[Script Mondial - Free] Freedom Fighters [Tous invités !]

A Nexus, l'heure devait se situer plutôt tard dans la soirée. Ce soir là, bien qu'apparaissant anodin, serait un des soirs les plus mémorables de l'histoire de Terra. Dehors, bien plus loin dans les bas-fonds, des tonneaux étaient allumés, illuminant une estrade où plusieurs personnes s'étaient mises dans un discours.

Il s'agissait de, selon les forces de l'ordre, des plus grands criminels politique de tout Terra, mais aux yeux d'une grande partie du peuple il s'agissaient de sauveurs. Ils étaient là, fier et droit, clamant à qui veux l'entendre à quel point cette nation n'étais plus ce qu'elle avait promis d'être et qu'il était temps de remettre les pendules a l'heure. Beaucoup de groupes révolutionnaires étaient présents, mais aussi des badauds charmés par le charisme des différents leaders eux aussi présent.

Chaque groupe avait sa propre opinion de la révolution: la libération des esclaves, la suppression des classes "supérieures", les droits des travailleurs, des femmes et des terranides, une réforme complète du pays jusqu'à changer de constitution, une évolution technologique et économique... Bref, tout était bon pour prêter le flan à la guerre qui se préparait dans ces ruelles. Et cela même sans l'ombre d'un doute de la garde qui continuait a faire sa ronde dans Nexus.

Bien sûr, d'un autre côté, ceux qui tiraient profit de la situation actuelle savaient ce qui se passaient, mais n'avaient pas d'idée du "quand". Alors ils avaient dû se préparer à ce jour tous les jours, vivant dans cette attente insupportable de voir cet évènement interdit mais puissant: la révolution.

Un terranide en armure était monté sur l'estrade, dernier à avoir droit à son temps de parole, comme de manière symbolique où "l'humain est plus important que le terranide", mais c'est lui qui aurait les derniers mots. Sa fourrure rousse éblouissante sous la lumière des torches et des débris embrasés lui donnaient cet air imposant et intimidants.

" Citoyens ! Notre nation nous as abandonnés ! Est-ce normal si en ce jour, nous avons encore peur pour nos familles, alors que notre pays peut se défendre des menaces telles qu'Ashnard ? Pourquoi nos fiers "gardien de la loi" sont-ils source de peur ? Par la corruption ! Ici, plus rien n'est pour nous, le peuple, et seuls les riches et les nobles ont droit à ce que l'on nous avait promis, mais dont nous n'avons rien vu ! Même notre Reine, derrière ce sourire, ne fait que cacher ses actions hypocrites, asservissant nos frères et nos soeurs, les exposant honteusement sur les marchés pour être vendus comme du vulgaire bétail ! Nous avons longtemps tenté de nous faire entendre, mais ils refusent de nous écouter, parce qu'ils ont peur pour leur puissance ! Mais ce jour est terminé: aujourd'hui est venu le jour du changement, et puisque nous avons tout essayé, c'est par les armes que nous les forceront à nous écouter ! Brandissez vos épées et vos torches ! Montrez votre volonté à ces libidineux avares et corrompus que nous en avons marre de nous faire exploiter ! La fin de la tyrannie a sonné ! "

D'un geste symbolique, les leaders brandirent leur armes et furent aussitôt suivi des citoyens, eux aussi armé avec tout ce qu'ils pouvaient, lancant un cri de rage qui retentit dans toute la ville. Et aussitôt après, ce fut une horde de ces personnes qui déboulaient dans les rues, massacrant sans pitié tout les membres de la garde et s'enfonçant dans la ville pour rejoindre le château royal. Bien sûr, leur progression se vit bien vite ralentie par les efforts des soldats, mais cela serait-il suffisant pour stopper la volonté de tout un peuple ?

Aujourd'hui, la couronne tombera. Ils s'en étaient prêté serment.

