Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! {Validé et béni par la Déesse}

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SSiegfried

Humain(e)

{Les paroles du perso sont en rouge, les autres... non. Sa fiche est à la fin si vous ne voulez pas vous taper les histoires sans intérêt. Je n'ai traduit que les paroles en Japonais puisque nous sommes au Japon : Le reste est en allemand ou en anglais. Si vous ne comprenez pas... dommage. Bonne lecture et bon courage !}


Szene nr 1.                             

Un homme, affalé sur une bête chaise. Le soleil ne s'est pas encore levé, qu'il savoure déjà l'un de ses petits plaisirs favoris.
-Hmmm... Oui...
Cette chaise est d'ailleurs fort laide. Enfin, classique. Oui, tellement classique qu'elle en est laide, à force de la voir partout. Squelette de métal teint en noir, et renforts de tissu bleu bourrés de mousse pour supporter le postérieur et soutenir la fragile paroi dorsale. Devant lui, un bureau.
-C'est bien, Sheena... Continue...
Le bureau n'est pas laid, lui, il est simplement d'une affligeante banalité. Un grand bureau carré, s'étendant de plus de 6 mètres de large, un bloc absolu, que des coins, pas un gramme de fantaisie.
-Continue... Tu l'auras, ton semestre, ma petite pute...
Quoique l'absence de fantaisie pourrait être considéré comme une fantaisie en soit. Bref. Ce bureau est pleinement couvert de tous les côtés, sauf du côté de l'homme, ce qui permet d'ailleurs de cacher l'étudiante agenouillée entre ses cuisses, muette de ce qu'elle a entre les lèvres, s'appliquant à servir son professeur.
-J'adore te voir me m...
Deux jeunes entrent par les portes supérieures de l'amphi. L'homme ne sursaute même pas, il s'interrompt simplement. Son calme olympien n'est pas perturbé. Il se redresse simplement, posant ses deux coudes sur le bureau, de part et d'autre du livre ouvert à une page au hasard.
-Bonjour monsieur !
-Bonjour à vous deux.
Il sent la bouche de sa soumise qui se crispe, qui n'ose plus bouger. Il fait alors mine de prendre son téléphone laissé près de l'ouvrage pour le mettre sous le bureau et faire semblant de taper dessus. En vérité, il fait ça pour regarder son élève. Il sourit, et murmure.
-Tu hésites n'est-ce pas... Entre sortir en vitesse et ramper pour te mettre ailleurs ou me finir...
Il emmène une main derrière sa nuque pour la faire s'enfoncer sur lui, empalant littéralement sa gorge qui n'oppose pas la moindre résistance. Il pousse un léger râle de satisfaction, mais reste néanmoins digne. Si ses étudiants le regardaient, ils ne s'apercevraient de rien.
-Je sais que ça t'excite de bouffer mon foutre... Alors suce-moi, suce jusqu'à ce que tu puisses avoir ta ration, ma chienne...
Elle n'hésite alors plus, et redouble d'effort en retenant ses gémissements. Son sourire s'élargit, il se reporte sur son livre, le plus sérieux du monde. Quelques secondes plus tard, son orgasme poind, il s'épand longuement dans la bouche estudiantine, sans laisser paraître quoi que ce soit.



                              Szene nr 2.

Le léger sifflement divin résonne dans l'oreille des hommes en noir, et l'un prend aussitôt deux de ses compères pour les projeter au sol, faisant de même pour lui.
« WURFGRANATE !! »
Une explosion les sonne tous. L'officier se relève, digne, continuant son avancée le pistolet en main. Sa troupe le suit, certains vont même jusqu'à le dépasser. Une seconde explosion les fait tous se coucher, sauf leur commandant, qui n'a que plié les genoux en cachant son visage de son bras. L'obus est tombé loin. Ils reprennent l'avancée, et, alors qu'ils parviennent au sommet d'un petit monticule, la salve d'une mitrailleuse perchée au premier étage d'un pavillon en ruine les fait se stopper, et ils s'asseyent en catastrophe sur le flanc de leur montée, espérant être couverts. Le capitaine s'est calmement assis, sortant de sa poche une cigarette, inconscient du danger provoqué au combat par ce simple objet, et de l'interdiction formelle de la hiérarchie de cramer sa clope pendant le service actif. Il empoigne ensuite plus fermement son pistolet et se dresse en tirant dans le tas.
-Flucht nach vorn ! Kein Rückzug !
Les paroles sont approximatives à cause de sa tige de tabac, mais les hommes comprennent. Ils s'allongent au sommet du monticule et tirent à vue sur l'arme lourde qui les arrose, tandis qu'une nouvelle charge explosive venue du ciel saute, non loin d'eux, le souffle de l'explosion et le vent russe s'occupant de projeter la terre soulevée par la poudre sur eux. Un soldat, impressionné, pétrifié de terreur, se voit sauter en arrière, et tente de partir à reculons. Son casque glisse, il le récupère dans sa main, tremble comme une feuille. Sa progression arrière est vite stoppée, son talon trébuche sur le terrain en charpie et il s'écroule les quatre fers en l'air. Nullement impressionné, le lieutenant se dresse sur ses deux jambes, et avance pour le chercher.
-Ich hab gesagt : Kein Rückzug. Verstanden, Schütze !?
Le soldat est pétrifié. Son supérieur le tient par le col de sa poigne gauche, et lui balance une mandale, grande claque si forte qu'elle est résonne malgré le bruit ambiant des balles.
-VERSTANDEN, SCHÜTZE !?
-J... Jawohl mein Herr !
Le lieutenant le prend par le bras et le fait se soulever, pour le balancer vers le monticule. Le soldat se précipite arme en main, ayant un regain de courage, et vide son chargeur sur l'opposant planqué dans son bâtiment délabré.

