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Messages - Noriko De Lange

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Les alentours de la ville / Re : L'Illusion de l'Idéal.
« le: vendredi 12 février 2016, 17:42:06 »
Noriko dormait à poings fermés. S’endormir n’avait pas été aussi aisé que rester assoupie ; La journée, du moins sa fin, avait été haute en émotion, mais ce lit était rassurant. D’abord, la familiarité des lieux, même si pas complète, était assez grande pour que la jeune femme n’ait pas totalement l’impression d’être hors de son foyer, et, dans son yukata surmontant un juban, son corps était à une température parfaite, seul son visage étant épargné par cette tiédeur, gardant cette fraicheur, si agréable au milieu de la nuit. Il y avait aussi l’allemand ; Même si elle devait avouer avoir pensé de lui qu’il était plutôt « bizarre », elle en avait maintenant honte, celui-ci étant après tout charmant, lui ayant offert un repas et son propre lit, en plus d’avoir pris quelques risques pour elle, notamment celui d’aller dans son appartement, raison exacte pour laquelle elle ne voulait y dormir. Il avait même pris une arme, enfin, une arme factice, ce qui l’avait au départ un peu effrayée, et elle se demandait ce que ça pouvait bien vouloir dire ; Elle avait l’air si vrai...Est-ce qu’elle était en métal ? Il lui semblait bien que c’était interdit...Son avis sur Siegfried avait changé du tout au tout, et pour le meilleur, et s’il n’était pas là, montant la garde comme un Kongorikishi à un temple ; Enfin, le ungyö, se dit-elle, à cause de la fausse arme. Un gardien silencieux, tranquille...

Quelle surprise quand il la réveille en pleine nuit. Elle sursaute, évidemment, et tente de se relever, appuyant sur ses bras qu’elle plaque au matelas du lit, mais il n’y a rien à faire, sa force est dérisoire, et elle ne fait que se réduire, son souffle se raccourcissant à mesure qu’elle panique, dilapidant le contenu de ses poumons qu’elle ne peut renouveler d’autant plus vite. Sans même avoir le temps de comprendre qui, quoi se passe, les larmes perlent à ses yeux ; Il ne lui en faut pas beaucoup pour comprendre que sa situation est critique, et encore moins pour se rappeler ce à quoi cette invasion de son intimité, là où elle se croyait sûre, fait écho. Pas encore adaptés à l’obscurité, son regard balaye le plafond, seule chose qu’elle peut, ou plutôt qu’on lui laisse regarder, puis finit par tomber sur le visage peu éclairé et déformé par ses ombres de Siegfried.

Elle s’apprête à se débattre, mettant un instant à conjurer ses forces et son courage, mais ce dernier est aussitôt brisé par la déclaration de son agresseur, la menaçant d’un sort bien plus grave si elle ne prend pas le calme qu’on lui avait invectivé une première fois déjà, sans succès, la jeune femme à peine réveillée et surtout paniquée. Ses sens lui revenant lentement, Noriko abandonne sa résistance, autant parce qu’elle est vaine que parce qu’elle risque de la tuer bien plus vite que l’inaction, son souffle commençant cruellement à comprimer sa poitrine, quoi que c’était sans doute aussi le fait de l’allemand. Comme gage de sa soumission à l’ordre, elle laisse calmement reposer ses bras sur le lit, laissant les draps en dessiner leurs contours, tendus par le poids de leur vrai propriétaire, ses mains crispées, mais inertes.

Pendant que Siegfried monologue, comme un villain, cette ironie échappant complètement à la demoiselle en détresse, elle sent ses chaudes larmes couler long de ses joues, pressées par leurs consœurs qui se pressent à ses yeux au fur et à mesure que son agresseur l’humilie avec véhémence ; Des véhémences fausses, pour la plupart, sa famille sachant déjà bien ce qu’elle fait, mais qui restent ce qu’elles sont, avec leur ton répugnant. Elle le laisse faire, avalant sa fierté, faute d’oxygène, espérant qu’il en finisse avant qu’elle ne tourne de l’œil, ceux-ci déjà noyés de larme, ne lui laissant voir que quelques lignes brouillis blanches sur fond noir au lieu du visage de l’allemand. Alors que les poumons de Noriko tentent désespérément de se remplir, tirant sur la peau de la main qui l’étrangle, elle voit sa vision s’inonder du blanc qui ne peut être que celui du visage distordu par sa détresse de Siegfried, et le sent baiser sa joue.

Plus que de la soumettre à sa force, il la soumet à son affection, s’accaparant ce geste qui ne devrait être que celui d’un amoureux, d’un mari aimant. Sauvant le peu d’honneur qu’elle se sent encore avoir en ce moment, elle fait faire à son visage les quelques degrés d’amplitude qu’il a pour se détourner des lèvres de l’allemand, lui exprimant, faute de sa rage, incapable de réellement lui résister, son dégoût. Mais après ça, la délivrance - le fait qu’elle accueille ainsi ce chantage en disant bien long quant au désespoir qui l’avait envahie ; Il lui offrait une « porte de sortie » ; Une petite, il sentit de préciser, comme si plus que ça aurait été abusif.

Pour allier le geste à la parole, il lui permit de respirer, et après ça, quelques secondes de silence, enfin du sien, car la pièce s’emplissait des inspirations courtes et sourdes de Noriko, s’alimentant pour la première fois en de très longues secondes en oxygène, portant par réflexe les mains à son visage, comme pour empêcher que ça ne recommence, mais restant sagement sur le dos, ses jambes seulement très légèrement repliées, ne créant que de petites dunes dans les draps. Après quelques instants, elle arriva à reprendre un semblant de contenance et tenter de sécher ses larmes, ce qui, vu leur quantité, ne revenait qu’à les étaler sur son visage qui se mettait à perler à la moindre source de lumière, dans cette obscurité. Celle-ci s’avèra vite être un téléphone, qu’on braqua vers ses yeux, bien incapable de lire, et que le réveil brutal lui fit détourner, sa radiance encore trop forte.

Elle ne peut le confirmer, mais vu les efforts déployés par Siegfried, ses affirmations sont bien réelles, et même sans connaître l’exact contenu du mail, s’il n’est qu’à moitié aussi menaçant que son écrivain, il ne peut partir. Il veut donc rançonner son silence, et, se croyant peut-être plus malin qu’elle, ou la croyant bête, ce qu’elle se damnait déjà d’être, vu sa réaction au danger, à savoir se précipiter dans l’antre du loup, il se sent obligé de le dire. Il la libère enfin, mais elle n’ose bouger, restant dans cette position étrange à la fois emplie de soumission à sa force mais complètement exempte de celle-ci ; Il semble guetter cette réaction, et sans doute même l’apprécier, ne concluant pas son monologue, préférant voir ce qu’elle compte faire de cette liberté toute relative.


« Faisons un marché. Tu vas me rendre quelques services, ceux qui vont à une bonne petite femme japonaise : Un peu de tâches ménagères, le service, ce genre de choses dont je manque cruellement. Je suis de plus en plus occupé et j'aurais bien besoin d'une auxiliaire. En échange, je t'aide dans ta carrière, et crois-moi, je vais pouvoir t'offrir beaucoup d'opportunités. Je te protégerai et t'assisterai dans tout ce dont tu as besoin. Et évidemment, ton secret restera entre mes mains. Si tu refuses, retourne chez toi maintenant. Je me ferais un petit plaisir de ruiner ta réputation, ta vie, celles de tes parents et de tes amis avec. Ni toi ni moi n'y trouverons profit. Ce serait idiot de ta part de choisir cette alternative. »

Il le confirme, ses menaces ne sont pas exactement, voire pas du tout, que de révéler une vérité que tout le monde connaît déjà. Et, comme Noriko s’y attendait, cela ne la contraint qu’à une chose, l’obéissance. En vérité, même pas - si seulement - plutôt la soumission ; La même chose, à cela près qu’elle devait cacher son dégoût et son mécontentement. Et même dans la soumission, il arrivait à être odieux, la contraignant non pas à être sa victime, mais sa gardienne, prenant soin de lui, au point même d’oser se prétendre son mari, ou plutôt demander qu’elle prétendre être sa femme, car elle n’espérait pas que ce « mariage » soit bien réciproque.

Mais quelle que soit la vérité, ça ne changeait rien ; Noriko avait à être sa « petite femme japonaise », une expression qui aurait pu l’honorer mais l’emplissait présentement de dégoût. Cependant, le visage encore trempé de larmes, et le souffle encore haletant de son manque d’air, elle ne se sentait le courage de répondre, sachant pertinemment que sa voix s’étoufferait dans sa gorge. Hésitant à bouger, elle finit cependant par être sûre que sa réponse devrait être un gage de bonne foi, quelque chose qui symboliserait son acceptante, et lui assurerait surtout que la part du marché de Siegfried serait assurée.

Sans un mot, elle se releva très légèrement sur ses avant-bras, s’arrêtant un instant pour contempler son « mari », qui lui même semblait apprécier la vue de son yukata légèrement défait, aillant pris bien trop d’ampleur au niveau de sa poitrine et la dévoilant, cette impudeur rattrapée par le juban blanc et très légèrement transparent, qui lui continuait de la cacher, épousant mieux sa peau blanche au milieu de l’obscurité, et révélant d’autant plus toute imperfection, aussi bien dans la couleur que les contours. Doucement, elle glissa sur le matelas, vers Siegfried, allant chercher de son bras et entre ses doigts encore engourdis de tout ce remous, le drap qui la couvrait avant qu’on ne l’extirpe de son sommeil, et le ramena par dessus l’allemand, couvrant le « couple » comme s’il allait se coucher.

Pour finir cette vision, elle se pressa vers lui, gardant ses doigts, encore maintenus entre eux de crispation,  contre ses pectoraux nus, comme seul rempart entre elle et lui alors qu’elle vint déposer sa tête dans le creux de son cou, y déposant un unique et bref baiser en signe d’acceptation, avant de fermer les yeux et prier pour que son rôle d’épouse ait été rempli.


« J-...J’ai sommeil...S’il vous plaît... »

Sa voix étant suppliante, aillant à peine conjuré le courage suffisant pour l’élever depuis son mutisme, et sa peau était glaciale, légèrement tremblante.


2
La partenaire inconnue de Noriko semblait naturellement douée pour le jeu dans lequel la modèle l’avait, pourtant seulement à cause à d’un accident, attirée. Dans plus d’un sens du terme, d’ailleurs, car si la jeune fille n’aurait, sans son invitation, sûrement fait que rejoindre la foule pour s’y perdre, ladite invitation avait plus profité de sa confusion que de son envie. La prenant entre ses mains et lui insufflant ses gestes mille fois répétés à travers la chaleur qu’elles se partageaient, il n’avait cependant pas fallu longtemps pour ôter à l’imprévu toute envie de se déprogrammer.

En fait, bien vite, Noriko, sans oser le montrer, suivant voire surenchérissant immédiatement comme si de rien n’était, se trouva quelques peu dépassée. Là où la professionnelle restait dans un registre somme toute très classique, gardant globalement une position droite, ne changeant pour ainsi dire que l’appui de ses jambes, passant de celles croisées, effacées, à un contrapposto soulignant leur longueur, et la position de ses bras, tantôt sur les hanches que pendant nonchalamment le long de ses courbes, il en était tout autrement de sa partenaire. Sans doute enivrée par la foule et son attention, elle semblait vivre pour elles, s’essayant à des poses qu’elle estimait aptes à les gagner ; Et elle n’avait pas tort. Chaque fois qu’elle s’abaissait lascivement en avant, pondérant cela par son innocence enfantine, les photographes à l’affût dans le public déchaînaient un tonnerre de flashs, et quand elle prenait une pose un peu plus dynamique, faisant virevolter sa jupe déjà assez courte, se penchant parfois en arrière, se pressant contre la poitrine de Noriko, une vague de délice émoustillait les lèvres, signifiant leur appréciation.

La modèle n’était pas d’un naturel envieux, et ce n’était pas de la jalousie qui l’envahissait, mais plutôt une sincère compétition entre elle et son invitée. En réponse aux différentes audaces de celle-ci, elle innovait de ses propres ; Quand l’amatrice au talent certain jouait de sa « poitrine », Noriko arquait son dos en arrière, ce qui mettait bien plus sa poitrine en valeur que le contraire, à cause de la coupe excentrique de son haut, et si elle profitait de sa jupe, elle se penchait d’un côté, faisant un signe de la main opposée, prétexte pour souligner les courbes de ses hanches, acérées par la position. Ce jeu dura de longues minutes, qui ne semblèrent cependant durer que quelques instants, et sous peu Noriko se surprend à finir par coopérer.

Profitant d’être restée derrière sa partenaire durant toute la « représentation », elle prit l’initiative. Délicatement, elle prit la main de la jeune fille la plus proche et la ramèna vers elle, prenant soin de tendre son bras ; Gardant ses jambes bien droites, ne laissant, d’un de ses pieds, que le bout sur le sol, pour se donner plus d’allonge, elle se penche vers la blonde. Passant une main de l’autre côté d’elle, l’apposant sur sa hanche, un pan de sa paume passant négligemment à travers un des « impacts de balle » de son haut troué, elle la garda en place pour l’empêcher de s’éloigner par réflexe, quoi qu’elle émit des doutes quant au réalisme de ce danger.

Pour finir cette pose, délicatement, elle baisa le cou de la jeune fille, fermant ses yeux pour signifier la passion à la foule. Elle resta ainsi un moment, immobile, laissant le temps à qui le voulait de prendre une photo’, et quand elle stoppa son embrassade, avait laissé une marque de rouge à lèvre bien en évidence sur le flanc du cou ; Rouvrant ses yeux se faisant, elle remarqua à quel point elle avait « dépassé les bornes » vis à vis de sa partenaire, ses joues toutes rouges, et décida, pour tenter de l’apaiser, de doucement ajouter le rouge de ses lèvres à celui-ci, outrepassant peut-être une nouvelle fois son intimité, mais d’une manière un peu plus délicate que précédemment.

La réponse du public ne peut être décrite que comme un succès retentissant. Ceux qui ont des appareils photo’s les font cliqueter si ce n’est flasher, ceux qui n’en ont pas applaudissent, et tous font connaître leur contentement de diverses manières, allant des remerciements polis aux sifflements.


« Encore ! »

Crient certains, en français, cette expression étant plus ou moins internationale, comme rappel à des artistes. Doucement, Noriko lâche cependant la main de la jeune fille et cesse de la toucher, se redressant dans une position plus normale à côté d’elle - ce qui, dans le cas présent, restait quelque chose d’assez sublime, se mettant en contrapposto, la jambe sur laquelle elle ne s’appuyait pas étendue sur le côté, une main sur sa hanche et l’autre pendant simplement sur son flanc. Elle souriait, fière d’elle et se sa partenaire, sa peau, à l’œil acéré, brillant très légèrement de sueur, soulignant chacune de ses formes, ses abdominaux, contractés dans sa transe, et ses seins avant tout, mais ne gratifiant que la jeune fille à ses côté d’une vision plus attrayante. Dans son dos, arqué par sa pose, au creux de ses reins, plus précisément, perle une unique goutte de sueur, rare fruit de ses efforts soutenus depuis ce matin sous les projecteurs discrètement disposés en hauteur. Seule la blonde peut la voir, suffisamment sur ses flancs pour ça, alors que Noriko détourne le visage vers elle pour lui sourire.


3
Les alentours de la ville / Re : Nage avec une star [Noriko De Lange]
« le: vendredi 12 février 2016, 11:46:24 »
L’offre de Noriko ressemblait à un de ces pactes auxquelles se livraient souvent les professeurs, parents et autres pédagogues ; Si leur élève progressait, ce qui était après tout leur aspiration originelle, celle-ci aurait une récompense. Bien entendu, ce n’était qu’une malheureuse conséquence du fait que souvent, les raisons de la leçon ou de l’exercice s’effaçaient bien vite devant l’appel de diverses distractions ; Ici, la distraction, plus qu’un soleil radiant ou les rires lointains de la plage, était les douces courbes de la professeure, de celle de ses lèvres rosées par son labello à celles auquel collait son maillot humide. En vérité Noriko ne pouvait vraiment rejeter toute la faute sur Alice, car elle avait bien participé à la déchéance de leur situation, peut-être même plus que sa partenaire, ayant bien vite cédé à la spirale paradisiaque qui les , mais il lui revenait de ne pas s’avouer si faible devant « son élève », une excuse, tout au plus, après tout ça.

