Une fouine devrait rester chez soi. [Gabriel Valmy]

Rioko avait fini de ranger sa maison. Elle avait reçu un appel la veille signalant que l'hôtel allait être fermé pour être totalement rénovée, se trouvant de ce fait sans emploi. Pendant son ménage, elle avait trouvé une feuille de papier froissée, contenant des coordonnés. Rioko avait utilisé soigneusement internet pour trouver l'endroit de l'adresse. La femme mature avait supposé que cela était important pour avoir été caché dans la bibliothèque. La veuve n'avait pas parlé de sa découverte aux policiers, voulant mener l'enquête elle-même, vu que le dossier allait être fermé et qu'elle n'était plus certaine de l'implication des force de l'ordre à rechercher son mari et ses deux enfants. Elle voulait se débrouiller avec ses propres moyens, même limités.

Elle ne laissa dans son sac que le stricte minimum. Rioko prit donc ses papiers, son porte-monnaie avec un peu d'argent, un spray aux poivres, un briquet et un paquet de clope. La femme mûre ne fumait pas, mais elle savait que certaine personnes étaient plus bavard en échange d'une cigarette, se basant sur son expérience quand elle était strip-teaseuse. Elle prit aussi un miroir.  La femme mature avait sélectionné un ensemble assez basique, bien que légèrement attirant. Elle espérait que la personne du rendez-vous était du genre à avoir cet endroit comme point de rencontre. Elle choisit un t-Shirt en coton assez épais, entrouvert au niveau de la poitrine, de forme ovale, ainsi qu'un jean très moulant. Rioko se rendit compte que cela serrait un peu son corps. Il s'agissait d'une de ses premières tenues en tant que Blue Snake et elle avait espérer ne la porter qu'en présence de son mari.

Ses recherches sur internet avait fait référence à de nombreux incident et Rioko, prévenante, avait prit soin de ne rien porté pouvant attirer la convoitise financière. S'observant devant le miroir, la femme mature ne pouvait que pousser un soupire. Il s'agissait de son seul indice, avec un pseudonyme bizarre, Sugar, c'est ainsi que ce nommait la personne. Elle n'avait put lire le numéro de téléphone, étant écrit au crayon à papier et tout le monde sait que cela s'efface avec le temps ou si le support est frotté.  La femme espérait que ce Sugar soit présent.

Une fois prête elle quitta sa maison, laissant sa clé sous un des pavés décrochés, Rioko avait prit l'habitude de cacher les clés, après tout la maison était son seul souvenir et elle ne pouvait se permettre qu'un voleur de sac à main puisse rentrer chez elle facilement.  Elle ferma la grille de son petit domaine et prit la direction du métro. Au vu de sa position par rapport de la ville, l'arrêt le plus proche était celui du stade. Elle n'avait pas besoin de payer de ticket, ayant une carte à passer, bénéficiant du fait qu'elle était résidente à Seikusu et que l'hôtel offrait la carte pour faciliter le transport de ses employés.

Rioko attendait sagement sur le bord de la ram de métro, son sac en main devant elle. La femme savait qu'être dans ce genre de lieux pouvait être dangereux, mais qu'était-ce qu'un danger contre un possible indice sur sa famille disparut. Le métro en partance pour sa destination vint à arriver, balayant un peu l'air devant Rioko. Elle fut poussée par la foule et ne put trouver une place assise, devant du coup rester debout.  La femme mûre n'avait pas de difficulté face aux arrêts et démarrages, elle y était habituée.

Vingt minutes plus tard elle arrivait enfin sur l'arrêt nommé et vint  se poser sur un des bancs. Rioko vint à attendre bien deux heures avant d'entendre quelque chose d'intéressant.

Hè mec ! Je veux voir Sugar, c'est important.

Ta gueule et suis moi, j'ai pas envie que les flics t'entendent et lui attire des soucis. Franchement je me demande pourquoi je dois faire le guide à des bolosses.

Rioko observait les deux personnes qui ressemblaient à des junkies, profitant de la foule pour se lever et s'y mêler. La femme mature essayait de ne pas perdre de vue les deux hommes, allant dans une partie du métro assez dangereuse. Elle passait sur la voie du métro et fit pivoter une porte pour atterrir dans un long couloir. Rioko avait perdu de vue les deux hommes, jusqu'à entendre une de leurs voix.

