Le monde n'est pas exactement plein de bonnes intention à l'égard de qui que ce soit. Les jumelles étaient les premières à pouvoir en témoigner. Elles avaient été plus ou moins préservées par rapport à nombre d'orphelines. Mais maintenant elles contrôlaient un empire criminel basé sur celui de leur prédécesseur. Leur "oncle", leur "bienfaiteur", tout autant que leur bourreau et leur violeur. Mais il était mort depuis plusieurs années et même si leur ancien démon se manifestait parfois dans leurs souvenirs, elle allaient résolument de l'avant, se concentrant sur le présent et le futur pour assurer leur avenir.
Cet avenir dans le milieu du crime organisé s'était vu compromettre dernièrement. Un trop grand nombre de leurs hommes avaient enchaîné les petites conneries en un temps quasi-record. Pour le moment, elles faisaient surtout tourner leur cabinet d'avocat pour faire sortir leurs hommes de mains des divers commissariats ou prisons où ils avaient atterrit pour des motifs aussi divers que variés, certains pouvaient même être qualifiés de graves. Qu'à cela ne tienne, les jumelles ne laissaient pas leur personnel en prison, déjà pour leur image auprès de leurs collaborateurs et clients, et aussi parce qu'un homme en prison peut être tenté de lâcher des infos en échange d'une remise de peine ou d'une immunité. Et cela, il n'en était pas question pour les jumelles.
Dernièrement, un représentant de l'appareil judiciaire avait demandé un entretiens. IL représentait une personne un peu particulière. Et à la plus mauvaise surprise des jumelles, un client qui en savait long sur elles et leur faculté. Elles pensaient avoir pu rester discrètes, mais s'étaient visiblement trompées. Elles avaient très sérieusement envisagé de retourner l'émissaire entre quatre planches à son employeur. Mais il avait fait une offre à propos de leurs récents revers de fortune. Un allègement global des peines mineures pour leurs hommes en échange d'un peu d'aide. Il avait d'ailleurs un grand nombre de papiers en ordre pour leur prouver sa bonne fois.
Un peu coincées par la situation actuelles, les jumelles avaient réfléchis plusieurs jours avant d'accepter sous un certain nombre de conditions. Elles refusaient de faire n'importe quoi, et surtout qu'on se serve de leur organisation à leur place. On leur avait garanti que l'accord serait respecté.
Dans les semaines qui suivirent, les jumelles n'eurent rien d'autre à faire que de laisser leur commendataire tenir ses promesses et elles récupérèrent l'essentiel de leurs effectifs.
Puis vint le courrier qu'elles abhorraient tant. Une sorte d'ordre de mission. Ou plutôt de mandat pour...
Les jumelles relurent chacune deux fois la lettre pour être bien sûres d'avoir tout compris. Mais la surprise peignait leurs traits.
Chers Bottazzi,
Comme convenu lors de notre accords, nous vous mandatons pour entraîner mentalement et physiquement l'une de nos officières. Son identité est Lauren Fujiwara, une étrangère récemment immigrée au japon pour rejoindre une unité spéciale au courant des ESP.e.r. Vous trouverez ci-joint une copie de son dossier militaire épuré de tous les détails que vous n'avez pas besoin de connaître. Nous vous envoyons pour que vous l'entrainiez à se renforcer mentalement surtout, physiquement dans une seconde partie. Vous aurez deux semaines à disposition et nous laissons les moyens à votre discrétion. Nous couvrirons les frais de repas de notre officière et vous offrons un forfait de faux-frais de 600'000 Yens contre preuves d'achat et justifications comptables. Nous vous faisons pleine et entière confiance pour cela.
Nous restons bien sûr à votre disposition pour tout complément d’informations et vous souhaitons par la présente une agréable journée.
Veuillez agréer, mesdames, l'expression de nos plus sincères salutations.
Elles prirent le temps de lire le dossier aussi en profondeur que possible car la date du début était fixée pour le lendemain. Ce qu'elles apprirent ne leur inspira pas grand-chose. La jeune femme avait des états de services tout à fait appréciables pour ce qu'elles en connaissaient, avec une mention très spéciale sur sa force hors du commun... Et son appétit sexuel tout aussi hors du commun. Ainsi que...
Les jumelles se regardèrent avant de regarder à nouveau le rapport médical.
... Le sujet a manifesté la capacité à changer de sexe. Les tests ont montré que l'ensemble de ses transformations étaient pleinement fonctionnelles...
La doctoresse a vraiment testé ça à ton avis ? Demanda Aida à Elena mentalement.
Vu le degré de perversion dans cette ville japonaise, plus rien ne me surprend. Répondit Elena par le même biais en haussant simplement les épaules.
Je me demande si la doctoresse a essayé elle-même ou...Probablement...Les deux demoiselles se posèrent surtout longtemps la question sur comment elles allaient faire cet entraînement. Ce fut bien plus tard au cours de la nuit qu'elles eurent une idée. Le lendemain, elles s'habillèrent et se tinrent prêtes à recevoir leur hôte. Le personnel avait été prévenu.