Son marché n’était lui-même n’en était qu’une, une excuse, un jeu de dupe auquel se prêtaient bien volontairement les deux jeunes filles. C’était sans doute pour cette raison qu’elle était restée si près d’Alice, pendant leur retour à la plage, se pressant, ce qui se sentait surtout à sa poitrine, contre elle, accompagnant chacun de ses pas, s’assurant qu’Alice ne s’arrêterait pas, alors que la tentation de s’éloigner, de l’admirer de plus loin, avec une vue plus large et généreuse, était grande. Mais elle trouvait la motivation de réprimer cette envie, de voir plus loin que ce désir charnel aussi insignifiant que pressant, dans la question qu’elle avait sous-entendue lorsqu’elle avait fait sa promesse. Qu’est-ce qu’Alice voudrait ?

Elle lui avait laissé ce choix, et elle était certaine de ne pas le regretter, ça, la jeune femme lui avait prouvé à maintes reprises, mais l’interrogation lui restait à l’esprit. Son imagination galopait, vive et brûlante, lui permettant d’aisément braver le vent qui tentait de la refroidir alors qu’elle s’extirpait de l’eau. La question était d’autant plus frustrante, lui faisant se mordiller les lèvres d’envie, qu’il était de plus en plus évident qu’elle se poserait ; Les premiers pas d’Alice furent quelques peu timides, mais rapidement elle prit de l’aplomb, l’eau se faisant moins sentir et son élan la portant. Noriko savait déjà qu’elle serait d’ici un instant à la « merci » bien volontaire de sa partenaire bien avant de sentir le sable encore sec de la plage se coller à ses pieds humides.

Quand enfin Alice se retourna, la modèle la laissant bien évidemment faire, son emprise n’ayant plus de sens voire devenant déplacée, se devant maintenant d’exaucer les vœux de la blonde, elle soupira discrètement de plaisir, un plaisir d’anticipation. Elle se tint droite, ses mains légèrement crispées le long de ses cuisses perlant encore de quelques gouttes, et attendit la récompense qui après tout était tout autant la sienne. Elle failli faire un pas en avant, d’excitation, quand Alice prit ses poignets, un de ses talons quittant le sable, laissant l’avant du pied s’enfoncer dans le sable doux, devant assumer plus de poids, mais se retint, contenant pour encore quelques instants son envie.

« Faire l’amour ». Elle ne savait si sa partenaire choisissait ses mots avec tout le soin qu’on pouvait leur attribuer ; « cul », tout à l’heure, donnant le signal à Noriko d’abandonner toute retenue, les précipitant dans cette situation, et maintenant qu’elles y étaient, le retour à « faire l’amour », la calmant pour la ramener à la délicatesse qu’il faudrait pour mener cette tâche à bien. Le temps que la jeune fille soit guidée vers la serviette, et elle était prête à être celle qui se fait dicter les règles du jeu, alors qu’elle jouait précisément à celui qu’elle avait initié, ne se soumettant après tout qu’à sa propre promesse. Quand Alice alla s’allonger, elle ne tressaillit pas, admirant simplement ses seins doucement rebondir alors qu’elle se mettait en place, attendant son signal, que, joueuse, elle donna sous la forme d’un nouveau pacte.

La faire gémir ? Noriko ne savait pas si elle pouvait y arriver, n’aillant jamais eu de telle relation avec une femme, mais elle savait qu’elle allait essayer. Délicatement, elle se mit à quatre pattes devant elle, ses mains posées entre les pieds de sa partenaire, sur la serviette, prenant garde d’ à aucun moment les enfoncer dans le sable, se doutant qu’Alice préfèrerait la douceur de sa peau à celui-ci. Relevant la tête, plongeant son regard dans celui de sa maîtresse de jeu, elle lui laissa y lire une certaine incompréhension ; Pas une peur panique de l’inconnu, ni même un affolement dans lequel elle chercherait la course à suivre. Non, simplement les yeux écarquillés de l’enfant qui découvrait un nouveau jouet.

Elle commença lentement à avancer, ne se pressant pas, ne faisant qu’un « pas » à la fois, pas comme un animal qui  avançait une patte avant et une arrière en même temps ; Noriko faisait d’abord glisser une main sur la serviette, ne la levant pas assez pour complètement l’en décoller, ses ongles y dessinant de petites vaguelettes, puis venait le tour de la jambe opposée, qui elle aussi laissait traîner ses doigts de pieds, dans le sable cette fois, ses longues jambes les amenant bien au delà des limites du territoire délimité par le tissu ; Puis cela recommençait, mais en inversant les côtés. La modèle souriait, dessinant ses pommettes comme elle le faisait si souvent, son travail le demandant, surtout au Japon où c’était un apparat plus important que tout autre.

Il lui suffit de quelques instants pour qu’elle dut « enjamber » de ses mains les jambes d’Alice pour continuer d’avancer, mais avant, elle se releva, posant ses fesses entre ses pieds sur la serviette. Elle avait pu surprendre Alice parfois perdre son attention sur ses seins pendant qu’elle avançait à quatre pattes, ce qui était assez compréhensible vu la manière dont la position lui donnait vue sur son décolleté, mais elle pouvait aussi deviner un certain intérêt pour cette partie du corps, vu la spécificité du souhait qu’elle exécutait. D’une main qu’elle amena dans son dos, par le bas, elle défit son soutien-gorge, se contorsionnant rapidement pour s’en défaire avant de le jeter vers le sac d’Alice, n’aillant que peu envie de le garnir de sable.

Quand elle retomba sur ses mains, reprenant sa position, elle franchit les jambes de sa princesse, et sa poitrine rebondit doucement, ses tétons, qu’on pouvait deviner légèrement durcis, dessinant leur rose en petites pointes vers le sol. Noriko arrêta cependant sa marche, préférant délicatement se laisser tomber en avant, se mettant sur les coudes avant de lentement les faire glisser en avant, s’amenant progressivement aux seins d’Alice. En même temps, les siens effleuraient son maillot, le lycra chatouillant doucement le bout de ses tétons, la faisant frémir, quoi qu’il n’y avait pas que le tissu qui participait à cela.

Lorsque ses lèvres achevèrent d’approcher de leur destination, elles s’arquèrent en un doux baiser qu’elles vinrent déposer au creux des seins d’Alice alors que les yeux de Noriko se fermaient, s’imaginant avec bien assez d’envie ses deux monts de chair pour s’y retrouver sans eux. Ses avant-bras, eux, remontèrent doucement le dos de la princesse après s’y être retrouvés, finissant par délicatement caresser ses omoplates, découvertes depuis que ses bretelles étaient ôtées, puis revenir au creuset au centre de son dos, et doucement décrire des cercles liant ces reliefs. Son ventre, aux abdominaux entretenus et contractés d’une tension qui était de norme dans cette situation, se pressait doucement contre l’intimité d’Alice, frottant contre celle-ci avec chaque mouvement.

Le cœur de Noriko balança un instant entre les deux seins d’Alice, puis opta pour le gauche, symboliquement celui de celui de sa partenaire. Elle traça lentement une traînée de baisers entre le creux de sa poitrine et le téton du mont choisi, puis vint délicatement embrasser à répétition celui-ci, allongeant à chaque fois l’embrassade avant de relever son visage, contemplant parfois, entre deux, les doux reflets de sa salive sur le mamelon avant de plonger son regard dans celui de sa princesse, sondant son appréciation avant de retourner à son œuvre, fermant ses yeux de concentration.

Chaque baiser ne ressemblait cependant pas au précédent; D’abord, c’était des « bisous » tout ce qu’il y a de plus classique, mais rapidement, elle joua de sa langue, profitant du téton se durcissant pour le pousser entre ses lèvres dans différentes directions et tourbillonnant autour de celui-ci. Après un moment, elle se mit à transformer certains baisers en suçons, amenant le sang d’Alice à la surface avant de profiter de ses sensations ravivées pour d’autant mieux effleurer le rougeoiement de sa langue.

Elle alternait ces différentes caresses au gré de ses envies, laissant toujours Alice dans le doute. Après de délicieuses et longues secondes passées ainsi, elle changea de sein, ne prenant cette fois cependant pas le temps de tracer une ligne de baiser entre ses tétons, préférant la surprise à cette délicate attention, du moins pas sans regret. Doucement, elle reprit son œuvre avec toute l’intensité qu’elle avait lorsqu’elle l’avait interrompue, commençant immédiatement ses suçons et les harcelant aussitôt faits.

Elle ramena alors une de ses mains du dos d’Alice, usant de l’autre pour enlacer sa nuque de ses fins doigts et la maintenir en place, et commença à doucement masser le sein qu’elle ne couvrait pas de ses attentions buccales, réservant son index et son majeur à un délicat pincement du téton. Lorsque les suçons commençaient à s’estomper, ce qu’elle vérifiait par moments en même temps qu’elle plongeait son regard dans celui de sa partenaire, Noriko venait les raviver, changeant de sein en même temps que de main, n’osant délaisser les monts de sa princesse. Elle continua à tourmenter Alice ainsi pendant quelques minutes, imaginant que peut-être il ne suffirait que de ça, mais après assez d’attente pour qu’elle soit sûre que ça n’arrive pas, et aussi pour installer une petite routine, elle commença à parfois mordiller les tétons de sa maîtresse de jeu, ajoutant la touche finale à ses caresses.


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Les alentours de la ville / Re : Nage avec une star [Noriko De Lange]
« le: mercredi 10 février 2016, 23:34:07 »

Le petit jeu qu’avait initié Noriko avait vite été compris par Alice, et elle semblait heureuse et même avide d’y participer. Plus que répondre à la pique de la modèle, elle l’avait surpassée et même envahie, venant chercher sa langue d’entre ses lèvres, s’emparant de son corps en l’empoignant avec autorité mêlée de douceur. La jeune femme ne s’en plaignait cependant pas, sa réaction se résumant à un rougissement de ses joues et de faibles gémissements de plaisir, étouffés par l’embrassade, ses mains ne faisant rien d’autre qu’un peu plus se crisper sur le postérieur de sa partenaire, l’encourageant sans doute plus qu’autre chose. Ses yeux n’avaient même pas osé rester ouverts, préférant se laisser aller à l’appréciation béate et enivrante des lèvres d’Alice.


Quand le doux baiser fut rompu, un fin filet de salive relia encore un instant les langues encore tendues, immobiles dans leur extase, et Noriko aurait été laissée bien languissante si l’autre nageuse ne l’avait pas faite frémir en venant s’attaquer à ses fesses, lui arrachant un soupir de plaisir qu’elle tenta de réprimer du mieux qu’elle pu, ce qui ne fut pas assez pour le cacher. Sur un ton joueur, renvoyant sa balle à la modèle, son postérieur fut complimenté, ajoutant cependant une touche quelques peu familière à leur « conversation ». Non pas que cela gêne réellement Noriko qui, au point où elle en était, n’allait pas être rebutée par le simple mot « cul », mais comme tant de fois en si peu de temps, elle eut l’impression qu’un pas avait été franchi, passant cette fois des sous-entendus et bon-entendements à ces mots qu’on se glissait à l’oreille pour signifier qu’il était temps d’oublier la décence et la retenue.

Se laissant masser avec délice pendant quelques instants, allant jusqu’à ramener ses bras à elle de béatitude, la jeune femme ne pouvait cependant pas en rester là ; Son ardeur se ravivait à chaque mouvement de la partition si bien exécutée d’Alice, et elle voulait jouer sa part dans l’œuvre, si ce n’est contester son audace. Oui, c’est ce qu’elle allait faire ; Elle chassa de son esprit cette envie de se laisser aller aux caresses, d’être le simple jouet de sa partenaire, et inspira pour se signaler à elle-même qu’il était temps.


« Laisse moi voir... »

Doucement, elle balaya d’un bras ceux d’Alice, les écartant de son passage alors qu’elle entreprit de marcher, lentement, l’eau s’opposant à son mouvement, vers son flanc. Pour ne pas que son adversaire ne ruine sa tactique, elle vint saisir, de la pointe de ses doigts, mêlant l’élégante délicatesse du geste à la fermeté de son sous-entendu, le menton de sa proie, le maintenant en place. Noriko continua alors son contournement, passant presque complètement derrière sa partenaire, légèrement excentrée, seulement de manière à ne pas gêner l’accès à ses fesses.

De sa main libre, elle plaça l’index d’un côté de la fine bande de tissu se targuant de couvrir le postérieur d’Alice, et le majeur de l’autre, une tâche peu compliquée, entre la coupe déjà bien vulnérable du maillot et le pétrissage qu’avait déjà opérée la modèle. Doucement, elle éleva sa main, étirant le maillot et le faisant, très mécaniquement, découvrir les fesses de sa propriétaire.


« Je les adore, tes fesses, Alice... »

Lentement, elle approcha son visage de celui de sa partenaire, finissant par poser son menton sur son épaule, continuant de doucement tirer sur son maillot ; Pas assez pour entraîner une quelconque douleur ou même seulement trop de déconfort à son « cul », comme elle semblait aimer dire, mais assez pour rappeler l’attention qu’elle y portait. Elle déposa une longue série de baiser commençant à la base du coup et qui remontait subtilement jusqu’à derrière l’oreille, abandonnant pendant ce temps l’emprise de sa main sur le menton qu’elle estimait maintenant inutile. Cette main libre, elle l’utilisa pour doucement défaire une des bretelles du maillot d’Alice, abandonnant la bande de lycra au creux du coude d’un de ses bras, l’immobilisant, de fait, alors que leur intimité l’empêchait de se contorsionner pour s’en libérer. Passant rapidement sa main sur le devant de son maillot, elle libéra un sein de celui-ci, maintenu couvert seulement par sa courbe généreuse qui avait retenu le tissu, elle glissa dans l’oreille d’Alice :

« Elles sont à croquer... »

Elle mordilla soudainement un pan de l’oreille de sa partenaire ; Rien de méchant, mimant une morsure tout au plus, sans aucun risque de douleur, et s’écarta tout aussi rapidement, défaisant l’autre bretelle et l’immobilisant dans la même position que l’autre. Ne voulant laisser à Alice l’occasion de se dépêtrer, elle lui agrippa les mains des siennes, les serrant avec une délicatesse rassurante, dans cette situation.

« Mais je crois que ce à quoi nous voulons jouer demande la terre ferme...Ou au moins le sable meuble...Alors vas-y, traverse les eaux jusqu’à la plage, Alice... »

Noriko n’en revenait pas de ce qu’elle faisait, entraînée par le jeu lubrique qu’Alice avait initié, ou elle-même, quoi que vu l’escalade vertigineuse qu’avait connu leur passion, née de sous-entendus, méprises et sensualité, elle n’en était plus trop sûre. Mais chaque fois qu’elle prenait son tour, elle ne pouvait pas reculer, ni ne pas se ruer en avant ; Et c’est ainsi qu’elle se retrouvait à demander à sa partenaire, comme un examen après cette leçon, de rejoindre la plage, ses bras pour ainsi dire liés, sa poitrine et ses fesses exposées, mais avec une promesse à l’esprit :

« Si tu le fais sans t’arrêter, je te laisserai me faire tout ce que tu veux...Tu n’auras qu’à demander, ce sera ta récompense... »


5

Noriko portait le clou de la collection de son ami de lycée pour la fin approchante des portes-ouvertes de l’école. C’était d’abord une tradition, « le meilleur pour la fin », mais aussi une habitude assez utilitaire puisque beaucoup des visiteurs du gala, surtout ceux ayant un intérêt professionnel dans celui-ci, visitaient d’abord chaque stand, butinant simplement chacun sans distinction, avant d’ensuite revenir s’attarder sur ceux ayant fait bonne impression. À en juger par la foule qui entourait celui où Noriko modèlait, la ligne de « street-underwear » devait séduire, quoique dans la tempête de flash devait sûrement se cacher quelques simples visiteurs plus avide d’avoir une photo’ de la jeune fille en sous-vêtements que d’en avoir une de ladite lingerie.