-Hj- Vous êtes libres de poster comme vous voulez, et autant que vous le voulez, sans limite de personnage. Vous pouvez très bien poster votre message dans un moment antérieur au mien (dans ce cas merci de le préciser) ou bien directement à la suite. Libre à vous de vous considérer comme un des leaders révolutionnaire ou conservateur, ou de jouer un quelconque autre rôle. -Hj-

Nero, comme à son habitude, se renseignait auprès d'untel ou untel pour savoir ce qui se passait dans Terra. Il fut surpris et heureux de savoir que le peuple de Nexus se soulevait enfin contre la royauté, après des années de régime privilégiant les différence de statut et l'esclavagisme. Ceci dit, la révolution n'allait peut-être mener à rien si ce n'était que les paysans qui voulaient marcher sur tout une royauté. Il allait devoir leur prêter main forte, car malgré le nombre de bons guerriers qui peuplent la ville-État de Nexus, la plupart sont privilégiés et voudront garder leurs privilèges.

Trois jours plus tard, il se rendait sur place. Il était étonné de la tournure chaotique qu'avaient pris les rues de Nexus : Dans certains endroits, la guerre civile éclatait, et de nombreux combats entre révolutionnaires et gardes avaient lieu. Dans d'autres ruelles, les révolutionnaires avaient gagné la bataille et la ruelle était en feu. A certains autres endroits, les gardes maîtrisaient d'ores et déjà quelques révolutionnaires. Ce n'était pas un spectacle réjouissant pour quelqu'un qui était axé sur la paix. Mais pour un démon comme lui, tout ce qui prêtait à une bataille générale l'intéressait. Il se dirigea vers une grande place ou un terranide roux en armure déclamait un discours vibrant en faveur des révolutionnaires. Quand il eut fini, il rejoignit la foule qui s'était rassemblée ici, en plein milieu de Nexus. Une clameur se fit entendre. C'étaient les guerriers qui levaient leurs armes, suivis des citoyens qui levaient leur poing pour certains, faute d'arme. Ce mouvement simple n'inspirait qu'une chose : le peuple était prêt à renverser le royaume. Il décida de se frayer une place dans les premiers rangs de ceux qui partaient manifester. Quitte à faire partie de la bagarre, autant être aux premières loges et participer. Et puis, qui, à part ces chiens de royalistes, ne prendrait parti des révolutionnaires quand on voit l'état de Nexus ?

-Non! Lâchez-moi!
-Allez, viens là, ma mign... ARGH!

Un sifflement semblable au cri d'un oiseau, un sabre noir déchirant la chair et une tête coiffée d'un casque militaire tomba en même temps que les pieds de Kamui heurtèrent le sol. La terranide-chat qui venait d'être sauvée poussait un cri de stupeur et d'horreur en voyant le corps du garde décapité tomber sur ses genoux puis tomber sur le côté. Le Seigneur de Meisa en exil avait été appelé par les rumeurs qui couraient les plaines. La révolution commençait, il arrivait juste au bon moment pour se joindre aux réjouissances. Alarmés par les cris de la terranide et le son du métal déchirant la maille qui couvrait le cou du guerrier, deux autres gardes jaillirent de la ruelle tels des serpents. La dernière image que leur cerveau perçut fut celle d'une lame qui décrivait un arc de cercle pour trancher leur tête avant même qu'ils ne puissent réagir et se protéger. Au loin, la rumeur des chocs des bâtons et des épées criait le combat. La terranide derrière lui courut se cacher dans sa maison, sans remercier son sauveteur, verrouillant la porte et se barricadant à l'intérieur. Tant mieux pour elle, car ainsi, il n'aurait pas à se préoccuper davantage de son sort. Les combats l'appelaient, il devait se battre, il devait plonger dans le chaos, frôler la mort et s'en sortir. Il était fait pour ça, même s'il aspirait plus que tout à disparaître dans le néant.

Il courut sur la grande place, passant sous le nez des gardes avant de les faucher d'un tournoiement mortel, le bras armé tendu où reposait son katana d'ébène vers les gorges de ses ennemis. Les têtes tombent, le sang coule. Deux gardes tombent, morts, un autre lève son épée juste à temps pour parer le coup avant que le Seigneur ne lui saute dessus pour ensuite lui percer la gorge d'un coup brusque de poignard. Il se débat, mais le sang coulant dans sa gorge l'étouffait. Trois secondes plus tard, il s'éteignit, et Kamui le relâcha, se relevant sur ses jambes. Un son de frottement de métal contre la pierre et un sifflement caractéristique d'un coup de lance parvint à ses oreilles et il exécuta une roulade sur le côté pour éviter l'arme qui s'abattait sur sa tête. Il se releva, et son capuchon tomba de sa tête, dévoilant son visage, ce qui consterna le soldat, qui reconnut les traits de l'homme qui dirigeait autrefois un territoire sous le contrôle de Nexus, un des vassaux de la Reine, un homme supposé capturé par les forces d'Ashnard des années plus tôt.