Là où tous, sur la ligne de front, sont couverts, lui reste debout, quitte à ne pas être à l'abri de la moindre balle. Il ferait une cible parfaite pour un sniper, lui, sous-officier dressé au milieu de ses hommes couchés et tirant à vue.
-Wir sind die SS ! Ihre Kugeln werden uns nicht erreichen ! Unser Schild heißt Ehre ! Für das Vaterland !!
La patrie, oui. La patrie et son dirigeant, le couple en qui ces guerriers en uniformes ont remis leur cœur. Leur corps, en revanche, il est entre les mains de leur commandant, et celui-ci n'a pas peur : Droit comme un i, fier comme le sont tous les allemands de la plus pure race, il s'élance en marchant d'un pas décidé vers l'ennemi, vidant calmement son Walther en direction des adversaires. Il ne les touche pas, non, ceux-ci sont retranchés à bien plus de 50 mètres, la portée utile du pistolet est largement dépassée. C'est pour le symbole : Il charge sans peur, insufflant une nécessaire bravoure à ses hommes, et ceux-ci respirent à plein poumon cette bouffée de zèle et d'audace, s'élançant alors à la suite de leur lieutenant, l'entourant. Cette petite troupe qui se jette front devant vers le feu inspire ensuite les autres soldats sur la ligne de front, et leurs chefs leur font signe de s'élancer aussi en avant. Plus de deux centaines se soulèvent et plongent vers la mort, droit devant. L'armée russe en face d'eux rase leurs rangs, mais ils sont trop peu nombreux, face à cette marée qui se grossit d'un peu plus à chaque instant. Un stuka passe, hurle en faisant son piqué, largue une salve de bombes qui font trembler et s'écrouler les retranchements soviétiques. Quand les chapkas se relèvent, les SS ont avancés, le Lieutenant à leur tête. Ils fuient alors. De par le courage d'un seul homme, d'une seule volonté plus forte que toutes les autres, les allemands viennent de remporter une nouvelle victoire.



Szene nr 3.                             

« Et tout cela nous fait remonter aux révolutions arabes de l'année dernière. En fait, l'ochlocratie est probablement l'une des formes les plus... contestable, disons, de gouvernement. Déjà, dans la théorie pure, ce ne peut être un gouvernement. Les grecs disaient que si, remontez à Aristote ou à Polybe, ils consacrent le gouvernement de la masse comme le pire des régimes. Aujourd'hui, on voit la masse comme une force de pression ponctuelle, informe, et donc forcément malsaine. C'est néanmoins une notion que l'extrême-gauche apprécie, et considère légitime.
-Mais monsieur, c'est quoi la différence avec la démocratie, en fait ?
-La démocratie c'est le pouvoir du peuple. Cette notion de peuple a beaucoup évolué, chez les athéniens, le « dèmos », c'était uniquement les hommes, affranchis, à partir d'un certain âge de conscience. C'est ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui l'électorat. Aujourd'hui on considère que le dèmos, c'est tout le monde à partir de la majorité. Le concept d'ochlocratie en revanche considère que, qu'ils soient 2 000 ou 40 millions, c'est une masse qui impose son pouvoir au mépris, parfois, des lois. Majorité ou pas, il faut la notion de ponctualité et de pression.
-On a pas ça parfois ?
-Développez.
-Ben par exemple quand on fait une grosse manif et que le gouvernement décide d'annuler un projet de loi, c'est un peu ça non ?
-Intéressant. Oui, en quelques sortes. Et c'est bien là la justification utile de l'extrême-gauche dont je vous parlais, puisque c'est souvent par ce moyen que cette aile politique, à défaut de posséder le pouvoir, fait entendre sa voix. Je ne dénigre pas l'idéologie communiste pour autant, attention. J'expose une réalité. Ce n'était pas un jugement de valeur.
-Mais du coup ce n'est pas légitime ! Je veux dire, on a élit un gouvernement à la majorité et une minorité s'oppose et gagne.
-Miss Shiru est en forme... Et bien, c'est là tout le débat à propos de cette notion. N'est-ce pas l'expression du peuple, quand il manifeste ? Et on ne peut pas organiser un référendum à chaque fois qu'une manifestation contre un projet de lui est autorisé. Alors comment passe-t-on d'une pression de l'ochlos à l'expression de la dèmos ? Quels sont les critères qui donnent la légitimité ?
-Le nombre ?
-Pourquoi le nombre ?
-Ben plus ils sont nombreux à manifester, plus c'est l'expression du peuple.
-Oui mais tant qu'ils n'atteignent pas la majorité, et il paraît impossible que plus de la moitié du peuple manifeste, quelle majorité ont-ils ?... Autre chose ?... Non ? Bon. Il va être l'heure, je vous laisse sortir. N'oubliez pas votre devoir pour la semaine prochaine. Miss Shiru, venez me voir, je vais vous rendre votre devoir vu que vous étiez absente la dernière fois. … Alors... Oui, voilà. Bon, c'était un devoir correct. Ca manquait de substance cela dit. Mais on sent une intelligence vive chez vous, autant à l'écrit qu'à l'oral. Vous avez du mal à vous montrer posée, rigoureuse. C'est votre grand défaut, je dirais, si on peut considérer que c'en est un. Vous devez vous appliquer, réfléchir moins vite, vous comprenez ? Moins vite et plus en profondeur. Vous avez d'extraordinaire capacité, ne laissez pas la hâte vous gagner. Allez... Je vais vous mettre la moyenne, finalement. Tout juste. Je serais à la bibliothèque à 5 heures, je réserve une salle pour travailler, si vous voulez que je vous fasse votre correction en détail, n'hésitez pas à venir me voir.



                              Szene nr 4.