Oui c'est moi, un type veut te voir. Ouais c'est ça ... Nan il n'a rien, pas de micro ou de flingue, il est clean ... Ouais d'accord j'attends.

Rioko n'avait rien raté de la conversation et avança avec prudence jusqu'à un angle. Elle sortie de son sac un miroir et le fit glisser pour observer la pièce. Elle sentait que cette endroit puait le traquenard, mais si cela permettait de voir le fameux Sugar, cela était un risque dont elle était prête à prendre.

Pour tout le monde au poste, Gabriel n'en glandait pas une, en fait, c'était même tout le contraire, il planchait assidument sur le physique de la petite minette qui se baladait sous sa fenêtre ;.. ouais, pas vilaine… bon, il allait fumer, et boire un coup, avec un peu de chance, il serait dehors avant qu'elle ne passe devant l'entrée du commissariat… il pourrait sans doute même l'aborder. Le timing devait être bon ! Il se roula en vitesse une clope, et se dirigea vers la sortie, clope au bec, briquet en main, prête à allumer le fau, que ce soit à sa clope ou au derrière de la fuiture partenaire d'un cinq à sept.

Il venait de poser la main sur la poignée  quand il sentit que son potentiel coup d'un moment venait de tomber à l'eau… c'était con quand même… il entendit qu'on gueulait son nom… avec désespoir il vit le joli petit lot passer devant la porte sans s'arrêter. Il eut un petit sourire un rien désemparé avant de finalement se décider. Il regarda la jeune femme et fut demi tour, un rien frustré par cette saloperie… il leva les yeux au ciel et lança un « j'arrive » bruyant. À côté de lui, la pointeuse émit un grésillement et un claquement sec. Elle devait avoir lâché à cause de l'énervement du flic. Retournant en arrière, il se décida à aller voir le chef. Il avait à lui parler apparemment...

« Chier... »

*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*

Putain il avait l'air con, habillé comme ça, en tenue un peu rock, il n'avait ni trench, ni arme, il avait même du subir un coup de bombe sur les cheveux pour qu'on le prenne pour un junkie assez crédible et il était là bas. Il devait rencontrer un dénommé « Sugar » pour obtenir des infos… et si jamais c'était impossible, il devait l'arrêter… Gabriel n'en arriverait pas là ! Il regarda alentour avant e voir son contact… un autre junkie… c'était le coin des camé ici ou quoi ? Il eut un regard un rien blasé avant d'aborder ce type :

« Hé mec ! Je veux voir Sugar, c'est important. »

On le rabroua en parlant du fait qu'il ne fallait pas que les flics entendent… s'il savait. Quel débile… il eut un petit sourire un rien narquois avant qu'il ne le guide, finalement, il semblait avoir son accord. Bon et bien très bien ! Il regarda son guide… petit con… il le suivit dans une station de métro, bien mal famée, bien sur, avant de prendre une porte d'issue de secours, il y avait un long couloir et il siffla. Ça avait pas été mal aménagé. Il sourit et continua à avancer.

Il arriva enfin dans une pièce sans issue, impossible de s'enfuir. Il voulut  voir ce qui se passa, mais on lui envoya une beigne dans la mâchoire. Il eut un regard pour la personne qui venait de le frapper et un autre coup de se fit  sentir dans son dos, au milieu de son dos, un coup de pied qui finit par le faire chuter...bon dieu, ça faisait mal… il voulut se relever, mais on le frappa dans les côtes. Il roula sur lui même pour essayer d'être hors de portée…. Et se releva, essayant un peu de sang qui perlait de son nez.

« Gaby ? »

Il s'agissait d'une voix grave d'un homme d'une grande taille, bien musclé… mais ce fut le tatouage qui attira son œil. Il le reconnaissait…. Péniblement, il détailla la personne. Putain mais oui ! Il lui  fit l'accolade avec entrain. Avant de rire.

