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La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

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Nephael

E.S.P.er

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    Nephael est une Sirène, une humaine dotée de pouvoirs phasiques qui peuvent s'apparenter à de la télékinésie. Après avoir servi de cobaye en laboratoire pendant toute sa vie, elle voyage aujourd'hui pour se trouver quelque chose à faire pour occuper sa vie.

La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

mercredi 05 août 2015, 16:02:53

Depuis qu'elle n'était plus le rat de laboratoire de la Domino Corporation, Nephael vivait au jour le jour, parfois suivant des méthodes hautement illégales. Du moins, illégales selon le référentiel humain. Mais dans le référentiel d'une Sirène, n'est illégal que ce qui est impossible. Et dans son cas, on ne peut pas dire que la jeune fille s'imposait beaucoup de restrictions. Entre ses pouvoirs de déplacement phasique, que les incultes et les non-scientifiques appelaient vulgairement « télékinésie », et ses pouvoirs de téléportation, elle pouvait quasiment tout faire. Et surtout, elle ne reculait devant rien. Son passé lui avait appris que, pour pouvoir survivre dans le monde, il fallait savoir se salir les mains. Elle n'était plus dégoûtée par le meurtre depuis bien longtemps, et n'hésitait pas à tuer quand ça s'avérait nécessaire. En somme, elle n'aurait du avoir aucun problème à se maintenir à flot. Mais dans le monde des humains, personne ne veut d'une adolescente avec d'étranges tatouages bleus sur le corps et des pouvoirs qui dépassaient leur perception de la réalité. Elle était donc obligée de vivre de la seule façon qu'elle connaissait : en marginale. Elle volait de quoi se nourrir, se laver, s'habiller, dormait où elle pouvait... Une vie pas très reluisante, mais c'était toujours mieux que la captivité, l'expérimentation et la dissection.

Nephael était arrivé au Japon il y a peu, après avoir vadrouillé aux quatre coins du monde. Ce pays était celui qui l'avait le plus inspiré sur Terre, de par la nature débridée de ses habitants et de ce qu'ils créaient, une sensation qu'elle avait grand besoin de ressentir après tout ce temps passé en cage. Elle s'installa plus précisément dans la ville de Seikusu, une ville connue pour ses nombreux phénomènes inexpliqués. Certes, elle aurait pu tenter de quitter la planète, mais son pouvoir de téléportation n'était pas assez puissant pour ça. Du moins, pour l'instant. En plus, la Terre était tout ce qu'elle connaissait et elle ne se sentait pas encore prête à la quitter.

Les premiers jours furent un challenge difficile, principalement à cause de la barrière de la langue, mais elle trouva rapidement ses marques. En plus, elle avait découvert un filon plus que rentable pour se nourrir : les Yakuzas, les familles japonaises du crime organisé, dans lesquelles circulaient sans cesse des quantités monstrueuses d'argent. La Sirène avait commencé à se servir dans leurs caisses et, quand c'était nécessaire, à tuer ceux qui voulaient l'en empêcher. La police bâclait toujours les enquêtes sur ces meurtres car personne ne pouvait ne serait-ce qu'imaginer qu'un cœur puisse exploser de la sorte, que des os puissent finir écrasés avec autant de force et que quelqu'un soit assez stupide pour s'en prendre aux membres des familles mafieuses avec un tel acharnement. Mais les chefs de famille ne l'entendirent pas de la sorte. Pour eux, peu importe ''comment'' ou ''pourquoi'', seul comptait ''qui'', ainsi que son élimination. Quelques pièges furent tendus à l'attention de ce mystérieux voleur, mais aucun ne fonctionna. Normal, ces mafieux ne comprenaient même pas à quoi ils avaient affaire. La Sirène se contenta de rire avant de continuer son œuvre. Rien ne pouvait l'arrêter, et elle le savait.

Un soir, alors qu'elle se baladait dans le Quartier de la Toussaint, le coin le plus pourri de Seikusu, elle entendit une conversation au détour d'une ruelle. Une conversation qu'elle comprit. Ces types parlaient en anglais, sa langue maternelle. Rien que ça suffit pour attirer son attention. Elle se cacha et tendit l'oreille pour les entendre.

« … une marchandise très précieuse. Donc vigilance maximum. Si on la perd, les Bottazzi nous feront la peau. »

« Tu penses que ce fameux voleur de mafieux sera là ? »

« J'espère que non. Mais au cas où, on a appelé du renfort, ce sera pas du luxe. »

« Où doit avoir lieu la transaction ? »

« On les rencontre dans l'ancien dépôt de munitions de l'armée japonaise à 21h ce soir. Sois ponctuel. »

« Compte sur moi. »

Quand les deux hommes partirent, Nephael en fit autant. A les entendre, il s'agissait d'un transport exceptionnel. Autant dire qu'il fallait qu'elle soit présente.

Le soir même, à 21h, dans l'ancien dépôt de munitions, Nephael observait silencieusement. Les hommes de la ruelle étaient là, accompagnés de nombreux autres hommes armés. Tous veillaient sur une caisse d'environ trois mètres de haut pour deux de large. Sûrement la « précieuse marchandise » dont elle avait entendu parler. Puis d'autres hommes arrivèrent dans le dépôt désaffecté. Des hommes au teint basané, avec des armes automatiques, sauf le mieux habillé, qui avait juste une mallette avec lui.

« Vous avez l'argent ? »

« Vous avez ma commande ? »

« Dans la boîte. »

« Et moi, dans la mallette. »

Il n'en fallut pas plus à la Sirène pour passer à l'action. Elle utilisa ses pouvoirs phasiques pour soulever toutes les armes présentes et les pointa toutes vers la tête de leurs anciens propriétaires. Alors que tous étaient plongés dans l'angoisse et la confusion, elle sortit de sa cachette. Tous les regards se braquèrent vers elle.

« Bonsoir messieurs. Alors voilà comment ça va se passer : je prends cette caisse et cette mallette, et vous rentrez chez vous. Tous ceux qui ne sont pas d'accord repartiront d'ici avec du plomb dans la tête. »

Nephael vit alors que l'homme à la mallette venait de sortir un pistolet de son manteau. Il tira un coup de feu, mais la balle fut déviée par une force invisible pour finalement finir dans un mur. Après quoi, le pistolet s'éleva dans les airs jusqu'à pointer la tête de celui qui avait tiré.

« Grossière erreur, mon cher. »

Toutes les armes tirèrent en même temps, tuant tous les criminels de la salle. Après quoi, elle laissa retomber les armes et se dirigea vers la caisse. Elle l'ouvrit sans difficulté et découvrit ce qui s'apprêtait à être vendu : une statue de Bouddha, entièrement faite en or avec des joyaux incrustés dans ses cheveux. Une telle œuvre d'art devait valoir une fortune, mais cela n'intéressa guère la Sirène. Certes, c'était très joli à regarder, mais ça n'allait pas la nourrir. Elle se tourna donc vers la mallette qui, comme elle le supposait, était rempli d'assez de billets pour la faire vivre pendant des mois, voir des années. Elle prit l'argent et partit juste avant l'arrivée de la police.

Revenue dans son squat habituel, avec sa nouvelle fortune, Nephael profitait d'un repos bien mérité. Tandis qu'elle s'endormait, elle pensait à tout ce qu'elle allait pouvoir s'acheter, mais aussi à ceux qui voulaient vendre la statue de Bouddha. « Bottazzi ». C'était le nom qu'avait donné l'homme de main. Ce nom sonnait plus italien qu'américain ou japonais. Mais surtout, quel genre de personne pouvait être assez puissante pour organiser une telle vente sans que personne ne vienne les déranger ?

La Sirène cessa d'y penser à mesure qu'elle s'enfonçait dans le sommeil, mais son repos fut interrompu au milieu de la nuit par l'arrivée inopportune d'hommes en costumes noirs, avec des armes équipés de silencieux. Ils cernèrent rapidement Nephael et tirèrent sans sommation. La jeune fille dévia les balles puis les envoya dans le décor un à un grâce à ses pouvoirs. Aucun d'entre eux ne repartit vivant du vieux bâtiment. Cette tentative de meurtre fit comprendre à la jeune fille qu'elle s'en était prise aux mauvaises personnes. Pour autant, elle n'allait pas changer d'attitude pour autant. Ce n'était pas des tueurs avec des armes à feu qui allaient la déranger.

Les trois jours qui suivirent, elle fut victime de pièges tendues lors de certains de ses vols et d'autres tentatives de meurtre durant son sommeil. Elle ne fut pas blessée ou intimidée, mais exaspérée. Jamais elle n'avait eu droit à autant d'acharnement et, par dessus tout, jamais elle n'avait vu des pièges si bien tendus. Ses nerfs étaient en pelote, elle dormait mal et se sentait de plus en plus mal. Si bien que, après la dernière tentative de meurtre, elle laissa partir un des tueurs, avec un bras sectionné.

« Va dire à ton patron que, s'il continue à me harceler, il sera le prochain à perdre un membre. »

En dépit des risques de laisser libre une personne qui avait vu son visage, Nephael le fit quand même. Elle espérait que le message passerait clairement auprès de celui qui donnait les ordres. Restait à voir le résultat.

Le lendemain matin, un homme en costume blanc vint trouver la Sirène. Elle crut d'abord à un autre piège, mais l'homme n'était pas armé. Selon lui, il venait juste transmettre un message : ses employeurs, les sœurs Bottazzi, voulaient la rencontrer pour discuter d'une trêve dans les hostilités. La Sirène ne croyait qu'à moitié à cette raison, mais quel mal pourrait bien leur faire ces femmes ? Tout ce qu'elles avaient tenté jusque là n'avait servi à rien. Et s'il n'y avait ne serait-ce qu'une seule chance que ce cycle de morts et de nuits perturbées s'arrête, elle était prête à essayer.

Elle suivit l'homme jusqu'à une somptueuse voiture, dans laquelle on l'invita à monter. Toujours à l'affût d'un possible danger, Nephael entra et s'installa confortablement. Elle fit environ vingt minutes de voiture avant d'arriver à une somptueuse maison dans le style italien, dans les beaux quartiers de Seikusu. Pourquoi le crime rapportait-il plus d'argent que le travail honnête ? C'était vraiment l'un des pires combles de l'humanité.

Le chauffeur de la voiture invita Nephael à descendre, puis un autre homme la guida jusqu'au salon de la maison, où les sœurs Bottazzi l'attendaient. La rencontre allait pouvoir commencer.
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Aida / Elena Bottazzi

E.S.P.er

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    Blondes, fines, avec de belles courbes et des sourires d'anges. Telles seraient les descriptions génériques des soeurs Bottazzi. Mais sous leurs dehors de filles de bonne famille, elles cachent leur activité de mafieuses. Elles sont même "Marraines" de leur organisation stationnée à Chicago dans l'Illinois.
    
    Enjouée, curieuses, entrepranantes et sexuellement délurées, ces vraies jumelles sont toujours ouvertes à l'inconnu et n'ont peur ne de prendre des coups ni d'en rendre. Les cadavres dans leurs placards sont là pour en témoigner.

Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 1 jeudi 06 août 2015, 01:27:38


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Aida déposa le verre de vin Toscan devant Elena alors que celle-ci n'avait même pas levé le nez de son livre. C'était en grande partie le quotidien des sœurs. Beaucoup de lecture, beaucoup de silence. Enfin, de silence... Si Aida n'avait pas allumé la chaîne stéréo pour écouter l'un de leurs chanteurs favoris, Andrea Bocelli, un ténor Italien aveugle. Mais comme elles partageaient absolument tout, y compris leurs goût musicaux, Elena se contentait de continuer à lire son livre. Toutes deux appréciaient énormément les comédies et le théâtre, une chose qu'elles avaient découvert assez tard, ces comédies de Molière. L'avare notamment les faisait beaucoup rire tant il caricaturait bien l'ancien comptable du temps où la famiglia était encore Corelone et non Bottazzi. Avant la mort de leur oncle qui n'avait été au final qu'un esclavagiste les ayant dressées à gagner son lit à leur majorité.