Ses yeux commençaient à légèrement se fermer ; Non pas d’épuisement, le rassemblement n’ayant en tout et pour tout duré qu’à peine plus d’une heure, mais les flashs commençaient à être pénible, surtout que, pour donner bonne impression, balayer du regard la foule d’où venaient les coups de tonnerre était important. C’était sûrement pour cette raison qu’elle manqua la chute de la jeune fille devant elle, ne la remarquant qu’alors que celle-ci se relevait, exécutant quelques gestes tardifs pour essayer de l’aider à se relever mais qui n’aboutirent pas, la - partiellement - blonde le faisant d’elle-même.

Quand elle le fit, elle pu progressivement prendre note du « clou du spectacle » que portait Noriko ; Premièrement, des « loose socks », portées bien plus hautes que d’ordinaire, lui arrivant jusqu’à mi-cuisse mais gardant un aspect plissé atténué, faites plus longues que d’ordinaires et spécialement pour l’occasion, avec de nombreux traits ( Brisés et ondulés par le tissu « froissé » ) aux couleurs flashies sur fond blanc. La jeune fille portait également des mitaines reprenant l’exacte même tissu et esthétique, lui arrivant à mi-bras, imitant la longueur de gants d’opéra pour rappeler le décalage entre la simplicité brute du streetwear et la sensualité sophistiquée du monde de la lingerie.

Pour le soutien-gorge, quelque chose rappelant les maillots de baseball, mais les déformant pour en faire quelque chose de plus approprié à la lingerie ; Blanc, par tradition, mais remplaçant la noirceur des fines lignes verticales par les couleurs de l’arc-en-ciel, les gardant dans l’ordre pour l’effet de progression, et les rendant bien plus flashies et saturées pour coller au reste de l’ensemble. Les photographes ne manquèrent pas d’immortaliser l’« underboob » sciemment mis en valeur par cette pièce ; Malgré que la partie haute soit très « conservatrice », couvrant le décolleté par un pan de tissu noir, pour le col des uniformes de baseball, la partie basse n’arrivait même pas jusqu’en bas des seins de la modèle, s’arrêtant sur leur courbe avec une bande élastique discrète évitant tout réel « dérapage ». Enfin, la culotte s’apparentait elle plutôt à un shorty, un vêtement commun dans le streetwear ; Comme une barre couvrant l’intimité de Noriko, celle-ci était loin de la certaine indécence de son haut, en tout cas pour de la lingerie, gardant une coupe plutôt classique, et sa blancheur n’était brisée que par une bande élastique qui lui servait de ceinture, apparente et passant à travers de fines boucles de tissu, comme celles d’un jean. Pour rester dans l’esthétique, celle-ci était aux couleurs de l’arc-en-ciel, une vision assez étrange puisque d’ordinaire, ce type de textile, celui des bretelles, par exemple, était plutôt caché.

Noriko devait avouer trouver tout cela assez remarquable, à la fois esthétiquement et techniquement, aillant même assisté à une partie de la réalisation, et elle était fière de le porter, quoique le public, plus amateur voire voyeur que d’habitude, la gênait plus que lors de ses photoshoots parfois bien plus osés mais faits en comité plus petit et professionnel. C’est alors avec un certain stress qu’elle accueillit l’hésitation de la jeune fille s’étant par inadvertance trouvée entre elle et la foule ; Un imprévu. Cependant, l’apparence assez enfantine de « l’accident » et son désarroi manifeste l’amenèrent bien vite à compatir avec elle.

Abandonnant son passe-temps de simplement sourire au public, elle donna toute son attention à celle qui partageait maintenant avec elle celle de la foule. Celle-ci avait elle-même un style plutôt unique, étrangement proche de ce qu’elle portait elle-même, ce qui la fit même douter un moment qu’elle soit une de ses paires modèles, mais elle ne serait pas ici si c’était le cas. Profitant de cette méprise qu’elle ne serait sûrement pas la seule à faire, et se trouvant joueuse après près d’une heure à simplement jouer la mannequin de devanture, elle prit une main de la jeune fille dans la sienne et lui fit faire volte face en amenant son bras au dessus d’elle puis de l’autre côté, comme dans ce pas de dance dont le nom lui échappait. Ceci fait, elle se rapprocha d’elle par derrière, légèrement sur son flanc, s’appuyant sur sa jambe la plus éloignée de la jeune fille pour y déplacer son bassin et être visible, voulant laisser la vue sur sa tenue qui devait rester l’attraction principale. Délicatement, elle prit l’autre main de sa camarade dans la sienne, tenant maintenant les deux, les éloignant de son corps pour la mettre en même temps qu’elle dans une position mettant plus en valeur leurs vêtements, et approcha son visage du sien, souriant au public dont les flashs avaient déjà repris de plus belle depuis leur pause pendant la chute, amusés par la scène.

Noriko avait cependant conscience du stress de la jeune fille, ayant déjà deviné sa gêne tout à l’heure lorsqu’elle tourna son visage rougissant vers elle. Elle se pressa subtilement contre elle, lui faisant doucement ressentir sa chaleur et sa présence, pour la rassurer, leurs tenues aux styles plutôt similaires, en tout cas aux couleurs, se frottant discrètement l’une contre l’autre, le bruit largement masqué par le brouhaha de la foule. Quelques uns criaient même des encouragements, certains pensant que cela faisait partie d’une quelconque mise en scène, d’autres s’en moquant allègrement et signifiant simplement leur contentement. Entre deux sourires, Noriko glissa à sa fortuite partenaire :


« Tu as vu comme il t’apprécient, mh ? »


6

Il y a quelques semaines, Noriko avait été appelée par un de ses camarades de classe du lycée après que celui-ci ait obtenu son numéro personnelle depuis ses parents dont il avait du gardé le téléphone suite à une quelconque invitation il y a maintenant des années. Bien sûr, il prit des nouvelles - ça faisait 5 ans au moins - et s’enquerra des dernières avancées de sa carrière ; En effet, comme il expliqua vite, il s’était lancé dans des études de mode, et en tant que tel n’avait pas manqué de reconnaître Mlle. « De Lange », qu’il avait lui connu sous son vrai nom, Katahira. La raison plus précise de son appel était d’ailleurs en rapport avec son choix de profession à lui ; Devant révéler pour la première fois une de ses collections au public, en collaboration avec son école, il avait souhaité que Noriko soit l’égérie de sa ligne, ce qui au delà du côté sentimental d’avoir une ancienne camarade et non une inconnue dans ce rôle, lui assurerait certainement un certain coup de pub’.

  Alors ils avaient tous deux prit rendez-vous dans un bar non loin de son école et longuement discuté du passé et avenir proche, entre leur séparation après le lycée - leur amitié n’avait pas été assez forte pour résister au passage aux études supérieures, sans pour autant dire qu’elle ait été de circonstance, les deux camarades s’étant bien appréciés - et la révélation de la collection qui serait à venir. Il semblait extatique, sortant avec hâte son cahier à croquis, la plupart étant réalisé assez sommairement, puisque, travaillant en petits groupes, les élèves n’avaient pas encore à se soucier des standards de l’industrie dans laquelle le dessin devait très fidèlement représenter le produit, sans avoir à s’enquérir des explications du créateur. C’était une ligne de sous-vêtements, principalement, qu’il qualifia de « street-underwear » dans un accent nippon assez atroce aux oreilles qui y étaient sensibles ; Même si le concept semblait assez obscure conceptuellement, il était simple à réaliser à l’appui de ses dessins, mêlant simplement le monde de la lingerie à l’esthétique caractéristique du street-wear.

Le jeune créateur semblait tout gêné de demander à son ancienne camarade de classe, qu’il avait connue avant même que quiconque ait l’idée de la prendre en photo’ autrement qu’en souvenir, de le suivre dans l’école pour prendre ses mensurations, ce qu’elle accepta en riant, ayant depuis longtemps pris l’habitude de cela. En fait, elle aurait même pu les lui donner directement, celles-ci étant un outil aussi important pour sa carrière que son corps lui-même, mais il semblait heureux de pouvoir exercer son futur métier un peu en avance, et elle ne la priva pas de ce plaisir ; D’autant que parfois, les créations, surtout celles présentées comme preuves de talent par les jeunes élèves, souvent osées, pouvaient demander des mesures assez hors du commun, selon les coupes. Alors il l’amena dans son école, qu’il lui fit très sommairement visiter - il nomma simplement les lieux qu’ils pouvaient voir pendant leur cheminement sans détour jusqu’à l’atelier de son groupe - avant de se mettre en travail. En vérité, sa présence n’avait été requise que pendant quelques minutes pour la prise de mensurations, à peine, mais elle prit le temps de rester l’après-midi pour tenir compagnie au groupe pendant leurs premières coupes et coutures, les observant travailler, d’un coin, n’osant déranger leur passion.

Encore quelques jours plus tard, les essayages ; Ils n’avaient pas chômé, largement au devant de leur « deadline », la présentation, mais ils voulaient pouvoir retoucher toute imperfection, tout défaut, voire modifier ce qu’ils trouvaient, mis en tissu et en fils, peu convaincant, n’aillant eu l’occasion de réellement voir leur travail porté, ceci étant d’habitude fait simplement pas les membres du groupe, mais, manque de chance, celui-ci était entièrement masculin. Ceci recommença jusqu’à ce que le résultat leur convienne - et par convenir, il fallait entendre ne trouver absolument rien à redire, comme s’il s’agissait d’une mission spatiale.



Alors, le matin du galla de l’école, ils étaient relativement en confiance - autant que leur permettaient les circonstances ; Se rencontreraient là-bas un certain nombre de personnalités de la mode - pas les plus connues, évidemment, ceci restant un évènement assez mineur, mais de quoi mettre un pied dans ce monde, à l’échelle de la ville voire plus, une fois sorti de ses études, si l’impression était assez bonne.

Ç’avait été organisé plus comme un salon qu’un réel défilé de mode, pour plus de clarté quant à quel groupe faisait quoi, et aussi parce que plus que voir le résultat, beaucoup d’invités souhaitaient pouvoir s’entretenir avec les élèves de l’école et connaître le pourquoi de ce résultat, quand bien même celui-ci pouvait leur déplaire, comprenant, comme tout artiste, que l’audace et l’originalité sont des qualités en soi. Dans un des larges couloirs de l’institut, des alcôves, séparées seulement de fins rideaux pendus à des barres de fer et illuminés de projecteurs savamment positionnés, servaient de réceptacle aux créations en même temps que leurs créateurs.

Dans une de celles-ci, Noriko et quelques mannequins de plastique. Ceux-ci portaient les pièces les plus accessoires de la collection, là presque simplement pour illustrer, alors que les chefs-d’œuvre, la modèle de chair et d’os les portait à tour de rôle, enlevant et ôtant les rares vêtements qui n’étaient pas de lingerie et pouvaient se porter par-dessus les autres, et alternant de temps en temps ses tenues, profitant que la plupart des invités allaient et venaient le long du long couloir et passeraient plusieurs fois. Elle souriait comme il était de mise dans son travail, et prenait les poses qu’elle avait travaillées et prises des milliers de fois déjà, en changeant parfois pour tromper la lassitude de ses muscles, ne faisant quelques fois que passer d’une jambe d’appui à l’autre.

Elle attirait la plupart des regards, à la fois grâce à elle-même et à ses vêtements. Le « street-underwear » alliait les coupes traditionnelles et plus modernes - et souvent donc osées - des sous-vêtements aux explosions de couleurs flashy du streetwear, en même temps que lui empruntant parfois des esthétiques plus excentriques, comme l’aspect usé du jean - qui malgré son aspect voulu naturel, était là sciemment travaillé - ou les symboliques du tag, allant jusqu’à copier certaines inscriptions communes. Bien sûr, rien n’avait été épargné ; Les tissus employés qui mimaient voire étaient ceux du « vrai » streetwear, les inscriptions parfois calquées de marques connues, mais tout ne pouvait évidemment être utilisé dans le même vêtement, et Noriko n’avait qu’autant de jambes et de bras. Cela plaisait, et c’était au plus grand ravissement des créateurs qui après seulement quelques minutes de visite pouvaient enfin cesser de retenir leur souffle, même s’ils étaient conscient qu’au moins une partie des regards étaient intéressée par leur mannequin. Il fallait avouer que leur modèle, sans couvrir de honte les autres qui étaient sublimes, ne se confondait que difficilement avec elles ; Son maquillage parfait et adapté, silhouette travaillée, les sous-vêtements dévoilant ses abdominaux taillés sans être trop saillants ou anguleux, son bronzage qu’on devinait aux contours des diverses coupes des sous-vêtements, et son visage de « hafu », tout l’aurait désignée pour des démarchages des diverses personnalités visitant l’alcôve si celles-ci n’avaient pas immédiatement reconnue l’égérie nippone. Elle ne les reconnaissait pas tous, elle devait s’en excuser, mais de temps en temps, elle glissait un geste de salutation d’une main, l’ouvrant et la fermant quelques fois en l’air, aux visiteurs en même temps qu’elle plongeait ses yeux bleu lagon dans les leurs.


Noriko, portant un ensemble de voulant proche de l'allule des joggings, avec le tissu adéquat et les élastiques de maintien caractéristiques.



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Les alentours de la ville / Re : Nage avec une star [Noriko De Lange]
« le: lundi 08 février 2016, 22:30:13 »
Noriko avait pu visiblement constater les progrès d’Alice. Alors qu’elle avait commencé à peine capable de tremper ses pieds dans l’eau et que chacun de ses pas en avant lui faisait en faire un autre en arrière, maintenant, son maillot commençait à se tremper, encore bien timidement, pour l’instant, ne s’étant assombri d’humidité que dans sa partie la plus basse, et elle marchait à bonne allure dans la mer. La modèle était contente de voir sa phobie, son tabou, s’envoler, car elle adorait les plaisirs de la plage elle-même, et même si c’était sans doute assez maladroit de penser que ce serait forcément le cas de sa camarade, elle l’imaginait déjà en profiter.

Elle devait cependant avouer qu’il y avait une seconde raison à sa joie de voir son « élève » progresser ; Qu’avec ce progrès, les deux jeunes femmes se rapprochent. En effet, chaque fois qu’Alice avait besoin d’un peu plus de courage, d’aide, elle se rapprochait de Noriko et s’attachait à elle, tant physiquement, les deux nageuses liant souvent leurs mains ou les apposant sur le fin tissu de leurs maillots, que plus mentalement, sentant une proximité si ce n’est affection se nouer. Toutes ces divagations faisaient se sentir la modèle bien emportée ; Ca ne faisait après tout que quelques minutes qu’elles se connaissaient, et elle n’avait fait ça que pour aider...Mais chaque fois qu’elle posait son regard sur les fines lèvres d’Alice, elle avait l’impression de regarder un miroir, les entendant mettre en parole tout ce qu’elle imaginait, et devinant sur leurs diverses et discrètes moues de la gêne, des aveux d’affection, et une pointe de passion.

Chacune de ces déclarations, silencieuse ou non, faisait légèrement rougir Noriko malgré qu’elle devait s’avouer ne pas faire beaucoup pour décourager Alice, ni même le vouloir, en réalité. Quand celle-ci franchit le dernier pas, se blottissant contre et enlaçant sa « professeure » tout en la remerciant, toutes les excuses qu’avait pu trouver la jeune modèle volèrent en éclat. « C’est juste pour l’aider », « Ca s’arrêtera là »...Tout s’effaçait devant le regard empli d’émotion que lui adressait Alice et que Noriko lui rendait, elle pouvait le sentir sans avoir à se regarder dans un miroir, incapable de se contenir.