-Comment osez-v...!

Kamui lui plaqua une main sur la bouche pour l'empêcher de parler.

-Le vent du changement souffle, camarade, et j'y répond, dit le déchu avant de taillader d'un coup de sabre la gorge du soldat.

Le sang s'échappa de la plaie. La jugulaire était tranchée, il ne survivra pas, mais il souffrira avant de mourir. Il sentira la vie le quitter, lentement mais inexorablement. Le sol de pierre se teintait de sang, mais Kamui ne s'en préoccupai déjà plus. Il abandonna le garde à son sort et leva les yeux vers le château, à bien des kilomètres de sa position, où la Reine devait probablement attendre son sort avec un fatalisme attristant. "Arriverais-je à la tuer si j'arrive le premier ou un autre le fera à ma place? Parviendra-t-elle à me pousser à me retourner contre les révolutionnaires pour protéger sa vie?" Ces questions l'intriguaient tout comme elles l'excitaient. Il avait hâte de voir où tout cela allait le mener. Il se dirigea donc vers l'attroupement des révolutionnaires qui se dirigeaient vers le château.

Pourquoi se mêlait-il de ce combat? Cela ne le regardait pas, il n'en avait rien à faire. Seulement, l'appel de l'action, le besoin irrépressible de tuer naissait en lui en même temps que le combat qui faisait rage. Au moment du discours de Loki, il était là, parmi la foule. Il avait ressenti l'énergie agressive des citoyens de Nexus, il avait senti leur révolte, leurs cris, leurs appels aux armes, et il avait crié, lui aussi, encourageant ce révolutionnaire. Les terranides étaient les plus fervents partisans. La plupart était composé d'esclaves ayant brisé leurs chaînes pour se joindre à la révolution, d'autres avaient perdu leur femme, leurs enfants ou des amis proches pour le bénéfice des riches. Certains étaient d'anciens habitants de Meisa, mais aucun ne le reconnut. Fort heureusement, car les insurgés se seraient empressés de s'attaquer à lui pour démontrer leur foi en cette guerre civile.

Une motivation était certaine; il ne perdrait pas une occasion de mourir sur un champ de bataille. "Venez, chiens, venez vous battre! Venez me tuer, si vous le pouvez, lâches que vous êtes!" hurlait-il intérieurement, alors que d'un côté, les révolutionnaires se ruaient vers le château et de l'autre, les soldats protégeant le château se ruaient sur les révolutionnaires pour leur apprendre à suivre les puissants comme les animaux domestiques qu'ils étaient; les remettre à leur place, en gros.

Depuis le début de la matinée, Leiah flânait en ville. Elle avait de quoi se payer une chambre dans un hôtel durant deux semaines, logée et nourrie, mais préférait son petit navire bien qu'il soit moins luxueux. En ce début de soirée, Leiah se trouvait assise sur un tonneau, dans les bas-fonds de la ville, caressant un chaton et un chiot qui l'avaient suivie, et non loin d’un rassemblement de ce qui semblait être des révolutionnaires. Ils avaient allumé des tonneaux, et sur une estrade, certains se succédaient pour exciter les foules, les inciter à prendre les armes, leur sortant de beaux discours et sortant les arguments qui portent, ceux qui font mal. De quoi rallier les citoyens de Nexus à leurs idées.