Mais elles ne pouvaient pas vraiment dire lui en vouloir. D'une certaine manière, il les avait préservées, même si à l'origine c'était pour se venger de leur père. Et puis, le vieil homme n'avait pas abusé de leur corps trop jeunes, comme il aurait pu le faire. Ho certes, sa parodie d’éducation avait laissé des traces, comme le fait que les jumelles passaient l'essentiel de leur temps dans leurs quartiers nues quand elle n'attendaient personne. Ou encore le fait qu'il se passait rarement une journée sans que l'une ne finisse par solliciter l'autre pour faire l'amour.

Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui elles avaient un problème à régler. Un échange qui devait à l'origine se dérouler sans accro avait vu la venue d'un acteur extérieur et les quelques hommes que les Bottazzi avaient emmenées avec elles depuis Chicago avaient fondu à vue d’œil ... Contre une seule gamine... Il leur avait fallu des mois pour négocier avec les Yakuzas locaux leur implantation petit à petit, usant de leur argent et de leurs facilités d'accès au marché de l'armement américain et international via Cosa Nostra pour montrer que leurs hommes n'étaient pas juste sérieux, ils étaient sérieux et bien armés. Mais cela n'avait pas empêché cette petite fille tatouée sortie de nulle part de balayer leurs effectifs. Rien n'y avait changé, ni les hommes ni le matériel envoyé contre elle. Alors quand elles avaient fini par perdre un tireur chevronné équipé d'un fusil anti-matériel Barett de 20mm à 245'000 dollars US sans les munitions, elles-mêmes hautement illégales et passibles de crimes de guerre si utilisées contre l'infanterie même sur des zones de conflit actif, elles avaient fini par réfléchir un peu. Certes, cette jeune fille leur avait volé pour rien de moins que cinq millions de dollars US en yens Japonais, mais les frais engagée dans la reprise du pactole avaient gentiment atteint le plafond de la somme volée en assurances-vies pour les hommes décédés et en matériel. Qui plus est, les clans Yakuzas locaux n'avaient pas hésité à les sommer de leur donner la statue même si elles n'avaient au final pas touché l'argent pour elle. Mais pour calmer tout le monde, elles avaient acceptées pour éviter de perdre leur implantation déjà fragile au Japon et qui avait coûté en investissement bien plus cher que ce qu'elles avaient perdu.

Au total, un manque à gagner de dix millions de dollars et leur réputation si durement acquise très lourdement ébranlée, ce n'était quand même pas rien non plus, en comptant le vol original et les sommes investies dans les tentatives de récupérer la mise. Il était maintenant temps de cesser la casse et de limiter les dégâts. Elles avaient perdue espoir de récupérer leur mise, mais elles devaient s'assurer que la petite ne vienne plus jamais perturber leurs buisness de cette manière, sinon c'était l'assurance de devoir rentrer à Chicago la queue entre les jambes, ce qui ne plairait pas à la famiglia et donnerait sans doute des envies aux autres clans pour s’agrandir sur leur territoire affaibli.

Giulio, l'un de leurs hommes de main, fini enfin par revenir avec dans son sillage la jeune fille en question. Quand celle-ci passa dans le champ de vision d'Aida, Elena mis son signet dans son livre et le reposa avant de tourner à son tour son regard vers la demoiselle. Toutes deux arborèrent d’aimables sourires commerciaux  tandis qu'Aida renvoyait d'un geste de la main leur homme. Celui-ci ferma la porte de la maison en sortant et on put entendre la voiture quelques instants après qui partait.

Le salon et la salle à manger étaient une grande pièce commune, la maison ouvrant par de larges baies vitrées sur l'extérieur, donnant une vue sur la mer et laissant copieusement entrer le soleil contre les murs crépis à la chaux blanche. Le mobilier était fait de hêtre, tapissé de coussins blanc arborant des motifs floraux pour la plupart. Sur la table de la salle à manger se trouvaient les témoins de la bonne fois des Bottazzis : leurs armes. Deux Beretta 9mm, trop loin pour qu'elles puissent s'en servir puisqu'elles étaient respectivement dans un fauteuil du salon pour Aida et vautrée dans le canapé pour Elena. Malgré le chaud été Nippon, la climatisation de la maison gardait une température intérieure qui permettait aux Bottazzis de rester en costume pour Elena et en blouson et pantalon de cuir pour Aida. Par contre, un détail que la jeune fille put relever immédiatement, toutes deux étaient pieds nus, ce qui tranchait beaucoup avec leur tenues pas très décontractées.

- Bonjour, je suis Aida Bottazzi, se présenta la première.

- Et je suis Elena Bottazzi, merci de bien vouloir nous rencontrer, se présenta la seconde en reprenant la parole à l'exact moment où sa sœur la cédait, comme si la phrase ne s'était jamais arrêtée.

- Prenez place je vous prie, reprit à nouveau Aida dans la droite ligne de sa sœur.

Les deux sœurs attendirent la réaction de leur invitée puis reprirent.

- Bien, nous savons tous pourquoi nous sommes ici, si je ne m'abuse ?

La jeune demoiselle leur adressa un regard soupçonneux et marmonna quelque chose à propos de mettre fin aux hostilités entre elles.

- C'est exact, approuva Aida en reprenant à nouveau la parole à Elena, ce qui semblait commencer à perturber la jeune demoiselle que les bouts de phrases sautent d'une sœur à l'autre sans crier gare ni aucun signe avertisseur.

- Les coûts d'intervention contre votre personne ont largement dépassé toutes nos prévisions les plus pessimistes, ce à notre plus grande surprise.

- Ce sans compter l'argent que vous nous avez déjà pris. Mais nous ne sommes pas idiotes. Nous ne récupérerons pas notre mise.

- Dès lors il convient de passer ceci sur les pertes et profits, mais nous ne pouvons pas laisser la situation en l'état. Ni vous, ni nous.

- Ce sont autant des questions d'honneur que de fiabilité commerciale. Si on ne peut plus se fier à nous, nos marchés s'effondreront et nous n'aurons plus qu'à plier boutique.

- Ce qui ne nous arrange pas et qui vous ramènerait à la case de départ puisque de nouvelles personnes sur ce territoire induit que vous aurez tout à recommencer.

- Nous avons donc un intérêt commun. Nous, que vous cessiez vos attaques.

- Et vous, que nous cessions les nôtres. Partant de ce postulat, nous pensons qu'il est possible d'arriver à un accord.

- Qu'en dites-vous ? Termina Aida en prenant son verre de vin tout en tendant l'autre à sa soeur sans la regarder, qui le prit d'ailleurs comme si elle savait qu'il était là sans le voir.

Toutes deux regardaient la jeune fille et attendaient son avis.
EN RALENTISSEMENT ROLEPLAY

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Nephael

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    Nephael est une Sirène, une humaine dotée de pouvoirs phasiques qui peuvent s'apparenter à de la télékinésie. Après avoir servi de cobaye en laboratoire pendant toute sa vie, elle voyage aujourd'hui pour se trouver quelque chose à faire pour occuper sa vie.

Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 2 lundi 10 août 2015, 22:47:50

A peine entrée dans la propriété, Nephael ne put que reconnaître que l'endroit était splendide. Et quand elle arriva au salon, qui était relié à la salle à manger, cela ne fit que confirmer sa première impression : une grande pièce commune, avec de larges baies vitrées donnant vue sur la mer, des murs blancs éclairés par le soleil, du mobilier en bois, des coussins à motifs floraux sur les canapés, une table nullement entachée par des détails aussi insignifiants que la présence de deux pistolets posés dessus, la climatisation qui offrait une bonne aération et compensait la chaleur extérieure, et surtout, ses hôtes, deux jeunes femmes à la peau un peu pâle, aux cheveux blonds-platinés proches du blanc, aux yeux noisettes couverts par des lunettes, aux courbes généreuses et mises en valeur comme si elles voulaient que tout le monde focalise son attention dessus, habillées en cuir mais ne portant pas de chaussures. Quant la Sirène passa dans le champ de vision de la première, la deuxième ferma son livre et leva les yeux vers elle.

- Bonjour, je suis Aida Bottazzi, se présenta la première.

- Et je suis Elena Bottazzi, merci de bien vouloir nous rencontrer.

Dès le début, la jeune fille nota l'absence d'agressivité, de nervosité ou de hautainement dans leur voix, ainsi que le fait que la première sœur (même nom de famille, apparence similaire...) avait terminé sa phrase au moment exact où la deuxième prenait la parole. L'un la faisait optimiser sur l'issue de la rencontre, l'autre l'intriguait.

Suivant la proposition d'Aida, elle s'assit dans le fauteuil en face des deux femmes.

« Nephael. J'aimerais pouvoir vous dire que je suis ravie de vous rencontrer mais, si c'était le cas, je ne serais pas ici dans ces circonstances. »

Après cette réplique plutôt cassante, Elena demanda à Nephael si elle savait pourquoi elle était ici.

« Pour mettre fin aux hostilités. Du moins, c'est ce que votre messager en costume blanc m'a dit. »

Aida confirma. La Sirène commença à trouver étrange la façon dont la conversation jonglait d'une sœur à l'autre avec une synchronisation aussi parfaite. Comme si elle parlait avec une seule personne...

Elle écouta les Bottazzi expliquer leur situation : l'argent qu'elles avaient perdu dans la transaction et dans leurs tentatives d'assassinat, leur besoin de reprendre la situation en main et l'intérêt commun que les deux parties avaient dans cette affaire. Elles terminèrent sur leur intention de trouver un accord pour que les choses s'améliorent.

Nephael était maintenant persuadée qu'il y avait quelque chose de surnaturel avec ces femmes : elles avaient une façon de parler qui laissait supposer que chacune arrivait à lire dans les pensées de l'autre et, quand elle vit Elena prendre le verre de vin qu'Aida lui tendait sans même la regarder, elle comprit qu'elle n'avait pas juste à faire à deux requins mafieuses voulant reprendre leur territoire. Elles cachaient autre chose. Mais ce qui l'importait surtout, c'était la manière dont elle avait été traitée depuis son arrivée. Une manière qui la laissait, à son tour, envisager une issue pacifique.

La Sirène se redressa dans son fauteuil et fit face aux Bottazzi la tête haute, sans la moindre crainte.

« Avant de parler de ce que j'ai fait, si on discutait un peu de ce qui m'a poussée à en arriver là ? Vous vous en êtes sûrement rendues compte mais, en dehors de votre jolie maison, se trouve une ville abritant des gens qui ne sont pas aussi aisées que vous sur le plan financier. Je vis dans les rues de Seikusu depuis environ huit mois, et voler des criminels est la manière la moins répréhensible que j'ai trouvée pour survivre. Certes, ça n'a rien de reluisant mais, au moins, j'ai de quoi manger chaque jour et l'influence que vous et les autres familles mafieuses avez dans cette ville disparaît un peu plus à chaque fois.
Pour ce qui est de cette fameuse transaction par laquelle notre histoire commune a commencé, sachez que ça n'avait rien de personnel. Vos hommes étaient juste au mauvais endroit au mauvais moment. En plus, si le gars qui voulait acheter la statue n'avait pas sorti un flingue, tout le monde aurait pu repartir en vie. Je leur ai laissé une chance, ne l'oubliez pas.
Personnellement, j'aimerais bien vous voir quitter cette ville la queue entre les pattes. Mais je suis venue ici pour trouver une issue pacifique à notre différent. Que les choses soient claires entre nous : je suis ici par choix, pas par contrainte. »


Nephael prit une profonde inspiration. La suite de son discours allait être très dure à dire pour elle.