À peine la mannequin eut le temps de vraiment réaliser ce que lui avait déclaré la nageuse, ne voulant mal interpréter ni un mot ni un silence, que ses mains se crispaient et ses bras s’arquaient en arrière de surprise, laissant place à la jeune femme qui s’approchait pour un baiser. Celui-ci fut relativement court, mais dura assez pour que Noriko conjure tout son courage, emplie d’audace par celle d’Alice, son embrassade semblant lui communiquer toute sa chaleur, son envie et sa passion. Avant sa fin, la modèle avait doucement fermé ses yeux pour mieux profiter des lèvres de sa partenaire, abandonnant ce sens pour mieux savoir se concentrer sur les autres, et lui rendait chaque tressaillement, chaque fine caresse, posant délicatement ses mains sur ses hanches, semblant faire miroir.

Le temps qu’Alice décide de mettre fin à leur baiser, la jeune femme était si emprise qu’elle se pencha très légèrement en avant lorsque celui-ci fut rompu, essayant d’en profiter un instant de plus. Le compliment de l’autre nageuse, sublimant l’attention dont elle venait de gracier Noriko, finit de la conquérir.


« Je...Mer-merci...Toi aussi, tes lèvres...Et toi toute entière...Êtes magnifique... »

Les mains de la mannequin, délicatement posées sur les hanches de son « élève », pour qui cette fonction semblait de plus en plus accessoire, encore séparées de sa peau par le fin tissu rouge de son maillot, descendirent doucement. Quand elles atteignirent la couture puis enfin sa chair rosée, plus douce que le lycra de son vêtement, elles s’arrêtèrent un instant avant de glisser l’index et le majeur de chacune sous le maillot. Lentement, elle infiltra ces doigts, et seulement ceux-ci, prenant soin de ne pas être trop gourmande, plus loin sous le tissu, et fit naturellement longer ses fesses à ses paumes, les faisant lentement descendre ces monts rebondis, pressant d’autant plus le reste de son corps contre Alice qu’elle avait besoin d’allonge pour atteindre la partie la plus voluptueuse de ses fesses.

Noriko n’en revenait pas de ce qu’elle faisait ; Elle rougissait, et si elle n’était pas doucement refroidie par les embruns de la mer et le vent qui les emportait, elle serait brûlante. Ces gestes, elle les avait déjà fait ; Non pas « sérieusement », n’ayant en réalité jamais eu de telles envies envers une femme, mais avec d’autres mannequins pour diverses photographies, l’amour entre nymphes échauffant souvent les humeurs masculines pour une raison qu’elle ne comprenait pas réellement. Quoi que ça ne changeait pas, elle n’en doutait cependant dorénavant plus les vertus érotiques, se sentant doucement emportée par celles-ci, se laissant aller à une extravagance improvisée, pressant doucement ses autres doigts dans la chair d’Alice, creusant faiblement la chair de ses fesses.

Le reste de son corps s’était discrètement, prenant pour prétexte les attentions de ses mains qui demandaient une proximité certaine, approché de celui d’Alice, manquant cependant de les rejoindre, Noriko gardant une ultime empreinte de timidité alors qu’elle avançait son bassin plus que ses épaules, laissant un espace confortable entre leurs visages qui s’étaient déjà pourtant déjà rencontrés. Il ne manquait que quelques centimètres, une once de passion seulement, la moitié d’une pensée, pour rejoindre leurs cuisses. C’était le dernier pas que la mannequin n’avait osé franchir, peu habituée à une telle indécence, arrivée « ici » seulement à force de folie et de passion déliée.


« Je...Je ne sais pas si...J’ai envie de continuer notre « leçon »... »

Noriko attira ses mains à elle, finissant de presser Alice contre elle, quoi que leurs poitrines restaient séparées, ce à quoi elle remédia en venant déposer un baiser sur le côté des lèvres de l’autre nageuse, simplement une invitation à rectifier cette décence, et une ultime excuse pour ne pas s’avouer avoir cédé une nouvelle fois. Ses yeux fermés d’appréciation, ses fines lèvres ondulant doucement à commissure de celles de sa partenaire, y déposant à répétition de timides baisers, espérant que chacun soit le dernier avant qu’Alice n’interrompe ce jeu de tentation, elle était enfin plaquée contre Alice. Pas brusquement, leurs peaux ne faisant à chaque contact que délicatement partager leurs chaleurs et se rassurer de leurs présences, ne s’écrasant nul part ; La seule chose les gardant l’une contre l’autre était leurs caresses qui ne se concevaient que dans l’intimité de ce câlin.


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Le coin du chalant / Égérie Nippone
« le: samedi 06 février 2016, 22:12:25 »
 
Prise de RPs : FERMÉE

Tout d’abord, voici ma fiche au cas où vous voudriez mieux comprendre le pourquoi ou comment de ces trames.

Trames



Princesse d’une nuit

« Noriko fait des essayages et auditions pour un rôle de princesse au cinéma, amenant ses plus beaux atours, manières et charmes pour rencontrer, le temps de quelques jours, le futur créateur du film. Dans l’auberge centenaire où l’équipe a fait venir le possible cast, elle partage sa chambre avec le héros, celui avec lequel elle partagera l’écran ; Son avis importe beaucoup au réalisateur qui est un ami proche et veut son avis quant à l’actrice et la possible alchimie entre les deux stars.

Dans l’intimité de leur chambre, elle revêt la peau de son personnage de princesse, mettant un kimono somptueux et porté selon la plus pure tradition, avec toutes ses couches et accessoires, donnant à Noriko l’héritage d’un charme millénaire ; Le héros succombera-t-il à celui-ci comme dans le film ? »


Cette trame prend racine dans ce post ; Il est seulement évoqué dans le message ( Pas le sujet entier, juste le message auquel le lien envoie ) dont je donne le lien, donc pas besoin de lire plus, voire pas besoin de lire du tout en fait, c’était une parenthèse purement historique.



Victime du stupre

« Mannequin - en partie - de lingerie voire érotique de renommée nationale et même internationale, Noriko est évidemment l’objet du désir de milliers si ce n’est millions de personnes, inconsciemment ou non, et est alors la cible de leurs fantasmes que parfois ils assouvissent avec son nom sur leurs lèvres et sa chair au fond de leurs esprits.

Tant d’énergie érotique dirigée vers la jeune femme ne peut évidemment passer inaperçue, et il tarde qu’un démon, un monstre ou autre ne vienne la piller de l’égérie nippone, canalisant tout le stupre dirigé à son corps défendant. »


Ce RP serait bien entendu très très orienté sexe et pas considéré canon ; J’aimerais beaucoup - voire n’accepterais que, à juger - que mon/ma partenaire soit tentaculaire.



Cadeau enrobé de soie

« Les geishas sont une institution de sophistication et ancienneté révérées, et contrairement à ce que beaucoup pensent ne s’apparente pas à de la prostitution. En effet, au Japon comme dans beaucoup de pays voisins, payer pour la simple compagnie d’une femme, pour une soirée voire une nuit, peut se faire en tout bien tout honneur et n’est même pas vu comme une réelle excentricité. Souvent, les courtisanes concernées sont de simples étudiantes finançant leurs études, mais lorsque les circonstances requièrent plus de sophistication.

Alors, lorsqu’un présent est du à quelqu’un de haut rang, le directeur d’une compagnie, un boss yakuza, un politicien, ou autre, on lui offre parfois une soirée - ou plus - aux côtés d’une jeune femme aux côtés de laquelle le temps se voudra mémorable. Bien sûr, qui sera cette élue dépendra des goûts ; Une maiko, ou une geisha expérimentée...Ou peut-être une « hafu » égérie de mode. Noriko, par un jeu d’influences dont elle n’aura sans doute jamais vent, se voit confiée par son agence la tâche de passer du temps - en tout bien tout honneur - avec l’heureux receveur de ce cadeau. »


Possibilité que la demande soit plus excentrique que Noriko ne le croyait, mais pas trop non plus puisque rien ne l’empêche de simplement refuser si la tentation ne la surprend pas. Notamment ça peut prendre la forme de lentement faire sombrer la modèle dans un fetish quelconque.



Détresse fantasmatique

« Dans la rue, Noriko passe difficilement inaperçue, même sans qu’on la reconnaisse ; De ses vêtements choisis avec soin parmi les plus belles collections à son visage angélique et formes harmonieuses, peu la fait réellement se fondre dans la masse. Alors elle attire sans doute souvent les convoitises, parfois innocentes, désirée de loin alors qu’on l’imagine un instant à ses bras, parfois moins, fantasmée en même temps que ses cris de plaisir arrachés...

Même si le kidnapping est bien rare de nos jours, en tout cas au Japon, la tentation peut parfois faire faire des folies si le jeu en vaut la chandelle, et l’idée de soumettre une top-model au moindre de ses désirs est une promesse alléchante à n’en pas douter... »


Pas pour un « simple » viol, je n’ai pas spécialement envie qu’il y ait de la violence ; Plutôt la soumission puis vente d’une esclave de luxe ou chose du genre.



Et vos propositions !



Remarques

N’hésitez pas à me proposer des trames originales !

Toutes ces trames n’impliquent pas forcément du sexe !

Il est bien évidemment possible d’adapter ces trames ou de les faire en one-shot si elles ne peuvent rentrer dans la trame principale ou demanderaient un personnage modifié/spécifique.

Hormis quelques rares exceptions, il est impossible de découvrir l’identité réelle de Noriko et d’ensuite être considéré canon.



Archives

Tout ça est mis dans l’ordre chronologique ( Dans l'histoire du personnage ) avec si besoin quelques remarques complémentaires.


Canoniques

L’Illusion de l’Idéal avec SSiegfried

Nage avec une star avec Princesse Alice Korvander


Non Canoniques

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Les alentours de la ville / Re : Nage avec une star [Noriko De Lange]
« le: jeudi 04 février 2016, 19:04:10 »
Noriko faisait tout en son pouvoir pour aider Alice, ne reculant devant pas grand-chose pour la faire se sentir à l’aide. Son corps enserrant le sien - en tout bien tout honneur - elle était aussi proche, physiquement, avec cette inconnue qu’elle l’avait été avec la plupart de ses connaissances, même les plus anciennes. Dans son esprit, ce n’était cependant pas - encore - quelque chose vraiment hors de l’ordinaire ; Pour elle, et ç’avait été une nécessité pour garder sa timidité et son honneur intact, la nécessité effaçait toute forme de gêne qu’il y avait à avoir.

C’était ce qui expliquait que malgré la pléthore de photos osées qui existaient de Noriko, parfois enlaçant une autre modèle toute aussi dévêtue, parfois enlacée à son tour, et souvent pas dans un simple câlin, son visage au niveau du sien. Même pour une photo « solo », les gens ne le remarquaient peut-être pas, mais les contacts physiques étaient pour ainsi dire inévitables : Il fallait prendre ses mensurations, au plus près, donc presque à nu, ajuster ses vêtements si ce n’est l’habiller, pour les vêtements les plus complexes, pour plus de rapidité, la maquiller, souvent pas seulement le visage, et c’était sans compter sur les divers accessoires - drapés, liquides... - qui devaient venir s’apposer à sa peau. Et il ne fallait pas compter sur ce que soit un seul artisan de la mode qui fasse tout cela, depuis que sa carrière avait décollé de ce stade ; Elle n’avait souvent même pas idée qu’une agence soit prête à engager quelqu’un pour des travails aussi minuscules, quoiqu’elle aurait pu jurer que, pour certains, la promesse de la proximité avec une modèle soit part du paiement.

Alors Noriko devait avouer n’avoir aucune gêne pour ce qu’elle faisait, ou en tout cas en faire parfaitement abstraction, celle-ci ni ne se sentant dans ses gestes ni ne se lisant sur son visage. Cependant elle pu se rendre assez vite compte que cette apparente audace pouvait vite se méprendre pour une audace très réelle, motivée par autre chose que le simple professionnalisme. Quand sa joue fut touchée par les fins doigts d’Alice, lui faisait baisser le regard vers celui, piqué par quelque chose, de la jeune femme, elle le réalisa bien vite ; Ses déclarations étaient typiques d’une séduction - un peu maladroite voire sincère, sans doute, mais une séduction tout de même. Elle décida de l’ignorer, même pendant que le doux toucher massait lentement sa joue, et la déclaration à mots couverts fut la plus dure à surmonter.


« C’est...Très bien...Tu veux qu’on...Aille plus loin, dans la mer..? »

Aussitôt la proximité qui liait les deux femmes avait quitté ce rapport parfaitement utilitaire de vaincre la phobie d’Alice qu’il sortait Noriko de sa zone de confort. Non seulement parce qu’elle se sentait gênée d’autant d’attention si subite et inattendue, mais aussi parce qu’elle devait avouer que l’embouchure que venait d’ouvrir la jeune nageuse n’était pas parcourue que par un seul courant. Sa chaleur n’avait pas laissée la modèle indifférente, et alors que sa douce chair réchauffait son for intérieur, ses formes émoustillaient les prunelles de ses yeux, délicieusement soulignées par son maillot audacieux ; Lorsqu’elle décrivait ses courbes, Noriko pouvait deviner la constriction sur les formes de la jeune femme, les voyant être libérées lorsque sa coupe osée les laissait s’exprimer.

La modèle écarta délicatement ses mains, faisant faire de même à celles d’Alice, pour lui signifier que cet « exercice » était bien fini, avant de doucement se relever, ne le faisant complètement qu’après s’être assurée que  sa partenaire s’était désolidarisée de son appui, ne voulant surtout pas risquer de la voir tomber dans l’eau. Sans réelle excuse cette fois, elle fit lâcher une - seule, gardant l’autre emmêlée avec celle de son élève - de ses mains et apposa discrètement quelques doigts sur le flanc du dos de la jeune femme devant elle et lui intima d’une légère pression de s’enfoncer un peu plus dans la mer.


« Tu veux bien qu’on aille un peu plus loin, maintenant..? »

Sa voix se voulait aussi rassurante et confiante que possible, une combinaison étrange qui ne ressemblait pas réellement à la demande d’un professeur, ou l’exigence d’une supérieure, ou une quelconque figure d’autorité ; Plutôt, c’était la requête d’une amant, parlant pour deux et étant plus une conviction qu’une question. Pour appuyer les émotions qu’elle tentait de faire passer, Noriko souriait et ne reniait le contact d’aucune de ses mains à Alice, se tenant de manière générale très proche d’elle, pour l’accompagner, tant que si celle-ci venait à s’arrêter, au delà d’où son courage pouvait l’amener, la jeune modèle serait aussitôt prête à venir la rassurer et congratuler de sa chaleur.

Elle avait le dos légèrement plié en arrière, comme pour mieux admirer son élève, ce qu’elle faisait, surveillant son pas relativement assuré dans la mer, admirant la ligne de l’eau monter le long de ses belles cuisses et vers ses fesses dont elle captait la beauté au gré de leur déhanchement. Cela gardait le buste de Noriko bien en valeur, son ventre sculpté pour le mannequina par divers sports dont les muscles saillant pour retenir sa poitrine, celle-ci bien mise en valeur par sa position, la gravité pressant délicatement les deux globes contre elle, soulignant leurs meilleurs traits, en tout cas chez la modèle ; Leur forme et leur fermeté.

De par ses mains occupées, Noriko ne pouvait ajuster son maillot qui, au fur et à mesure que le déhanchement de ses pas le faisait épouser les formes de la jeune fille et les dévoiler, la faisait se sentir bien exposée et dévêtue. L’arrière déjà plutôt fin de son bas glissait doucement le long des monts de ses fesses pour mieux en dévoiler l’arrondi, lui indiquant qu’elle avait mal jaugé le nœud liant les deux parties, le liant probablement trop serré. Même sans cela, elle avait l’habitude de délicatement dessiner les contours de son maillot du bout des doigts, voulant signifier qu’elle n’était pas non plus satisfaite de leur peu de surface, et ne pouvoir se livrer à ce rituel lui faisait sentir encore plus dévêtue qu’elle ne l’était.