Une heure qu'il attendait avec cette perf dans le bras. Il se sentait dans le gaz, prêt à s'endormir. Il n'était pourtant pas fatigué. C'était comme une lassitude du corps.
Il comptait : C'était la 16ème fois qu'on lui infligeait ce traitement, à raison d'une fois tous les 3 jours. Le calcul était vite fait dans sa tête. Les tests étaient donc commencés depuis 48 jours, soit presque 7 semaines. Autant de temps passé dans Berlin, à attendre. Avait-il eu raison de s'engager dans cet enfer morne ? Et encore, il y a du mieux : Au début, les médecins l'avaient obligé à garder le lit. Maintenant, entre chaque perfusion, il a permission de sortie... Mais être dans une chambre ou dans une caserne, c'est du pareil au même pour lui. Il veut être au combat. Il veut affronter le danger et la mort, et soutenir ses hommes qui comptent sur lui. Il a l'impression d'avoir abandonné toute sa section, voire même la division entière, à rester le cul vissé sur ce siège d'hôpital high-tech.
Le médecin passe, lui retire lentement l'aiguille, puis lui colle un coton. Il lui signifie que c'est bientôt fini. Bientôt, il sera l'avenir de l'Allemagne.

Projet Götteraurora. Il porte un badge doré, frappé d'un « SF3 ». 3ème Siegfried. C'est le nom de code donné aux sujets de test. Il est, de l'aveu d'une infirmière, de celui qui réagit le mieux au traitement. On a déjà eu un mort, a-t-elle confié, sans qu'elle n'y soit autorisé. Il faut dire... Après quelques orgasmes, les femmes sont tout de suite plus loquaces. Les hommes aussi en général, mais il fait exception à la règle. Il sait raison garder, et ne perd jamais ses moyens. Son but est de servir l'Empire, jusqu'au bout.

Première bouffée d'air. Faisons un tour près du café Pyrrhus sur l'Alexanderplatz – les jolies bourgeoises qui y traînent sont souvent impressionnées par l'uniforme noir.



Szene nr 5.                             

Un bâillement de trois pieds de long s'affiche inopinément sur sa belle face. La nuit est tombée, et lui se dirige vers sa voiture. Vu l'heure très tardive, et vu qu'il a fait la fermeture de la bibliothèque, il ne fait aucun doute qu'il doit être l'un des derniers dans les environs de l'université. Il frotte ses yeux, puis soulève sa main tenant sa mallette pour constater l'heure sur sa montre. Il ne voit rien, et doit s'approcher d'un lampadaire en penchant la tête pour voir les aiguilles. Des sons attirent vite son attention. Entre deux hauts murs de béton, corridor d'une sortie de garage coincé entre la fac et un immeuble de bureau, trois hommes tiennent entre leurs poignes une étudiante, qui se débat du mieux qu'elle le peut, sans vraiment y pouvoir quelque chose.
-Hey !
Les trois s'arrêtent.
-Casse-toi connard !
-Non.
Le professeur se tient à 3 mètres d'eux, droit, en les regardant. Dans les yeux de l'étudiante, une lueur d'espoir qui peine à se concrétiser dans son esprit. Comment pourrait-il tenir tête à trois brutasses comme eux.
L'un de la bande se détache des autres, s'approche de l'enseignant en sortant une lame papillon de sa poche, qu'il déploie en un éclair en menaçant son opposant avec.
-Range ça ou je vais devoir être violent.
L'autre n'obéit pas, il allait prononcer une parole inutile de plus, et le prof' ne le laisse pas enchaîner, utilisant la mallette pour frapper son poignet, et enchaîne en lui enfonçant son poing au visage. Le type trébuche et s'écroule, et il n'hésite pas à le tabasser avec sa chaussure de luxe, et lui calant la semelle plusieurs fois au visage.
Les autres agresseurs lâchent la fille, qui tombe au sol et peut remettre sa culotte qu'ils avaient abandonné au milieu de ses cuisses. Ils se jettent sur lui. Une excellente leçon de « l'habit ne fait pas le moine », car malgré son costume cravate et sa classe grand-bourgeoise, le savant leur met une leçon de street fight. L'un d'eux décide de prendre la fuite, l'autre reste à terre. Le premier a s'être fait taper est évanoui. Il n'en reste un qui traîne sur le bitume, conscient mais sonné.
Le professeur pose un délicat genou à terre.
« -Regarde-la.
Sa voix est calme, posée. Elle porte un certain respect, celui de l'adversaire que l'on vient de vaincre. Il pose sa main sur sa mâchoire et l'oblige à tourner la tête pour regarder la demoiselle qui s'est assise contre le mur, n'osant pas bouger, se sentant plus en sécurité à côté de l'homme, véritable héros des temps moderne.
-Regarde-la bien. Regarde ses yeux. Tu arrives à lire la détresse ? Figure-toi que tu ressembles à ça. Pour avoir voulu assouvir l'un de tes bas instincts, tu as semé le malheur. Par ta faute, elle n'osera plus sortir de chez elle sans regarder chaque seconde derrière soi, la peur au ventre. Quand la nuit tombera, et elle finira par tomber de plus en plus tôt, elle pleurera intérieurement en appréhendant que des types comme toi lui tombent dessus.
Une pause. Il prend le couteau papillon que le premier a abandonné, et le tend vers la jeune fille.
-Vous voulez vous venger, mademoiselle ? C'est le moment. Il est impuissant, il ne fera plus rien, je m'en assure. Emasculez-le si vous voulez, je ne vous arrêterai pas.
La victime fait « non » vivement de la tête. Elle est encore en position de faiblesse et n'ose pas bouger, même si l'envie de revanche envers l'un de ses trois emmerdeurs est très fort, et lui ferait probablement le plus grand bien.
-Tu as de la chance. Elle a assez de pitié pour toi. Quand on voit comme tu es pathétique... Aussi bien généralement que dans l'instant présent... Dommage, je n'aurais pas cette clémence. »
Il laisse tomber l'arme et ses coups pleuvront comme des météores, son poing s'abat avec régularité et puissante, si fort qu'il pourrait lui fendre le crâne. Le type fini par perdre connaissance, le nez brisé, la mâchoire déboîtée, le sang partout sur son visage.