« Cependant, je suis prête à reconnaître que vous avez raison sur certains points.
La situation ne peut pas rester en l'état actuel. Je n'ai pas eu une nuit reposante depuis des jours et j'ai passé mes journées à fuir les tueurs que vous m'envoyez. En plus, j'ai été obligée de les tuer pour qu'ils me laissent tranquille. Je déteste tuer. Je ne le fais que pour me défendre.
Je suis également prête à reconnaître que vous avez fait preuve de bonne foi en m'invitant chez vous. Cela fait presque cinq minutes que je suis ici et personne n'a essayé de me tuer, ne m'a insultée, bousculée, menacée ou même regardée de travers. Je pense que nous pouvons nous entendre. »


La Sirène réfléchit un instant, puis finit par trouver un arrangement qui, s'il aboutissait, pourrait être bénéfique pour les deux camps.

« J'ai quelque chose à vous avouer : depuis que j'ai volé la mallette contenant le paiement pour la statue de Bouddha, je n'ai quasiment rien dépensé de ce qu'elle contenait. Et comme vous avez su faire preuve d'un bon esprit pour que nous essayons de nous entendre, je suis disposée à vous rendre votre argent. Ça devrait amortir un peu vos pertes. Cependant, ça ne sera pas gratuit. »

Immédiatement, les Bottazzi voulurent savoir combien allait coûter les cinq millions de dollars en yens japonais qu'elles avaient perdues.

« Je vous rassure, je ne vous demanderai pas la lune. »

Elle perdit son regard dans la pièce.

« En arrivant, je me suis dit que vous aviez une très jolie maison. Et très grande en plus. Je suis sûre que vous devez avoir une chambre de libre. »

Sa pensée se précisait.

« Voilà ce que je vous propose : je vous rends votre argent, et en échange vous m'autorisez à m'installer ici pour que je puisse profiter un peu du confort de vie de deux chefs du grand banditisme.
Bien sûr, je n'abuserai pas de votre hospitalité. Je reste un mois maximum, ensuite je repars et vous n'aurez plus jamais à souffrir de mes assauts. J'attaquerai d'autres familles.
Ah, et aussi, je voudrais un ours en peluche. Un gros. Genre 1m50 de haut. De préférence en fourrure poilue, mais que de la synthétique. Je refuse qu'on tue un vrai ours. »


Nephael avait fait une proposition, restait à voir si les Bottazi allaient accepter.

« Réfléchissez bien. Qu'est ce qu'une colocation d'un mois et un ours en peluche contre un retour de cinq millions de dollars ? »
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Aida / Elena Bottazzi

E.S.P.er

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    Enjouée, curieuses, entrepranantes et sexuellement délurées, ces vraies jumelles sont toujours ouvertes à l'inconnu et n'ont peur ne de prendre des coups ni d'en rendre. Les cadavres dans leurs placards sont là pour en témoigner.

Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 3 mardi 11 août 2015, 17:47:14

Les deux sœurs écoutèrent attentivement la petite demoiselle, Elena comme Aida soulevant un sourcil surpris de concert en entendant la petite histoire de celle-ci. Ainsi donc elle vivant dans la rue ? Surprenant et en même temps pas tant que ça. Au japon comme aux états-unis, s'il y avait bien un système qui souffrait de lacune c'était celui de l'encadrement d'enfants à problèmes, ce que la demoiselle semblait clairement être. Elle-mêmes auraient dû être prise en charge par ce genre d'organisme à la mort de leurs parents, mais au final c'était leur assassin qui l'avait fait, pour les éduquer afin de pouvoir en profiter plus tard.

Elles n'avaiernt découvert le pot aux roses que vers leurs vingt ans, mais ça leur était au final complètement égal. Elles étaient en vie et le fait de passer par le lit du Don avait finalement poussé ce dernier à cesser de les considérer comme des objets. Elles vivaient bien à l'heure actuelle, aucune n'était tombée enceinte du vieillard presque impuissant et elles avaient pu mener la grande vie avant sa mort.

Certes, elles n'avaient aucun diplôme et n'avaient fréquentées aucune école, mais leur curiosité naturelle leur avait permit de se former sur le tas avec l'aide de Maria, la mère maquerelle et ex-maîtresse préférée de Don Corleone. Elle ne s'estimaient donc pas lésées et le reste, elles l'avaient appris sur le tas.

La jeune fille prétendait avoir voulu ne faire aucune victime et, d'après ce qu'elles comprenaient de l'histoire, c'était un des hommes de main de la famille de Yakuza avec lesquelles elles étaient en cheville qui avait merdé en premier. Pour le coup, Aida comme Elena grimacèrent amèrement en se souvenant très bien que la deuxième d'entre elles avait dû écarter les cuisses pour calmer le jeu avec le gros Yoshizurato, le "parrain" du clan qui avait réclamé réparation de la transaction manquée. Ce pour une chose qui n'était au final, pas du ressort de leur famiglia. Mais les affaires étaient les affaires, il n'y avait rien à regretter d'autre que l'incompétence du vieux nippon à satisfaire Elena et par extension, Aida. Il avait vidé ses bourses, exigé réparation de la somme engagée et laissé la mafiosi repartir comme si elle était une chienne, ce qui se payerait tôt ou tard, elles n'en doutaient pas un instant, surtout maintenant qu'elles se savaient dans leur bon droit.

La suite leur fit ouvrir de bien plus grands yeux quand la demoiselle leur avoua n'avoir qu'à peine touché à leur argent. Elle réagissaient exactement à la seconde près et exactement de la même manière. Aussitôt, Aida reprit la parole.

- Quelle somme demandez-vous pour la restitution de cet argent ?

- En yens japonais ou en dollars américains ? Termina Elena.

Elles écoutèrent la proposition que leur fit la jeune fille sans y croire. L’accueillir chez elles pendant un mois et lui acheter un énorme ours en peluche ? On nageait en plein délire là ! Elle aurait pu se payer une suite de luxe au palace de Seikusu pour pratiquement une année avec restauration à volonté et services offerts dans l'hôtel avec cette somme ! Et elle proposait de la rendre contre ça ?

- Quelles garanties nous offrez-vous que vous le ferez bien si nous nous y engageons ? Questionna Aida.

La Sirène dit qu'elle pourrait leur donner la moitié de la somme tout de suite et le reste à la fin, mais qu'en-dehors de ça, elles n'auraient aucune autre garanties, de même qu'elle fit signaler qu'elle-même n'avait aucune garantie que les sœurs n'allaient pas tenter de lui planter un couteau dans le dos pendant qu'elle dormirait.

- Et prendre le risque de tâcher nos draps ? S'étonna Elena avant que toutes les deux ne gloussent d'un rire amusé. Vous ne connaissez pas l'hospitalité Italienne jeune fille. La mia casa è la tua casa ! Dit-elle en se levant.

- Suivez-là, elle va vous montrer votre chambre, l'invita Aida avec un sourire en coin pendant qu'Elena s'éloignait du salon pour se rendre en direction du couloir menant aux chambres.

Il n'y avait pas d'étage au-dessus du rez chez les Bottazzi. La maison était à flanc de coteau et elle disposait d'un sous-sol qui n'en était pas vraiment un car il donnait sur une terrasse avec piscine. Quelques arbres survivant avec peu d'eau sur le terrain très sec apportaient un peu de fraîcheur à celle-ci et protégeaient une tonnelle qui pouvait servir à manger en extérieur. Au Rez se trouvait le salon ainsi que la salle à manger, la cuisine, cinq chambres et deux salles de bain. L'une des chambres était celle des soeurs, une deuxième avait été transformée en dressing/armurerie par les bons soins des hommes de main de la famiglia. Les règles de l'hospitalité étant claires pour les Bottazzi, Elena lui omntra chaque pièce avant de descdner pour visiter la cave qui était séparée en trois, une pour les denrées à conserver pour la cuisine, une pour le vin, et la dernière partie, Elena lui dit que la pièces pouvait avoir de multiples usages, mais qu'autant que faire se peut, elles la gardaient comme pièce de jeux pour elles et que si elle souhaitait la voir, il faudrait au minimum leur fournir une bonne raison.

Ce qu'hélas pour Elena, la Sirène s'empressa de faire, sa curiosité piquée à vif. Elena resta un moment sans bouger avant d'aller ouvrir la porte et d'allumer la lumière de la pièce sans fenêtres qui n'était rien de moins qu'un donjon BDSM très bien équipé. Trop bien équipé même. Car, entre la pratique du BDSM pour les sœurs et la torture pour faire parler une ordure récalcitrante, la frontière était très facile à dépasser en changeant un peu les outils. Elena ne prit pas la peine de le préciser, malgré qu'elle soit une tueuse comme elles, les sœurs n'avaient abordé le fait de torturer quelqu'un uniquement depuis l'année dernière et que du bout des lèvres car elles détestaient le bourreau de la famiglia qui le leur rendait bien puisqu'il avait préféré rester à Chicago. Mais lors de leur implantation au japon, il avait fallu très vite une pièce qui puisse servir aux interrogatoire et si leurs hommes louaient une ou deux maisons miteuses en ville, aucune ne convenait à ce genre d'activité avec leurs trop fins murs en papier et en bois. La salle avait donc été installée ici et les sœurs l'avaient détournée à la fois pour jouer et pouvoir, en cas de fouille, prétendre que ça leur servait uniquement à elles, comme de bonnes étrangères délurées.

Malgré tout, la vision ne sembla pas beaucoup effrayer la demoiselle, même si elle ne resta pas longtemps à l'entrée de la pièce. Elena termina en lui montrant la salle de conciergerie contenant la machine à laver le linge, l'armoire fermée à clé contenant les produits chimiques de la maison pour le nettoyage ainsi que les cabines pour se changer afin de pouvoir profiter de la piscine ainsi que se doucher et se changer en en sortant. Elena la raccompagna ensuite à sa chambre avant de préciser qu'elles mangeraient à dix-neuf heures si elle souhaitait les accompagner. Elle précisa enfin une dernière règle. Quand leurs hommes n'étaient pas là, le dressing code était libre.

En milieu d'après-midi, un homme au teint basané, véritable armoire à glace ambulante, passa livrer l'énorme ours en peluche l'air assez furieux de ce qu'on lui faisait faire. Il toqua à la porte de la sirène et le déposa en grognant deux pas après être entré pour ressortir avec une envie certain de claquer la porte, mais s'en abstint sous le regard amusé d'Aida au bout du couloir.

Les deux jeunes femmes laissèrent leur invitée s'occuper avec la télé dans sa chambre ou les livres qui s'y trouvaient et firent sonner une cloche pour annoncer le repas du soir. Elles furent un peu surprise de voir la demoiselle venir à la salle à manger et celle-ci marqua également un temps d'arrêt en remarquant que les jumelles ne portaient plus que de légers peignoirs en tissus-éponge qui, à défaut d'être transparents, auraient rendu malade de désir n'importe quel homme normalement constitué passant par là. Et la jeune sirène ne put que très bien noter à l'échancrure des peignoirs ainsi qu'au relèvement de ceux-ci au niveau de la taille que les sœurs étaient nues en-dessous.

Aida ajouta un couvert supplémentaire à la table et commença à servir les spaghettis à la sauce carbonara qu'elles avaient préparées elles-même, faisant également tourner un plat de salade verte croquante assaisonnée au vinaigre balsamique et à l'huile d'olive.

Le repas commença juste après que les sœurs aient jointes leurs mains pour prier en silence puis elles commencèrent à manger dans un silence presque religieux. Mais en les observants, La sirène put noter que parfois de fugaces sourires effleuraient leurs traits, comme si elles riaient a des plaisanteries qu'elles seules pouvaient entendre, ce qui était bien le cas.

Nephaël fit d’ailleurs tomber sa fourchette par accident et se pencha pour la ramasser tombant ainsi sans le vouloir sur le spectacle de la jambe dressée d'Aida sous la table dont le pied disparaissait dans la petite ouverture à l'avant sous la ceinture du peignoir à Elena. Elle comprit soudain un peu mieux pourquoi cette dernière semblait changer un peu plus fréquemment de position sur sa chaise depuis deux minutes...
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Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 4 lundi 17 août 2015, 18:58:38

La proposition de Nephael avait l'air d'avoir déstabilisé ses hôtes, ce qui n'avait rien de vraiment étonnant. Rendre l'équivalent de cinq millions de dollars en yens japonais contre une colocation d'un mois et une peluche ? Drôle de marché. Mais puisque les Bottazzi avaient tout à y gagner et que la Sirène avait ses motivations, l'accord avait largement de quoi être accepté par les deux partis. Malgré tout, Aida demanda quelle genre de garantie elle pourrait avoir si elle et sa sœur acceptaient.