Plus elle gardait le silence pendant cette courte marche, plus elle réalisait que celui qu’elle avait imposé à Alice était injuste. A la fois parce que c’était bien impoli que de l’ignorer ainsi, mais parce qu’elle commençait à se sentir touchée par les mêmes sentiments. Son regard se sentait de plus en plus attiré par le fessier de son « élève », sans doute d’une part parce qu’il était de plus en plus proche du niveau de l’eau qu’elle surveillait, synonyme avec les progrès d’Alice, mais aussi parce qu’elle se sentait de plus en plus attirée.


« Tu...Tu sais, ce dont tu parlais tout...à l’heure.. ? Je...Je le ressens aussi... »

Après ça, elle n’en dit cependant pas plus, se sentant déjà bien audacieuse de dire une telle chose à Alice, crispant ses doigts aux creux de la main de celle-ci, comme pour appuyer ses mots mais surtout par gêne.

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Les alentours de la ville / Re : L'Illusion de l'Idéal.
« le: jeudi 04 février 2016, 02:09:28 »

Noriko croyait enfin voir les fin de ces jours de tourment. Comme à son habitude lorsqu’elle préparait quelque chose d’important, elle le faisait à l’avance, et ça lui avait permis d’un peu se détourner du récent passé. Alors, par moment, elle arrêtait quoi qu’elle ait été en train de faire, allait chercher un objet complètement sans rapport avec la tâche suspendue, et le déposait dans un sac de voyage près de l’entrée de son appartement, posé là, sagement, en attente. Ca lui évitait d’oublier quoi que ce soit, puisqu’elle aurait plusieurs jours pendant lesquels penser à quelque chose une seule fois suffirait à l’emporter.

C’était d’autant plus important que le voyage en question tenait à cœur à Noriko. Un réalisateur connu, qu’elle appréciait d’ailleurs beaucoup, souhaitait la rencontrer pour savoir si elle conviendrait pour le rôle - tant par sa personne que, évidemment, son jeu d’actrice ; Elle aurait déjà mis un pied dans le 7ème art si ce n’était pour ce détail, mais cette fois, l’occasion était trop belle et elle tentait sa chance. Ce séjour de seulement 3 jours dans le nord du Japon pourrait littéralement décider de l’avenir de sa carrière, entre une « simple » carrière de modèle et celle d’actrice ; Noriko devait aimer la perspective de la deuxième possibilité, et maintenant qu’enfin elle était en vue, elle se demandait pourquoi elle n’avait pas mis ce cap plus tôt.

Tout ça n’avait plus d’importance, elle comptait bien faire bonne impression. Alors, dès qu’elle eut sorti son sac de voyage, elle s’assura d’y mettre les essentiels, ceux qu’elle n’aurait jamais pu oublier : Trousse de toilette et de maquillage, serviette...Ensuite elle pensa évidemment, tout de même, à quelques impératifs ; Déodorant, parfum ,quelques vêtements de rechange et des sous-vêtements, choisis par ensemble et avec soin, réfléchissant longuement à quel impression elle voulait donner - elle fixa son avis sur de la fine couture mais dans des coupes peu osées, gardant une certaine sophistication mais sans risquer de sembler manquer de vertu, et ne rompit ce ton avec ses choix olfactifs.

Après cela, quelques objets un peu plus excentriques ; Un yukata, se sachant un peu grande, et ne voulant de toute façon parier son apparence, pendant le séjour dans ce qu’elle avait compris être une sorte d’auberge, sur celui qu’on lui donnerait là-bas. Celui-ci était d’une facture plus qu’excellente, avec des motifs floraux le grimpant dans une cascade de couleur, rivalisant même avec certains kimonos, loin de l’habituelle informalité de ce vêtement. Avec cela, quelques divers juban pour ne rien salir, de fines ceintures tissées pour ajuster à la perfection, et un somptueux obi, presque trop pour un simple yukata. Justement, elle emportait un furisode pour lequel la longue ceinture était bien plus adaptée, tant en noblesse qu’en motifs et couleurs ; Ces dernières étaient marines, mélange de bleus, violets et roses légers en passant par toutes les nuances les séparant, le tout agrémenté, évidemment, de blanc. Les dessins de fils fins étaient eux floraux, comme pour l’autre vêtement, mais bien plus riche, certains plus imposants que la fleure représentée, mais infiniment plus raffinés, complétés de cousines graduellement plus petites jusqu’à ce que chaque subtil point ne soit qu’un seul pétale. Avec, des zori et tabi, ces dernières constituant une certaine originalité puisque se déclinant en un bleu pâle, changeant du traditionnel blanc, mais s’associant si bien au vêtement qu’elles complétait

Le kimono était simplement magnifique et inestimable, tant par sa magnificence que le fait que c’était un cadeau acquis récemment grâce à sa carrière de modèle, et Noriko n’osait penser en porter un autre à cette occasion rêvée et à laquelle elle croyait encore à peine. Il était si beau qu’il semblait même pompeux, mais ça le rendait parfait pour « son rôle », celui d’une princesse à la beauté aussi inaccessible que fatale et raffinée.

Au cours des jours suivants, elle déposa encore d’autres objets - enfin, pour être honnête, du défaire le sac jusqu’à la position supposément meilleure pour l’objet, avant de tout remettre, devant, chaque fois qu’elle repliait un des plus précieux vêtements, vérifier sur internet comment le faire au mieux. D’abord, un photobook ; Pas n’importe lequel, un d’une revue de charme plutôt « raffinée », qui avait préféré certaines des photos les plus artistiques de Noriko aux dénudées ; Elle en avait acheté un nouveau, plus présentable pour un cadeau, au lieu d’utiliser celui qu’elle possédait déjà, collectionnant elle-même chaque ouvrage où elle apparaissait, souvent issus des tous premiers tours d’imprimerie. Plus tard, elle pensa à ajouter un appareil photo ; même si ça ne serait pas du tourisme, elle se dit pourquoi pas, constatant que son sac n’était pas encore incapable d’accepter une charge de plus. Chaque jour, elle enlevait et rajoutait, au gré de ses besoins, le chargeur de son MP3, gagnant l’habitude de le garder dans le sac chaque fois qu’il était inutilisé, pour ne pas l’oublier tout en continuant de garder le baladeur à pleine énergie.

Par une chance, mais aussi une stupidité innommable, elle ne se rappela que très tardivement que tous ses efforts vestimentaires sembleraient bien vain sans accessoires. D’abord, deux éventails, évidemment ; Un qui irait avec le yukata, commun et là plus par tradition qu’autre chose, et un plus richement orné, qui servirait à compléter la splendeur du kimono. Ensuite, quelques accessoires capillaires sans lesquels sa tenue supposée noble ne pourrait jamais être complète. D’abord, un adapté à la saison, qu’elle porterait simplement avec le yukata pour faire gage de bonne foi quant à son attention aux détails ; Ensuite, un bira-bira floral et son maezashi associé, ainsi qu’une large fleur aux pétales de soie fine. Le réalisateur qui souhaitait la voir comptait la voir personnellement, et nul doute l’inspectera-t-il de la tête au pieds dans le moindre de ses faits et gestes, et si elle ne pouvait compter que sur elle pour ne pas croiser les jambes ou sembler désinvolte, elle sentait avoir mis toutes les chances de son côté quant à la préparation.



C’est dans cette toute relative euphorie que Noriko arriva dans le hall de l’immeuble, se disant qu’elle ferait tout aussi bien de prendre son courrier en passant, ayant recouvert la présence d’esprit de préparer ses clefs à l’avance. Sur son nuage, elle faillit sursauter quand quelqu’un la salua alors qu’elle tentait - avec moins de réussite qu’elle ne l’aurait voulu - d’ouvrir la petite serrure. Achevant de tourner le verrou, elle détourna la tête vers son voisin, lui souri avec plaisir, constatant qu’il avait su se défaire de cet horrible rictus de l’autre jour, le gratifiant d’une humble inclination de la tête en même temps qu’elle lui rendait sa salutation, puis revint à sa boîte aux lettres.

Toute la chaleur et joie de vivre qu’elle avait pu accumuler les derniers jours disparut en un seul instant. Elle eut la contenance de ne pas lâcher ses clefs qu’elle avait machinalement extirpées pendant qu’elle saluait son voisin, mais sa mâchoire, elle, tomba bien. Là où jusqu’ici elle avait été apeurée, choquée, elle était maintenant morbidement outrée ; L’odeur, même si elle n’était au final que peu forte, lui donnait la nausée, et elle n’en crut pas ses yeux lorsqu’elle constata l’imposante quantité de fluide. Il y en avait trop pour une seule personne ; Est-ce qu’ils étaient plusieurs ? Depuis quand ? En fait, ce n’en était peut-être pas, ou diluée, mais la ressemblance était assez saisissante pour qu’elle ne se risque pas à vérifier, pas sans gants en tout cas, et encore.

Quand son voisin lui parla, elle n’entendit presque pas ; L’information passa bien jusqu’à son cerveau, l’atteignant, se voyant engrangée, mais n’entraina aucune réaction tant elle était inutile et hors de propos. A cause de ça, elle ne réagit tout simplement pas, et ce certain manque de politesse fut sans doute remarqué, car elle se voyait maintenant demander si tout allait bien. Non. Non, définitivement, tout n’allait pas bien, mais elle ne pouvait décemment pas lui dire.


« Je...O-oui, j’ai...Eu plusieurs heures de train, aujourd’hui...Dé...Désolée pour le thé, je crois que ce sera une autre fois...Je crois que j’ai comme vous besoin de me reposer... »

Elle avait remarquablement repris sa contenance, arrivant à glisser une politesse à la fin de sa réponse alors qu’elle alignait à peine deux mots au début, comme si feindre la bonne allure était devenu une seconde nature, pour elle, maintenant. Ce mensonge avait visiblement marché, « l’homme du rez-de-chaussée » rentrant dans sa tanière, encore que même s’il avait su que c’en était un, il aurait peut-être fait de même. Peu importe, elle referma la boîte aux lettres ; Elle la nettoierai plus tard, quand le voisin serait moins attentif au hall, et surtout quand elle aura eu l’occasion de chercher de quoi faire. Elle se pressa jusqu’aux escaliers et se précipita sur sa porte.

Ce qu’elle y trouva fut pire que ce qu’elle avait fui. Enfin, graphiquement, certainement pas, mais qu’on ait pu l’atteindre jusque chez elle, dans son foyer, ce qu’elle utilisait comme refuge depuis plusieurs jours...Elle ferma immédiatement la porte et s’y adossa pour que son dos y glisse lentement jusqu’à ce qu’elle se retrouve assise, une main pressée sur la bouche pour ne pas crier ; Pleurer était déjà inévitable, les larmes lui perlant aux yeux. Que faire, maintenant ? Et qu’est-ce qu’ils voulaient ? Ce n’était plus les moyens qui leur manquaient : Ils auraient pu la surprendre dans la nuit, seule, effrayée...C’est sans doute pour cela qu’il y avait un mot, se dit-elle. Enfin pourrait-elle savoir ce qu’on attendait d’elle ; Aussi horrible que ça serait sûrement, c’était une délivrance.

Qu’on lui refusa. Même pas une demande, c’était une promesse, celle que son voyage ne faisait que commencer. Finalement, mise devant cela, elle n’avait pas la force de relever le défi ; Ni celui de l’énigme, car elle n’était pas le moins du monde plus avancée quant à qui était son corbeau, ni de se jeter dans la gueule du loup, quand bien même elle aurait pu, faute de connaître sa tertre.

Elle se leva en hâte, tentant de se calmer à chaque pas, sachant que la clairvoyance et la rapidité lui étaient vitale. Elle courut à sa chambre, attrapant au passage le maillot souillé pour l’envoyer voler hors de sa vue, et commença à attraper des affaires, mais se retourna soudainement quand elle se rappela que c’était ce qu’elle avait fait depuis plusieurs jours ; Son sac de voyage, elle l’attrapa en passant sans même s’arrêter, sortit, verrouilla sa porte à toute vitesse, si seulement ça avait un intérêt, maintenant, et descendit les marches quatre par quatre.

D’une main peu assurée, elle toqua à la porte de son voisin qui selon toute vraisemblance serait là, lui aillant offert le thé il y a seulement quelques instants, rassemblant pendant les dernières secondes qu’il lui restait toutes ses force pour arriver à faire sa tirade.


« J-Mon appartement a été...Cambriolé...Je...Je ne veux pas y...y rester...Cette nuit...S’il vous plaît, est-ce que...Vous pourriez m’héberger..? Je vous promets que je ne prendrai pas de place...Je...Je ne veux juste pas dormir là où...On pourrait...Me faire n’importe quoi... »

Elle n’allait pas lui dire la vérité, mais pas non plus lui cacher la gravité de la situation ; Et puis, dans son état, il ne pouvait que se douter que ce n’était pas l’envie de changement qui la motivait : Les yeux rougies et encore humides de larmes, les balbutiements...Tout la trahissait. Par chance, son voisin avait l’âme charitable, quoi qu’il aurait été audacieux de refuser, osa-t-elle elle-même penser.

Il lui cuisina avec affection et un certain réconfort, quoi que Noriko resta globalement assez peu répondante et distante, d’une manière assez compréhensible alors qu’elle ne se sentait en sécurité nul part ; Malgré tout, elle ne le quitta pas de la soirée, même alors qu’elle aurait voulu aller dormir, restant sous sa surveillance aussi longtemps qu’elle le pouvait, et profitant de sa chaleur humaine, aussi petite soit-elle, après la froideur morbide des crimes dont elle était victime. Cela, jusqu’à ce qu’il aille se coucher, en tout cas ; Dans la canapé, l’allemand aillant catégoriquement refusé de ne pas laisser son lit à son hôte.

A ce moment, elle alla prendre une douche, se sentant sale ; Sans doute avait-ce une dimension psychologique, mais son stress et voyages de la journée ne lui avaient pas épargné de suées non plus. Elle ne profita qu’un bref moment de la chaleur de l’eau, se sentant fragile aussitôt son hôte n’était plus dans la même pièce, quoi qu’elle aurait à s’y faire pour dormir, pensa-t-elle. Quand elle eut fini, elle n’eut que son yukata à mettre ; Elle aurait tant voulu être à un onsen, son environnement si typique et traditionnel, pour le mettre, mais c’était mieux que rien ; Quoique. Elle avait pris le obi et juban avec elle dans la salle de bain ; Elle n’en avait pas besoin, pouvant se contenter seulement de la première ceinture plus fonctionnelle , mais ne voulait tout de même pas faire comme si elle était chez elle, et puis elle trouva le rituel du nouage du obi réconfortant. Posant une des extrémités par dessus son épaule, elle arriva pour la première fois à se calmer, prenant le temps de faire un beau nœud - peu élaboré, devait-elle avouer, mais bien réalisé tout de même.

Quand elle sortit de la salle de bain, ses affaires sales et trousse de toilette dans les bras, elle éteint la lumière de celle-ci, mais n’eut pas à allumer celles du salon, risquant de réveiller celui qui dormait sur la canapé. Elle pouvait aisément se retrouver ici, habituée à son appartement qui était rigoureusement identique, aux meubles près. Ca lui donnait d’ailleurs une étrange impression, comme une vallée de l’étrange immobilière. Elle marcha silencieusement jusqu’à la chambre et hésita un instant si elle devait fermer la porte ; Après des délibérations qui furent peu déchirées, elle la laissa grande ouverte, préférant ne pas se couper de son hôte.

Délicatement, elle glissa sous les draps et s’y cacha, comme une petite fille apeurée, remontant le tissu jusqu’au haut de ses épaule, et s’endormit finalement après de très longues minutes à ouvrir grandes ses oreilles à toute menace.




[ Si tu veux avoir glissé quelque chose dans les affaires de Noriko pendant ta visite de l’appartement, c’est évidemment possible, tu n’as qu’à le dire ]


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Les alentours de la ville / Re : Nage avec une star [Noriko De Lange]
« le: mardi 02 février 2016, 16:35:54 »

Bien malgré elle, Noriko avait quelques peu effrayée la jeune femme avec laquelle elle partageait la plage ( Qui n’était désormais plus vraiment la sienne, s’entraînait-elle à intégrer ), l’interrompant dans son entreprise, quelle qu’elle ait été, et s’attirant son attention. La jeune modèle se surprit à trouver que son interlocutrice ressemblait étrangement à une petite fille, barbotant dans une si maigre profondeur et en étant malgré tout toute effrayée, ne daignant même pas risquer de continuer tout en conversant, ce qu’elle faisait avec une myriades de petits indices de gêne. Enfin, pour être exacte, cette ressemblance ne concernait évidemment que sa gestuelle, car pour le reste, il était plus que manifeste qu’elle avait largement dépassé l’enfance.

