Esclave ! [Valilouvée]

Vous vous demandez qui je suis ? Posez à la question à mon maître actuel... ou mon revendeur. Je ne sais plus trop. Nous autres passons pas mal de temps drogués. Vous ne saviez pas ? La mise en cage et les déplacements d'un marché à esclaves à un autre étant très pesant psychologiquement comme physiquement, les terranides sont souvent conservés en léthargie. On vaut souvent trop cher pour être maltraités avant les ventes potentielles. Certains deviennent accrocs, 'y paraît. Pas moi. Ca donne la langue pâteuse et je suis trop doué de ma langue pour m'en passer. <Vous lèche la pomme dans un sourire> Vous voyez ? Bien sûr, c'est un talent qui a été mis à contribution plus que nécessaire. <Soupire en se mettant le menton dans la main> Le lot de tous les esclaves, j'imagine... Si je n'ai pas l'air de m'en plaindre, c'est que j'ai compris depuis un moment que c'était ainsi que s'équilibraient les forces de ce monde. Terranides et hybrides sont et resteront les victimes éternelles de Terra. Vous connaissez de grands combattants issus de notre rang, par exemple ? Nan ! De grands héros, explorateurs, diplomates ? Nan ! Bon, d'accord, des rumeurs courent depuis un an ou deux disant qu'un certain Loki Glaster est à la tête de la première nation terranide, quelque part dans les lointains territoires du nord. Et on murmure -je vous assure que je ne vous baratine pas, l'ami !- qu'il existerait une ville complètement inédite qui ressemblerait un peu à Tekhos, mais sous la mer ! <Se frappe le genou en s'esclaffant> Les gars sont tellement rincés qu'ils ne savent plus quoi inventer ! Des terranides en paix, quelque part sous l'océan !

<On frappe d'un coup de trique contre les barreaux de la cage, vous poussant à vous en écarter. C'est le marchand, qui regarde d'un mauvais oeil votre discussion avec le prisonnier. Il pense bien à insulter votre mère, avant que la bourse rebondie à votre ceinture ou le volume de vos seins ne l'incite à un peu plus de mesure. Si jamais vous décidez de payer pour le bavard... Il détourne le regard comme si la place était soudain plus intéressante et vous pouvez reprendre votre discussion. Le terranide regarde le négrier un moment, avant de traîner son regard sur vous>

On parlait de camés, y'a pas une minute. Lui, notre vendeur, c'est le pire que je connaisse. Une ordure de la pire espèce et un chasseur d'esclaves qui n'a plus rien à prouver. Angus Faithworth IV. Retenez bien son nom, si vous faîtes affaire avec lui. Baisez le avant qu'il ne vous baise.
Comment ? Moi ? Oh, oui, je ne me suis même pas présenté ! Je me nomme  Jagataï et je suis originaire d'une tribu d'hybrides nomades vivant sur les les grandes steppes d'orient. Je suis un terranide métissé entre le renard et le coyote et j'affiche quelque chose comme 22 ans, si je compte bien. Et, si vous vous posez la question, je suis bisexuel par habitude et hétéro de conviction. C'pas comme si j'avais tout le temps le choix, vous vous en doutez.

<Angus revient vers la cage de l'orangé, accompagné de deux personnes. Des acheteurs potentiels sûrement, qui vous poussent à vous écarter. Le marchand ouvre la cage et fait sortir le terranide qui peut enfin se dresser à l'air libre, devant vous et surtout devant le couple qui se met à l'inspecter. Jagataï n'a rien d'un terranide impressionnant : son physique évoque celui d'un adolescent humain qui pratiquerait un sport avec régularité. Sa musculature se dessine sous son pelage de flamme, mordu par quelques délimitations sombres. Ainsi, son agréable buste est blanc, séparé de l'orange de ses membres par une ligne charbonneuse. Ses doigts et le bas de sa gueule sont blancs eux aussi et, de ce que vous apercevez dans son vieux pantalon de cuir élimé s'arrêtant en petits lambeaux sous le genou, c'est pareil pour ses pattes. Enfin, ses jambes. Jagataï est pourvu de membres humain et non pas de pattes saltatrices animales. Parlons en, de cette animalité ! Elle s'exprime par le poil tout autant que par la petite truffe noire et la dentition carnassière du canidé, qu'Angus présente en lui soulevant les babines. Ses joues s'achèvent sur des favoris de pelage (on en retrouve des touffes aux épaules, aux coudes et probablement au bas-ventre) et ses oreilles sont rabattues comme celles de certains chiens. Reste sa chevelure, d'un noir de jais et laissée libre, grossièrement entretenue. Il vous reste à observer les marques tribales faciales discrètes sur sa face, qui vous arrêtent moins que son grand et extraordinaire regard bleu. Votre oeil tombe sur son collier de cuir noir.