« Eh bien, je pourrais vous rendre la moitié de l'argent maintenant, et le reste à la fin du mois. Et sans vouloir vous vexer, vous n'êtes pas les mieux placées pour me parler de garantie. C'est vrai, qui me dit que n'allez pas essayer de me poignarder pendant que je dors ? »

- Et prendre le risque de tâcher nos draps ? Vous ne connaissez pas l'hospitalité Italienne jeune fille. La mia casa è la tua casa !

Après ça, les deux femmes se levèrent.

- Suivez-là, elle va vous montrer votre chambre.

En entendant ça, Nephael conclut que les deux femmes acceptaient la proposition. Tant mieux, elle n'aurait pas à s'épuiser à négocier avec elles, et ne risquerait donc pas de faire quelque chose qui allait déboucher sur un massacre. Telle qu'elle se connaissait, ça aurait pu arriver.

Selon les règles de l'hospitalité italienne, les sœurs Bottazzi firent visiter toutes les pièces de la maison à leur nouvelle résidente : la salle à manger, la cuisine, cinq chambres, dont l'une était celle des sœurs et une autre servait d'armurerie, et deux salles de bain. Nephael n'arrivait même plus à se souvenir de la dernière fois où elle avait profité d'une bonne douche, sans craindre d'être épiée par quelqu'un. Après quoi, elle visita la cave, séparée en trois parties. Les deux premières servait pour la nourriture et les boissons, mais la troisième était nappée de mystère, et Elena précisa qu'elle ne pourrait la voir que si elle lui donnait une bonne raison.

« Imaginons que, un jour où je m'ennuie, je décide de me balader dans la maison et que, poussée par ma curiosité, j'entre dans la seule pièce dont vous m'avez refusé l'accès. Je vois quelques chose que je n'étais pas censée voir, vous êtes obligée d'essayer de me tuer, je vous tue pour me défendre, puis je tue tous vos hommes, et je démolis cette maison pour cacher les preuves. Vous pensez vraiment que ce qu'il y a derrière cette porte vaut la peine qu'on en arrive là ? »

Il y a un proverbe qui dit : « Toute vérité n'est pas bonne à dire ». Celle ci aurait du ne pas être dite.

Après avoir entendu Nephael, Elena décida d'ouvrir la porte pour satisfaire la curiosité de la Sirène. Mais cette dernière se retrouva vite refroidie quand elle découvrit que cette partie de la cave était en fait un donjon BDSM largement équipé. Si les sœurs gardaient vraiment cette pièce comme ''salle de jeux'', c'est qu'elles étaient bien plus bizarres que ce qu'elle avait supposé un peu plus tôt. Néanmoins, cette vision ne l'effraya pas, mais elle ne resta pas longtemps à regarder, préférant passer à autre chose.

La visite se termina par la salle de conciergerie, avec la machine à laver et les cabines pour se changer si elle voulait profiter de la piscine. C'est vrai qu'avec la chaleur de l'été, ça aurait pu être agréable. Manque de chance, elle n'avait pas de maillot de bain avec elle.

Après quoi, Nephael fut accompagné jusqu'à sa chambre par les Bottazzi, qui la laissèrent en lui précisant l'heure du dîner et que, quand les hommes de main étaient absents, le dressing code était libre.

« Il n'y aura pas de problème avec ça, je n'ai pas d'autres vêtements que ceux que j'ai sur le dos. »

Pour une raison qui lui échappait, la Sirène était très attachée à ces vêtements et, bien que ça finisse par être plus que désagréable de porter toujours les même choses, elle ne s'en formalisait pas plus que ça. Elle les lavait une fois par semaine, et voilà.

Nephael s'installa dans la chambre qu'on lui avait offerte, la regarda dans tous les coins avant de prendre un livre et de s'allonger sur son lit. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas installée sur un lit non-défoncé ou non-éventré ? Trop longtemps pour qu'elle ne puisse pas savourer le matelas moelleux et les draps chauds.

En milieu d'après midi, quelqu'un toqua à la porte. Elle alla ouvrir et vit un homme baraqué qui tenait dans ses bras l'ours en peluche qu'elle avait demandée. Elle le prit avec joie, et regarda l'homme partir en fermant la porte derrière lui. Elle ne remarqua même pas que Aida était au bout du couloir.

Elle posa l'ours sur son lit, en position assise, et passa un moment à le regarder. Il éveillait en elle des pensées coupables et réchauffait agréablement son corps. Mais elle ne voulait pas se laisser aller à la perversion maintenant, elle préférait attendre la nuit, que tout le monde dorme et que personne ne risque de la surprendre. Jusque là, elle allait se contenter de s'en servir comme une personne normalement constituée se servirait d'une peluche : elle le serra fort contre elle, puis l'assit contre le bord du lit pour pouvoir poser sa tête sur son ventre rembourré et lire plus confortablement.

Dans cette position, elle ne vit plus le temps passer et fut surprise à l'entente de la cloche annonçant le repas du soir. Elle descendit sans trop se presser vers la salle à manger, et découvrit alors les Bottazzi vêtus de peignoirs plus qu'échancrés, qui laissaient une vue parfaite sur leurs formes et montraient bien qu'elles ne portaient rien en-dessous du tissu éponge. Elle en fut un peu gênée mais, après tout, le dressing code était libre et elles étaient entre femmes... enfin, entre personnes de sexe féminin. Donc pas raison de paniquer.

Aida invita Nephael à se joindre à elles et commença à servir les spaghettis à la sauce carbonara, ainsi qu'à faire tourner le plat de salade verte. Après une prière des sœurs, que la Sirène se contenta d'observer en silence, le repas débuta.

Les minutes passaient, et pourtant, pas un bruit ne venait perturber le silence de la table. Hormis quelques rires étouffés des Bottazzi, qui riaient à dieu-sait-quoi. Tout à coup, Nephael fit tomber sa fourchette dans un moment d'innatention.

« Oups, excusez moi. »

Elle se pencha pour la ramasser, et vit alors que, sous la table, ses hôtes étaient loin d'être inactives : l'un des pieds d'Aida était glissée sous le peignoir d'Elena, expliquant sûrement pourquoi cette dernière riait sans raison apparente et semblait se tortiller sur sa chaise. La Sirène remonta la tête, légèrement secouée, sans trop savoir comment réagir à ce qu'elle venait de voir. Deux sœurs jumelles (trop ressemblantes pour qu'il en soit autrement) qui se faisaient des caresses d'ordre sexuel, à table et sans la moindre retenue. Il n'y avait que dans les mangas pour adultes qu'on voyait ce genre de choses. Et le plus bizarre, ce fut la pensée qui fusa dans la tête de la jeune fille à peine quelques secondes après.

Dressing-code libre, hein ? Et bien pourquoi je ne me mettrais pas toute nue, moi aussi ? Apparemment, ça ne va pas beaucoup les gêner, vu à quoi elles sont occupées.

Aussi folle que soit cette idée exhibitionniste, elle faisait bien envie à Nephael. Pour éviter de céder, elle préféra se concentrer sur autre chose et briser le silence du repas.

« Euh, excusez moi... »

Elle capta ainsi l'attention des Bottazzi.

« J'aimerais qu'on discute un peu à propos de notre accord. »

C'était la seule chose qui pouvait encore l'empêcher de penser à se mettre à poil devant ces deux femmes.

« Tout d'abord, je vous remercie d'avoir su faire preuve de bon sens et préférer une issue pacifique à une guerre que vous auriez de tout façon perdue. Ensuite, je vais profiter du fait que nous soyons réunies pour vous donner ce que vous ai promis, à savoir l'endroit où vous trouverez la première moitié de l'argent. Mais avant, j'aimerais ajouter une ligne à notre accord : durant mon séjour, je risque d'avoir besoin de certaines choses, comme des vêtements, des médicaments ou des produits d'hygiène féminine. J'espère que vous serez d'accord pour utiliser une partie de l'argent promis pour subvenir à ces besoins. Je vous rassure, ça ne coûtera pas grand chose. Je dirais qu'entre ce que j'ai déjà dépensé et ce qu'il va encore me falloir, ça devrait vous revenir à... maximum 5000 dollars, soit un millième de l'argent. Je sais que je ne suis pas en état d'exiger quelque chose de vous, mais je voudrais juste faire en sorte que cette colocation se passe dans les meilleures conditions. »

Nepahel et les Bottazzi passèrent cinq minutes à peaufiner les détails en question, avant d'arriver à un accord définitif qui satisfaisait les deux partis. Il fut décidé que la première moitié de la somme serait rendue dès demain matin.

La suite et la fin du repas se passèrent à nouveau dans un silence de mort. Après quoi, la Sirène quitta la table, salua ses hôtes et retourna dans sa chambre. Le soleil commençait à se coucher, et sa lumière orange passait par la fenêtre pour venir baigner toute la pièce. Nephael s'allongea sur son lit, encore secouée de ce qui s'était passé pendant le repas. Pourquoi avait-elle tant envie de se déshabiller devant ces femmes ? L'exhibitionnisme n'avait jamais fait partie de ses centres d'intérêt, c'était comme si ça c'était jeté sur elle d'un seul coup sans crier gare. Pourtant, elle ne pouvait pas le nier : l'envie était bien là. Elle avait su la refréner, mais que se passerait-il si elle la reprenait à chaque repas ? Las de toutes ces pensées, elle prit son ours en peluche et le serra contre elle, laissant son esprit à la dérive.
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Aida / Elena Bottazzi

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    Enjouée, curieuses, entrepranantes et sexuellement délurées, ces vraies jumelles sont toujours ouvertes à l'inconnu et n'ont peur ne de prendre des coups ni d'en rendre. Les cadavres dans leurs placards sont là pour en témoigner.

Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 5 vendredi 11 septembre 2015, 00:16:39

« Euh, excusez moi... » Demanda la jeune demoiselle, rompant le silence entre les sœurs jumelles qui se tournèrent dans sa direction.

- Que voulez-vous ? Demanda Aida tandis qu'Elena reprenait une autre bouchée.

« J'aimerais qu'on discute un peu à propos de notre accord. » Demanda la jeune femme tandis qu'Elena sourit en écoutant les pensées de leur interlocutrice, ce qui fit glousser à son tour Aida.

Ainsi la jeune demoiselle avait envie de se mettre nue devant elles ? Ça semblait une idée intéressante. Mais la pousser dans ce sens semblait aussi un peu malvenu, sa tête ne voulant pas céder à cette riche inspiration. Elles hochèrent la tête sans pour autant cesser de sourire à leur invitée. Elles ne pouvaient empêcher la partie libertine et perverse de leurs esprits de se demander à quoi la jeune demoiselle pourrait bien ressembler sans ses habits.

« Tout d'abord, je vous remercie d'avoir su faire preuve de bon sens et préférer une issue pacifique à une guerre que vous auriez de tout façon perdue. Ensuite, je vais profiter du fait que nous soyons réunies pour vous donner ce que vous ai promis, à savoir l'endroit où vous trouverez la première moitié de l'argent. Mais avant, j'aimerais ajouter une ligne à notre accord : durant mon séjour, je risque d'avoir besoin de certaines choses, comme des vêtements, des médicaments ou des produits d'hygiène féminine. J'espère que vous serez d'accord pour utiliser une partie de l'argent promis pour subvenir à ces besoins. Je vous rassure, ça ne coûtera pas grand chose. Je dirais qu'entre ce que j'ai déjà dépensé et ce qu'il va encore me falloir, ça devrait vous revenir à... maximum 5000 dollars, soit un millième de l'argent. Je sais que je ne suis pas en état d'exiger quelque chose de vous, mais je voudrais juste faire en sorte que cette colocation se passe dans les meilleures conditions. »

Les deux sœurs hochèrent la tête. Mieux valait de toute façon récupérer autant que possible de l'investissement, alors un millième de plus ou de moins, elles n'étaient plus à ça près.