« Putain, ça fait un bail… tu frappes toujours aussi fort ! »

Il sourit et il y eut un rire général avant que finalement il lui lance :

« Bon, chef, tu fous quoi dan le coin ? »

« Ben j'étais  venu pour toi, mais vu l'accueil, je vais passer mon tour…. »

« Bah on a cru que t'étais de mèche avec les poulets, elle te suit depuis que t'as abordé mon homme de main… donc bon, on en voulait pas prendre de risques… bon, alors, t'es qui, femme ? »

Quoi ? Il avait été suivi ? Il eut un regard curieux avant que l'on ne montrer sur un portable différentes images de surveillance… il y avait une femme qui approchait… et erde, elle allait tout faire capoter bordel de merde ! Bon, le bon côté c'était qu'il ne semblait pas y avoir de son *… okay… il sourit avant de se lever et de lui dire, sur un ton amusé.

« Bon, on joue un peu ? Si elle veut te voir, autant la guider vers toi ! »

Il sourit avant de se diriger vers la porte. Il allait guider la jeune femme. Il retourna dans le couloir, se souvenant de là où elle était pasée avant de s'approcher et de lui lancer, sur un ton enjoué.

« Hep ! Toi !  Y a Sugar qui va te recevoir… il aime le culot de venir ici. »

Elle observait le reflet du miroir ... rien. Rioko était pourtant certaine d'avoir entendu la voix dans cette direction. Elle vint à supposer que la personne devait être dans une salle proche de celle-ci. Rangeant son miroir, elle prit soin de ses déplacer avec d'infinie précaution, l'heure n'était pas de se faire prendre dans un tel lieux. Le bazars qui trainait partout était en vérité un ingénieux système pour bloquer une fuite, devant faire attention à ne pas bousculer des cartons contenant des objets lourds, pouvant aisément broyer un doigt de pied.

Le coeur de la femme battait la chamade, l'endroit était mine de rien assez étroit, les couloirs n'étaient pas large, la luminosité laissait un peu à désirer par certain endroit et elle avait du mal à ouvrir les portes qui faisaient leurs poids, normal pour des porte de sécurité. Rioko craignait trois choses, un objet qu'elle ferait tomber, une porte qui grince et se trouver face à face avec l'homme de main de Sugar, qui ne semblait pas du style à aimer les personnes trop curieuse. La pauvre ne pouvait savoir qu'elle était tracée depuis son entrée par des caméra de surveillance bien dissimulée sur le plafond, une manque d'observation qu'elle allait certainement chèrement payer.

Des bruits de pas se firent entendre et Rioko chercha une planque ou un moyen de fuir, sachant la confrontation inévitable, elle ouvrit son sac, les sangles sur son épaule gauche, la main dans la sacoche pour tenir le spray et l'utiliser en cas d'utilisation. Elle se détendit pour rester calme et laisser paraître une certaine froideur, la vérité  ? Elle avait son coeur qui allait exploser sous la pression.

L'homme apparut en disant que Sugar voulait la voir. Elle ne bougea pas, avec une expression interrogateur. Rioko observait le blondinet de haut en bas. Son passé en tant que strip-teaseuse permettait à la jolie femme de savoir qu'une bonne droite de ce mec irait l'envoyer au tapis. Elle avait eu des cours d'auto-défenses, mais cela n'était d'aucune utilité face à un mec fort qui semblait forgé par la vie en cité, enfin c'est son look junkie qui donnait cette sensation.  Malgré cela Rioko vint à parler calmement, le tout était de savoir pourquoi c'était lui qui était venu et pas le guide.

- Si Sugar sait que je suis ici pourquoi n'est-ce pas son guide ou mieux, lui-même, qui soit venu ?

Rioko n'avait aucune confiance envers Gabriel, car c'était lui qui avait demandé à voir Sugar et qui n'avait pas guidé l'autre. De ce simple fait le policier n'était pas fiable aux yeux de la femme et elle souhaitait s'assurer de pouvoir s'entretenir en privé avec Sugar, histoire que chacun en ressorte sans soucis. Elle appliquait la même méthode que lorsqu'elle faisait jadis des show privés à des clients. Le top serait qu'elle soit dans une pièce avec Sugar et qu'aucune personne puisse écouter leurs conversations, mais la femme mature avait suffisamment d'expérience pour savoir qu'elle n'aurait certainement pas les même conditions qu'un salon privé.

