" Il faut avouer qu'il est des lieux insalubres "
Depuis combien de temps n'étais-je pas sortie des enfers ? Un long et doux moment, je pense. Et décider ainsi de laisser en plan mes morts, mon royaume, ne me ressemblait guère. C'était desastreux, mais comme personne ne semblait destiné à venir à moi, je venais aux gens. Je ne venais pas dans le but d'assouvir des pulsions animales, ou de tuer des personnes quelconques, non. Je venais pour le plaisir de la rencontre. Une simple rencontre. Histoire de me moquer, le soir, dans mon royaume, de tous ces êtres qui gâchaient leurs vies, et celles des autres. Moi que l'on traitait sans coeur, je ne supportais pas que l'on arrachât ainsi la vie à des êtres innocents.
Je n'en était pas encore au point de m'inscrire dans une fondation " Brigitte bardot sauve les animaux ", mais il fallait avouer qu'ils m'étaient plus sympathique que ces vulgaires humains. Ils étaient beaux, poétiques, miraculeux. Il n'y avait rien d'autre à dire, sinon que je les aimait. Enfin ... Je passai ma main dans mes cheveux, un geste vague qui ne signifiait pas grand-chose. J'avais passé ma matinée à me coiffer ainsi, à me faire belle, et je me décidai à sortir la nuit tombé. Cette chère Nòtt étendait son royaume nocturne sur la terre, la recouvrant d'un voile bleu. Elle dissimulait sûrement ainsi les laideurs de la terre, allez savoir ...
" Dire que ma vie ne dépend que d'une fichue prophétie, et que la mort de mon frère est de même ... "
Jörmungand me manquait. Depuis que Thor l'avait tué, il me manquait, allez savoir pourquoi. Habituellement, mon frère m'importait peu. Mais je me souviendrais toujours que, le jour où Thor était venu annoncé à mon père qu'il avait assassiné son fils, j'étais rentrée dans une colère noire, terrible, jurant vengeance. Et comme je dirigeai les morts , je pouvais croiser mon frère, dans les tréfonds de l'enfer. Ce qui me faisait penser qu'il y avait bien logntemps que je n'avais pas vue Fenrir. S'il y avait bien cinq personnes auquels je donnait l'accés à mon royaume, c'était bien mes fréres, ma fille et mes parents ( enfin, sachant qu'un de mes frères y vivait de toute façons ... ) , et mon second frère ne venait jamais. J'avais le bon droit d'être vexée ...
J'attrapai un fruit et l'enfournai dans ma bouche, le vsiage fermé. Si je le croisais, celui là ...