Soupirant, elle les entendit finirent leurs discours et brandirent leurs armes. Les citoyens suivirent, brandissant des armes, des torches, et leurs poings. Une jambe à demi-repliée sur le tonneau, le chaton et le chiot sur ses genoux, l’autre jambe pendant dans le vide, la demoiselle se dit que cette fois, c’en était fini de la paix relative installée dans la ville. Ce qui voudrait sûrement dire que c’en serait fini de ces petites activités. Fini de dérober leurs bourses aux gens inconscients. Les quelques gardes qui avaient eu la « chance » de la prendre sur le fait avaient été assez aimable pour accepter un pot-de-vin et ne pas l’emprisonner.

Tiens d’ailleurs, ces gardes, ils allaient avoir fort à faire pour repousser tout ces gens. Se levant doucement, laissant le chaton et le chiot roulés en boule dans un coin, cachés par un tonneau et réchauffés par un panier acheté plus tôt à leur intention, Leiah suivit les pas des révolutionnaires. Elle se mêla à eux, brandissant parfois le poing pour se faire plus facilement un passage, et réussit à ensuite sortir du flot de citoyens pour se glisser dans les rues. Elle contourna les conflits et de fraya un passage jusque plus haut, avant les combats. Elle prêta main forte aux gardes pour essayer de tenir le château hors de portée du peuple. Elle leur devait bien ça. Quelques autres personnes se joignirent à eux. Mais ce ne serait peut-être pas suffisant. Les révolutionnaires étaient de plus en plus hargneux. Certains soldats faiblissaient.

Un coup sur la tête sonna la brune qui tomba à genoux, dans une mare de sang appartenant à un soldat, et elle posa les poings sur le sol pour reprendre ses esprits. Un bourdonnement dans son crâne masquait à moitié les clameurs du combat. Le fouet déroulé gisait au sol près d’elle. Elle n’avait pas encore dégainé la dague. Mais d’abord fallait-il qu’elle s’éloigne pour reprendre son souffle et ses esprits. Et qu’elle ne se fasse pas tuer ou assommer entre temps…

Gumi étaient comme à son habitude dans l'ombre des rues, passant avec discrétion, l'écharpe masquant son visage, il était à la recherche d'une personne qui pouvait avoir des informations sur l'esclavagiste Don, cela était devenu difficile de trouver un indic fiable, car ils avaient fuit la ville en ayant eu vent de la tentative de rébellion, pour la jeune femme, il était hors de question que des citoyens entravent sa route vers la vengeance et allait devoir les combattre, tout en ne se faisant pas prendre par les gardes, combattre dans l'ombre, tel était sa méthode.

La demoiselle sortie d'une rue, voyant un tout petit groupe de six paysans venir en directions du palais royal, ils devaient avoir prit un des rares chemins que les gardes ne pouvaient prendre à cause de leurs armures, ils dépassèrent la demoiselle et tombèrent un par un, en ayant un trou dans la nuque, Gumi avait sorti deux saï, qui ont réduit à néant l'avant-garde.

Elle se mit à marcher tranquillement vers la voie principale et vit une vague plus grande, mené par un leader qui semblait connaître son boulot, pour Gumi c'était un vrai adversaire, sachant que la mort pouvait tout aussi bien  le frapper, les citoyens stoppèrent leurs avance devant la demoiselle, qui avait retiré son écharpe, la plupart savaient qui était la Briseuse de chaine, une tueuse aux cheveux et aux yeux émeraudes ayant sauvé bon nombre d'esclave, l'un d'eux voulu le remercier et il se fit taillader par le naginata de Gumi. Il tombe au sol ayant d'ultime convulsion avant de mourir.

La tueuse de mit à regarder la foule et dit distinctement.

- Attaquez le palais et je serais votre ennemi.

Elle se mit en garde, les citoyens eurent peur, tous craignaient cette femme que l'on qualifiait d'invincible, de part sa simple présence elle avait arrêté une cinquantaine de personnes, pour Gumi il était hors de question de mourir et elle savait que sur sa droite se trouve une petite rue où il sera facile de les tuer deux par deux.

Nero, marchant toujours vers le palais, faisait plus de victimes que la plupart des révolutionnaires de son groupe. Il les comptait, et en était déjà à 56. Quand il n'arrivait pas à tuer sa cible, un citoyen s'en chargeait. Son groupe devait être l'un des plus près du palais. Dans une ruelle à côté, il aperçut un homme qui était auparavant assez célèbre, et qui cassait allègrement du garde. Le seigneur de Meisa était du côté des révolutionnaires, c'était une bonne chose. Nero ne l'aimait pas, mais il valait mieux l'avoir comme allié plutôt que comme ennemi.