Angus grommelle une insulte alors que le couple disparaît sans acheter. L'esclavagiste fait rentrer Jagataï dans sa cage sans perdre de temps ou prendre de gants et vous voyez dans le dos de Jagataï un appendice caudal touffu rappelant celui des renards, bien que moins pourvu. La queue s'agite rapidement et la porte barrée se referme, le prisonnier revenant attraper les barreaux tandis qu'il se remet en bonne position pour vous parler.>

C'est tout le temps comme ça. "Sors de la cage", "Fais le beau", "Grogne un peu pour le spectacle", "Montre ta pine et donne la patte"... Beuuuuuh. Des tours de cirque pour donner envie au client de m'acheter. Mais au moins dans un cirque, on fait des choses qui ont de la gueule ! Côté estime de soi, ça fini par ne plus être top-top, m'voyez ? Moi, j'ai pris le pli. On est une race de loosers, mon vieux ! Ici-bas, les terranides sont de foutues victimes justes bonnes à se faire sauter et jeter comme de la merde. Si une divinité nous a créés pour une quelconque raison, c'est pour qu'on soit martyrisés et opprimés. Les seconds rôles pitoyables d'une histoire qui nous dépasse parce qu'on a pas l'envergure pour y prendre place. <Il soupire et baisse les épaules, comme abattu et résigné. Pourtant, son regard se tourne vers la rue et vous comprenez qu'au-delà de ce qui court derrière vous, c'est l'horizon qu'il essaie d'attraper l'espace d'un court instant. Quelle lueur dans son regard !> Et pourtant, ça serait une telle aventure... il doit bien y avoir, quelque part, une paire de connards à fourrure qui sont libres de coeur et de corps ! Des combattants qui pourfendent des vilains et des dragons à la pointe de leur arme enchantées ! Aaaaah... Je crois que c'est cette pensée qui, malgré tout, m'empêche de me flinguer pour de bon. C'est l'héritage de ma terre, de mon clan. C'est ce que disait souvent mon père.

Mon paternel, c'était un chasseur. Le genre à vous faire un carton par flèche, vous voyez le genre ? Il n'avait peur de rien et était respecté parmi les miens. Quand, un jour, une caravane d'esclavagistes passa au large de leur campement de l'époque, ce fut papa qui exhorta les nôtres à prendre les armes pour libérer leurs frères et soeurs encagés. Je n'étais pas encore là mais je suis sûr que ça a eu de la gueule, ces fiers nomades en colère chargeant les esclavagistes à dos de chevaux ou en cavalant à quatre pattes ! La bataille fut aussi rapide que l'attaque et les salauds furent décimés avant que les cages ne soient ouvertes. Autant dire que ce fut une fête incroyable ! Beaucoup de prisonniers rejoignirent le clan pour vivre leur liberté pleinement. Les steppes n'étaient pas trop courues et les nomades n'avaient pas à s'inquièter sérieusement de la menace pesant sur les leurs. Le clan grossit donc ses rangs et, comme on peut s'en douter, ma mère faisait partie des arrivants. Mon père parvint à la courtiser et elle finit par tomber enceinte de lui. Badaboum, votre serviteur était en gestation !

Le temps que je pointe le bout de la truffe, père et mère s'étaient retrouvés à la tête de la tribu. L'ancien chef se faisait vieux et avait tout naturellement choisi mon paternel pour lui succèder, lui qui avait pour lui force et vigueur. Ma mère avait fait son trou, elle aussi. Sa gentillesse et son implication lui avaient donné une place de choix parmi la tribu. Tout se passait bien et j'étais considéré comme le fer de lance de toute la génération à venir. Quand j'arrivai, mes parents me formèrent pour que je reprenne le flambeau derrière eux et que je m'occupe de la tribu à mon tour. Pourquoi pas, hein ! Les croyances du clan étaient les miennes, à l'époque. Toutes ces conneries de force morale, d'honneur pour les siens, de don de soi et d'altruisme, le tout sur fond de préceptes inculqués par d'anciennes divinités... Enfin, vous voyez le tableau. Mon histoire ne révolutionnera pas le genre, mais c'est la mienne ! J'en étais où... Ah, oui. Bref, j'ai été éduqué de façon rustique, si on peut dire. Et je m'en trouvais très bien. Mes parents me donnaient tout l'amour que peut demander un fils, en sus de leçons très utiles quant à l'art de chasser, de courir les plaines et d'y vivre. Un peu de maîtrise de la lance, du couteau et de l'épée aussi. De la fronde également, voire de la fauconnerie. Une vie simple et tranquille, ponctuée des quelques malheurs communs à tous les nomades.
Jusqu'à mes 8 années, environ.