Elle attendait de voir comment Gabriel allait pouvoir convaincre cette dernière, étant prête à mettre un coups de spray dans la face du policier si ce dernier racontait des bobards et passer derrière lui pour fermer la porte de l'intérieur. Cela permettrait à Rioko d'avancer plus vers Sugar et obliger Gabriel à faire un petit détour, bien qu'elle espérait ne pas avoir à arriver à de telles extrémités.

Elle était plutôt canon, un peu vieille, mais canon, alors à quoi bon s'empêcher de se faire plaisir ? Il regarda. Non. Il reluqua la personne qui se tenait face à lui – difficile de parler de jeune femm dans ce cas là -  avant qu'elle ne prenne la parole. Et pour dire quoi s'il vous plait ? Des conneries, des putains de conneries ! A quoi vous attendirez vous au juste ? À un peu mieux sans doute… bordel, elle avait eu les corones de venir jusqu'ici et elle lui sortait un truc aussi con ? Mais pour qui elle se prenait au juste ? Pas pour de la merde, en tout cas, c'était une chose définitivement entériner… que Sugar se déplace… elle y croyait vraiment , Il était déjà bien gentil de ne pas la flinguer tout court… quoique tirer au sens figuré n'était pas inenvisageable… connaissant Sugar.

Il eut néanmoins un regard amusé et un ricanement léger alors qu'elle finissait sa diatribe. Il leva doucement les mains en l'air. Comme pour prouver qu'il n'était pas armé, tout de suite, là, dans l'instant. Preuve qu'lle pouvait lâcher ce qu'elle tenait, dans son sac à main. Par habitude, il se doutait que c'était oit de la larymoi, soit de la laque, soit un taser, soit une arme. Vu le genre, il pariait sur taser ou sur laque… les deux étaient probables. Il eut un grand sourire avant de finalement se décider à prendre la parole.

« Allons, allons, la dame va réfléchir deux secondes. C'est toi, qui veut le voir, , lui il t'accorde le droit de le voir. A ses conditions, pas l'inverse. Il veut que je t'emmène à lui, je vais t'emmener, ma poulette !  Suis-moi ! »

Il lui tourna le dos et commenç à marcher vers la porte du fond, derrière laquelle se tenait Suggy, oups, pardon Sugar. Il avait la main sur la poignée avant de finalement se retourner, lentement. Vers laquadragénaire encore bien conservée et lui lancer, sur un ton pos de celui qui a eu souvent à négocier, mais avec le peu d'insolence qui faisait son charme si caractéristique, et si dévastateur auprès de ces dames.

« Bon, par contre, il va falloir soit te laissr fouiller, soit déposer ton sac ici, personne te le fauchera, t'as la parole de suggy,  c'est à toi de voir, quand tu auras fait ton choix, tu pourras entrer sans problème. La raison, c'est est-ce que tu accepterais d'être fouillé par moi ou est-ce que tu laise ton sac ici… je te jure, poulette, que tu n'as pas de choix autre que ceux-là, suite à quoi tu pourras  voir Suggy. Tu veux ptetre lui parler, qu'il confirme ? »

Il sourit et regarda la jeune femme avant d'appuyer sur le petit interphone à côté de la porte.

« Hey suggy, tu confirmes elle rentre que sas son sac ou fouillée par mes soins. »

Il y eut un éclat de rire.

« Ouais, chef, je confirme, et si elle refuse, force la à rentrer à poil. »

Nouveau rire montrant le manque de sérieux de cette  dernière idée, bien que tentante, vu le brin de femme.

Rioko ne fit aucune objection quand Gabriel commença par poser les bases comme quoi elle n'était pas en position de dicter les règles. La femme ne chercha pas à marchander davantage, craignant que cette tentative aboutisse par un refus de Sugar pour une rencontre. Elle vint à avoir une légère pression au niveau de la mâchoire, elle n'aimait pas se faire appeler poulette du fait qu'elle n'était plus une stripteaseuse, mais une femme mariée, comme pouvait l'indiquer l'anneau qu'elle portait sur sa main gauche. Rioko suivit donc le policier, restant tout de même sur ses gardes, elle n'était pas venue ici pour se faire piéger. La femme mûre vit que son interlocuteur n'avait pas envie de faire entrer la dame tout de suite et vint à donner les conditions pour entrer.