-Les pièces ont commencé à bouger.

Il parlait ainsi en voyant devant lui une femme aux cheveux et aux yeux verts qui retirait son écharpe. Il la reconnut assez vite. Elle était assez célèbre dans le métier de libérateur d'esclaves, Gumi la briseuse de chaînes. Un terranide s'approcha de la jeune femme pour une raison inconnue, mais sans doute pour la remercier. Un ancien esclave, sûrement. Il tomba au sol et la main de la sauveuse d'esclaves tenait à présent une arme blanche assez longue. Une sorte de katana, croisé avec une lance. Nero, qui avait commencé à apprécier la compagnie de son groupe, sentit son sang bouillonner. Non seulement à cause de la mort du terranide, mais surtout parce qu'il voyait du sang. Le groupe reculait doucement pendant qu'elle se mettait en garde. Seul Nero s'approcha, à distance respectable pour ne pas avoir à dévoiler son bras, et prit la Red Queen dans sa main humaine.

-Toi, une ennemie ? Ne me fais pas rire. La révolution est en marche. Ce n'est pas une simple personne qui va nous retenir.

Il s'approchait de plus en plus, et avisa une ruelle assez étroite, de sorte que l'on ne pouvait pas rentrer à plus de quatre. Il regarda ensuite les yeux de Gumi, et vit qu'elle regardait vers cette ruelle. Il avait vu juste.

-Alors c'était ton plan. Soit. Alors viens, et que l'on règle ca dans les règles. Un combat pour la liberté !

Il entraina de force la sauveuse d'esclaves dans la ruelle, ou il se mit en garde, dévoilant son bras démoniaque.

-A toi l'honneur. Tu as beau être une royaliste, je suis galant. Oh, et n'oublie pas, un démon ne meurt pas aussi facilement qu'un humain.

Gumi vit une drôle de personne faire le premier pas, atténuant petit à petit l'effet d'intimidation qu'elle avait. Elle écoute les phrases de Nero, sans montrer le moindre sentiments, faisant la sourde d'oreille devant une remarque qui aurait été vrai sur un champs de bataille, mais pas dans un bataille en ville où elle avait l'avantage d'avoir de l'expérience en combat clair. Frapper, puis se cacher, cette méthode était toujours efficace et ce peut importe les siècles.

Elle se laisse entrainer, esquivant les coups d'épée de très près, sachant pertinemment que son adversaire n'avait pas pour but premier de la blesser. Gumi attendit que Nero lance le défis et ne se mit pas en garde.

- Je ne suis pas un royaliste, j'ai mes raisons.

D'un coups, elle se mit à courir vers Nero,regardant avec fixation sa tête, aussi démon soit-il la tête avait toujours était un endroit faible, c'est pour cela que la plupart des créatures meurt quand on leurs fend le crâne. Elle donna un coup verticale avec le tranchant de son arme du haut vers le bas, elle attendit le moment adéquate pour user de l'autre bout de son naginata pour s'en servir de perche et sauter par-dessus Nero, cette tentative avait au moins le mérite d'être audacieuse car une erreur sur la prise en main de l'arme et Gumi aurait finit empalé. Elle se réceptionne et partie dans la foule,  fauchant ceux qui ne se sont pas poussé, causant une dizaine de mort, il faut dire que l'arme possède une grande allonge.

Puis elle disparut tout simplement dans une ruelle, elle allait attendre qu'un leader moins dangereux se présente devant elle pour le tuer, cela serait suffisant pour démoraliser un peu les révolutionnaires et augmenter les chances des gardes pour gagner cette bataille.