Georgio n'était pas fan du tout de l'idée d'avoir une agente des forces de l'ordre à la maison. Ce d'autant plus qu'il dût déménager toutes les armes dont la possession était illégale dans la maison vers une autre planque. Ainsi que quelques produits dont la possession ne rentrait pas non plus dans le cadre de la légalité. Le plus dur fut encore de la convaincre d'aller s'installer dans le pavillon au fond du jardin. Parallèlement,
Roberta pris le mandat de le remplacer en tant que majordome des jumelles. Elle était moins portée sur le protocole et savait bien moins tenir une maison, mais elle était plus efficace avec des petits calibres que Georgio et son amour inconditionnel des armes lourdes. Et surtout, elle était plus discrète car presque muette.
Enfin, l'agente fut annoncé au portail d'entrée de la grande villa. Les jumelles donnèrent la consigne au garde à l'entrée de lui ouvrir et on lui indiqua le garage où elle pourrait laisser sa voiture à côté de la
Ferrari d'Elena, parquée à côté de
la Ducati d'Aida. Puis Roberta vint la chercher pour la conduire à l'entrée. Ce qui était enregistré comme un manoir tenait plutôt de la villa à l'italienne.
Elle n'avait qu'un étage, et encore, elle était située dans un replis de terrain qui faisait qu'on y accédait par le premier étage, mais que le rez était à flanc de coteau au bord d'une large piscine de l'autre côté de la maison. L'endroit était grand, il disposait de quatre chambres, deux salles de bains, une grande cuisine, un grand salon, une grande cave divisée en deux ainsi qu'une salle plus polyvalente pouvant faire salle de projection, de réunion ou autre et donnant sur la piscine qui possédait son propre vestiaire/douche. La deuxième partie de la cave servait à des usages pas toujours très avouables, mais le reste du temps, c'était plus ou moins le donjon SM des jumelles.
L'invitée fut conduite au salon où les jumelles se prélassaient en lisant des livres et en écoutant de la musique.
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Aida était allongée sur la canapé, les jambes croisée et le livre dont elle tournait les pages reposait sur sa poitrine, sa tête bien calée sur un oreiller. Elle posa son livre ouvert sur ses seins en voyant entrer l'officière et se tourna vers Elena d'un air neutre. Elena était assise dans un fauteuil, son livre sur les genoux et elle mit un signet dedans avant de le déposer sur la table de chevet à côté d'elle quand elle vit entrer la policière.
« Je suis Lauren Fujiwara, commandant de l'unité spéciale de protection de Seikusu, je viens pour un entraînement spécial avec Aida et Elena Bottazzi, voici l'ordre de mission. » Dit alors la femme en se présentant à Elena sur le fauteuil et lui tendant un papier.
-
Grazie, la remecia Elena en s'emparant du papier pour le lire en silence pendant qu'Aida fixait le jeune femme.
C'est un vrai colosse ! Je ne serais pas surprise d'apprendre qu'elle peut briser des cous à mains nues ! On dirait une nageuse Est-allemande élevée aux stéroïdes et à la testostérone. Déclara Aida par télépathie à sa jumelle.
Heureusement qu'elle ne peut pas t'entendre, elle serait sûrement vexée... Commenta Elena alors que dans la pièce le silence régnait.
La mafioso lut le papier dans un silence religieux avant de le rendre à leur invitée avec un léger sourire.
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Tout semble en ordre. Bienvenue à la casa Bottazzi mademoiselle Fujiwara, lui dit Elena.
Asseyez-vous je vous prie, continua-t-elle en indiquant un fauteuil en face du sien et à côté du canapé où sa sœur était toujours allongée.
Elles attendirent que la jeune femme s'installe avant de reprendre.
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Mademoiselle Fujiwara, vous comprendrez que la requête qui nous est adressée sort de l'ordinaire...-
...Malgré que notre situation ne puisse pas vraiment être considérée comme "ordinaire", reprit Aida à la suite avec une fluidité qui pouvait surprendre car elle finissait la phrase de sa jumelle.
Vous savez sur nous des choses que nous préférons que la majorité du monde continue à ignorer...-
... Et votre agence nous a garanti que ça continuerais à rester le cas. Vous vous engagez donc à bien respecter ce secret, c'est exact ? Demandèrent les jumelles.
Elles écoutèrent la réponse de leur interlocutrice.
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Bon, et pour la suite, je crains qu'il ne vous faille également accepter de tenir ce qui se passeras ici secret... Ajouta Elena.
Face à l'étonnement de leur interlocutrice, Elena soupira et répondit.
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Soyons francs, voulez-vous ? Nous n'avons jamais fais cela avant. Nous devons vous aider à vous renforcer et les quelques idées qui nous sont venues sortent complètement du cadre légal de ce que l'on a le droit de faire à un être humain. Reprit Elena.
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Séquestration, mauvais traitement physiques et mentaux, violence... Énuméra Aida.
Le genre de chose qu'à part en étant des forces de police, on a pas trop le droit de faire. Mais nous nous sommes engagées à vous le faire subir pour vous permettre de vous renforcer. Mais pour cela, il faudra votre discrétion sur ce qui suivra... Exposa Aida.
Dès lors, toutes deux attendirent la réponse de l'officière.