L’homme tombé intriguait vraiment Elsa, il était blessé gravement mais avait l’air de supporter la douleur, il assura qu’il allait bien et essaya de se relever, s’appuyant au bras d’Elsa pour s’aider. Quant à elle, elle le regardait, déconcertée, ne comprenant pas comment il était vivant d’une part et comment pouvait-il se relever si vite. C’est alors que le bruit d’une sirène retentit non loin, l’homme eu l’air paniqué et demanda à quitter les lieux. Demandant à la jeune fille de l’aider à sortir de la piscine sans croiser les secours, il lui tendit sa main, elle était propre. Elsa ne pouvait pas refuser ce que lui demandait le miraculé, mais elle ne savait pas par où s’enfuir sans tomber sur les pompiers.
Elsa saisit la main de l’homme et regarda autour d’elle, la recherche d’une issue de secours qui donnerait sur l’autre côté de la piscine. Quelques secondes s’écoulèrent et le deux-tons paraissait de plus en plus proche, elle devait réagir rapidement. C’est alors que son regard se porta sur un issue à l’angle du bassin. Elle tira l’homme vers cette sortie, marchant lentement car il devait avoir vraiment mal et chaque pas devait être une supplice pour lui. Au moment où la sirène de l’ambulance se fit très proches, ils franchirent la porte et Elsa pressa un peu le pas, stressée de fuir les secours et de laisser la piscine à moitié détruite, le bassin plein de sang, et les baigneurs sous le choc.
Elle se jura à cet instant de ne plus se plaindre du calme, car elle aurait encore préféré continuer à tremper sagement plutôt que jouer l’infirmière et maintenant la complice d’un homme qui voulait fuir. Décidément, depuis son arrivé à Seikusu, Elsa se retrouvait dans tout les drôles de coups possibles, d’abord la bagarre au lycée, maintenant en train d’aider un homme météorite, la vie était décidément plus excitante ici que sur son île de Polynésie. La seule chose qu’elle déplorait était de ne connaître personne à qui raconter ces histoires, elle n’avait aucun amis ici, aucune famille, aucune attache.
Après quelques longues minutes de marche, et à quelques centaines de mètres de la piscine, Elsa s’arrêta et invita l’homme à s’asseoir sur un banc. Elle se rendit compte alors qu’elle était en bikini dans les rues de Seikusu, ses affaires étant dans le vestiaire de la piscine, quelle honte, vraiment elle ne passait pas inaperçue dans cette ville. Elle s’attendait à être remarquée en arrivant, mais là elle pensait que ça en était un peu trop, il ne fallait pas être excessif avec ce genre de chose, la réputation se jouait sur ça. Perdue dans ses pensée, elle était à nouveau calme et pu dire à l’homme assise sur le banc :
« Je m’appelle Elsa, et vous ? Vous êtes sûre que vous ne voulez pas aller voir un médecin ? »
Puis elle s’assit à côté de l’homme et lui sourit gentiment, un peu désemparée, et sans idée pour faire avancer les choses, car un homme qui tombe du ciel et qui s’en remet si vite était quelque chose d’impensable pour Elsa et cela l’avait perturbé pour les jours avenirs, elle ne serait plus capable de réfléchir à grand-chose de sensé.