Bon, alors…. Programme de la journée ! Hum, d’abord, forcer Kimiko à s’avilir ! Lui nettoyer le corps avec sa langue, le frotter avec son propre sang avant de le rincer, le préparer, l’habiller. Bref, elle devait tout faire. Et ensuite, elle avait eu comme obligation de lui préparer son bureau et non sans une petite gâterie, elle avait fini par aller se préparer à jouer la secrétaire. A moins qu’il ne l’affecte en tant que chienne de garde chez lui , en lui attachant les chevilles en haut des cuisses, puis, avec un couteau, lui mettre les rotules à vif.
Suite dans le programme, recevoir une lycéenne, la municipalité paie. C’était son seul rendez-vous de la matinée en fait. On lui avait communiqué le dossier scolaire et il devait le consulter avant de recevoir la personne. Une lycéenne donc, alors, voyons voir ça… farces et attrapes nigauds en tout genre, mauvais tours, bref, pas mal de mauvaises farces qui avaient tendance à mettre mal à l’aise du monde, )à arriver au mauvais moment.
Ça lui avait valu beaucoup d’ennuis… c’était normal… mais il ne voyait là) dedans qu’une débutante, rien de plus, des jeux enfantins, un refus de passage à un stade adulte responsable, un manque de maturité en somme ! Il avait un sacré numéro en somme ! Il n’avait rien de plus à apprécier, comprenez dans le sens de apprécier, comprendre et cerner.
Le pseudo-psychologie n’avait rien à faire du reste, il n’avait rien d’autre prévu de sa journée, peut être irait-il s’amuser au lycée à commettre des horreurs, oui, il en avait particulièrement envie ! Il s’amuserait bien…. Ah détail, il la recevrait en retard, juste pour le plaisir de savoir qu’elle allait devoir patienter, avec un peu de chance, elle était d’une nature assez impatiente, il apprécierait ! Kimiko se chargerait de la prévenir du retard ?...une vidéo conférence, oui, ce serait très bien. Il la prévint via le combiné interne.
Elle se déplaça, boitant fortement, il ne s’était pas retenu ce matin au lever et il lui avait presque cassé la jambe… oui, il avait adoré l’entendre crier, elle s’approcha et lui lança, sur un ton poli et courtois :
« Mademoiselle Suigetsu ? Monsieur va avoir un peu de retard, il en vidéo conférence et cela s’éternise, vous désirez un café ? Un thé ? »
Elle attendit sa réponse, posément, avant de s’exécuter si elle le désirait, lui apportant son thé ou son café si elle le désirait, avant de retourner à son post, continuer de répondre au téléphone et agencer l’emploi du temps de son Dieu vénéré. Détail simple : du sel au lieu du sucre… ça met à l’aise, officiellement, elle s’était trompée, officieusement, elle s’amusait gentiment !
Finalement, le « jeune homme » sortit du bureau, émacié, les yeux globuleux, les cheveux noirs à peine coiffé, comme s’il n’en avait rien à faire. Il était maigre, il flottait dans sa tenue qui n’était pourtant pas bien grande ! La chemise devait être du S, c’est vous dire !
« Je vous prie de m’excuser pour mon retard, vidéo conférence pour une intervention en milieu universitaire, les questions ont trainé en longueur, je vous prie de m’excuser, platement. Je suis le docteur Watanabe, je suis chargé par le lycée de vous évaluer psychologiquement. Je doute que ce soit bien nécessaire, mais allons y, si vous voulez bien me suivre…. Ah et non, je ne suis pas un adpte du sofa où l’on s’allonge ! »
Il se dirigea vers la porte du fond qui donnait sur un joli bureau aux murs blanc cassés et au sol de parquet flottant sombre. Un bureau sobre, pas de décorations, juste des dossiers et des classeurs de partout, et une chaise de chaque côté du bureau. Une fenêtre encadrée de dossier apportait la majeure partie de la lumière dans la pièce depuis l’extérieur, une jolie pelouse bien net, avec un chenil vide.