Noriko se surprenait à apposer ses yeux bleus-lagon sur la poitrine peu cachée par son maillot, le peu qui en était caché bien vite compensé par le moulage osé ; Ce n’était pas vraiment volontaire, la jeune modèle plus perdue dans ses pensées alors qu’elle faisait l’effort de se rappeler du nom de son interlocutrice qu’attirée par la vue qu’elle devait avouer généreuse - et elle disait ça avec l’expérience d’avoir vu certaines des plus belles femmes de la nation si ce n’est du monde quasiment dans le plus simple appareil, le peu de complexité servant au contraire à souligner leurs attributs.

Quoi qu’il en soit, elle se retrouvait captivée par la jeune Alice - elle disait jeune mais était en vérité loin d’être sûre de ne serait-ce qu’avoir son âge - et prenait son histoire bien au sérieux, n’osant se moquer ni ne pas compatir un seul instant, surtout vu toutes ses petites manies de gêne ; Ses dents qui mordillaient faiblement ses lèvres, ses yeux qui clignaient plus que d’ordinaire, et surtout sa voix qui la renvoyait au stade d’enfant. Quand l’aventurière eut fini de se présenter et que Noriko se sentit obligée de lui rendre la politesse, elle avait déjà pris la décision de lui venir en aide.


« Mon nom est Noriko...elle lui souriait avec avenance pour ne pas la brusquer dans son océan de gêne...Je viens souvent ici, et ne t’en fais pas, ça fait du bien de pour une fois voir quelqu’un... »

Elle renouvela son sourire de plus belle, tentant de sembler aussi sympathique et volontaire que possible, et délicatement, elle se laissa tomber à genoux pour parcourir les quelques centimètres la séparant encore d’Alice. Glissant aisément sur le sable mouillé du fond de la minuscule profondeur dans laquelle les deux jeunes femmes se tenaient, elle se positionna dans le dos de sa camarade, posant le bout de ses fins doigts sur un de ses avant-bras pour lui signifier de se laisser faire.

« Ne t’en fais pas pour le bruit, ce n’est pas bien compliqué, la mer, mmh ? »

Doucement, elle applique d’infiniment précautionneuses pressions sur diverses parties du corps d’Alice, prenant soin que ce soit le plus souvent sur des parties où sa peau était couverte par son maillot, pour l’amener à une position un peu plus droite et surtout moins contorsionnée, pour la mettre à l’aise.

« D’abord, on va t’habituer à l’eau salée, d’accord ?..Si tu sais nager, ça ne doit pas te faire peur, mh ? »

Elle plongea délicatement une main dans l’eau de la mer, la collectant en en resserrant les doigts puis y dessinant un creuser, comme lorsqu’on essaie de boire d’une fontaine. Ceci fait, et après avoir attendu qu’une vaguelette passe, celle-ci escaladant légèrement les cuisses de Noriko faiblement inclinées, ses doigts de pieds plantés dans le sable pour que ses talons puissent supporter ses fesses que ses mouvements et le courant commençaient à doucement découvrir à cause de l’étroitesse de son maillot.

Rapidement mais sans faux geste, ne renversant pas - trop - de l’eau, elle apporta celle-ci au bras d’Alice, l’y renversant pour l’y faire perler, l’imbibant de la sensation de la mer et sa toute relative chaleur. Elle appose avec pudeur, n’enfonçant qu’infiniment et que le bout de ses doigts dans la chair du bas du dos d’Alice, protégée par son maillot, une main sur elle, pour la rassurer de son contact et être mieux assurée alors que l’autre massait doucement l’eau le long du bras nouvellement ongué.


« Ca ne fait pas peur, mh ? »

Quand elle eut fini cette application, elle fit de même pour l’autre bras, puis les cuisses, la hauteur de l’eau étant encore loin d’atteindre la coupe révélatrice de son maillot, et glissa ensuite un peu d’eau dans le col arrière, écartant celui-ci d’un doigt. Noriko semblait plutôt assurée, œuvrant sans interruption ni tremblement, mais ne faisait ça que pour ne pas plus stresser « son élève », se sentant en son fort intérieur gênée, voulant rougir à chaque instant, mais se l’interdisant, son visage gardant une expression de concentration, les lèvres très légèrement séparées. Cela ne fit que s’intensifier lorsqu’elle du déverser sa petite paumée d’eau dans le col avant, quoi que par chance, l’échancrure généreuse du maillot ne l’obligeait pas à elle-même l’ouvrir pendant qu’elle se rapprochait du dos d’Alice, sans oser le toucher cependant, pour mieux guider son bras. Après ça, elle repassa rapidement sur les bras, se servant du peu d’eau restant sur ses mains pour raviver la sensation qu’elle voulait rassurante de l’eau marine.

« Tu te sens prête à me faire confiance, maintenant ? »

Demanda-t-elle avant de délicatement saisir les mains de « son élève » dans les siennes, entremêlant doucement leurs fines menottes. Lentement, elle ramena celles-ci vers le buste d’Alice, finissant par faiblement presser les avant-bras de la jeune femme contre son buste, la faisant par la force de l’anatomie l’enlacer, et lui intimant de suivre son mouvement. Surtout vers l’arrière, pour allonger - pas totalement, évidemment - Alice, mais aussi un peu sur le côté, espérant déplier ses jambes pour faciliter la tâche.

Pour la rassurer et mieux l’accompagner, Noriko enlaçait désormais pleinement sa protégée - mis à part ses propres bras séparant son buste de ceux de la jeune modèle, la princesse incognito était cernée de toutes parts par la douce chair de la terrienne, le contact doux de la crème solaire, encore récemment appliquée et bien présente, atténuant l’âpreté du contact, si tant est que leurs deux peaux de satin puissent jamais être capable d’un tel défaut. La poitrine de Noriko se pressait doucement contre le haut du dos d’Alice, pouvant même lui servir d’oreillers globuleux si il lui en prenait l’envie, et son visage planait bénévolement au dessus d’elle, surveillant ses progrès.


« Alors, est-ce que tu te sens mieux, maintenant ? »


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Les alentours de la ville / Re : L'Illusion de l'Idéal.
« le: mardi 02 février 2016, 02:20:24 »
L’attitude de « l’homme du rez-de-chaussée » était plus qu’étrange. Son regard, si Noriko l’avait soutenu ou simplement croisé  - ce qu’elle ne faisait d’ordinaire pas, et eut l’heureux instinct de ne surtout pas faire en cette occasion - l’aurait certainement bien plus interpelée si ce n’est choquée. Au lieu de cela, elle n’avait « que » la sensation que l’homme, confirmé professeur, était effectivement en prise de douleur, sans doute plus qu’un simple mal de gorge. Son sourire, plutôt rictus nerveux au point où c’en était dérangeant, laissait la nette et sûre impression qu’il ne contrôlait pas réellement l’impression qu’il donnait.

Les doigts de Noriko commençaient à se crisper de tension, si ce n’est, mais elle le cachait un peu mieux au moins, de peur, lorsque le voisin du dessous « désamorça » la situation en rompant le soleil, parvenant au moins dans ses paroles à sembler plus normal ; Amical, même, s’il avait pris la même attitude quant à ses expressions faciales qu’avec celles verbales. En fait, allant jusqu’à respectueusement incliner la tête devant la jeune femme qui lui rendit la pareille, voulant sembler polie si ce n’est déférente devant quelqu’un qu’elle ne voulait à aucun prix offenser, il semblait presque sincèrement sympathique. Mais l’impression qu’avait imprimé son rictus en Noriko lui interdisait une telle considération, aussi son pourtant simple et rapide geste de la tête fut quelques peu maladroit et saccadé, comme si quelque chose au plus profond d’elle lui criait de ne pas se comporter ainsi avec lui.

Mais à peine eut-elle fait cela que l’homme disparaissait en lui récitant une politesse, la laissant dans l’ouverture de sa porte, légèrement décontenancée par ce dont elle venait d’être témoin. En y repensant, tout cela lui faisait plus penser à la rencontre d’un animal que d’un autre être humain ; Motivé avant tout par le besoin, à peine capable de feindre l’amicalité au milieu de ce qui n’est qu’une trêve d’intérêt mutuel.

Noriko ferma machinalement la porte, perdue dans ses pensées, et retourna à la place qu’elle avant qu’on ne la dérange. Elle resta un instant plantée devant l’écran, ses yeux bleus lagon rivés sur celui-ci mais incapable de dire ce qu’il s’y trouvait, pour l’instant complètement inutiles à la réflexion à laquelle se livrait leur propriétaire.

Est-ce qu’il allait vraiment bien ? Il n’en avait pas l’air. Est-ce qu’elle avait échappé à une explosion de violence ? Peut-être, il semblait ne pas vraiment se contrôler...Elle était presque plus perturbée par ces questions que ce qu’elle avait vécu, comme lorsqu’on échappe à un danger mortel pour ne le réaliser qu’après coup. Un frisson glacial lui remonta le dos lorsqu’elle entendit, et cru même sentir la porte d’en dessous se fermer avec force. L’eau contre sa peau commençait vraiment à la frigorifier ; Elle alla se changer immédiatement, se séchant d’un rapide passage de serviette avant de mettre son pyjama qu’elle se maudit d’avoir ainsi exposé à un « invité », réalisant le parfait alignement avec l’entrée, et s’entoura d’une couverture, comme un cocon, un havre de protection.



Quelques jours plus tard, ce souvenir n’est plus que ça, et d’une manière plutôt consciente, Noriko ne tenant pas franchement à risquer une nouvelle rencontre avec « l’homme du rez-de-chaussée », prenant soin de rapidement franchir le plancher de l’immeuble pour rejoindre la relative sûreté des escaliers, puis du premier étage, où il n’avait rien à faire. Son offre de passer n’était plus qu’une politesse aux yeux de la jeune femme, et puis elle n’avait eu besoin de rien, en tout cas pas quoi que ce soit que l’urgence l’aurait forcée à aller chercher là-bas.

Ce jour là, la journée avait été longue ; Pas nécessairement exténuante, quoi qu’elle ne se sentait pas de courir un marathon, mais elle s’était connue plus enjouée par le retour à son foyer et son doux lit. Elle prit donc le temps de chercher sur son trousseau laquelle de ces clefs pouvait bien être celle de la boîte aux lettres - elle devait avouer encore confondre certaines de ses clefs, même après quelques semaines - pour ouvrir celle-ci. Elle pensait que l’amas de courrier que recevait sa famille chez ses parents était simplement du à toute une vie de cartes de visite laissées et trois personnes auxquelles les diverses administrations voire firmes pouvaient écrire, mais force était de constater que, même seule et à peine emménagée, Noriko recevait déjà presque autant de lettres en tout genre.

Elle se pressa de franchir la distance séparant le mur de boîtes aux lettres de l’escalier, ce qui était maintenant devenu une habitude, avant de se mettre à lire les enveloppes une par une, passant celle qu’elle venait de lire derrière les autres jusqu’à retomber sur la première ; Un geste qu’il faisait bon d’enfin comprendre. En fait elle pensait comprendre pourquoi il y avait tant de lettres : La plupart étant des prospectus et diverses publicités, chaque fente ressemblant ne serait-ce que passablement à celle d’une boîte aux lettres devait les recevoir, et tout cela noyait la quantité infime de missives utiles reçu qui pouvait bien doubler, tripler, puis revenir à zéro que ça ne changerait sensiblement rien à la pile de courrier. Alors qu’elle croyait avoir acquis une bonne idée de tout cela, elle apprêta son trousseau, qu’elle n’avait évidemment pas pris la peine de ranger, et commença à se tourner vers la porte de son appartement, mais fut arrêtée - ou plutôt s’arrêta - quand son pied buta dans un paquet.

Il était plutôt lourd, se rendit-elle compte par le très bref choc, même en arrêtant son pied bien avant qu’il ne force le passage. Ca ressemblait à un colis, mais si c’était vraiment le cas, il aurait été dans la boîte aux lettres - le facteur avait les clefs, non ? - et, surtout, n’aurait sûrement pas un ruban doré autour de lui, encore moins un parfaitement intact. Elle enfonça mécaniquement la clef dans sa serrure et déverrouilla sa porte, tournant la clenche avant de délicatement pousser sur la porte pour qu’elle achève de s’ouvrir seule. Sa main libérée du trousseau, resté sur la serrure, Noriko se baissa avec son élégance naturelle, fléchissant des genoux sans tordre son dos, et amena le paquet qu’elle confirma plutôt lourd sur ses genoux, glissant les lettres sur ceux-ci avant pour avoir ses deux mains de libre.

Le retournant rapidement, elle constata qu’il n’y avait pas un de ces autocollants pour signifier l’adresse d’expéditeur ; Par contre, ce qu’il y avait, perdu dans les méandres du nœud travaillé, c’était une petite carte, comme celle d’un bouquet de fleur ou d’un cadeau de Noël - en vérité tout cela ne constituait sûrement qu’une utilisation assez marginale de ce type de panneaux cartonnés, mais c’était à ça que Noriko les associait.


« Pour la plus adorable des voisines. »

Il fallut presque un instant à la jeune fille pour réaliser que c’était du français ; Ca faisait si longtemps qu’elle n’en avait pas lu : Au Japon, elle avait pris l’habitude que quoi que ce soit d’écrit en romaji soit ou une transcription ou de l’anglais. Quand le choc de la langue qu’elle parlait pourtant d’une manière plus que respectable fut passé, elle commença à réfléchir à ce que cela pouvait bien vouloir dire. Par réflexe, elle regarda autour d’elle, des deux côtés, constatant où se trouvaient ses voisins, et tentant de se remémorer qui ils étaient exactement, si jamais elle les avait déjà vu - elle devait avouer ne pas forcément savoir où, dans l’immeuble, habitaient les gens qu’elle rencontrait.

Ça ne lui disait rien, d’autant que le fait de parler français avec quelqu’un ici l’aurait sans doute plus marquée que cela, aussi fit-elle une moue de surprise avant de se relever et d’enfin pénétrer dans son appartement, n’oubliant pas de reprendre ses clefs avant de fermer la porte. Elle soupira, cette entrée symbolisant pour elle le relâchement bien mérité, et exécuta un rituel qu’elle ne manquerait pour rien au monde ; Elle accrocha son manteau derrière la porte, prenant soin avant d’en retirer son MP3 qu’elle n’oublierai pas de mettre à charger ensuite, se retourna ensuite, talons contre le début du plancher de l’appartement, pour enlever sans effort ses chaussures, les laissant là pour continuer nu pieds.

Elle posa son sac un peu plus loin dans l’entrée, pris dans le renfoncement créé par le coin entre un meuble et un des murs, et marcha doucement vers la table basse, y posant délicatement son MP3 toujours en main, puis y déposant tout le courrier. Soulevant légèrement le paquet d’une main pour tirer du dessous les lettres et les écarter de son « plan de travail », elle entreprit ensuite le déballage. Elle devait avouer n’avoir jamais été très bonne au jeu des nœuds, mais celui-ci était exceptionnel en cela qu’il lui suffit d’un essai et deux doigts pour l’ouvrir, tirant sur un des bouts de ruban qui glissa comme de la soie.