Nero vit la jeune libératrice d'esclaves foncer vers lui après qu'elle ait sorti le prétexte des "questions". S'attendant à devoir parer, il mit son bras devant son cou, protégeant ainsi la tête et le torse, les deux endroits ou un démon peut mourir en cinq coups. A son grand étonnement et amusement, elle se servit de sa lance pour faire du saut à la perche au-dessus de lui. Il aurait pu intercepter le mouvement en attrapant la lance, mais il ne le fit pas. Amusé, il la regardait prendre la fuite, mais redevint sérieux lorsqu'elle tua une bonne dizaine de révolutionnaires sur sa route. Il se lança aussitôt à sa poursuite, et s'engouffra dans le labyrinthe des ruelles. Avec sa vitesse, il eut tôt fait de rattraper la tueuse, malgré son avance. Il lui passa devant, prenant son arme au passage et la jetant vers un mur. Il se doutait bien qu'elle avait d'autres armes, mais le coup de la perche lui restait encore en travers de la gorge. D'une voix pleine de menace qu'il ne se connaissait même pas, il la désigna de l'index de son bras démoniaque, et dit, dans un murmure :

-Tes raisons... C'est que si l'on arrive à abolir l'esclavagisme, tu n'as plus de boulot ? Alors réponds moi... Comment vas-tu trouver du boulot si tu tues tous les esclaves... ? Et comment vas-tu survivre face à un démon passablement énervé par TES actes... ?

En disant cela, il invoqua une main spectrale et plaqua la jeune femme contre le mur à l'opposé de sa lance. Son regard montrait toute sa détermination à aider les révolutionnaires. Il voulait que Nexus devienne un état sans esclaves, sans pauvreté, ou du moins très peu, et c'étaient tous les terranides dont la plupart étaient esclaves qui l'avaient fait penser ainsi. Ceux de son groupe, dont presque un quart était mort. Il cracha par terre, regarda la briseuse de chaînes, et sortit le Blue Rose de son baudrier.

-Avant de ne plus pouvoir faire quoi que ce soit en notre défaveur, écoute moi bien. Que l'on réussisse ou que l'on rate, tu n'auras plus d'esclaves à sauver pour un bon bout de temps. Puisque je suis déterminé à faire combattre tout le monde, que l'on vainque ou que l'on périsse tous. Aucun survivant. Maintenant, adieu.

Il tira. Dans son bras, mais il tira. Les balles d'élément Terre ont la capacité de plonger la cible dans un coma d'une journée environ, et les dalles étaient en pierre quand il y en avait, synonyme de terre. La main spectrale se retira, laissant tomber le corps à terre. Il recracha au sol, et rejoint son groupe avec un seul mot à la bouche - ou plutôt un chiffre.

-Cinquante-sept.

Gumi ne s'attendait pas à ce que Nero retrouve la demoiselle et sentit son intuition lui dire de ne plus bouger et tendre son bâton, ce qu'elle fit, évitant de se faire arracher sa fesse droite au passage du démon, mais elle ne laisse pas montrer sa surprise.

La tueuse écouta avec un visage neutre le démon qui faisait fausse route sur ses raisons. Elle laisse le silence répondre à toute ses interrogations, se préparant déjà à lutter contre la mort et surtout pour pouvoir se venger.

Gumi ne réagit pas au moment où la main spectrale la saisit au cou, il valait mieux être détendu dans ce genre de situation, cela évitait certaine contractions qui restaient pendant plusieurs jours avec les soins adaptés. La tueuse ne montre aucun signe de panique devant l'arme à feu, ce qui était sûr, c'est que s'il perdait il aura le droit à deux fois la peine de mort, l'une pour avoir participé à la rébellion et l'autre pour détenir une arme à feu.

Gumi  Ne bouge pas quand Nero pointa son arme vers e bras gauche de la demoiselle, elle savait que cela l'handicaperait pour user de son arme, qui du fait de la blessure perdra au minimum 50% de sa force de frappe, mais ce que Nero ne pouvait savoir c'est que l'un de ses saï se trouvaient justement sur la trajectoire de la balle, ce qui fit que l'effet en fut grandement atténué et que si elle était effectivement dans le coma, d'ici une à trois heures elle se réveillera, par chance la balle n'eut pas à entrer dans la chaire de la demoiselle, le sang qui coulait n'était qu'une des pointes de son arme caché qui avait légèrement percé la peau.

Gumi était hors de combat, elle l'avait su au fond d'elle-même dès le moment où elle avait été suivit par Nero.