Il se relève finalement, sort un mouchoir pour nettoyer ses doigts endoloris, puis se les masse. Son prochain geste sera de s'agenouiller près de la jeune fille.
« -Je vous invite au restaurant ?... Oh, on va porter plainte d'abord. Ce n'est pas une option, c'est un ordre. Je vous emmène au poste de police. Je suis un peu juriste, je ne peux pas laisser impuni ce qu'il vient de se passer envers vous. Vous êtes libre de raconter toute la vérité, quitte à dénoncer ma cruauté envers eux. Désormais vous êtes tranquille. N'empêche qu'après, je vous paie le restaurant, et ça non plus c'est pas négociable. »

Sourire. Elle est déjà conquise.



                              Szene nr 6.

« -On m'a dit que vous parliez très bien le japonais. Je ne suis pas déçu.
-On m'a dit que vous saviez recevoir, et je ne suis pas déçu non plus. »

Dans la longue allée ouverte, couloir extérieur en balcon qui ceignait la demeure traditionnelle, un SS discutait avec un officier nippon, lorgnant sur la petite cascade en contrebas.

« -Les britanniques ont découvert que vous cherchez des choses ici. Ils doivent déjà avoir transmis à leurs amis américains. Bientôt, la terre entière saura que l'Allemagne vient creuser au Japon.
-Peu importe, colonel. Nos communications ne renseignent rien de la nature de ce que nous venons chercher. Nous en prenons le plus grand soin.
-J'ai grande confiance en vous, vous savez. Et je respecte votre Führer. J'ose espérer que ces promesses de nous laisser profiter de vos Wunderwaffen ne sont pas des paroles en l'air.
-Ma simple présence à vos côtés le prouve. Je suis une Wunderwaffe.
-Et quelle arme ! 900 soviétiques décimés par vos simple talents !
-Sur trois jours, colonel, sur trois jours.
-Ah, si seulement j'avais un soldat comme vous, capitaine...
-Vous en aurez bientôt. C'est une question de temps.
-Je l'espère.
-On vous a mis au courant ? Je vais bientôt devoir vous quitter, le Reich a besoin de moi. Depuis que les américains ont posé le pied sur notre sol, ma Vaterland est en danger... Mais je reviendrais dès que la situation sera calmée.
-J'ai entendu ça, oui. Ca me peine. Quand partez-vous ?
-Le 20. Je vais d'abord passer sur nos trois derniers sites de fouille. Il n'y a que ceux-là que je n'ai pas encore inspecté...
-Quels sont-ils ?
-Kokura... Hiroshima... Seikusu. Quoique le télégramme me dit d'essayer Kyōto aussi...
-Votre champ de recherche serait trop grand. Il l'est déjà bien assez.
-C'est vrai. Nous reverrons ça une fois les américains décimés, n'est-ce pas ?



Szene nr 7.                             

« -Misérable...
La fille bâillonnée se débattait mollement, tandis que lui tirait sur sa cigarette,
 bien installé dans son fauteuil style empire, le velours caressant sa peau, le corps entièrement nu.
Dans son autre main, celle qui n'était pas occupée avec sa clope, se trouvait une très longue bande de tissu d'un noir des plus purs. Enroulé autour de sa paume et de ses doigts comme les bandages d'un boxeur, c'était sa protection contre le monde entier.
-Tu n'as pas vu ce qu'il y avait de pire en moi. Tout juste un bref aperçu.
Tapi dans l'ombre, il la regardait souffrir en souriant. Les liens la tiraillaient. Elle était suspendue au mur, les bras en l'air, les jambes largement écartées, cuisses liées sur les mollets. Elle gémit tandis que les vibrations du sextoy se font interminables dans son entrejambe. Elle coule littéralement sur le tabouret qu'il lui laisse pour s'asseoir. Sa liberté de mouvement est restreinte, de même que sa parole. La pauvresse est bâillonnée, un bâillon humide, de sa salive parce qu'elle s'obstine à garder la bouche ouverte pour hurler et geindre sa jouissance, ainsi que de ses pleurs qui ne tarissent pas.
-Tu sens, cet abandon de soi ? Ce sentiment que ta vie n'est plus entre tes mains ? Tu sens, ce désespoir... Et ce confort ?
Elle sanglote un peu plus. Il lui retire lentement son bâillon, et s'accroupit face à elle, défaisant le nœud de la cordelette qui retenait le gode vibrant, qu'il retire lentement.
-Qu'est ce que tu en penses ?
-Je... Je... Je n'ai jamais été aussi heureuse...
-Je sais.
Il embrasse son pubis avec une infinie douceur, et se redresse. Son érection naissait de nouveau, mais il se contrôlait, et réprimait son envie. Il se mettait maintenant face à un miroir, dans la pénombre, éclairé par une unique bougie, dont la flamme dansait entre lui et son reflet. Il entrepris alors d'entourer l'ensemble de sa tête avec le bandage dans sa main.
-Ta vie m'appartient. Et elle n'a aucune importance pour moi. Pas plus que celle des autres. Tu n'es rien de plus que ce qui me sers à assouvir mes envies... Qu'en dis-tu, Gabrielle ?
-J'adore ça... Je me sens bien... Avec vous... Faites de moi ce que vous voulez...
Pourtant, elle n'en finissait pas de pleurer.
-Je dois me couvrir pour sortir. Il ne faudrait pas que l'on me voit.
Quelques minutes plus tard, il sera rhabillé, et sort. Il ne reparaîtra pas dans l'appartement le lendemain.



                              Szene nr 8.

