Il y avait quelques petites choses très simples qui faisaient que la vie était particulièrement belle, ou du moins, agréable. De petits plaisirs très simples, très agréables, un peu chers sans doute, mais bon…. Aetius trouvait dans ce qu’il s’apprêtait à faire, pu du moins dans l’endroit où il se rendait reposant, agréable, loin du stress de son quotidien de brillant scientifique, et parfois de simplement prospecteur.
Pendant quinze jours, il avait fouillé les montagnes et les forêts tout au nord pour espérer trouver des herbes rares et des objets intéressants. Il était même descendu dans les entrailles d’un volcan, étant un mage aux pouvoirs presque illimités, à même la lave, sans le moindre problème de brûlure, pas même de la sueur. Mais il en était ressorti fatigué, exténué même. Aussi comptaot-il bien se délaisser chez maman, en compagnie d’une ou deux de ses filles…
Non, il n’allait pas chez sa mère, pour se détendre avec un ou deux de ses sœurs, non, bien sur que non. Il s’agissait d’une très honorable maison de passe où l’on était bien traité, et où non seulement on pouvait, éventuellement, se délasser les muscles dans un lit, mais aussi plus simplement parler, discuter, se détendre en bonne compagnie.
Aetius entra dans ces lieux, il aimait la chaleur dispensée tant par l’âtre brûlant que par les lourdes tentures aux couleurs chatoyantes, il aimait aussi la politesse de tout le personnel, faisant d’ailleurs en passant le pallier un signe de tête à Diego signifiant qu’il lui souhaitait le bonjour, politesse et courtoisie, il le connaissait bien évidemment. Il était un habitué des lieux, un homme qui était du genre à prendre soin des filles qu’il rencontrait, changeant régulièrement même s’il en revenait souvent aux deux mêmes.
Il espérait qu’elles étaient disponibles d’ailleurs aujourd’hui. Il aimait leur compagnie et les qualités respectives. Il aimait l’ingéniosité, la vive intelligence de Quina ainsi que toutes ses inventions qu’il ne pouvait s’empêcher de conseiller en vue d’amélioration, ou même simplement d’admirer,. Et il aimait la conversation et les qualités…. Rafraichissantes de Dorotha. Ce n’était pas parce que parfois il préférait voir Penny, Yarine, ou une autre que le « vieux » mage se contrefichait des deux premières, loin de là. C’étaient ses préférées.
Une fois dedans, l’érudit sourit, il se sentait bien à l’aise ici et cherchait des yeux un endroit où s’asseoir avant de voir quelles filles étaiet disponibles. Il s’avachit sur une banquette moelleuse, c’était un luxe qu’il n’avait pas eu depuis des lustres, deux semaines en fait alors que d’habitude, ce genre de visite, sans être quotidienne, était courante.
Il leva la tête en entendant son nom et se leva pour combler la distance les séparant de lui. Oui, ça faisait un moment, un peu trop longtemps même. Il sourit et répondit par une bise sur leur joue, une chacune.
« Oui, ça fait bien trop longtemps, une éternité, mais le travail est le travail. Je vous ai d’ailleurs offert des souvenirs, mes chéries. »
Il ouvrit le sac en bandoulière sans fond qui avait la taille d’un sac à main et y plongea la main, y entrant même tout le bras avant d’en ressortir une première chose qu’il donna à Dorotha, il s’agissait d’une rose qui tenait dans le creux de la main, translucide, aux reflets bleutés.
« Une petite broche faite de cristal pur… je me suis dit que ça te plairait… attention, c’est très fragile, ça se brise en un rien, tiens, voici l’écrin. »
Puis il y replongea la main pour sortir du sac, avec un peu plus d’efforts cette fois, une roche, relativement grosse, elle devait avoir la taille d’un ballon de ce sport de la terre appelé football ou soccer. La roche noire était marbrée de veines rougeoyantes qui semblaient en mouvement. Il la remit à Quina, malgré le poids.
« Et voilà pour toi. Je me suis dit qu’avec ça tu pourrais tirer des merveilles…. C’est de l’acier de sang. C’est extrêmement rare. Le métal doit être travaillé longtemps, mais ce qui en ressort est ^presque indestructible et ça absorbe la chaleur quasiment sans chauffer lui-même. J me suis dit que tu saurais quoi en faire… ah et j’ai aussi un plan d’iune idée à moi elle t’intéresserait peut être…. »
Il les entraina vers la banquette pour reprendre place entre les deux. Oui, il était du genre à ramener des cadeaux de ses voyages, notamment pour elles, et s’il se sentait mal à l’aise en offrant à Dorotha, estimant que ses cadeaux ne valaient pas grand-chose sans doute aux yeux de la demoiselle, par contre, pour Quina, ça, il savait un peu mieux, car elle était comme lui, d’une certaine manière….