Rioko fut aussi sensible qu'un meuble de salon, elle n'avait que faire du ton insolent et encore moins de sa piètre tentative pour avoir l'autorisation de la toucher. Comme pour crédibiliser ses dire, il demanda la confirmation à Sugar et ce dernier affirmait bien que c'était soit le sac, soit la fouille.  La jeune femme vint à prendre dans son sac, son porte-feuille avec ses papiers et vins à l'ouvrir pour montrer qu'il n'y avait pas d'armes caché, juste ses papiers, le bout de page contenant les informations l'ayant mené jusqu'ici et aussi une photo de son mari. Elle laissa le sac sur un baril qui trainait, le pire qui pourrait arriver était que Gabriel le vol et hormis le sac et les objets dedans à revendre, elle n'avait rien laissé de personnel, ayant prit ses précautions dans un endroit qui risquait.

- Voilà j'ai choisi de laisser le sac. Vous ne croyiez tout de même pas que j'allais vous laisser le plaisir de me fouiller. Maintenant que j'ai remplit la condition, puis-je entrer et discuter avec Sugar ?

Rioko n'aimait pas ce qui semblait être une farce, elle n'avait pas de temps à perdre pour des broutilles et encore moins devant une personne qui n'avait que peu de crédit à ses yeux. Il ne restait qu'à attendre que Gabriel daigne ouvrir cette porte et laisser Rioko rencontrer Sugar.

Il regarda la jeune femme et lui fit un sourire avant de finalement faire une moue déçue… bon sang, quelle erreur de la part de la jeune femme ! Il aurait adoré avoir cette possibilité :  malgré son âge avancé elle était encore foutrement bien conservée, la demoiselle… enfin, la dame… enfin, la poule tout simplement ! Bref, peu lui importait le nom qu'on lui donnait ! Il lui fit un sourire un petit sourire avant d'ouvrir la porte, faisant attention à ce que la jeune femme  laisse bien son sac derrière…

« Mais bien sur, poulette ! Allez, suis-moi ! »

Il ricana et se dirigea vers elle jusqu'à s'effacer pour lui présenter Sugar, assis sur une chaise, face au dossier. Impossible de se faire poignarder trop facilement ! Il détailla la femme du regard, appuyant son regard à certains endroits en particulier ! , vous vous en doutez bien ! Quoi de plus normal, elle était bien foutue !  Gabriel émit un léger reniflement méprisant !

« Allez, poulette, raconte donc à l'Anguille et Moi, Sugar, ce que tu veux, ma belle… et magne on a pas le temps de glander, alors j'espère que tu auras une bonne raison pour cette entrevue. Et aussi, j'espère que tu as un bon moyen de me convaincre de t'aider. Ouais, je sais pas ce que tu veux, mais on vient rarement vers moi pour exiger quelque chose… je me trompe peut être ? »

Il eut un air goguenard alors qu'il attendait en silence, et comme si cela ne suffisait pas, Valmy en mit une autre couche !

« Allez, accouche ! »

Elle observait le dénommé Sugar, son attitude allait de pair avec celui de la femme, elle n'avait que faire de l'attitude snobinard de l'homme qu'elle cherchait. Elle ne réagit pas au regard quelque peu pervers de cet homme, après tout elle était une ancienne strip-teaseuse et avait donc vu bon nombre de d'hommes et de femmes zieuter ainsi son corps forgé pour le plaisir visuel. Le reniflement méprisant n'aidait pas la femme mature à arborer un sourire. Elle écouta attentivement les propos de Sugar et était au moins d'accord sur un point, ni lui, ni elle n'avait de temps pour des choses futiles. Elle lança un regard noire à Valmy quand ce dernier vint à l'ouvrir. LA femme mûre  se retenait de dire au flic de fermer sa gueule, elle était devenue sérieuse et ce n'est pas un branleur qui allait la bousculer

- Nous somme d'accord sur le fait que nous n'avons pas de temps à perdre.

Rioko vint à s'approcher de Sugar et tendi le bout de papier avec son pseudo et le point de rendez-vous, accompagné à cela une photo de famille où Rioko était un peu plus jeune et portait une magnifique robe bleu très sexy, fendue mi-cuisse, une tenue que la strip-teaseuse Blue Snake portait souvent..  Rioko vint à parler d'un ton neutre, elle entamait son interrogatoire et ne comptait pas laisser filer Sugar sans avoir des réponses.