Les soldats américains débarquaient en masse par leurs camions, envahissaient la ville par groupe de 100, se jetant dans les rues contre un ennemi qui leur tenait tête.
Un seul. Un monstre de guerre. Il surgissait de nulle part, se confondant dans la nuit, et ce malgré les projecteurs disposés partout dans le centre-ville. Les véhicules tournaient à plein régime, défilaient sur les avenues, phares allumés pour tenter de voir un mouvement. Les hauts parleurs chantaient leur litanie en nippon, ordonnant aux habitants de rester cloîtré chez eux et de se barricader.
Dans une allée sombre, une ombre se jette sur une escouade. Le type en uniforme noir arrache de ses mains seules la gorge du sergent, puis enchaîne en maltraitant la bande de soudards yankees à coup de pied et de poing. Il récupère in extremis une Thomson et en arrose deux. Une autre escouade, alertée par le bruit, débarque dans la ruelle, et alors qu'ils épaulent pour mitrailler l'assaillant à feu nourri, l'ombre disparaît derrière un tas de poubelle. Les balles fusent, percent le fin métal, puis un grand silence survient, pendant que les américains rechargent.
-Yo'r Reich is over, man ! Constitute yo'self as a prisoner of war, we'll be clement !
Pas un bruit.
-Hitler's dead ! Germany has signed the armistice ! The war is over !
-Meine Ehre heißt Treue !!
-What ?... What did he say ?
-Meine Ehre heißt Treue, du Schweine Yankee !
-He's shouting the SS motto. « My honor is called fidelity. »
-Like ours ? « Semper Fidelis » ?
-Something like that.
-Hey, boy. If you're loyal to your country, then you must drop your weapon. Your generals signed the peace. The Geneva convention protects you from torture, you can expect a good treatment from us ! Do you understand that !?

Un coup de feu. Il n'y aura pas de réponse.


Citer
Hauptsturmführer Anton, Freiherr von Königsberg, dict « Siegfried ».


Nom originel : Anton, baron de Königsberg.
Nom acquis : Siegfried.
Grade : Capitaine.
Arme : Schutzstaffel.
Proches : Maria, sa femme. Tuée dans un bombardement. Elisabeth, sa fille. Tuée avec sa mère.

Caractère :
En public : Agréable, sympathique. Innocemment charmeur. Habile de ses mots, cherchant à aider., pédagogue, bienveillant. Parfois timide.
En privé : Froid, distant, cynique, dénigrant, voire même sadique sur les bords, manipulateur de premier ordre. Il sait jouer de son image pour obtenir ce qu'il veut.
Ses deux facettes sont diamétralement opposé, la première est une image « sociale », qui endort la confiance, d'autant plus qu'il fait montre d'une érudition plaisante et simple dans ses mots. La deuxième est sa véritable personnalité : Un homme glacial, sans pitié.

Physique :
Un peu plus d'1 mètre 80. Il eut l'habitude de porter des cheveux longs et une forte barbe, le tout d'un noir profond. Depuis quelques temps, il est rasé de près, porte un bouc élégant, ses cheveux sont mi-longs et bien coiffés. Il est bien bâti. Son sourire est charmeur, ses yeux sont rieurs mais perçants quand il soutient le regard. Il est toujours en costume complet, qui lui sied comme un gant, et n'hésite pas à se parer de gants, d'un chapeau et d'une écharpe, même quand le temps n'est pas si frais que ça.

Histoire :
Le jeune baron, héritier d'un grand nom, s'est engagé dans la SS à 21 ans, par totale conviction nationale-socialiste. Après avoir brillamment terminé le cursus militaire le plus rigoureux d'Allemagne, il sera bientôt engagé comme Untersturmführer pour envahir les nouvelles prétentions du Reich. Il fait montre d'un courage et d'une détermination qui étonnent et ses subordonnés et ses supérieurs. Kriegsverdienstkreuz, Eisernes Kreuz, Infanterie Sturmabzeichen, Verwundetenabzeichen, il collectionne les médailles à une vitesse impressionnante.

Bien avant lui fut créé le projet Götteraurora. L'Allemagne, dans le cadre de son programme secret d'amélioration de l'armée, cherche à se doter de super-soldats invincibles. En 38, un sérum considéré comme viable sort de laboratoire, et le Reich choisit une cinquantaine de soldats dont la fidélité et la force d'âme ne sont plus à prouver. Anton en fait partie. Sujet n°3, il est donc régulièrement soumis à des injections qui l'améliorent sur de nombreux points. Les tests ne sont pas aussi concluants que ce qu'auraient voulu le Parti, mais les performances d'Anton sont à la hauteur de ce qu'ils désiraient : La possibilité d'espérer une victoire rapide.

Début 1944, Anton est envoyé au Japon. Il doit prouver aux japonais que les Wunderwaffen, les « armes miracles » sont une réalité. En échange de laisser les scientifiques nazis fouiller des lieux dits « mystiques » par des vieux textes déterrés par les savants du Reich, les japonais demandent à ce que les technologies que découvrent l'Allemagne soient partagés avec eux.

Entre le débarquement allié et les bombardements nucléaires, Anton faisait des allers-retours réguliers entre l'Allemagne et le Japon.

Mi-mars 1945, tous les avions sont à terre. Anton est bloqué à Seikusu, ville où se déroulaient certaines des recherches allemandes. Il participera lui-même aux études en attendant de pouvoir rentrer au pays.

Après la capitulation allemande, puis celle du Japon, il refuse d'abandonner. Sa rage est totale, et il massacrera de son propre fait plus d'un milliers d'américains qui tentaient de l'arrêter. Tombé en embuscade, et sachant bien qu'il ne pourrait vaincre l'armée américaine à lui seul, il préféra se tirer une balle dans la tête plutôt que de vivre plus longtemps, emportant avec lui, il l'espère, les secrets du programme Aurora.

Bien mal lui en pris. 133 jours plus tard, le gus se réveille dans le noir total. Comprenant bien vite qu'il est dans un cercueil, il entreprit, pendant 7 longues heures, de percer sa prison de bois pour ensuite se débattre dans la masse de terre écroulée sur lui. Harassant, long, déchirant ses muscles, le souffle lui manquant le faisant s'évanouir toutes les 5 minutes, ce travail le fit s'extirper du sol, et il se retrouva en plein milieu d'une prairie nippone, sa tombe n'étant indiquée par aucune stèle. Il se sentait faible, marchait comme un zombie, plein de terre sur lui. Le Freiherr Von Königsberg ? Il n'en restait rien.

