Actuellement, le vampire n'avait pas vraiment grand chose à faire, pour de nombreuses raisons qui se valaient chacune à elle seules, la principale étant que n'ayant aucune affiliation politique, il était loin, très loin d'avoir la moindre obligation qui le retienne en un lieu précis pour faire différentes corvées plus rébarbatives les unes que les autres. De plus, alors que durant des mois il avait sentit l'influence de la déesse qui l'avait sauver parcourir les moindres recoins de son corps, il n'entendait quasiment plus cette voix dans sa tête qui l'informait en permanence de ce qu'il devait ou ne devait pas faire, et en somme le fait de ne plus les entendre lui laissait désormais une liberté quasiment jamais ressentie depuis le jours où il était devenu le vampiroïde, si bien qu'il était tout aussi rassuré et heureux que mal à l'aise par ce manque d'impositions. Finalement il était un homme fait pour suivre des ordres, pour combattre au nom d'une loi, au nom d'une pensée, au nom d'une envie de survivre, et de se retrouver capable de faire ce qu'il voulait n'était pas vraiment en train de libérer l'homme, mais plutôt en train de l'emprisonner dans ses pensées et ses questionnements, le vampiroïde n'ayant fait que marcher et voyager ces derniers temps, sans but réel hormis celui de se vider l'esprit. Et bien entendu cela ne fonctionnait pas vraiment, chaque nuit apportant son lot de question, chaque jour son lot de misère auxquelles il ne pouvaient pas vraiment réagir... Il traversait une mauvaise phase de son vécu.
Puis il entendit des rumeurs, un jours, alors que cela faisait déjà deux bonnes semaines qu'il traversait les landes dévastées par le nord, le long des grandes chaines de montagnes qui permettent, avec énormément de volonté et un instinct suicidaire en acier trempé, de rejoindre la grande Tehkos et sa politique remarquablement intransigeante envers hommes et criminels de tout genre. Il était dans une vieille auberge miteuse en longueur de chemin, s'y reposant le temps que la nuit au dehors daigne tomber, afin de reprendre son long voyage principalement nocturne, étant donné que son corps continuait de réagir comme le fait celui d'un vampire, une fois la lumière du jour tombée dessus, et le temps passait si lentement qu'il s'était mis à tendre l'oreille pour capter quelques phrases, espérant y obtenir les informations les plus appréciable pour continuer son chemin. Finalement il entendit quelque chose qui le troubla bien plus, et lui rappela une séquence de sa vie qui n'était pas si vieille que ça, alors qu'il avait eut à combattre un être qui l'aurait surement tué si il avait été seul. Ce que prononçait un vieux villageois famélique et apparemment un peu choqué, c'est que les ruines qui se trouvaient là, loin dans les montagnes au nord de leur position, s'étaient de nouveau mise à grouiller de monde, et qu'une force maléfique y opérant, transformant les simples êtres humains en surhommes prêt à écraser quiconque barrait la route de leur noir seigneur.
Il pensa à Malrünn, à Jay Woods, des horreurs qu'ils avaient eut l'obligation de vaincre pour survivre et protéger ceux qui l'avait aider quand la mort avait failli frapper à sa porte, et se mit à se demander ce qui pouvait bien s'être mit à régner dans les sombres ruines dont l'homme parlait, craignant qu'il ne s'agisse d'un cas similaire à celui qu'il avait déjà connu. Toutefois les choses étaient bien différentes aujourd'hui, et pour plusieurs raisons, notamment celle qu'il n'était absolument pas impliqué dans cette histoire, que ce lieu là était loin d'être sur sa route immédiate, ou encore qu'il ne devait rien aux gens qui vivaient au pied de la montagne qui portait en son creux ce lieu prétendument maudit, alors il n'avait absolument pas à y aller et y risquer sa vie comme il s'en était sentit l'obligation dans le désert Sylvandin. Et pourtant il ne put s'empêcher d'y penser quand il déposa les pièces d'étains qui lui permirent de payer sa consommation au bar, et plus il s'avança hors du bâtiment, plus quelque chose se mit à vibrer dans sa poitrine, lui rappelant que peu de monde avait de quoi se défendre contre pareil pouvoirs, et il faisait parti de ces quelques personnes. Dans le fond il était tout de même obligé de vérifier qu'il n'y ai rien de si dangereux dans ces montagnes, c'était à lui, un être particulièrement puissant, de faire face à un être de niveau équivalent si les choses allaient mal. Alors quand il sortit, il se tourna vers la forêt, et s'y enfonça, quittant la route pour aller à l'unique endroit qui l'intéressait pour le coup, droit vers le Nord.
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Il faisait chaud, et l'homme était bien heureux d'avoir acheter ce parapluie pour se protéger du soleil avant-hier, dans ce village à la base de la montagne, ayant entrepris de hâter son pas sitôt qu'il s'était retrouvé à proximité de son objectif, et donc marchant désormais deux heures après l'aube, et deux heure avant le crépuscule, évitant tout de même les horaire où les rayons solaires étaient à leur maximum. En tout, cela faisait six jours qu'il avait apprit l'apparition de cette force obscure dans les ruines, et cela l'avait tant et tant obnubilé qu'il s'était mis à imaginer le type d'adversaire qu'il pouvait rencontrer par le biais de cet approche, revoyant encore les lourdes gargouilles éveillées par le nécromancien, ou encore ses armées de brigands du déserts qui s'étaient ralliés à sa cause pour achever les grands pays qui empiétaient sur ce qu'ils considéraient comme leur territoire. Ici, dans les montagnes, qu'est-ce qu'il pourrait craindre de combattre si en effet l'homme en face de lui se révélait être un serviteur des dieux sombres ? Allait-il voir les montagnes s'élevées pour l'attaquer, les trolls sortir de leurs grottes ou encore les pires gredins s'abattre sur lui avec hargne ? En gros il était en pleine réflexion, et c'était la lueur du guerrier qui brillait actuellement dans son regard, non celui de l'homme doux et bienveillant qu'il était naturellement. En tout cas la solitude l'avait peut-être un peu poussé à réagir de manière drastique, et par chance, même si il ne s'en doutais pas ... Celle-ci allait bientôt prendre fin, au prochain à-pic qu'il allait devoir contourner.