- Bien entendu, commenta Elena avec un chaud sourire. Nous comprenons tout à fait que vous souhaitiez préciser cela, mais pour une bonne cohabitation, laissez-nous aussi vous donner un petit conseil.

- "La mia casa è la tua casa" Signifie que vous n'avez pas à demander ce genre de choses, précisa Aida en reprenant le fil de la conversation. Si vous avez besoin de quelque chose, vous vous servez. Et si nous ne l'avons pas, vous nous demandez et vous l'aurez aussi vite que possible. Vous n'êtes pas ici en vacances.

- Vous êtes ici en tant que famiglia… "Membre de la famille" dans votre langue. Il serait incorrect et indécent pour nous de vous réclamer une participation financière à votre séjour ici.

- Tant que vous restez raisonnable, considérez que toutes vos demandes sont accordées d'avance. Un peu comme si vous étiez notre petite sœur, termina Aida avec un sourire aussi accueillant que celui de sa jumelle.

La jeune femme leur indiqua ensuite qu'elle les mènerait à la première moitié de la somme dès le lendemain.

Le reste du repas se passa en silence, quoique les jumelles en réalité échangèrent de très nombreuses réflexions sur leur curieuse invitée. Puis elle se leva enfin de table, salua et parti dans sa chambre, laissant les sœurs seules. Elles mirent la vaisselle au lave-vaisselle, le firent partirent et allèrent dans leur chambre où très vite, elles commencèrent à pratiquer le meilleur anti-stress qu'elles connaissaient : le sexe.

Elles avaient fait de longs préliminaires, Aida jouant cette fois à dominer Elena qui était attachée au lit bras et jambes écartés ainsi qu'un bandeau sur les yeux pendant que sa jumelle la frustrait délicieusement au moyen d'une plume et d'un petit vibro. Le soleil se couchait quand toutes les deux captèrent un diffus sentiment de plaisir frustré venant de la chambre de leur invitée. Toutes deux s'arrêtèrent un moment pour se concentrer sur ce qu'elles sentaient avant qu'Aida ne finisse par sourciller en même temps que sa sœur sous le bandeau.

Utiliser un ours en peluche de cette façon ? Ça semblait à la fois grotesque et inadapté. Même s'il faisait cette taille, ce serait un superbe gaspillage d'énergie pour peu de plaisir au final. De quoi expliquer le côté un peu frustré de leur invitée.

D'un commun accord, Aida abandonna Elena pour aller toquer à la porte de la Sirena, ne prenant même pas la peine de s'habiller. Il y eut un peu de barouf auditif dans la pièce mais quand la Bottazzi put enfin entrer, l'ours était simplement utilisé comme un gros oreiller, surtout pour camoufler la tache humide à l'entrejambe de la peluche tandis que sa nouvelle propriétaire se cachait pudiquement sous ses draps.

- Nous nous excusons, mais de même que vous envoyez valser nos hommes de manière inexplicable, nous avons aussi nos petites capacités, expliqua Aida en entrant, absolument pas honteuse de sa nudité pour deux sous et ne faisant rien pour la cacher. Et nous avons senti votre tentative de vous faire du bien depuis la chambre. Vous vous y prenez d'ailleurs avec un tel acharnement que nous avons pensé pendant un instant que vous étiez en trains d'essayer de nous le crier mentalement.

Elle laissa une petite pause avant de se rendre compte que sa sœur avait repris la parole dans l'autre pièce et dû l'interrompre mentalement pour reprendre avec un temps de retard.

- Ce qu'il faut viser, c'est votre clitoris, expliqua-t-elle en indiquant du doigt le corps recouvert de sa couverture de la jeune fille. Ici, cachés sous le capuchon de vos petites lèvres. C'est ça qui fait plaisir.

Elle écouta la réponse de la Sirenna et pencha la tête de côté. Visiblement elle n'avait que de très vagues notions du sexe. Mais comme lui expliquer tout par oral serait très long et ennuyeux, Aida lui indiqua plutôt la sortie de sa chambre.

- Je suis en train de jouer avec Elena. Si vous voulez, vous préférez que je vous montre ? Après tout, un exemple vaut mille mots non ? Vous pourrez même essayer si vous voulez, proposa-t-elle sur le même ton qu'elle aurait proposé de faire des courses.
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Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 6 samedi 12 septembre 2015, 16:17:13

A force de serrer contre elle son ours en peluche géant, Nephael se retrouva bien vite emplie de pensées plus perverses les unes que les autres : elle revoyait le jour ou elle avait expérimenté la masturbation avec peluche pour la première fois, elle s'imaginait que son ours prenait vie et la satisfaisait de lui-même, elle l'imagina avec un pénis qui viendrait la pénétrer... Très vite, le fond de sa culotte se remplit de cyprine. N'en pouvant plus de se retenir jusqu'à la nuit tombée, elle attendit juste le coucher du soleil avant de se jeter avec joie sur son nounours.

La Sirène retira tous ses vêtements pour avoir accès à toutes ses zones érogènes, et commença à frotter son entrejambe contre celle de l'ours. Cependant, comme à chaque fois qu'elle avait essayé ce genre de choses, elle se heurtait au même problème : le plaisir n'était pas assez grand pour rentabiliser tous les efforts physiques qu'elle faisait pour se caresser avec cette peluche. Et même en se pinçant les tétons en même temps, ça restait très insuffisant. Cette frustration de ne pas pouvoir pleinement se satisfaire malgré tout ce qu'elle faisait l'énervait, et son énervement provoquait des déplacements involontaires d'objets. Si elle n'atteignait pas l'orgasme très vite, la chambre et tout le mobilier risquaient de finir en ruines.

Soudain, au milieu de ses gémissements, elle entendit quelqu'un frapper à sa porte. Prise de panique, elle envoya l'ours à la tête du lit et posa sa tête sur son entrejambe pour en camoufler la tâche humide. Une fois emmitouflée dans ses draps, elle autorisa la personne à entrer. Bien qu'elle ne la regardait pas, la Sirène reconnut la voix d'Aida.

- Nous nous excusons, mais de même que vous envoyez valser nos hommes de manière inexplicable, nous avons aussi nos petites capacités. Et nous avons senti votre tentative de vous faire du bien depuis la chambre. Vous vous y prenez d'ailleurs avec un tel acharnement que nous avons pensé pendant un instant que vous étiez en trains d'essayer de nous le crier mentalement.

Nephael devint nerveuse et tendue. Elle savait que personne n'aurait pu l'entendre à moins de rester collée l'oreille contre la porte, et en tant qu'être à part, elle savait aussi que des choses comme la télépathie pouvaient exister. Et si ce que disait la Bottazzi était vrai, et qu'elle avait bien entendu les pensées de la Sirène pendant qu'elle jouait avec son ours, alors cela voulait dire que cette femme et sa sœur avaient pris connaissance de son plus intime secret. Elle se sentit tout à coup très mal à cette idée.

- Ce qu'il faut viser, c'est votre clitoris. Ici, cachés sous le capuchon de vos petites lèvres. C'est ça qui fait plaisir.

La jeune fille ne se sentait déjà pas bien, mais ce fut encore pire après ça. Cette femme voyait tout ce qu'il y avait en elle, et elle ne pouvait pas le lui cacher. En plus, parler de sexe aussi ouvertement avec une personne qu'on connaît depuis moins d'un jour, à plus forte raison une personne du même sexe, c'était trop pour elle.

« Je ne vous ai rien demandé. Fichez le camp. »

Aida lui proposa ensuite de la rejoindre dans sa chambre afin de pouvoir observer une démonstration en conditions réelles, avec la participation d'Elena. Ce fut les mots de trop pour Nephael : elle utilisa ses pouvoirs pour repousser la Bottazzi loin de la porte, puis la claqua violemment. La femme ne revint pas à la charge après ça, mais lui dit juste que, si elle changeait d'avis, elle pouvait venir quand elle le souhaitait.

Seule dans son lit, la Sirène était trop choquée pour penser encore à ses envies. Elle remit simplement sa culotte pour couvrir son intimité et s'endormit dans la même position. Elle eut du mal à trouver le sommeil, mais y parvint quand même.

Le lendemain matin, au petit-déjeuner, l'ambiance était incroyablement tendue. Aucune des trois femmes ne prononça un mot, mais Nephael supposa que ses charmantes hôtes communiquaient entre elles par télépathie. Elle avait bien envie de casser un ou deux trucs histoire de se soulager les nerfs, mais elle avait donné sa parole d'être une invitée convenable tant que les sœurs ne chercheraient pas à l'assassiner, bien que les événements de la nuit dernière puissent être considérées comme un assassinat psychologique. Une fois le repas fini, il fut temps de partir pour le quartier de la Toussaint. C'était là-bas que Nephael avait caché la première moitié du butin qu'elle avait promis de rendre.

Le silence continua dans la voiture, durant la trajet aller, du début jusqu'à la fin. Elles s'arrêtèrent près d'un vieil immeuble à moitié en ruine, vidée après qu'on ait découvert la présence d'amiante dans le plafond et les murs. Pour éviter tout risque de contamination, elles se dépêchèrent d'entrer et d'aller vers l'argent. Les deux mafieuses suivirent la Sirène jusqu'au troisième étage, où se trouvait un vieux lit au matelas partiellement cassé. C'était l'un des lieux de squat de la jeune fille, qu'elle avait abandonné après avoir découvert l'amiante. Cependant, elle s'était dit que ce genre d'endroit était parfait pour y cacher une mallette pleine d'argent. Après tout, personne ne se risquerait à entrer à cause des risques de cancer ou de fibrose pulmonaire.

Nephael marcha jusqu'au mur adjacent au lit, puis utilisa ses pouvoirs pour défoncer le béton et repousser la poussière vers l'intérieur afin d'éviter tout risque d'inhalation. La mallette était cachée derrière le mur, habilement rebouché par la jeune fille pour donner l'illusion qu'il n'avait jamais été endommagé. Elle la sortit, puis le groupe se dépêcha de quitter les lieux et de remonter en voiture pour rentrer. Sur la route, l'argent fut recompté, et tout était là jusqu'au dernier yen.

« Je vous l'avais dit : je suis une fille de parole. »

Quand la voiture s'arrêta enfin devant l'entrée de la maison des Bottazzi, la Sirène alla directement à sa chambre sans dire un mot. Elle voulait à tout prix éviter une conversation avec les deux femmes. Elle s'allongea sur son lit et prit un livre pour bouquiner mais fut immédiatement interrompu par quelqu'un qui frappait à sa porte.

« Du balai ! »

Mais Aida et Elena ne tinrent pas compte de cette demande et entrèrent quand même. Elles dirent qu'elles étaient venues pour tenter d'arranger les choses, mais Nephael ne voulait pas laisser couler. Les Bottazzi cherchaient à comprendre pourquoi.