Les esclavagistes que mon père et les autres guerriers avaient mis en déroute parvinrent à nous localiser. Comment ? Pourquoi revenir après autant de temps ? Peu importa alors que le raid organisé englouti nos tentes et notre mode de vie dans un tourbillon furieux qui s'acheva par de nombreuses mort -dont mon père. Tombé au champ d'honneur alors qu'on me faisait fuir je ne sais plus trop comment, traumatisé par ce que j'avais vu.
Mon monde effondré, j'en découvrais un nouveau dans l'enfer des geôles puis de l'esclavage, alors qu'on me passait un foutu collier magique pour bien me faire comprendre que mon rôle dans la grande équation de l'univers serait à présent et pour toujours de dire oui et de baisser poliment la tête en attendant qu'on me donne un ordre. Et, à cet âge, on se dit que c'est normal. Les adultes savent de quoi il parlent, ont forcément raison. C'est naïf et con, un gosse. Même quand il se fait ravager par la queue d'un noble bedonnant qui adore les petits garçons et les "sucreries exotiques". Con et naïf, jusqu'à cet instant fatidique où il perd violemment son innocence et qu'on lui demande d'aimer ça ou de faire correctement semblant.

Oh, j'ai bien essayé de m'barrer. Plus d'une fois ! Avec l'adolescence, je suis devenu retors. Du moins le pensai-je. Quelques fuites maladroites qui se terminaient invariablement par des échecs cuisants et l'initiation aux plaisirs violents et douloureux de la morsure du fouet, comme on peut le deviner. La violence suffit à me convaincre que tout était perdu et joué d'avance... Mais je sais parfaitement, aujourd'hui, que ce n'était que de la lâcheté. Une raison de rester au chaud, de ne pas me blesser davantage et de ne pas quitter le confort tout à fait relatif de ma vie. Piètre personnage, pas vrai ? <Il hausse les épaules dans un sourire qu'on sent faussement blasé mais franchement dépité> J'ai passé le stade d'avoir honte de moi et de penser à ce que diraient mes parents si ils me voyaient comme ça. A passer de mains en mains et de maîtres en maîtres, on fini par se résigner lentement. A moins de se foutre en l'air.

J'veux pas crever. Je ne me vois pas me pendre ou m'ouvrir les veines, vous savez. J'en ai pas le courage. Qu'est-ce qui me dit que ce qui m'attend dans l'autre vie n'est pas pire que ce que je vis là ? Mieux vaut un enfer qu'on connaît, cousin !
Bon, ok... Il m'arrive quand même de rêver d'aventure. Sans déconner. Faire des quêtes comme ces aventuriers que je vois passer devant ma cage, trouver des artefacts légendaires et affronter d'incroyables monstres avant d'emballer la fille à la fin de l'histoire.... Pour ça, il faudrait que je sorte d'ici. Et je ne sais toujours pas si je suis prêt. C'pas jojo, hein, cousin ? T'as raison.

<Voilà Angus qui revient. Parler avec la marchandise n'est pas dans sa conception des affaires et il vous le fait savoir, vos arguments important maintenant peu. Vous n'allez pas acheter, si ? Alors vous dégagez, tout simplement. A moins de faire tinter les pièces de votre bourse ? Tout cela, finalement, ne sera jamais qu'une autre histoire...>

...
Gnniii
*Prends le Terranide et lui fait un gros câlin*
Peluche sur patte ! o/
Bienvenue !
Tu peux aller...euh..."jouer" !

Wahou, rapide ! *fait une léchouille* Merci !

Toi, je suis sur de te trouver une petite place chez moi mon pauvre ami.
Enfin, en attendant, bienvenu et amuse toi bien ici^^

bienvenu à toi petit renard

Merci, séduisante dragonne ! Et merci, belle elfe !

bienvenue

mais de rien mignonnet petit renardeau *Note de potentiellement laisser cet adorable spécimen lui faire des hybrides*

*serait tout à fait d'accord !*

Bienvenu esclave ! Enfin renard ! Enfin Terranide ! enfin être mortel pas tout à fait humain mais qui se tiens sur deux jambes et qui m'a l'air d'appartenir à une espèce douée de paroles et de réflexion !

Enfin bienv'nue quoi ... D:

Bipède me convient parfaitement, tu sais... merci

Bienvenue ^^

*Fait une révérence*

Bienvenu à vous, Terranide, j'espère que vous connaîtrez un jour la vrai liberté qu'essaye de caresser chaque mortel.

(Et j'ai envie de te serrer dans mes bras *-*)

Falvie... définitivement un choix qui te rend très attachant. Bienvenue.

Merci à tous les trois ! J'espère vous rencontrer, qui sait, au nom de cette si chère liberté !