaigneusement son visage contrit, offusqué vers le futur client.
-Je vous offre des filles.
-Des filles ?
-Des esclaves. Les plus jolies que je puisse trouver.
Voilà qui avait de quoi le stimuler. Hm, comme quoi, quand on menaçe de stopper les transactions, l'offreur trouve toujours de quoi monter l'enchère.
-Je veux qu'elles viennent de loin. De très loin. Plus elles viennent de loin et moins j'ai d'ennuis avec.
-Pures et innocentes ?
-Non. Vous me faites un mélange. Des hargneuses, des réservées, des obsédées. De tout.
-Combien ?
-10 ?
Dix esclaves neuves !? Une offre pareille ne se refuse décemment pas. Il y a fort à parier que le type volera des jeunes filles dans des familles, de force, pour les livrer en pâture à un Law qui, sans nul doute, saura se montrer déchaînée avec elle. Posant ses deux poings sur la table, "da boss" commence à réfléchir.. avant d'acquiescer.
-Pour chacun de mes hommes qui mourra, je veux que vous me trouviez son remplaçant. Prenez-les dans des contrées nordiques. Je veux des gens hargneux, mais disciplinés. Inutiles de kidnapper un barbare, il faut que le type soit volontaire pour venir. Clair ?
-Klarer geht es gar nicht mehr.
-Je vous laisse régler les formalités avec mon adjoint.
Law adorait traiter avec les allemands, pour une simple et bonne raison : Isaac parlait cette langue. Il n'est pas bilingue mais se débrouille comme un chef, par conséquent, Law n'a pas à s'occuper de ces inutiles tortures administratives avec les germains, comme les contrats, les garanties de paiement, puisque son subordonné peut s'en charger.
Il quittait la pièce. 10 esclaves. Ca lui mettait l'eau à la bouche. De tout les genres, de tout les styles. Le défi est impressionnant. Il a enfin trouvé un magnifique contrat.
D'abord, il va se battre, comme dans sa jeunesse, il va donner de la lame et du poing, il va tuer des gardes, bastonner jusqu'à la mort des troufions inexperimentés, planter sa lame dans le moindre serviteur qui s'interposera, pour finalement égorger méthodiquement tout les nobles dans ce palais. Les seigneurs tués, Law disparaîtra, et les commanditaires de l'opération pourront, à leur guise, installer leur pouvoir dans la région. Il se gavera des richesses qu'il y aura volé, puis rentrera dans son quartier général, sa maison close, où l'attendront les premières livraisons de ses esclaves toutes fraîches, dont il pourra se servir à volonté.