« Pourquoi ? Eh bien je vais vous le dire, puisque vous y tenez tellement.
Pendant toute ma vie, il y a toujours eu quelqu'un pour observer mes moindres faits et gestes. A toute heure du jour et de la nuit, je savais qu'on me regardait, qu'on m'épiait. La première fois que je me suis... fait du bien avec une peluche, quelqu'un en a été témoin. Du coup, ça m'a dégoûtée de l'envie de recommencer. Et maintenant que je peux enfin avoir un peu d'intimité et que j'ai l'occasion de pouvoir réaliser mon fantasme, je découvre que vous pouvez lire dans mes pensées et que vous avez découvert mon secret. Et ça me met hors de moi ! Je déteste être épiée en permanence, ne rien pouvoir faire sans craindre qu'on m'observe. Et avec vous c'est encore pire, parce je ne peux rien vous cacher. D'ailleurs, hier soir, vous avez du entendre quand j'ai pensé me déshabiller devant vous.
Et vous voulez savoir pourquoi je ne vous ai pas rejointes hier soir dans votre chambre, alors que je mourrais d'envie de me balader à poil devant vos yeux et que je voulais apprendre à me faire correctement plaisir avec ma peluche ? Parce que je savais que, tôt ou tard, vous auriez voulu m'impliquer dans vos petits jeux. Et je déteste entendre parler de sexe parce que c'est là que je me sens le plus mise à nu et que tout ce que je suis est dévoilé. Je ne supporte pas le regard des autres sur moi, parce que les gens passent leur temps à me critiquer et à me juger.
Si je ne veux plus me dévoiler devant personne, c'est parce que je ne veux pas qu'on continue à profiter de moi en exploitant mes faiblesses. Je veux rester seule pour être sûre que, plus jamais, je n'aurai à craindre le regard d'autrui.
Maintenant laissez moi. »


Nephael se cacha sous ses couvertures et enleva les larmes au coin de ses yeux. Pour une fille qui ne voulait pas se montrer, elle en avait beaucoup dit sur elle.
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Aida / Elena Bottazzi

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    Enjouée, curieuses, entrepranantes et sexuellement délurées, ces vraies jumelles sont toujours ouvertes à l'inconnu et n'ont peur ne de prendre des coups ni d'en rendre. Les cadavres dans leurs placards sont là pour en témoigner.

Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 7 lundi 18 janvier 2016, 02:15:47

Aida avait été assez violement repoussée en arrière et elle se sentait d'humeur à s'en vexer, ce qui fut tempéré par les pensées plutôt amusées d'Elena qui lui fit remarquer que mettre à la jeune demoiselle sous le nez qu'elle s'y prenait trop mal pour se donner son propre plaisir n'était pas la meilleur des idées, surtout vu ses dons.

Aida n'insista pas pour la soirée et retourna rejoindre Elena. Le cœur y était beaucoup moins, les jumelles jouèrent à peine avant de se coucher. Elles avaient à faire le lendemain dans le quartier de la toussaint.

L'ambiance au petit-déjeuner fut morose, poussant les jumelles à converser psychiquement plutôt qu'avec leurs voix, en prenant bien garde de le faire le plus discrètement possible. Elles regardèrent à peine la sirenna qui semblait d'humeur exécrable. Les sœurs continuèrent à ne rien dire quand elles se rendirent là où elles récupérèrent enfin leur argent. Elles ne firent aucun commentaire quand la jeune Nephael leur dit qu'elle était une fille de parole, se contentant de compter ce qu'il restait de l'argent. Puis elles retournèrent à la maison, Elena conduisant la voiture pendant qu'Aida suivait en moto.

Toutes deux parlaient en conduisant, sentant le malaise qui s'était installé après l'intervention d'Aida le soir d'avant. Et toutes deux étaient unanimes quand au fait que ça ne pouvait pas continuer ainsi. Si elles devaient passer le reste du mois avec cette demoiselle qui broierait du noir chez elles, ce ne serait tout simplement pas possible. L'ambiance serait trop mauvaise et cela au mieux les perturberaient.

Juste après être rentrés, et avant qu'aucune des jumelles ne puissent rien dire, Nephael disparut dans la chambre qui lui était prêtée. Aida et Elena se regardèrent et hochèrent la tête en prenant à leur tour la direction de la chambre de la petite donzellina. Elena Toqua, mais se fit envoyer paître à travers la porte. Que diable, elles n'allaient pas se laisser dicter leur conduite dans leur propre maison !

- Ci scusi jeune fille, s'excusa Aida en ouvrant la porte.

- Nous sommes venues pour nous excuser pour hier soir et trouver une solution pour restaurer la confiance... Expliqua Ensuite Elena.

- Nous aimerions savoir pourquoi vous semblez soudain nous en vouloir ? Termina Aida.

La jeune Nephael éclata alors en explications. Aida et Elena comprirent vite pourquoi elle était sens-dessus-dessous. Elle avait été une sorte de sujet de laboratoire. Une chose qui, de leur point de vue, n'était pas si incroyable que cela. Aida prit alors la liberté de s'asseoir sur un pouf dans la chambre.

- Il était une fois, deux petites filles. Elles avaient un papa et une maman qui les adoraient. Mais leur papa travaillait pour un vieux monsieur jaloux de la beauté de sa femme... Entamma Aida, son regard se perdant un peu dans le vide alors qu'elle entamait son histoire.

- Le vieux monsieur n'était pas n'importe qui. Sous ses airs d'homme pieux et sympathique, cet homme dirigeait un empire criminel et leur papa en faisait partie.

- Le vieux monsieur a essayé longtemps de détourner notre mère de notre père pour qu'elle s'intéresse à lui, mais elle était folle amoureuse de notre papa.

- Alors, dans un ultime essais, le vieux monsieur a fait tuer notre papa. Ça a tellement bien fonctionné que ça a tué notre maman aussi dans la foulée parce qu'elle n'était pas supposée être avec notre papa.

- On avait pas encore deux ans. On était sevrées, mais on gardait aucun souvenirs de nos parents. Par contre le vieux monsieur est devenu à moitié fou d'avoir tué notre maman alors qu'il la voulait pour lui. Il a décidé de se venger de notre papa qui l'avait privé de notre maman en se servant de nous.

- Il nous a recueillies, et élevées n'importe comment, expliqua Elena. Nous sommes restées toutes nues jusqu'à nos onze ans dans sa maison, il voulait qu'on s'habitue à ne rien porter. Il voulait qu'on s’habitue à son regard sur nos corps. Et il a mandaté une de ses anciennes prostituées favorites pour qu'elle nous prépare à devenir ses futurs putes personnelles.

- Et il s'est arrangé pour nous retirer toute innocence, histoire de nous salir un peu avant de consommer nos corps. Il a commencé à nous faire tuer des gens à huit ans.

- Dans des caves sordides et humides. Il nous a mis un pistolet entre les mains, il y avait toujours une personne attachée à une chaise, au début elles avaient un sac sur la tête, puis petit à petit il a vulu qu'on le face en voyant leurs visages. Il nous a forcé à presser la détente des dizaines de fois. Nous étions des meurtrières avant même de savoir lire...

- Puis on a été envoyées en "stage" à quatorze ans dans une de ses maisons de passes où il faisait venir des clandestines, des filles de l'Est, sans papier et où le personnel les forçait à se prostituer. On a vu la méthode des dizaines de fois. Les filles qui en sortaient étaient méconnaissable, usées et broyée en quelques années pour les plus endurantes, quelques mois pour les plus faibles. On a régulièrement dû nettoyer les chambres des suicidées, décrocher les corps pendus ou celles qui s'étaient tailladées les veines dans la baignoire. Et on a dû aider à briser les nouvelles aussi...

- Aida s'est rebiffée la première fois... J'ai eu la trouille de ma vie parce que l'homme en charge du cassage des filles l'a installée à la place de la fille qu'elle devait punir et j'ai bien cru qu'il allait la tuer à force de lui donner des coups de ceinture... Et j'ai aussi cru qu'il était sérieux quand il a dit qu'on allait la remplacer si on était pas capables de l'aider... Commenta Elena d'un ton malgré tout très calme.

- Alors on s'est tues et on a fait ce qu'on nous ordonnait... On est revenues tellement secouées qu'on ne disait plus rien. Celle que nous considérions comme notre maman adoptive et qui obéissait aux ordres du vieux monsieur nous a trouvé un exutoire en nous enseignant à nous toucher. Elle a fait en sorte que le sexe devienne notre unique moyens de relâcher la pression de tout ce que le vieux monsieur nous faisait subir. Elle nous a appris des centaines du choses sur le sexe et tout un tas de pratiques associées, mais on ne savit pas qu'en fait elle nous préparait pour la dernière étape.

- Le jour de nos dix-huit ans, le vieux monsieur entendait bien qu'on lui soit livrées sur un plateau, toutes soumises et prêtes à être déflorées par lui. On a rien vu venir avant qu'il soit trop tard... Notre "nourrice" nous a fait un coup en traître et on a été tellement excitées et frustrées qu'au final, il a eu ce qu'il voulait et on s'est senties sales pendant des semaines.

Elena haussa les épaules.

- Mais nous sommes toujours en vie. Le vieux monsieur est mort et c'est nous qui contrôlons son empire criminel maintenant... Alors je crois que nous pouvons affirmer savoir ce que tu ressens quand tu dis que tu as été exploitée, même si nous l'avons été d'une manière très différente.

- Le vieux monsieur n'a jamais su pour notre don. Notre nourrice s'en est doutée, mais elle a gardé le silence. Et elle a bien fait. Sinon, elle ne coulerait pas une paisible retraite très loin d'ici...

- Il n'y a pas de morale à cette histoire, chacun est la somme de ses expériences, bonnes ou mauvaises. Tu as été utilisée, c'est triste. Nous avons été considérées comme des putes alors que nous ne savions pas encore parler, quelqu'un avait décidé qu'il aurait nos culs sitôt que ce serait légal. Nous avons été enfermées, conditionnées, personne ne nous as aidé ou tendu la main. Nous avons croupis dans notre situation sans aucun espoir d'en sortir un jour.

- Nous regrettons beaucoup des choses que nous avons faites, mais ça ne ressuscitera pas les morts et les disparus. Au bout d'un moment, si tu ne te donnes aucune chance de te reconstruire, tu finiras par te laisser aller et mourir.

- Pour ce que cela vaux, tu es dans notre casa. Tu es invitée comme si tu faisais partie de la famille. De notre famille. Et on ne laisse pas un membre de sa famille se laisser glisser sur une pente qui ne peut pas la mener vers autre chose que sa destruction.

- Pour ce que cela vaux, si tu veux t'en sortir, nous sommes d'accords de te tendre la main. Nous avons eu des débuts tumultueux, mais ils nous ont appris à respecter ton pouvoir et tes convictions. Nous sommes prêtes à faire des efforts pour ne pas franchir la barrière de ton espace intime. De te laisser la liberté de jouir de cette chambre comme d'un espace qui t'appartiens et que tu peux redécorer ou personnaliser pour que tu t'y sentes bien. Nous sommes d'accords de t'écouter si tu veux parler. Nous sommes d'accords de discuter pour essayer de trouver des solutions.

- Nous sommes d'accords de t'aider sur tous les plans qui te sont un obstacle. Mais si nous pouvons te fournir les cordes, ce sera à toi de les franchir car nous ne pouvons le faire à ta place.

- Nous ne sommes pas inquiètes. Tu es une jeune fille pleine de ressources. Avec un peu de bonne volonté, nous n'avons aucun doute que tu pourras régler tes problèmes et repartir sur une base saine.

- En attendant, considère que tu es ici en vacances. Tu peux en profiter comme tu le souhaites. Nous serons ravies d'être tes grandes sœurs, tes cousines ou tes tantes si ça peut t'aider.

Les deux femmes se relevèrent ensuite.

- La balle est dans ton camp jeune fille...

- ... Et laisse-nous te dire que ce serait du gâchis de trouver ton nom dans la rubrique nécrologique un de ces quatre matins...

- ... Mais nous savons que ça n'arrivera pas...

- ... Car tu es celle qui nous a tenu tête, et rien que ça, ça n'est pas rien.

Les deux femmes lui sourirent plus doucement qu'elles ne l'avaient jamais fait.

- Nous allons dîner dans deux heures, tu as le temps de réfléchir tant que tu veux. Notre porte est ouverte de jour comme de nuit, vingt-quatre heure sur vingt-quatre...

- ... Même si nous réveiller au milieu de la nuit risque de nous voir un peu ronchonnes... Précisa Aida avec un sourire en coin.

Elena rouvrit la porte et toutes les deux prirent congé pour aller s'installer dans le salon. Elles avaient des choses à faire et pourraient s'y détendre ensuite.

Il leur fallut d'ailleurs pas une demi-heure pour troquer leurs habits de ville contre leurs peignoirs courts bien plus confortables. D'autant plus agréable sans sous-vêtements...
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Nephael

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    Nephael est une Sirène, une humaine dotée de pouvoirs phasiques qui peuvent s'apparenter à de la télékinésie. Après avoir servi de cobaye en laboratoire pendant toute sa vie, elle voyage aujourd'hui pour se trouver quelque chose à faire pour occuper sa vie.

Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 8 mercredi 20 janvier 2016, 19:33:13

Après son petit discours, Nephael s'attendait à ce que les Bottazzi renoncent à dialoguer, mais elles revinrent quand même à la charge, et avec un histoire presque aussi triste que celle qu'elle leur avait racontée : l'histoire de leur vie avant qu'elles ne soient les donna de cette famille criminelle. Une histoire pleine de malheurs : après qu'elles aient perdu leurs parents en bas âge, elles devinrent les jouets d'un vieillard aussi mauvais qu'il avait l'air bon. Rendu fou par la perte de leur mère, dont il convoitait la chair, il décida de se venger du père sur ses descendantes. Elles se sont promenées nues dans sa maison jusqu'à l'âge de onze ans, ont commencé à tuer à l'âge de huit ans, et sont devenues accroc au sexe, qui était leur seul exutoire à cette vie de misère, dès l'âge de quatorze ans, si bien qu'elles ont fini par êtres de vraies championnes. Le jour de leur dix-huitième anniversaire, le vieux a décidé de se les faire pour son plaisir personnel. Un acte vraiment écœurant s'il en était. La sirène en eut des haut-le-cœur, mais elle ne comprenait pas où ses hôtes voulaient en venir.

« Bon d'accord, vous avez eu une enfance pourrie, mais où voulez-vous en venir ? »

- Il n'y a pas de morale à cette histoire, chacun est la somme de ses expériences, bonnes ou mauvaises. Tu as été utilisée, c'est triste. Nous avons été considérées comme des putes alors que nous ne savions pas encore parler, quelqu'un avait décidé qu'il aurait nos culs sitôt que ce serait légal. Nous avons été enfermées, conditionnées, personne ne nous as aidé ou tendu la main. Nous avons croupis dans notre situation sans aucun espoir d'en sortir un jour.

- Nous regrettons beaucoup des choses que nous avons faites, mais ça ne ressuscitera pas les morts et les disparus. Au bout d'un moment, si tu ne te donnes aucune chance de te reconstruire, tu finiras par te laisser aller et mourir.

« Vous ne savez pas ce que j'ai vécu. Mon corps a beau continuer à bouger, dans mon cœur je suis déjà morte. »

- Pour ce que cela vaux, tu es dans notre casa. Tu es invitée comme si tu faisais partie de la famille. De notre famille. Et on ne laisse pas un membre de sa famille se laisser glisser sur une pente qui ne peut pas la mener vers autre chose que sa destruction.

- Pour ce que cela vaux, si tu veux t'en sortir, nous sommes d'accords de te tendre la main. Nous avons eu des débuts tumultueux, mais ils nous ont appris à respecter ton pouvoir et tes convictions. Nous sommes prêtes à faire des efforts pour ne pas franchir la barrière de ton espace intime. De te laisser la liberté de jouir de cette chambre comme d'un espace qui t'appartiens et que tu peux redécorer ou personnaliser pour que tu t'y sentes bien. Nous sommes d'accords de t'écouter si tu veux parler. Nous sommes d'accords de discuter pour essayer de trouver des solutions.

- Nous sommes d'accords de t'aider sur tous les plans qui te sont un obstacle. Mais si nous pouvons te fournir les cordes, ce sera à toi de les franchir car nous ne pouvons le faire à ta place.

Nephael ne répondit pas à cette dernière phrase. Elle avait l'impression que, pour une fois, ce que disait ces femmes n'était pas complètement dénuée de bon sens.

- Nous ne sommes pas inquiètes. Tu es une jeune fille pleine de ressources. Avec un peu de bonne volonté, nous n'avons aucun doute que tu pourras régler tes problèmes et repartir sur une base saine.

- En attendant, considère que tu es ici en vacances. Tu peux en profiter comme tu le souhaites. Nous serons ravies d'être tes grandes sœurs, tes cousines ou tes tantes si ça peut t'aider.

Elle entendit les sœurs se relever et marcher vers la porte.

- La balle est dans ton camp jeune fille...

- ... Et laisse-nous te dire que ce serait du gâchis de trouver ton nom dans la rubrique nécrologique un de ces quatre matins...

- ... Mais nous savons que ça n'arrivera pas...

- ... Car tu es celle qui nous a tenu tête, et rien que ça, ça n'est pas rien.

Nephael sortit timidement la tête de sous sa couette et put voir les Bottazzi lui faire un sourire des plus chaleureux.

- Nous allons dîner dans deux heures, tu as le temps de réfléchir tant que tu veux. Notre porte est ouverte de jour comme de nuit, vingt-quatre heure sur vingt-quatre...

- ... Même si nous réveiller au milieu de la nuit risque de nous voir un peu ronchonnes...

Quand les deux femmes prirent congé, la jeune fille retira la couverture de son corps et s'assit en appui sur la tête du lit. Pour la première fois de sa vie, elle avait réellement l'impression d'avoir eu une conversation à cœur ouvert avec d'autres êtres humains, pas comme tout le blabla qu'elle échangeait avec les scientifiques qui la gardaient prisonnière, et qui n'échangeaient avec elle que pour avoir les données nécessaires à leur expérience. Cette discussion lui avait réalisé quelque chose d'essentiel qu'elle avait rejetée depuis le jour où elle s'était échappée de sa prison : elle avait vécu l'enfer, mais elle n'est pas la seule à avoir souffert. L'univers est rempli de formes de vie qui ont vécu ou qui vivent l'enfer, depuis l'enfant qui se réveille le matin sans avoir à manger jusqu'au vieillard dans sa grande maison qui n'a personne avec qui partager le peu de temps qu'il lui reste à vivre. Et aucun malheur ne peut être jugé comme étant plus grave qu'un autre. Ces deux femmes ont passé leur enfance à être traitée comme des putes par un homme lubrique et dégoûtant, et ce n'est pas pire que cette jeune fille qui a passé son enfance à servir de cobaye de laboratoire pour des scientifiques sans scrupules à la solde d'une bande de richards prêts à tout pour gonfler leur compte en banque.

Soudain, Nephael sentit les larmes lui monter aux yeux, mais ne pleura pas. Elle avait compris beaucoup de choses en très peu de temps, et il lui fallut du temps pour les imprimer. Un peu moins d'une demi-heure après, elle décida d'aller parler aux Bottazzi pour mettre les choses au clair. Elle dut demander son chemin à l'un des hommes de main, mais arriva finalement devant la porte, à laquelle elle toqua deux fois avant qu'on se décide à lui ouvrir. Elle aperçut la tête d'Elena en premier, puis nota rapidement qu'elle portait un peignoir. Le fameux peignoir qu'elle et sa sœur portaient lors du dîner d'hier soir, ce qui allait de pair avec le fait qu'elles étaient actuellement nues sous leurs tenues. La sirène entra avec le feu aux joues, ressentant à nouveau ses pulsions nudistes l'envahir, mais elle parvint à se contrôler car il le fallait. Ce qu'elle s'apprêtait à dire était très important.

« Hum... Je crois que je vous dois des excuses. Vous aviez raison tout à l'heure : cette cohabitation ne pourra pas fonctionner si nous ne nous entendons pas. Et peut-être que j'ai réagi un peu violemment hier soir, c'est juste que je n'ai pas grand chose à moi qui en soit pas lié à ma simple survie, et ce... fantasme fait partie de ces choses, c'est pour ça que je le garde secret. Et maintenant que vous êtes au courant, j'espère que vous n'en abuserez pas de quelque façon que ce soit. »

Nephael fit une petite pause, puis reprit.

« Je pense qu'il serait bon d'éclairer votre lanterne sur les raisons qui m'ont poussé à vous proposer cette accord quelque peu insensé, et je suis sûre que vous vous posez encore des questions à ce sujet. »

Et non, ce n'était pas pour l'ironie de voir des ennemis voulant sa mort l'entretenir, même si ça aurait sûrement été très drôle.

« Depuis que j'ai retrouvé ma liberté, je vis exclusivement seule car je ne fais plus confiance en personne. A mes yeux, toute personne est un traître potentiel. Mais malgré ça, j'ai toujours espéré rencontrer quelqu'un qui n'aurait pas d'intentions hostiles à mon égard, quelqu'un dont je puisse partager le quotidien. Alors quand j'ai vu que vous cherchiez une issue pacifique à notre différent, je me suis dit que c'était le bon moment pour essayer de réaliser ce désir. J'avais l'argent pour garantie et j'étais persuadée que, si vous étiez prête à entamer le dialogue, ce n'était pas pour me faire assassiner une fois chez vous. Évidemment, je ne m'attendais pas à ce que tout se passe dans les meilleures conditions, mais j'aurais du aussi faire un effort de mon côté pour ne pas déclencher les conflits. Même si je maintiens que vous n'auriez pas du vous introduire dans ma tête comme ça. Enfin, ce qui est fait est fait, allons de l'avant. J'ai des choses bien plus importantes à vous dire. »

La sirène commença à rougir à vue d’œil. En effet, ce qu'elle s'apprêtait à dire allait la mettre dans une position de grande faiblesse, et elle n'y était pas habituée.

« Je... si vous êtes toujours d'accord pour m'apporter votre aide afin de me remonter le moral... je serais heureuse de l'accepter. Et pour commencer, il y a trois petites choses que j'aimerais vous demander.
Vu que nous sommes au milieu de l'été, j'aimerais, si possible, avoir un maillot de bain pour profiter de la piscine. Et comme je doute que vos mensurations soient assez proches des miennes pour que vous puissiez me prêter un des vôtres, il faudra aller en acheter un neuf. Et plus généralement, je vais avoir besoin de vêtements et de sous-vêtements pour le mois à venir. Une virée shopping entre filles, ça pourra être amusant.
Je... je n'ai jamais su ce que ça faisait d'avoir une sœur. Pendant mon séjour... est ce que je peux... vous considérer... comme mes grandes sœurs ?
Est ce que... vous auriez... un autre... peignoir... pour moi ? »


Nephael se sentait tellement honteuse qu'elle aurait souhaité disparaître sur-le-champ. Elle aurait ressenti moins de honte à se balader nue dans toute la maison plutôt qu'en répétant ce qu'elle venait de dire. Elle avait mis son cœur et son âme à nu devant ces deux femmes, mais elle ne se sentait pas menacée pour autant. Au mieux, elles adoptaient le même comportement que tout à l'heure et elles tendaient la main à leur invitée, au pire elles essayaient de profiter de sa vulnérabilité émotionnelle... et leur maison allait finir en tas de gravats, sous lequel elles seraient enterrées. Dans les deux cas, elle repartait gagnante, mais la première solution était bien plus agréable à envisager.
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Aida / Elena Bottazzi

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    Enjouée, curieuses, entrepranantes et sexuellement délurées, ces vraies jumelles sont toujours ouvertes à l'inconnu et n'ont peur ne de prendre des coups ni d'en rendre. Les cadavres dans leurs placards sont là pour en témoigner.

Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 9 samedi 23 janvier 2016, 11:41:00

Aida et Elena entendirent toquer à la porte et n'eurent pas beaucoup de peine à deviner sans même user de leurs capacités qui se trouvait de l'autre côté. Elena étant la plus proche, ce fut elle qui se rendit à la porte pour l'ouvrir, accueillant la Sirenna avec un sourire chaleureux.

Celle-ci prit la parole immédiatement pendant qu'Aida reposait son livre pour se concentrer aussi sur la conversation. Elle présenta quelques excuses rapides qui mirent les deux sœurs d'accords pour penser que la conversation commençait correctement. Elle s'excusa et expliqua son point de vue du mieux qu'elle put en essayant d'éviter de se perdre dans les détails ce qui excita quand même la curiosité des jumelles, mais elles choisirent de ne pas relever pour le moment.