- Je veux savoir pourquoi l'homme sur la photo est venu vous voir, cela pourrait m'aider à savoir pourquoi il a été kidnappé il y a dix ans.  Je n'ai rien à offrir si ce n'est de maigre bien, mais je peux être à votre service pendant un court temps en guise de dédommagement. Une dernière chose, votre camarade devrais apprendre à se la fermer, je ne suis pas une de ses adolescentes que l'on intimide facilement en haussant le ton.   

Rioko ne plaisantait pas, elle se savait en position de faiblesse question marchandage, mais cela n'allait pas l'empêcher de tout faire pour obtenir ses informations, même si cela inclut avoir des bleus et mettre des coups de genoux.

Gabriel était présent et ne semblait pas vouloir éviter de se faire remarquer ; Loin de là, même !  Il était du genre à se dire qu'il pouvait tout faire, n'importe où, n'importe quand, n'importe comment à n'importe qui !  Il sourit et regarda:la jeune femme qui le suivit avant de finalement avant de commencer à répondre à Sugar. Et sur un ton qui, de plus, ne plaisait ni à celui-ci, ni au ripoux juste derrière lui !   Il fronça les sourcils avant de sortir de sa ceinture  un opinel papillon avec lequel il se mit à jouer avec machinalement, une menace silencieuse… mais il se retint de prendre la parole pour rester silencieux… c'est Sugar qui prit la parole, particulièrement narquois.

« Résumons donc les choses… tu veux un coup de mai, en échange de dédommagement minimal,et ce coup de main vaut assez pour que tu viennes ici sans être accompagnée, comme pour un simple rendez-vous dans un parc… je dois avouer que je m'étonne que tu as un sacré culot ! »

IL se leva d'un bond, tendit le bras, pris la photo pour la regarder, puis le morceau de papier.  Il regarda les deux et haussa les épaules.

« C'est possible que je le sache, mais je ne sais toujours pas ce que j'y gagne… dans tous les cas, je te conseille d'appliquer ton propre conseil :  je te conseille de te la fermer quand tu ne sais pas à qui s'adresse… tu devrais apprendre à fermer ta jolie petite gueule d'ange. Ce mec, je lui dois la vie et plus d'une fois ! Ce mec, je donnerai ma vie pour lui… et s'il décidait de te rouer de coups, de te violer, puis de t’égorger en public que je le défendrai encore… quitte à faire en taule pour lui… alors c'est à toi, minette, de changer de ton ! »

Gabriel posa la main sur Sugar avant de finalement se racler la gorge et parler, calmement, mais avec une note de mépris.

« Merci, Sugar, c'est gentil de ta part, mais si je veux la faire changer de ton je n'ai pas besoin de toi, tu le sais... »

Il se tourna alors vers la quadragénaire.

« Bon, on va changer de registre. Tu veux des infos, de l'aide et tu as deux cerveaux pour en fournir, mais pour ça, il faut raquer, alors on attend une vraie proposition, pas juste une légère commission pour un truc qui compte assez pour toi car tu es là ! »

Ryoko vit l'arme se mettre à tournoyer, mais ne vint pas à paniquer, elle savait qu'elle était cuite si on décidait de al tuer, mais mieux valait garder son assurance pour justement montrer qu'elle en avait dans le ventre et n'allait pas céder facilement, même sous la menace d'une arme. Elle devait avoir les informations que Sugar détenait et ferais tout son possible pour ne pas se retrouver dos au mur.

Elle voyait bien que Sugar avait quelques chose à dire sur son mari, mais Ryoko savait qu'une information aussi importante pouvait coûter très cher, ce que le délinquant semblait aussi savoir. Elle ne réagit pas quand le jeunot prit soin de retourner son commentaire contre elle, cela l'aida cependant à comprendre que les deux zigotos était assez proche et que donc elle ne devait pas marchander avec une personne, mais bien deux.