Il dû se cacher. Pendant des mois, il vécu en paria, mendiant, volant, se cachant des autorités. Il fit un peu de prison, jamais bien longtemps... Puis décida de reprendre son destin en main. Fini l'aspect hirsute, décharné, sale et hagard. Il allait se refaire une vie entière. D'abord, retrouver son uniforme et ses médailles. Pour ça, il entra par effraction chez quelqu'un, se fit le plus propre du monde, vola un costume un poil trop petit pour lui, et rapina un peu d'argent à droite à gauche pour soudoyer des soldats américains, et trouver qui lui avait pris. Il pista l'adresse d'un officier qui, chance, se trouvait en base en bordure de Tokyo. Il entra dans le camp après avoir égorgé un garde et volé son uniforme, et pénétra dans les quartiers du commandant avec ruse. Il trouva son uniforme et tout son attirail avec, intacts, dans un carton qui leur était réservés. Miracle. Il dévalisa littéralement le lieu, embarquant tout ce qu'il pouvait prendre sur lui, surtout des objets de valeur. Sorti aussi sec, il se mit enfin à l'ouvrage de sa reconstruction personnelle, ses compétences d'adaptation furent mises à rude épreuve pour obtenir de nouveau un toit, un emploi et les revenus réguliers qui vont avec. Les années passant, il découvrit à cet égard qu'il ne vieillissait plus - du moins, il n'en percevait pas les effets physiques ou mentaux.

Il se passionna pour les sciences politiques, le droit, l'économie, la finance. Sa capacité à assimiler des connaissances était dopée par son sérum. Il n'eut aucun mal à obtenir un travail de prof dans la fac de Seikusu. Secrètement, il rêvait de la résurgence de son Reich. Il ruminait sa haine de la démocratie, de la paix et de la bonté d'âme, et assouvissait son besoin de haine et de violence en secret, et comptait bien continuer jusqu'à pouvoir réunir une armée pour marcher sur les impies, décimant dans une folie meurtrière tous les traîtres à sa patrie. La terre coulera du sang des faibles, des lâches, des superficiels, et tous ces pacificateurs retrouveront le sens du mot « Guerre ».


ᛋᛋ

« (…) Parce que la race allemande est celle qui surpasse toutes les autres, sur le plan intellectuel, sur le plan physique, et sur le plan culturel, nous seuls sommes, et ça paraît naturel et essentiel, susceptibles de disposer d'une armée puissante, supérieure à toutes les autres. Nous créerons des hommes forts, supérieurs, et chacun de nos militaires pourra en tuer dix autres, cent autres, mille autres ! L'homme du futur résistera à toutes les tempêtes, à tous les fléaux, et l'apocalypse que nous prévoient nos adversaires, prétendant que le Reich sera englouti par le capitalisme, le bolchévisme, ou par Dieu lui-même, tout cela n'aura aucun impact sur l'aryen de l'avenir, celui qui labourera nos champs, travaillera dans nos usines, et servira dans nos armées (…) L'Übermensch sera allemand ou ne sera pas. »

          ~ Discours du Reichskanzler, le 22 mars 1937.


Götteraurora Projekt


Le projet « Aube des Dieux » est né d'une extrémisation de l'eugénisme nazie, couplée au militarisme exacerbé du Reich. Le complexe militaro-industriel allemand s'étant lancé dans la création d'armes futuristes, capables de surmonter les défis du siècle à venir. Le régime avait compris que la qualité valait mieux que la quantité ; et, dans cette optique, les dirigeants nazis ont voulu voir jusqu'où la science pouvait aller : Repoussant le simple concept des stéroïdes, ils ont cherché ce qui pourrait faire changer durablement, voire définitivement, le métabolisme et la constitution d'un homme.

Il ne fallut que trois ans aux docteurs Hoffmanstahl, Becker et Weingart pour développer, avec une équipe des plus talentueuses, loin des fantasmes raciaux, une série de composés capables d'augmenter la masse musculaire d'un homme, le rendre plus sensible aux entraînements physiques, à le rendre plus vif intellectuellement, et rendre ses réflexes et sa mémoire supérieurs à l'entendement humain. Ils ont aussi travaillé sur l'amélioration de la santé des hommes, la régénération des anticorps, du sang et d'autres facteurs permettant à un soldat blessé de se remettre plus vite.

Le projet fut une réussite partielle. Les dirigeants du Reich attendaient la création d'un homme invincible, semblable à un demi-dieu, un héros de mythologie nordique, d'où la volonté d'appeler les sujets de test par le nom de code « Siegfried ». Là où la plupart des cobayes moururent consécutivement à l'injection des produits, une poignée survécut. L'un d'eux, particulièrement, répondait bien au traitement. Il est vite devenu les espoirs de tous les membres du parti au courant du projet. Un jeune baron, engagé volontaire dans la SS, et, à ce que l'on dit, totalement fanatisé, comme la plupart de ceux ayant été sélectionnés pour les expériences.



Sicherheitsdienst des Reichsführers-SS
Für : Obergruppenführer Heydrich

Standartenführer Becker, Waffen-SS


     Obergruppenführer,

     Après concertation avec ses supérieurs, nous recommandons l’élévation de l'Obersturmführer Anton von Königsberg, division A, au grade d'Hauptsturmführer. Sa détermination et son courage sont un exemple pour ses pairs. Il insuffle à ses hommes des qualités qu'ils ne soupçonnent pas chez eux, et aucun officier de la division A n'a à sa plaindre de son comportement.

     Cette requête fait suite à la recommandation émise par la missive N° 03872, datée du 5 janvier de cette année, et signée par le Reichsführer-SS en personne, mandant une faveur spéciale en reconnaissance des grands services rendus par l'Obersturmführer von Schwangau au Reich, notamment par sa participation dans le projet Götteraurora et le zèle dont il fait preuve au combat.