Elle posa ensuite des conditions qui étaient aussi des demandes. Le maillot de bain les fit toutes les deux sourire d'un air franchement amusées. Ce ne serait pas avec ça qu'elles auraient ouvert le bal dans ce genre de négociations, mais à chacun sa méthode après tout. Assortis au maillot vint la demande de nouveaux habits. Les deux sœurs ne firent pas de commentaire en ayant remarqué que leur invitée portait toujours les mêmes habits depuis les premières fois où leurs hommes avaient pu ramener des images d'elle, ce qui les avait laissé deviner qu'elle n'avait que ce qu'elle portait sur le dos comme vêtements. Un tour dans un magasin de vêtement s'imposait aussi de leur point de vue.

La demande quand au fait de les considérer comme des grandes sœurs les surpris plus. Bien sûr, elles avaient évoqué cette possibilité, mais plus à titre d'exemple un peu provocateur sans songer vraiment qu'elle saute sur l'occasion. D'un autre côté, vu ce qu'elles faisaient déjà entre sœurs jumelles... Avoir une "petite sœur" pourrait être une expérience intéressante aussi. Et il ne fallut pas beaucoup plus pour que l'imagination pervertie des jumelles s'embrasent à cette idée de beaucoup d'idées diverses... Mais majoritairement perverses, il fallait bien l'avouer.

La dernière demande fut un véritable coup d'estoc dans l'argumentaire qui fit réviser de beaucoup leur avis respectif sur la jeune fille qui se trouvait dans l'encadrement de leur porte. Elle cherchait à toute force à obtenir l'amour et l'attention de quelqu'un, fusse ses anciennes ennemies. Elles comprenaient aisément pourquoi, il semblait qu'elles étaient les seules à avoir même tenté de lui tendre la main. Elles aussi auraient probablement saisit la main du pire des dictateur si celui-ci avait fait la promesse de les tirer de leur situation au moment où elle leur a semblé le plus invivable.

Elena étant la plus proche, elle s'agenouilla doucement devant la Sirenna pour se mettre au même niveau que celle-ci, lui souriant tendrement.

- Très bien sorellina, on va s'occuper de toi... Sourit-elle avant d'attirer la jeune femme dans ses bras pour lui faire un câlin.

Pendant ce temps, Aida s'était levée à son tour pour se rapprocher et se joindre aussi au calin.

- Ça va nous faire tout drôle d'avoir une sorellina comme toi, sourit-elle avec un clin d’œil espiègle.

- "Sorellina" veut dire "petite sœur" en italien si tu te pose la question ma chérie, lui expliqua Elena en voyant les prémices de l'incompréhension se peindre sur les traits de la jeune fille. Si tu ne comprends pas certains de nos mots, n'hésite pas à nous demander...

- ... On se fera un plaisir de te répondre sorellina. Termina Aida avant de se lever avec Elena et de prendre Nephael par la main pour l'approcher d'un placard.

Elles l'ouvrirent et en sortirent trois peignoirs en satin, un rouge, un rose tirant sur le violet et un noir. Tous trois étaient des peignoirs courts comme elles avaient l'habitude de porter toutes les deux. Elles les présentèrent à leur nouvelle petite soeur.

- Lequel tu préfères sorellina ? Demanda Elena en lui montrant les peignoirs. Ils seront probablement un peu grand pour toi, mais tu pourras les porter sans autre le temps que nous allions te chercher de nouveaux habits. Par contre il est conseillé de se laver avant d'en enfiler un. C'est plus agréable de le laisser te sécher, tu as l'impression d'avoir la peau toute douce après...

- Surtout si tu le portes sans rien en-dessous, précisa Aida. Nous trouvons que c'est plus agréable. Et puis bon, aussi ça permet un accès facilité si nous sentons une envie subite de jouer. Mais ne t'inquiète pas, nous avons bien compris que ce n'était pas pour tout de suite que nous allions jouer avec toi à ce genre de jeux. Fais les choses à ton rythme, c'est encore ce que tu as a faire de mieux... Ho, et aussi...

- Nous sommes très fière de toi, continua Elena en caressant la tête de Nephael. Nous savions que tu aurais la volonté de t'en sortir et tu mérites amplement qu'on t'aide.

- Qui sait ? Peut-être même qu'à la fin du mois nous pourrions envisager de te garder plus longtemps ? Suggéra Aida en souriant. En te faisant suivre des cours à domicile et passer quelques diplômes pour te permettre de te chercher un emploi plus honnête que de voler les criminels. À voir comment notre sorellina évoluera...

Les jumelles laissèrent ensuite Nephael choisir son peignoir et leur fausser compagnie pour l'enfiler ou suivre leur conseil et se doucher avant de l'enfiler. Elle lui donnèrent rendez-vous dans la cuisine pour le souper, mais sitôt la porte fermée elles ne purent s’empêcher de se taper dans la main l'une de l'autre.

Je sens qu'on va bien s'amuser !

J'en suis persuadée ! Elle est trognon quand elle rougit !

Tu penses qu'on arrivera à la convaincre de... Pensa Aida en faisant le geste de coucher quelqu'un.

En tout cas elle avait une petite envie de découvrir ce que ça faisait la dernière fois que tu es allée la voir avant de la surprendre avec son nounours. Qui sait ?

J'ai hâte de lui montrer tout ce qu'on sait faire !
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Re : La Sirena chez les Donna [Aida & Elena Botazzi]

Réponse 10 jeudi 28 janvier 2016, 18:58:14

Nephael attendait, tendue comme un piquet de tente, la réaction des Bottazzi. Ce fut Elena qui fit le premier pas vers elle, puis se mit à genoux pour lui faire face avant de la prendre délicatement dans ses bras pour lui faire un câlin. Étant toujours méfiante, la sirène fit apparaître un minuscule champ phasique, qui entoura son corps comme une fine pellicule, empêchant ainsi toute possibilité d'action offensive contre elle, comme tenter de la poignarder ou de lui planter une aiguille dans le dos. Mais quand Aida vint se mettre derrière elle pour se joindre au câlin, elle commença à se dire que leur intention n'avait aucun sens caché, qu'elles voulaient juste se montrer affective envers leur nouvelle ''Sorellina'', ce qui voulait dire ''petite sœur'' en italien. Une de ses demandes avait déjà été satisfaite. Puis Aida prit la jeune fille par la main et l'amena jusqu'à un placard, duquel elle sortit trois peignoirs en satin assez courts : un rouge, un violet et un noir.

- Lequel tu préfères sorellina ? Ils seront probablement un peu grand pour toi, mais tu pourras les porter sans autre le temps que nous allions te chercher de nouveaux habits. Par contre il est conseillé de se laver avant d'en enfiler un. C'est plus agréable de le laisser te sécher, tu as l'impression d'avoir la peau toute douce après...

- Surtout si tu le portes sans rien en-dessous. Nous trouvons que c'est plus agréable. Et puis bon, aussi ça permet un accès facilité si nous sentons une envie subite de jouer. Mais ne t'inquiète pas, nous avons bien compris que ce n'était pas pour tout de suite que nous allions jouer avec toi à ce genre de jeux. Fais les choses à ton rythme, c'est encore ce que tu as a faire de mieux...

Encore heureux qu'elles ne cherchaient pas à amener Nephael dans leurs petits jeux, sinon elles se seraient vite brûlées les ailes... et sûrement pas que les ailes. Sur ce sujet, la sirène était encore très irritable.

- Ho, et aussi...

- Nous sommes très fière de toi. Nous savions que tu aurais la volonté de t'en sortir et tu mérites amplement qu'on t'aide.

- Qui sait ? Peut-être même qu'à la fin du mois nous pourrions envisager de te garder plus longtemps ? En te faisant suivre des cours à domicile et passer quelques diplômes pour te permettre de te chercher un emploi plus honnête que de voler les criminels. À voir comment notre sorellina évoluera...

Sur ces bonnes paroles, les sœurs sortirent de leur chambre en laissant à Nephael le soin de choisir son peignoir et, si elle en avait envie, de prendre une douche en utilisant leur salle de bain. Elles lui donnèrent rendez-vous à la salle à manger pour le dîner, puis la laissèrent. Une fois seule, la sirène s'interrogea en regardant les peignoirs posés sur le lit : lequel allait-elle porter ? Le rouge était très élégant, mais faisait très tape-à-l'œil. Le violet était plus sobre, mais faisait encore trop remarqué. Quant au noir, il était plus dans le commun mais, du coup, il en était presque trop banal. Ce genre d'hésitation ne lui était pas commun : elle n'était clairement pas le type de fille à passer des heures à se demander ce qu'elle allait porter tel ou tel jour. Pour elle, ce genre de question était une première. Du coup, pour ne pas perdre son temps en réflexion, elle décida de commencer par faire ce qu'elle était sûre de faire : prendre une bonne douche. Après des jours de cavale, se laver ne serait pas du luxe. Elle prit les trois peignoirs avec elle et alla dans la salle de bain des sœurs Bottazzi, adjacente à leur chambre. Elle prit bien soin de vérifier la fermeture du verrou, ainsi que l'éventuelle présence de caméras, juste au cas où. Une fois la pièce sécurisée, elle put se déshabiller sereinement et entra dans la cabine de douche. L'eau chaude filant sur sa peau l'aida à se détendre. Elle n'avait plus l'habitude de se laver sans avoir à regarder derrière son épaule, et ça lui faisait du bien de pouvoir se passer de ça rien qu'une nuit.

Tandis qu'elle se lavait le corps et les cheveux, Nephael réfléchissait. Les Bottazzi avaient non seulement accepté toutes les conditions qu'elle leur avait posées, mais elles l'avaient fait avec un enthousiasme déconcertant. Cela cachait-il quelque chose ? Elles avaient aussi suggéré que, après la fin du mois, la sirène pourrait éventuellement prolonger son séjour chez elles, suivre des cours, obtenir des diplômes, se trouver un vrai travail. Pourquoi donc portaient-elles autant d'intérêt à une jeune fille vivant dans la rue, à plus forte raison quand cette jeune fille était une de leurs ennemies ? Il y avait forcément anguille sous roche. Mais puisque la vie ici était agréable, qu'elle avait plusieurs repas par jour, un bon lit, un gros ours en peluche et une liberté assez souple, elle décida d'en profiter. Elle verrait bien plus tard si ses ''grandes sœurs'' lui ont tendu un piège et, si jamais c'est le cas, elle fera ce qui est nécessaire.

Quand Nephael sortit de la douche, elle se sécha un petit peu, mais prit soin de laisser un peu d'eau sur sa peau. D'après Elena, le peignoir était plus agréable à porter quand il séchait la peau de son porteur, alors elle voulait essayer. Sa douche lui avait éclairci les idées, elle n'hésitait plus pour la couleur. Elle opta pour le simple et le sobre, le noir. Elle l'enfila sur son corps nu et, immédiatement, ressentit un drôle de sentiment. Ses mains tremblotaient, son souffle était plus lourd, mais ce n'était pas parce qu'elle allait mal, au contraire. La sensation de ses zones intimes en contact direct avec le vêtement l'excitait. Elle avait pourtant l'habitude de ne pas porter de soutien-gorge, mais là, il y avait quelque chose en plus qui rendait ça très plaisant. Néanmoins, l'idée de se balader complètement à poil sous ce vêtement court ne l'enthousiasmait guère, alors elle voulut remettre sa culotte. Mais dès qu'elle l'eut entre les jambes, quelque chose la gêna. Le sous-vêtement ôtait tout le plaisir qu'elle pouvait ressentir, alors elle choisit de céder à ses pulsions et le retira.

Nephael quitta la salle de bains privée des sœurs et se mit en direction de la cuisine pour le repas. Chaque pas qu'elle faisait lui rappelait qu'elle ne portait rien sous son peignoir, son cœur battait fort et elle frémissait de toute part. Qui aurait cru que le nudisme partiel lui plairait autant ? Quand elle arriva à la salle à manger, les Bottazzi l'attendaient. Elles devaient facilement voir l'état de leur invitée sur son visage, pas besoin de lire ses pensées. La suite de la soirée risquait d'être assez intéressante.
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