Il avait bien tout préparer. En faite ça n'avait pas été trop compliqué, il ne savait pas trop pourquoi il avait trouver un livre en discutant dans la bibliothèque de Seikusu mais il avait réussi à l'emprunter et en avait écumer les longues pages écrites dans la langue de Terra. Pas de traductions, les humains n'avaient donc pas pu le comprendre, mais pour lui qui était originaire du monde dans lequel ce langage était usé et écrit, ça avait été un jeu d'enfant de déchiffrer l'obscur bouquin, et les informations qui y avaient été répertoriés. Et là on touchait du lourds, de l'incroyable, du bonheur à l'état pur pour toute personne intéressée à l'occulte et au domaine de la convocation d'être démoniaques et singuliers. Déjà les plans des pentacles nécessaires étaient fournis avec une précision parfaite, mais en plus un grand nombre de noms démoniaques y étaient répertoriés selon le niveau de l'être invoquable. Décidément plus il y pensait, et plus le vampire ne comprenait pas ce que cet ouvrage faisait là, ouvert sur une table quand il était passer à côté. Qui sait, peut-être que quelques mages vivant à Seïkusu et provenant de son univers avait prit le temps de venir se poser dans la bibliothèque et avaient laissés ici le livre ?
Mais du coup en le lisant une idée folle lui était venue en tête. Il avait de quoi posséder tout les pouvoirs existant n'est-ce pas ? Alors pourquoi ne pas prendre le partie de cumuler à la fois pouvoir divin et pouvoir démoniaque ? L'idée était tout à son avantage, et dans le fond il s'imaginait déjà pouvoir servir avec un peu plus de puissance les ordres de sa grandes et hautes maîtresse divine. C'est pourquoi il était partie le livre sous le bras, sans l'accord de la personne qui le lisait, ni celui des bibliothécaires si le livre appartenait effectivement aux personnes qui tenaient le grand édifices en ordre, et il sortit dans la rue avant de se diriger chez lui. Pour une fois il s'arrêta en chemin et utilisa le peu d'argent qu'il avait pour acheter de quoi faire une invocation standard, à savoir de la craie blanche, des épices naturels qu'il allait devoir broyer un peu plus tard, ainsi que des bougies et une grande dose d'encens. En effet aller chercher ce genre de chose au marché ou dans une grande surface ne faisait pas très sérieux, mais bon, quand on entame à peine ce genre de rituel et que tout est à portée de main dans le magasin du coin, on ne fait pas la fine bouche et on utilise ce qu'on nous offre.
Une fois chez lui, à savoir une espèce de petit cave aménager grâce à de nombreux tapis séché et recouvrant chaque parcelle de béton, il s'étire et en déplace quelques-uns pour créer une large zone dans laquelle il allait pouvoir démarrer son rituel en traçant le pentacle et cercle de convocations. Commençant par faire les deux larges cercles concentriques, il se met à reproduire les signes d'invocations parfaitement, bouquin sous les yeux. Une fois le tout fait, il produit son cercle à lui, cercle de protection au cas où il se foire et invoque un démon au-dessus de ses capacités de soumissions. Enfin, il mélange la craie et les épices, avant de faire brûler l'encens et de profiter du crépuscule tombant pour placer ses bougies et les allumer une à une. Une fois finit, il ne lui reste plus qu'à se tourner à nouveau vers le cercle et à choisir qui il allait invoquer, le choix le plus dur se tenant à cela. Il se laissa aller à la rubrique des démons classés "non-dangereux", et pointa du doigt au hasard, avant de tomber sur un nom qui lui fut assez agréable :
- Graziella hein ? Bah, tant qu'à mordre un démon, autant qu'elle soit de sexe féminin non ?
Il attend que la nuit tombe, tranquillement, grille une cigarette parce qu'étrangement et sans qu'il ne sache pourquoi il s'est mit à cette saloperie, et attend que la lune soit haute dans le ciel avant de se retourner vers son mono-pièce et d'allumer chacune des bougies avec la fin de sa cigarette ardente. Puis il la fout dans le cendrier, et s'étire avant de récupérer le bouquin et de se mettre dans un coin de la pièce avant d'entamer les paroles d'invocation rituelles, celle-ci provoquant au fur et à mesure un assombrissement de la pièce, sans parler d'un vent glacé qui ne semble même pas atteindre les flammes vacillantes des bougies, qui virent soudainement au bleue quand il entame le dernier couplet. À vrai dire, ce n'est qu'à la fin du rituel, quand il dit les deux dernières pages marquées dans le livre qu'il commence à se demander si il fait bien de faire ce genre d'appel normalement complètement proscris, même chez les mages, mais finalement il finit son couplet, sur de lui et atteint de voir ce qui se passe :
-... Braaz Diel Lok Vor, je t'appele à moi, Graziella