Le ton vins à se faire plus agressif, mais Ryoko ne frémit pas pour autant, elle avait fait une proposition, mais visiblement ils n'avaient soit pas entendu, soit trouvé ce premier prix trop bas pour vraiment intéresser. L'humaine n'avait plus vraiment de choix à disposition et n'aimait pas devoir abattre trop de carte en même temps. elle opta donc pour aller dans le sens  des deux hommes, non sans avoir le sang qui bouillonnait devant cette perte de temps dans les palabres.

- Tout ce que j'ai actuellement c'est mon antécédent de strip-teaseuse, avec mon réseau de client,  et mon corps. Je pourrais utiliser cela pour vous apporter de l'argent quotidiennement. Après j'avoue ne pas connaître votre façon de vivre, donc je ne peux pas offrir une proposition idéale à vos attentes sans que vous me dites ce que vous espéreriez avoir de moi.

Ryoko savait qu'elle jouait un jeu risquer, elle donnait quasiment le droit aux deux hommes de décider du paiement. C'était une carte très dangereuse car elle pouvait se trouver avec une dette ou un contrat sans date limite.

C'était, trouvait Gabriel, une sacrée journée. Retrouver un vieux pote, tomber sur une nana qui agissait en vraie garce et se retrouver dans une soudaine position de force vis à vis de cette nana, il était ravi de constater que même si elle semblait avoir une forme personnelle d'arrogance, elle devait s'incliner, et céder. Et ça, c'était beau… Gabriel adorait ce genre de moments où une autre personne devait abandonner dignité et  tout le reste…

À leur demande, elle précisa un peu sa pensée… sa liste de clients comme strip teaseuse ? Bien sûr, évidemment, elle avait accès à toutes les données, elle devait le faire à son compte, sans intermédiaire, sans données protégées, rien… logique !  Derrière cette raillerie silencieuse, il y avait qu'une seule et unique chose : une forme d'incompréhension. En somme, il avait du mal à gober ça… par contre, son pote, lui, acquiesçait comme s'il y croyait. Gabriel leva les yeux au ciel, et alors qu'elle finissait de parler, sugar commença à répondre.

« Voilà qui est pas mal… nous allons pouv... » [/b][/i]

Gabriel lui avait posé la main sur l'épaule et avait assez serré pour qu'il glapisse de douleur, pas fort, mais assez pour qu'il s'arrête de parler. Il trouvait cela trop et pas assez en même temps !  Il lui fit un petit sourire  avec un clin d'œil espiègle qui cachait bien le fait qu'il voulait clairement jouer à ses dépens… il choisit bien ses mots avant de les prononcer.

« Et j'imagine que l'on doit te croire sur parole, non ? Voilà qui me semble bien peu recommandé… après tout, qui t'empêche de nous doubler ?  Personne à ma connaissance ! Quant à ton corps, je suppose que l'on doit croire la qualité sur parole aussi ? Non pas que je remette tes qualités physiques en doute, mais… non, en fait, carrément, tu as beau avoir un beau visage, tu as déjà eu un chiard, non ? Alors les seins qui pendent, les vergetures, la grossesse qui te reste dans les cuisses… tu comprendras que ça ne plaide pas en ta faveur, n'est-ce pas ? » [/b][/i]

Il sourit et ajouta.

« Tu vois, il y a autre chose que je voudrais comprendre… tu connais le nom, le prénom, les coordonnées de tous tes clients, sans être jamais passée par un intermédiaire ou un club ? Sans jamais avoir rien eu de similaire ? Sans aucune protection de ces gens contre les problèmes que tu pourrais leur causer ? Ça me semble un peu gros, non ? » [/b][/i]

Voilà, tout était dit. Ou presque...

« Tu comprendras donc qu'il va falloir tester la marchandise avant de définir précisément l'accord... » [/b][/i]

Sugar se contenta d'opiner du chef. Au fond, elle ne négociait pas avec Sugar, mais avec Gabriel. La petite frappe s'en remettait à son ancien chef de bande. À tort, peut-être, ou à raison, qui sait, dans tous les cas, Gabriel plongea ses yeux dans ceux de la quémandeuse et attendit. Qu'attendait-il ? Qu'elle montre un minimum qu'elle convenait à ce qu'elle proposait, peut être… après, difficile pour elle de garantir ce qu'elle proposait, non ?