Ce qui ne pouvait être que sorcellerie s’arrêta cependant là et il fallut tout de même que Noriko écarte elle-même le papier kraft. Celui-ci dévoila d’abord un imposant pot de miel qui ne rappela au final rien à la jeune fille qui, comme elle l’avait prédit, ne regretta pas le sien le moins du monde ; Autour de celui-ci, qui, comme son dédain pour celui qui lui avait appartenu laissait penser, laissait la modèle de marbre, était aggloméré un ensemble d’autres « cadeaux ». Ceux-ci étaient cachés dans des sacs de toile à la simplicité artisanale pittoresque qu’elle s’empressa d’ouvrir avec un sourire aux lèvres. Elle le fit cependant un à un, prenant soin d’inspecter et apprécier chaque présent avant de passer au suivant ; Des chocolats, visiblement européens, les rendant immédiatement plu sophistiqués et l’attention plus généreuse ; Des sachets de thés dont Noriko n’avait pas les connaissances pour deviner leur préciosité à leur simple nom, quoi qu’elle le fit grâce à la globale abondance de débauche du paquet.

Tout cela déballé, prenant garde de ne rien oublier, elle posa le contenu du papier kraft dans un coin, le lui réservant, y mettant aussi le ruban comme souvenir de l’attention, et se leva pour aller jeter le papier kraft, l’inspectant une dernière fois avant d’opérer le tri sélectif. Quand elle revenu, elle posa rapidement son regard sur le pot de miel et ses agréments, puis passa aux lettres. Aimant s’organiser par « tas », deux piles se créèrent rapidement : Le courrier utile d’un côté, et de l’autre les enveloppes et le reste, à jeter. Étonnamment, ce dernier grandit bien plus rapidement, et Noriko faillit plusieurs fois discréditer certains courriers sur leur simple expéditeur. Comme si un courrier de « Digix Enterprises » allait être important. Mais par acquis de conscience, elle donna à chaque enveloppe sa chance de mériter la première pile, quoi qu’elle regretta souvent cette largesse. Un cas se présenta cependant à elle avec une enveloppe sans expéditeur, ni autre écriture, en réalité ; Une simple enveloppe vierge.

Noriko la retourna même une seconde fois, incompréhensive, mais elle devait se rendre à l’évidence : Cette enveloppe n’était pas passée par les services postaux. Peut-être qu’une agence de publicité utilisait ses propres livreurs et ne daignait pas marquer ses enveloppes ? Dans le doute, la jeune femme l’ouvrit, et son cœur manqua de s’arrêter lorsqu’il réalisa son contenu. Elle sentit l’appartement s’effondrer autour d’elle, tout disparaître, réalisant ce que l’expression « tomber des nues » devait signifier, et sa main libre trouva par réflexe le chemin jusqu’à sa bouche dont elle cacha l’expression d’horreur.

Comment est-ce que quelqu’un avait pu la retrouver ? Et en savoir autant sur elle ? Le français ? Non, ça, en fait, n’importe qui pouvait le savoir, réalisa-t-elle vite, ne se rassurant cependant pas. Rapidement, elle arrache l’enveloppe qui la contenait - Pas de rage, elle était trop mortifiée pour ça, mais pour savoir ce que cela pouvait vouloir dire : Rien. Elle passa avec horreur les photographies en revue ; Toutes très dénudées, et couvertes dans ce qu’elle n’osait imaginer, mais si elle savait que ça l’était, du sperme, ou plutôt des restes de semence, celle-ci aillant mouillé puis gondolé le papier en séchant.

Elle failli pleurer, pressant une main contre sa bouche lorsque les larmes perlèrent à ses yeux, mais se reprit, ou plutôt s’évita de sombrer dans la panique la plus totale, respirant fortement alors qu’elle regardait autour d’elle, ne sachant trop ce qu’elle cherchait ; De l’aide, une menace, elle ne savait pas. Elle se leva rapidement, en tout cas autant que son état le lui permettait, titubant légèrement, et se dirigea vers le carton contenant toutes les revues et catalogues dans lesquels elle avait paru, voulant chercher d’où pouvaient venir ces photos, mais se raviva quand elle réalisa que ça ne l’avancerait à absolument rien.

Elle ne comprenait pas. Est-ce que c’était juste une blague de mauvais goût ? Il n’y a avait même pas de motif, de demande ; Elle aurait presque été rassurée de savoir qu’il y avait un sens à tout ça, aussi pervers et cruel soit-il. S’asseyant à la hâte sur le canapé et prenant sa tête dans les mains, elle n’arrivait pas à comprendre ce qu’elle devait faire parce qu’elle ne comprenait même pas ce qui se passait.

Sentant des sueurs froides perler partout sur son corps, hallucinant sans doute plus qu’autre chose, elle se dévêtit rapidement pendant qu’elle marchait vers la salle de bain, y actionnant la douche aussitôt pouvait-elle et s’y précipitant immédiatement, pensant que ça l'aiderait, ne prenant pas la peine d'achever de se dévêtir. En fait, elle se retrouva vite à  se mettre face au mur, collée à celui-ci, tant l’eau était encore froide, n'aillant pas eu le temps de chauffer ; Même dans le coin où les jets ne touchaient que le bas de ses jambes, la froideur la poursuivait, collant aux vêtements qu’il lui restait, un T-shirt et sa culotte. Les larmes se remirent à perler, se mêlant à l’eau tombant de ses cheveux qu’elle n’avait pas pris la peine de rabattre derrière elle, et elle resta ainsi jusqu’à ce que la température de l’eau se fasse plus tolérable.


A ce moment, frigorifiée, elle se retourna et s’assit dans le coin où elle était, levant la tête vers la pomme de douche pour être entièrement baignée dans sa chaleur. Enfin elle commençait à réfléchir un peu plus clairement, à redevenir un minimum méthodique et logique.

Il n’y avait pas beaucoup d’options qui s’offraient à elle ; Elle n’allait pas retourner chez ses parents, même juste pour quelques temps, elle ne trouverait pas la force d’expliquer tout ça, et ça ne changerait sans doute pas grand chose. Elle pourrait deviner de qui il s’agissait. Un voisin ? Elle ne savait même pas qui c'était - n’imaginant pas à un instant qu’il pourrait s’agir du voisin du dessous, admettant d’emblée qu’il ne pouvait s’agir que d’un voisin de palier, si seulement c'était bien un voisin, le mensonge n'étant pas au dessous de quiconque avait pu faire ça - et n’allait sûrement pas commencer à lancer des accusations à l’aveugle, encore moins lorsque cela lui demanderait d’expliquer ce qui se passait. Elle ne pouvait qu’attendre. On n’avait clairement pas voulu qu’elle puisse réellement réagir, ne laissant ni adresse ni confession d’intention.

Oui, elle ne pouvait qu’attendre, et elle passa un long moment à attendre dans la douche, ne prenant même pas la peine de se laver, quand elle eut le courage de se relever, sortant immédiatement avant de très brièvement se sécher et se mettre en pyjama, vérifier que la porte d’entrée était bien fermée, et enfin se coucher, se terrant au fond de ses couettes, espérant se lever le lendemain avec la certitude que ça n’avait été qu’un rêve.



Les jours suivants furent tendus pour elle ; Chaque fois qu’elle était chez elle, là où elle se savait connue, exposée, elle surveillait les fenêtres, redoutant qui pouvait l’observer à travers et rechignant à fermer l’œil. Au travail, même si elle fut plusieurs fois accostée pour savoir si elle allait bien, les gens la trouvant pâle, fatiguée ou tendue, voire simplement tout cela à la fois, elle arrivait à fonctionner au moins correctement.


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Les alentours de la ville / Re : Nage avec une star [Noriko De Lange]
« le: lundi 01 février 2016, 22:59:07 »
Pour une modèle, le bronzage revêtait une importance plus prononcée que pour les autres car il impactait directement la profession. En fait, plus que simplement quelque chose à travailler, c’était un véritable choix stratégique ; Au Japon, on n’aimait traditionnellement qu’assez peu les bronzages, en tout cas chez les femmes, et encore moins sur le visage. Mais, à l’internationale, c’était le contraire : Percer sans un bronzage au moins correct était difficile.

Noriko était tiraillée entre ces deux appels mais avait jusqu’ici maintenu le cap sur l’île nippone, prenant soin d’entretenir un léger bronzage qui, sa peau naturellement très blanche, était surtout l’assurance qu’elle maintienne un teint de vie plutôt qu’un réel foncissement. Il y avait cependant un avantage à avoir un teint « de naissance » aussi clair : Lorsqu’elle s’exposait au soleil pour quelques peu atténuer cette blancheur, elle avait le loisir de choisir où se trouveraient ses marques de bronzage. Encore une fois, c’était un choix à faire, car le Japon était plutôt demandeur de ces gages de dévoilement, là où le reste du monde préférait quelque chose de plus uniforme, et, par constance, Noriko décidait d’en avoir, seulement en bas, cependant.

Elle se refusait par contre à utiliser les salles de bronzage, croyant à leurs effets néfastes sur la santé - en plus de constater leur prix. Alors elle devrait travailler son teint comme des générations et des générations d’humains : Au soleil. C’était d’autant plus facile que Seikusu était une ville côtière et possédait des plages et surtout criques rarement fréquentées, lui permettant d’être en paix, loin des masses de possibles fans, surtout lorsqu’elle découvrait sa poitrine, ce que même seule elle rechignait à faire ; Que ne ferait-on pas pour sa carrière, pensait-elle.


Alors en tout début d’après-midi, voire seulement fin de matinée, comptant bien échapper au moment le plus chaud de la journée, Noriko se mit en route vers la plage. Elle portait une paire de sandales confortables et aérées, une petite robe blanche, un chapeau de paille pittoresque, et un sac de plage ( En vérité de sport, mais sa taille et aise de transport se prêtaient à merveille à cet usage ) avec quelques affaires adéquates, et évidemment en dessous de tout ça un maillot évidemment deux-pièces - pour les raisons techniques évoquées plus haut - blanc et relativement peu couvrant, quoi qu’elle ne compte pas que ce détail importe.

En effet, même si son chemin la dirigeait quasiment jusqu’à la plage fameuse et prisée de Seikusu, Noriko avait l’habitude de plutôt aller dans une des criques voisines, en vérité séparée de la marée humaine seulement par une petite avancée de falaise, mais c’était apparemment assez pour garantir la solitude la plupart du temps. C’était pourtant une magnifique journée, mais la jeune femme était quand même quasi sûre de se retrouver seule sur la minuscule bande de sable ; Peut-être un peu venteuse, se disait elle en devant garder son bras et son sac près du corps pour ne pas voir son vêtement s’envoler, mais la robe ne semblait de toute façon pas si nécessaire quand elle croisait les autres touristes ou même habitants de Seikusu se baladant en maillot. En surprenant son ombre sur le bitume, elle pouvait même deviner le fin tissu blanc quelques peu transparente, celui-ci laissant transparaître la silhouette opaque de Noriko à travers la simple pénombre qu’il projetait, tant le soleil tapait déjà fort ; Elle loua que la période de l’année pardonne aussi facilement la désinvolture vestimentaire, sans quoi elle se serait sentie bien audacieuse.

Quand elle arriva près de sa destination, elle fut cependant abandonner le bitume, puis même les chemins graveleux de plage, se retrouvant à précautionneusement descendre de rocher en rocher pour arriver dans « sa » crique. La certitude qu’elle n’aurait à craindre la présence de quiconque d’autre lui fit ne même pas lever le regard lorsqu’elle arriva enfin au sable, se mettant au lieu de ça à immédiatement installer ses affaires. Une serviette de plage qu’elle prit soin d’immédiatement arrimer au sable avec son sac ; De celui-ci elle sortit un flacon de crème solaire qu’elle posa sur sa nouvelle surface de travail, puis une très fine écharpe qu’elle utiliserait pour voiler son visage, et enfin son MP3 avec lequel elle occuperait son temps, fourrant ensuite sa robe, ôtée en un instant, à la place de tout ceci dans son sac.

Quand enfin tout fut prêt, elle s’assit sur la serviette de façon à ce qu’il ne lui reste plus qu’à se laisser tomber pour être en position de bronzage, et commença à rituellement se passer la crème solaire en profitant de la vue. Jusqu’à ce qu’elle remarque que sa solitude n’avait été que le fruit de son oubli de regarder autour d’elle, en tout cas.

Il y avait une jeune femme se baignant dans la crique, enfin, en tout cas qui baignait ses pieds, agissant assez étrangement au bord de la mer. Noriko continua son œuvre un moment, finissant d’huiler son corps - prenant soin de délicatement passer les mains sous son haut de maillot pour s’apprêter à l’ôter, ne réalisant pas encore qu’elle ne pourrait le faire vu la présence. Cela fait, elle ramena ses genoux vers elle et les enserra de ses bras, posant sa tête au sommet de tout cela, pour observer la personne avec qui elle partageait « sa » crique.

En fait, elle n’était même pas tout à fait en train de se baigner, pas comme quelqu’un tentant d’apprécier la mer, mais tentait seulement de le faire, avec visiblement quelques échecs qui la faisaient à chaque fois revenir sur ses pas vers la terre plus ou moins ferme puisque faite de sable. Noriko se demanda comment quelqu’un pouvait réellement ne pas arriver à mettre ne serait-ce que les pieds dans la mer, mais ne pouvait que constater à quel point cette difficulté semblait palpable, la jeune femme finissant par devoir affronter sa peur en se forçant à genoux dans quelques centimètres d’eau salée.

Noriko sentait déjà le soleil chauffer son visage, se rappelant à quel point une séance de bronzage pouvait être ennuyante voire pénible, et décida de rapidement rassembler ses affaires - à l’exception de sa serviette qu’elle délesterait de tout ce sable plus tard - dans son sac puis d’aller aider sa comparse. Elle ne l’appela cependant pas - ce n’était que difficilement dans sa nature - et préféra discrètement marcher jusqu’à elle, observant ses derniers progrès et sa tenue de plus près.

Cette dernière était plutôt... « osée », malgré le fait qu’elle était « une-pièce », en tout cas beaucoup plus que les maillots réglementaires que Noriko avait du porter pendant toute sa scolarité, mais, réfléchissant un instant à ce qu’elle portait elle-même, elle fut rappeler à la réalité qu’elle n’avait qu’assez peu de leçons à donner. Le tout était plus que classique, blanc avec quelques ficelles pour lier le tout - et surtout l’enjoliver - mais il fallait avouer que c’était plus que révélant ; Pour son bronzage, pouvait-elle s’excuser, et elle croyait qu’elle serait seule, mais tout d’un coup elle se sentait bien bête d’avoir abandonnées ces deux excuses en se levant de sa serviette. Ses mouvements recommençaient déjà à faire ressentir à Noriko à quel point son maillot était serré, chaque faible rebond de ses fesses ou seins tirant légèrement sur le fin tissu.

Quand enfin elle fut près de l’aventurière, elle s’accroupie délicatement à quelques dizaines de centimètres d’elle, fléchissant simplement ses jambes, enfonçant ses fins doigts de pieds dans le sable et joignant ses doigts de mains entre ses cuisses et son buste, désormais à la hauteur de la jeune femme à laquelle elle s’adressait, lui offrant une vue involontaire sur sa poitrine huilée et brillant au soleil, comme le reste de son corps.


« Bonjour !...Est-ce que...Vous voulez de l’aide ? »

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Prélude / Re : Interview Playboy Février 2016
« le: lundi 01 février 2016, 19:35:11 »
Merci à tous ! ^^

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Les alentours de la ville / L'Illusion de l'Idéal.
« le: lundi 01 février 2016, 19:17:54 »
Noriko Katahira. Même si ni son nom ni son prénom ne le laissaient penser, sa mère était française, et ne souffrait pas d’être privé des excentricités occidentales, aussi la famille s’était-elle depuis toujours agglomérée au quartier européen, comme tant d’autres pour les mêmes raisons.

Depuis peu, la jeune femme vivait seule, son nouveau « foyer » ne permettant de toute façon guère d’accueillir plus qu’un jeune couple, simple appartement au premier étage d’un lot d’appartements pour ainsi dire parfaitement identiques, haut de trois étages, eux aussi se ressemblant à s’y méprendre. Même si elle n’éprouvait pas de besoin particulier d’épouser le mode de vie plus « à l’occidentale » du quartier, c’était là qu’elle trouva la meilleure opportunité de quitter le nid familial, à la fois proche de celui-ci et séparé de quelques rues, assez pour l’indépendance.