      Jure sur l'honneur avoir rédigé cela de mon plein gré.


      Hans Becker, Standartenführer





Berlin, 1943. Une année froide. Près de l'âtre, un uniforme se réchauffait après avoir passé plusieurs heures dehors. Dedans, son propriétaire fixait les flammes jusqu'à sentir une larme poindre au coin de ses paupières ; il détourne alors le regard, et sa main gantée de cuir vient effacer la perle témoignant de la souffrance de son iris. Au même moment, des pas se font entendre. Un homme en uniforme est à la tête d'une petite troupe, tous en complets noir, gris, marron.

« -Heil, Herr Kommandant !
-Heil, Hauptsturmführer. allons, pas de manières militaires ici. Laissez-moi vous présenter nos amis : Le docteur Becker, dont nous avons déjà parlé, monsieur Alden, monsieur Nevski, et monsieur Oliver. Je vous présente celui que l'on appelle désormais chez nous l'Hauptsturmführer Siegfried.
-Enchanté, messieurs.
-Monsieur Nevski, voulez-vous bien montrer à notre ami ce que vous nous avez préparé ? »


Le type, visiblement mal à l'aise, avec ses rouleaux sous le bras, hésitant en approchant du massif SS, puis se décidait à lui tendre une main sans être sûr qu'il en fera de même. Courtois, Siegfried lui rend son salut, se demandant si il est si impressionnant que ça maintenant pour que l'autre soit presque pétrifié de sa présence.

« -Alors, voilà ce que nous avons pour vous... Les premiers plans de votre armure seront ceux-ci. »

Silence.

« -Le casque avec le masque, c'est nécessaire ?
-C'est sur la feuille de route des autorités, oui.] »


Nouveau silence. Gros malaise qui s'installe.

« -Mon projet ne vous plaît pas ?
-Elle me plaît. Mais je ne porterai pas ça. Je refuse d'aller au combat sans uniforme. En revanche, je serais content que mes subordonnés puissent être protégés avec ça.
-Mais... C'est d'abord pour vous...
-Vous êtes notre Übermensch. Cette armure vous protège de ce qui pourrait vous tuer, et vous donne une dimension symbolique supplémentaire.
-Et Himmler a dit qu'il avait hâte de vous voir au combat avec ça.

-... J'obéirais si on me l'ordonne. Mais à contrecoeur. »




Armure « Germania » (Aussi nommée « Armure du Ritter »).


Le Rittergermania, le « Cavalier de la Germanie », est l'objet suprême de la propagande nazie. Trois films en préparation, des tas d'affiches commandées et de toutes nouvelles techniques de marketing à faire pâlir les publicitaires du XXIème siècle : Tel était le projet pour relancer l'adhésion des citoyens allemands à leur puissante armée. Tout se cristallisait autour d'un homme : Le Ritter. Jusque là tenu secret, ce soldat idéal serait l'incarnation du héros nazi dans toute sa splendeur. Doté d'une armure puissante, boosté par des capacités dépassant l'entendement humain, il était fort, il était intelligent, et il luttait pour le national-socialisme, contre les ennemis du Reich. Il fallait une personne capable de supporter aussi bien moralement que physiquement ce rôle, qui ne serait pas qu'un rôle de représentation (non, il y avait des acteurs pour cela) mais bien un rôle au front, le soldat d'élite, cavalier solitaire qui massacrerait des divisions à lui seul, parsemant les rangs ennemis pour faciliter le travail du reste de l'armée, et divinisant une entité impersonnelle qui terrifierait les adversaires et donnerait du courage aux SS et à la Wehrmacht. C'était déjà un rôle-test dévolu à Siegfried sur le front russe.

On lui présenta le projet en septembre 44. Siegfried ne fut pas emballé par la perspective de porter une armure intégrale en-dehors de son uniforme, mais se plia aux tests sans broncher. Il montra vite une aptitude particulière à s'y faire. Sa dextérité s'en trouvant réduite, une fois en tenue, il faisait preuve d'une force brute accrue qui allait tout à fait avec son rôle. Sa présence sur le terrain galvanisant les troupes, et malgré le coût de cette armure, fruit de la technologie nazie, on commença déjà à parler d'en produire en masse pour en doter une division SS de taille réduite.





Joachim Stadler, le Brad Pitt de l'époque, dans une armure de Ritter.
Autour, village en ruine, en flamme.
Au sol, Zarah Leander, la Scarlett Johansson de l'époque.
Blonde, belle, aryenne, la robe déchirée et sale, mais elle reste chaste.
Le Ritter s'approche. Son bouclier est défoncé. Son armure avec. On sent qu'un combat épique vient de se dérouler.
Il laisse tomber le bouclier au sol, qui s'écrase dans un lourd bruit métallique, puis s'accroupit avec difficulté. Ses blessures le handicapent, mais il parvient à lutter contre.
Il retire le masque qui couvre entièrement son visage, et le casque qui y est accroché avec
Sourire de cinéma.
-La Wehrmacht arrive, Katharine. Nous avons tenu bon.
Katharine se redresse, fatiguée, s'accrochant aux épaules de son héros.
-Restez près de moi, chevalier. Restez.
Elle passe une main dans les beaux cheveux blonds bien coiffés du soldat.
-Non, dame. Je dois avancer. Le Rittergermania ne s'arrête jamais. Je vais rattraper ces rats bolchéviques. Les repousser jusqu'à Moscou, pour les punir d'avoir posé le pied sur ma belle nation. Pour les punir de vous avoir touché."
-Dites-moi votre nom... enfin...

Il l'embrasse. Baiser de cinéma des années 40.
-Siegfried.
Et il reprend son bouclier, se relève, et repart en courant vers le combat. La mort, peut-être. Qui sait ce qui attend ce fier guerrier.

-Coupé !

