- Non, et arrête de me faire chier ou je vais voir ton mec et me faire le plaisir de lui raconter que c'est parce que tu penses à ma queue qu'il te fais jouir.
Je lui raccroche alors même que je me vide sans ménagement dans la gorge d'une petite enseignante que j'ai abordé alors qu'elle sortait de sa journée de cours. Une invitation à boire un verre, de belles promesses illusoires, et la voilà qui s'étouffe comme une chienne dans un hotel miteux, à genoux comme une esclave. J'ai eu ce que je voulais, alors je me lève sans lui laisser le temps de respirer un instant pour remonter mon froc et sortir de cette chambre sans un mot.
La nuit est déjà tombé, mais je me dirige vers la salle pour ma séance quotidienne, et qui sait si je ne pourrais pas baiser une fitgirl dans les vestiaire ? Je descend l'avenue, la salle est en vue. Matant l'heure qu'il est sur mon téléphone, je ressens un pic de frisson et un puissant vertige. Emmenant ma main sur mon front le temps de retrouver mes esprits, je m'arrête un instant et suis choqué en ouvrant les yeux.
Plus de salle, plus de lampadaire ou d'immeuble, juste un chemin de terre et des champs vierges à perte de vues. Encore plus dingue, il faisait nuit noir à l'instant, et maintenant on croirait qu'il est midi pile.
- C'est quoi ces conneries ?
Je tourne sur moi même lorsque je vois derrière moi ;ce qui ressemblerai à un portail dans une série de SF à chier ; se refermer et disparaître. A cet instant précis je suis paralysé par une douleur indescriptible dans tous le corps, comme si je me prenais une cinquantaine de coup de taser. Me voilà maintenant recroqueviller sans avoir le temps de me demander ce qu'il se passe encore.
- Put...AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Un véritable hurlement de douleur s'évacue de ma gorge, lorsque je sens que mon visage me tire, comme si c'était un carambar qu'on tentais de couper en deux, la même chose dans le bas de mon dos, je sens que quelque chose sort. J'ai peur. BORDEL ! J'avais juré de ne plus ressentir cette merde. Sur ces pensées mon esprit flanche et je perd connaissance....
Mes yeux s'ouvrent, je vois flou, mais je comprend qu'il fait nuit. J'ai halluciner ? J'ai rien pris pourtant. Alors que je tente de me relever, je sens que mes mains sont enchainées, alors que je me blesse à la main avec mes griffes....griffes ?? Je regarde mon corps et je reconnais rien, c'est quoi tous ces poils, et ce putain de long museau ?
- Ahhhh je t'avais dit qu'il était pas mort. Un spécimen pareil va nous rapporter un max.
Je n'ai pas le temps de comprendre que mon regard se dirige vers la voix face à moi, près d'un feu de camp avec un autre groupe en haillon, celui qui vient de parler est borgne, s'approchant de moi avec une torche à la main, putain qu'il est laid, et c'est l'ancien bouboule de service qui le dit. Attend, il veut dire quoi par spécimen ?
- Approche moi espèce de déchet et je te crève ! Je remarque ma voix plus caverneuse que d'habitude.
- Ouh, c'est qu'il mordrait;le voilà qui me met un coup de latte dans la tronche;Maintenant ferme la, j'aimerai ne pas t’abîmer avant de te vendre.
Vendre ? Ok essayons de rassembler nos esprits, visiblement ces gars sont marchands d'esclave. Je comprend pas tout, mais il est hors de question que je me laisse faire. Contractant les muscles de mes bras, je force sur les menottes, ça résiste mais étrangement je sens que je peux les briser avec ma seule force. Serrant mes dents je mets toutes mes forces et réussit à briser les maillons de mes menottes. Sans perdre un instant je me jette sur mes geoliers. Le borgne d'abord, à coups de poing je lui explose le crane alors qu'il est à terre. J'ignore pourquoi mais le tuer ne m'a rien fait du tout. Pas le temps de réfléchir, ses deux potes se jettes sur leurs armes mais je poignarde le premier avec mes griffes, jetant son cadavre sur le dernier à qui je brise le cou.
Bon, maintenant que le ménage est fait, il est temps de mieux appréhender la situation, d'abord il me faut un miroir. Fouillant dans leurs affaires je finis par en trouver un, mais je vois rien c'est trop sombre. Je l’emmène auprès du feu.
- Puuutain...
Je me touche le visage et constate que je suis devenu un putain de loup, un putain de loup à poil soit dit en passant. Bon je reconnais un avantage indéniable, ma queue est encore plus imposante qu'avant ! Mais bon, c'est pas l'essentiel. Enfilant ce que je trouve, je récupère une carte et leurs bourses que j'ai trouvé en cherchant le miroir, et ai repéré un village à l'est. C'est par là que je vais. Testant par la même occasion si la course à quatre pattes est aussi rapide que dans les séries ou film de fantasy, et comment ma gueule que c'est rapide !
Le soleil se lève quand j'arrive. C'est encore désert à cette heure, parfait je vais pouvoir être discret, parce que visiblement les animaux antropomorphe semblent être aussi mal classé socialement qu'une plante de salon. Mais lorsque je croise un autre animal marcher comme si de rien n'était, je commence à douter de ma théorie. Enfin, si la magie existe dans ce monde, il doit y avoir un moyen de rentrer et retrouver mon apparence humaine.
C'est là que je vois un bazar sur la place, je trouve d'ailleurs surprenant de pouvoir lire ce qui est écrit. Je m'y dirige et vois ce qui ressemble à une lapine à la morphologie aussi parfaite que sur rule 34, je sens que la bête entre mes jambes est d'accord avec moi. Attend, je veux vraiment me taper une lapine ? Mais je ne me pose pas plus de question, comme si mon instinct de chasseur avait pris le dessus, et puis autant joindre l'utile à l'agréable quand on y pense. Toi ma jolie tu passeras à la casserole.
- Bonjour ma jolie, je sais pas si vous me comprenez, mais vous pourriez m'expliquer où je suis ? Parce que ce n'est pas du tout mon monde ici.
Directe comme approche, je n'aime pas les fioritures