Mirna voulait oublier et apparemment ce moment passé en la compagnie d'Ariman portait ses fruits. Elle brûlait d'un désir primaire, haletante, bestiale et impatiente. La jeune femme voulait couper cours à toute attente, elle voulait l'étreindre, le sentir au creux de ses reins. Elle l'observait avec attention, l'amenant à elle jusqu'à ce qu'il la pénètre avec fougue. Mirna sentit de nouveau cette douleur qui commençait peu à peu à être familière, et qui se mêlait étrangement au plaisir, s'y associant dans cette esprit tourmenté par ces envies sauvages et incompréhensibles.
Elle étouffait ses cris, les transformant en gémissements, un nouveau langage qui exprimait son envie à son amant massif. Mirna se mordit violemment la lèvre, avant de se plaquer contre lui. Son corps tout entier paraissait victime d'une sensibilité accrue. Ariman stimulait chaque partie de son corps, basculant contre elle à chacune des pénétrations. Leurs ébats étaient lourds, passionnés, lents et pourtant résonnaient d'une primalité troublante.
Soudainement, elle bascula la tête en arrière, tremblante alors qu'elle approchait la jouissance, puis se tendant lorsque l'orgasme vint avant de se relâcher se sentant dégouliner sur le membre qui continuait à la transpercer. « Viens, viens. Je t'en prie... » répondit-t-elle suppliante, se plaquant contre lui, son corps parlant de lui même. Elle ne voulait pas interrompre, il fallait que cette nuit continua. Le plaisir extatique qui la submergeait l'amenait à repousser ses limites et faisait écho à une partie d'elle dont elle avait besoin plus que jamais. Et ainsi elle pouvait oublier, connaître des choses qui n'avaient été qu'inconnues jusque là. Elle pressa ses lèvres contre les siennes dans un baiser fougueux et sauvage.