Elle n’était pour autant pas réellement fraîchement sortie de l’œuf, à 23 ans, et volait même - professionnellement - de ses propres ailes depuis un certain temps, quoiqu’étant toujours rentrée chez ses parents le soir jusqu’à il y a quelques semaines. Enfin elle goûtait à une certaine liberté, quoi que le sentiment était plus dilué qu’elle ne l’aurait imaginé, son train de vie étant quelques peu « speed ».

La plupart des gens qui la connaissaient le faisaient sous le nom de Noriko De Lange, prenant simplement le nom de jeune fille de sa mère. « Connaitre » était alors cependant un bien grand mot, car ceux-ci ne l’avaient alors sans doute jamais vue en chair et en os, quoi qu’ils ont sans doute eu un bon regard sur sa chair, mais sur papier glacé. En effet, la jeune femme était une des égéries de la mode nippone et les photos de sa plastique, plus ou moins dénudée - quoique jamais complètement - étaient légion.

Ce nom d’emprunt, quoi qu’elle le considérait tout de même résolument le sien, lui permettait l’anonymat et une vie simple, en tout cas plus que si n’importe quel « fan » pouvait lui rendre visite à toute heure du jour et de la nuit. Ses journées étaient pour autant tout aussi happées par le monde de la mode et ce qui l’entoure que si des paparazzis la suivaient à chaque instant.

Le matin, si un artiste avait requis sa présence à un quelconque moment dans la journée, pour un photoshoot la plupart du temps, elle en aurait probablement pour l’entièreté de celle-ci, même depuis une position aussi centrale que Seikusu et pour seulement une poignée d’heures de réel travail. Elle reviendrait le soir, montant les escaliers de l’immeuble, déverrouillant mécaniquement sa porte avant de s’effondrer sur son lit pour se reposer quelques instants, n’oubliant pas de mettre son MP3 et ordinateur portable à recharger, histoire de ne pas passer les heures de transport du lendemain sans ceux-ci.

Si elle avait cependant bénéficié d’un des rares blancs dans son emploi du temps, elle aurait tout de même à entretenir sa forme - littéralement - et faire du jogging ou de la natation, puis, une fois rentrée chez elle, prendre soin de gérer le dit emploi du temps entre autres détails plus ou moins administratifs et relationnels comme les réseaux sociaux de Noriko De Lange. Même en faisant cela, assise sur un coussin devant son ordinateur portable, elle était entourée de tenues et accessoires de mode, hérités d’essayages pour leurs marques respectives ou simples possessions ; Noriko devait avouer n’avoir pour l’instant accordé qu’assez peu d’attention au rangement de son appartement, et celui-ci regorgeant de bien moins de rangement qu’elle ne l’aurait pensé, ses affaires « débordaient » de ceux existant effectivement.



Aujourd’hui avait été un de ces rares jours d’une certaine liberté. Le matin, simplement exténuée d’un début de semaine qui était plus chargé que d’habitude, ou qu’elle avait plus difficilement enduré, elle ne savait au final pas trop, elle avait fait la grasse matinée. Pour se rattraper, après un déjeuner très frugal, elle avait passé une longue après-midi à la piscine - une activité qu’elle adorait et qui était d’autant plus pratique que les bassins étaient à quelques minutes de marche seulement de l’appartement.

Fait sans doute assez rare pour une personne, elle possédait plusieurs maillots. Bien sûr, une partie lui venait d’essayages, mais ce n’était pas exactement le cas pour tous. Noriko devait avouer avoir un certains penchant pour ces vêtements, et elle ne résistait pas à l’envie d’en porter certains lorsqu’elle les voyait. Un comportement compulsif qu’elle repérait souvent chez certaines collègues modèles, mais souvent bien plus généralisé là où la jeune « hafu » ciblait très spécifiquement les maillots de bain, les une-pièce en particulier. Il devait y avoir quelque chose dans ces atours qui la séduisait, et bien qu’elle ne savait quoi, elle cédait tout autant à cette envie maniaque.

Alors cette fois elle avait pris un « Arena » une-pièce ( La marque ne faisait pour ainsi dire que ça de toute façon ) bleu avec pour seules extravagances graphiques le logo du créateur et un changement de couleur - ainsi qu’un autre matériau, sans doute pour plus d’élasticité - au dessus des hanches. C’était sûrement un de ses maillots préférés, quoi qu’il était plutôt « révélant », les jambes, et surtout les fesses, dévoilées quasiment jusqu’à la taille pour plus d’aérodynamisme ; Noriko pouvait se défendre de tout étalage de chair puisque le décolleté lui, était à l’inverse très couvert, évitant que de l’eau ne s’y engouffre, aidé par la coupe globalement très serrée. Par chance nous étions en semaine et la piscine ne serait pas bondée voire déserte ; Le peu de gens présent seraient sûrement des retraités et peut-être quelques mères ne travaillant pas à plein temps et s’adonnant au même entretien corporel que Noriko. Il n’y aurait pour ainsi dire personne pour voir, ou en tout cas profiter de la coupe osée du maillot.


La séance s’était remarquablement bien passée ; Son petit excès de repos lui avait fait le plus grand bien et lorsqu’elle s’était arrêté, c’était plus pour se ménager, puisqu’il lui restait encore du travail cette semaine, après tout, que par exhaustion. C’était sur le retour qu’elle regretta son choix de maillot ; Les premiers lycéens revenaient des cours, et la proximité de la piscine l’avait naïvement poussée à faire l’impasse sur quoi que ce soit pour réellement se couvrir.

Le chemin du retour du se faire avec en tout et pour tout un T-shirt blanc et un jean par dessus son maillot. A peine avait-elle mis un pieds hors de la piscine municipale que l’eau de la « Arena » trempée transpirait. Son haut devenait transparent et collait au lycra et le tissu bleu du pantalon noircissait d’humidité selon les contours de la coupe haute, la révélant à qui voulait la deviner. Mettant sa serviette, aussi trempée qu’elle avait pu la faire devenir en se séchant, l’utiliser sur ses épaules, elle tenta de quelques peu masquer le décolleté osé des regards.

Alors qu’elle entrait dans l’immeuble, se croyant enfin « en sécurité », Noriko était déjà quelques peu rouge de honte après avoir croisé et été quelques peu suivie du regard par quelques lycéens, et tomba « l’homme du rez-de-chaussée ». Elle croyait savoir qu’il était professeur, ce que ses horaires - cette rencontre « fortuite » incluse - semblaient confirmer, mais elle l’appelait surtout ainsi parce qu’au milieu des retraités et autres étudiants voire jeunes couples, il était assez reconnaissable avec sa stature impressionnante et son air sévère ; Elle préférait même ça au titre de son voisin du dessous. C’est sans doute à cause de tout cela qu’elle n’osait pas vraiment l’aborder - contrairement à beaucoup des autres habitants de l’immeuble - et que, la plupart du temps, sans vouloir paraître impolie, ni y arriver, estimait-elle, elle se limitait aux salutations, ne se prêtant pas aux brèves discutions qu’elle échangeait parfois avec certains des autres résidents, échangeant à chaque fois des nouvelles et faisant part de celles dont il faudrait s’enquérir la prochaine fois, un cycle que beaucoup entretenaient sans doute simplement par réflexe.

Ce n’était sûrement pas cette fois qu’elle changerait de stratégie, en tout cas, au contraire, Noriko devinant aisément ses joues rosées de honte à la chaleur qui les inondait. Elle se tapit contre le mur lorsqu’elle du partager la faible largeur du couloir avec l’imposante carrure de « l’homme du rez-de-chaussée », se mettant de côté pour ne pas avoir à affronter un autre regard avant de recouvrir le havre de son appartement. Manqué. Il l’apostropha, ne devinant sans doute pas la gêne qui la motivait à ce silence, et elle était bien forcée de répondre.

Une main déjà contre la rambarde de l’escalier, elle crispa l’autre contre son jean et tourna doucement son buste vers son voisin du dessous pour lui répondre, le gratifiant d’un « bonsoir » après un instant de réflexion quant à l’heure qui se faisait quelques peu tardive ; Etrangement elle ressassa encore un bref moment si elle aurait plutôt du dire bonjour, mais cela ne la détourna pas de son envie de reprendre son ascension, détournant la tête avant de la baisser pour actionner ses jambes et rapidement sautiller jusqu’au premier étage.

Quelques secondes plus tard, elle se trouvait bête à ne pas avoir préparée son trousseau pour ouvrir la porte de son appartement et du se planter devant pour le sortir. Ayant retardé son repos d’un instant de trop, elle expira longuement en fermant enfin la porte derrière elle. Ensuite, elle alla s’asseoir confortablement sur le coussin devant la table basse qui lui servait de centre du foyer, pressant son maillot humide contre elle, ravivant le contact de l’eau sur tout son corps, puis laissant son dos s’en aller en arrière jusqu’à être arrêté par son canapé qu’elle n’utilisait pour ainsi dire que quand elle recevait des invité, préférant la position basse du coussin qui la plaçait au niveau de l’écran de son ordinateur.

Étendant un bras jusqu’à celui-ci, elle appose un doigt pendant un court instant sur une des touches pour l’allumer et patiente, son cou se reposant en laissant le canapé supporter sa tête, la laissant contempler le plafond dans un moment de calme qu’après tout ça, elle appréciait divinement. Elle passa seulement quelques petites minutes à reprendre contact avec le monde numérique - consulter ses mails, voir les derniers bulletins de ses sites préférés... - avant qu’elle n’entendit quelqu’un toquer à sa porte.

Il lui fallut un instant pour galvaniser son corps après cet instant de calme voire torpeur dans lequel elle s’était si bien coconnée , puis elle alla ouvrir après avoir très rapidement attrapé une poignée de chouchous pour nouer ses cheveux ensemble, ne cherchant pas à les coiffer puisqu’encore humides. Elle ne fait en vérité qu’entrouvrir la porte, appuyant une épaule sur sa tranche, les pieds en appui sur les deux sandales qu’elle avait utilisées pour aller à la piscine, évitant que ceux-ci ne touchent la partie « extérieure » de son appartement, celle les invités avant qu’ils ne se déchaussent.

« L’homme du rez-de-chaussée » ? Il semble bien moins « classe » que d’habitude, a-t-elle le temps de penser avant qu’il ne s’annonce.[/i]

-Du miel.

Elle s’étonna de ne pas être graciée d’une quelconque salutation, mais le souvenir de celle-ci, échangée il y a seulement quelques instants, lui revint bien vite.

-J'ai un affreux mal de gorge et je me demandais si vous auriez du miel. Le St John's est en rupture depuis une semaine et je n'ai pas envie d'aller loin.

Un peu décontenancée, elle garda le silence pendant une longue seconde avant de réagir, balbutiant

« O-oui, bien sûr, je reviens. »

En fait, elle n’était pas totalement sûre d’avoir du miel, mais ne se sentait pas non plus d’annoncer cette incertitude. Rapidement, elle se retourne, n’invitant pas son interlocuteur à entrer, ce qui paraît bien plus poli à une japonais qu’une européen ; Cependant, dans son départ vers l’intérieur, elle initie dans la porte un mouvement qui l’ouvre lentement en grand. Alors qu’elle se dirige vers la cuisine et ses placards, l’« invité » a un long regard sur le salon de son appartement et, au fond, grâce à la porte ouverte, la chambre.

La lumière de la pièce principale est allumée, mais pas celle de l’autre, bien qu’un regard perçant puisse encore déceler assez facilement son intérieur dans la faible lueur du crépuscule, mêlée du soleil et des lampadaires s’allumant graduellement dans tout Seikusu.

Dans le salon, les premiers objets à remarquer étaient un meuble TV très classique avec un écran plat qui de nos jours était plus que commun, une table basse avec dessus un ordinateur allumé ( Relié par un câble si bien rangé à une prise que ça devait être sa place attitrée ), entre celui-ci et un canapé pour environ 3 personnes un coussin encore quelques peu déformé par le poids de qui ne pouvait être que la jeune propriétaire. Ensuite, quelques décorations, la plupart sur un meuble dont la seule occupation semblait être d’occuper l’espace ; Une photographie apparemment quelconque de Noriko, une autre d’elle au milieu de ce qui ne peut être que sa famille - faisant d’elle une fille unique - et finalement une petite plante d’intérieur. Enfin, des cartons visiblement hérités du récent emménagement étaient éparpillés à travers la pièce ; Ils sont tous dans des coins, parfois empilés et peu conséquents, sans doute seulement des restes, le plus gros déjà rangé, et il serait impossible d’en deviner le contenu de l’entrée.

La chambre, elle, n’était pas aussi visible, le champ de vision depuis l’entrée se limitant à une vue de côté de la tête du lit, laissant deviner qu’une grande partie de la pièce restait cachée. Cependant, le regard n’en était pas moins instructif ; Sur le lit, encore défait du départ de ce matin, trônaient les deux parties d’un pyjama cyan satiné, un shorty et une chemisette présentement déboutonnée, évidemment. Derrière, une armoire imposante mais fermée, mais surtout, entre celle-ci et le matelas, ce qui ressemblait aux étendoirs utilisés dans les magasins de prêt à porter, garni de vêtements divers. Que des affaires ne soient pas encore convenablement rangés, seulement quelques semaines après l’emménagement, ne semblait pas si étrange vu les cartons encore dans le salon, mais l’étendoir avec son imposante barre qui ne pouvait accueillir que des cintres et pas les pinces servant habituellement à étendre les vêtements fraichement lavés pouvait aisément laisser perplexe quant à pourquoi une jeune femme en possèderait un. Le fait qu’elle possédait tant d’affaires que l’armoire trônant derrière, un meuble n’ayant rien à envier en taille aux armoires normandes centenaires et en chêne massif, ne puisse toutes les recéler, était tout aussi étrange.

Le temps que toutes ces observations et questionnements traversent l’esprit, Noriko était revenue de sa quête pour du miel, un pot fermement maintenant contre elle des deux mains pour qu’il ne lui échappe pas. En finissant d’approcher l’homme à la sa porte, elle l’écarta d’elle et fit mine d’en lire l’étiquette.


« Voilà, un pot de miel ; Vous pouvez le prendre, vous en avez plus besoin que moi. »

Bien entendu, elle aurait espéré le reprendre après que les maux de gorge aient disparu - le pot, vu son contenu, devant largement survivre à ces douleurs passagères - mais elle ne se sentit pas de presser son voisin du dessous de le rendre, préférant risquer de le lui laisser, ce qui, au final, ne lui coûterait que peu, ayant pris le dit pot sur conseil de ses parents sans réellement en voir l’intérêt elle-même ; En fait il ferait sûrement mieux de le garder - même si le miel ne se périt pas, c’est sûrement la seule façon dont la jarre serait jamais fini.

Après qu’il ait pris le pot, elle replia ses mains vers son ventre, faisant nerveusement se toucher les bouts de ses fins doigts. L’« Homme du rez-de-chaussée » devant elle finalement en tant que voisin amical, elle en oublie de rougir de ses vêtements qu’elle n’avait pas eu le temps - enfin, l’attention - de changer et qui eux n’avaient pas eu le temps de sécher, alors que ceux-ci n’avaient pas bien changé de condition.
Son T-shirt blanc, déjà naturellement taillé plutôt près du corps, épouse à la perfection, à l’exception de quelques marbrures caractéristiques d’un tissu mouillé, et laisse transparaître, de par sa finesse que la jeune femme avait sous-estimée, son maillot de bain, celui-ci épousant lui-même parfaitement la peau claire de Noriko ou plus précisément ses formes, sculptées comme celles d’une effigie romaine. Les hanches de la jeune femme sont si dévoilées par la coupe de son maillot qu’une partie de celles-ci dépasse de son jean, celui-ci sans doute fait pour être porté avec une ceinture et à peine retenu par le bassin de la jeune femme, laissant un large demi-cercle de sa peau blanche se voir à travers le tissu transparent du T-shirt entre les bleus de son pantalon et de sa « Arena ».


« Est-ce que...Vous avez besoin d’autre chose ? »

Demande-t-elle finalement, levant timidement ses yeux bleu lagon vers son voisin du dessous.

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