-Alors, Hauptsturmführer... Vous le trouvez comment, votre double ?
-Il est blond.
-Aaaah ça ! Il fallait un aryen-type. Excusez-moi, mais vos cheveux... Je ne doute pas de la pureté de votre sang, personne n'en doute, mais il vaudrait mieux un blond, pour le public, vous comprenez.
-Rien à redire. Si ce n'est que... Je ne fais pas ça sur le front. Ce genre de choses, là."
-Allons, il faut de la romance ! Vous êtes sans cœur avec vos ennemis, mais vous êtes un héros, un vrai chevalier pour les allemands !

Siegfried qui regarde son supérieur, puis décampe, remettant sa casquette de SS. La réalité de la propagande le consterne.





La fin de la guerre effaca ces ambitions. Comme tout le projet Götteraurora et beaucoup d'autres Wunderwaffen, on cacha l'armure dans un bunker enterré, et on en oublia l'existence.





Ce prof était troooop cool. Assis en tailleur sur son bureau, il avait décidé de consacrer le dernier quart d'heure de son cours à animer un débat, comme il le faisait souvent, sur un thème qui se voulait plus ou moins d'actualité. Il laissait les élèves parler entre eux, intervenant ponctuellement pour compléter une pensée, la commenter, ou la mettre face à sa contradiction, amenant à la réflexion personnelle et globale. L'émulation... Quel bonheur.

Le portable vibrait dans sa poche. Il faisait signe à ses élèves de continuer, et portait l'appareil à son oreille. Il connaissait le numéro, venant d'Europe, qui l'appelait. Il parlait immédiatement allemand.

« -On a trouvé un bunker. On est en train de l'ouvrir.
-Où ?
-Aux environs de Wolfsburg.
-Je ne vois pas.
-A côté de Brunswick, en Niedersachsen. C'est là où a habité Nevski sur la fin de sa vie.
-Ce vieux malade aurait été au courant ?
-Je ne sais pas. Peut-être que c'est une coïncidence, il a dû travailler dans le coin et a voulu finir sa vie là où il a vécu les grandes heures du régime, sans savoir que quelque chose était planqué là.
-Bon. Je prends mon billet pour Berlin et j'arriverai samedi matin. Je te tiens au courant. »
« Modifié: vendredi 23 janvier 2015, 15:39:07 par Law »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Ludowic

Créature

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 1 vendredi 11 janvier 2013, 00:56:15

Un nazi ! Oh oui ! Bienvenue ! :D
TelkaArchieVianOzvelloOzalee
MP

SSiegfried

Humain(e)

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 2 vendredi 11 janvier 2013, 00:59:50

Danke !
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Erotica

Dieu

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 3 vendredi 11 janvier 2013, 01:03:54

Pas touche à la Terre tant que maman Lust ne l'aura pas corrompu par la Luxure è__é

Sinon bienvenu :D

SSiegfried

Humain(e)

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 4 vendredi 11 janvier 2013, 01:05:32

La luxure, je l'assouvis par mes propres moyens sans elle. Quand le monde sera de nouveau sous la bannière de l'Aigle, la rigueur morale sera de mise pour toute la population. La dépravation sera interdite.

Danke !
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Erotica

Dieu

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 5 vendredi 11 janvier 2013, 01:09:07

Mes temples sont trop bien cachés pour que la Luxure disparaisse de la Terre ::)

Pis, tant que ta mégalomanie n’ira pas sur Terra, je ne risque pas de disparaître ^w^

Et je fait confiance aux Tekhanes pour repousser ton hypothétique future armée :P

Au fait, tu sais que la directrice du lycée est Tati Aphrodite ? :3
« Modifié: vendredi 11 janvier 2013, 01:15:40 par Erotica »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 6 vendredi 11 janvier 2013, 01:19:04

Tu sais que sur LGJ tout peut changer d'une minute à l'autre, surtout concernant des persos abandonnés ? :p

Et je suis professeur à plein temps à l'université.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Lynn Minmey

Humain(e)

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 7 vendredi 11 janvier 2013, 01:21:11

Bienvenue ^^

SSiegfried

Humain(e)

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 8 vendredi 11 janvier 2013, 01:22:33

Une star ? J'adore ravager les stars...

Danke !
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Lynn Minmey

Humain(e)

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 9 vendredi 11 janvier 2013, 01:23:31

* rougit *

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 10 vendredi 11 janvier 2013, 01:29:41

Re-bienvenue ^^

Citation de: SSiegfried
Il se passionna pour les sciences politiques, le droit, l'économie, la finance.

Dans la vie, il y a deux moyens de savoir si l'individu qu'on a en face de soi est un psychopathe en puissance qui vous fera à nouveau réfléchir sur la réhabilitation de la peine de mort :

  • Il entrepose des cadavres, ou des morceaux de cadavres, de femmes dans son antre secrète (un entrepôt désaffecté, une cage, le garage, ou, à défaut, le frigo') ;
  • Il est passionné de droit fiscal, le mélange suprême entre droit, finance, et économie, une matière monstrueuse située quelque part au carrefour entre le grand boulevard de la dépression et l'impasse du suicide, et est ce genre de profs qui fait un cours le Samedi après-midi de 13h à 16h (authentique). Cette seconde catégorie est de loin la plus dangereuse.

Je sais à quoi m'en tenir.

Si tu t'approches de mon royaume, être démoniaque, j'envoie toute mon armée è_é

Léona & les Artistes

Légion

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 11 vendredi 11 janvier 2013, 01:32:51

"Le monde est à moi looser! Les Dieux eux même peuvent pas m'abattre!!"

Bienvenue. Excuse le comportement de Héreïkross...

SSiegfried

Humain(e)

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 12 vendredi 11 janvier 2013, 01:34:54

Je pense que le fait de vouloir le retour de l'Allemagne nazie depuis près de 70 ans est un bon moyen de repérer les tordus aussi.

S'approcher de votre royaume ? Non, je ne veux qu'instaurer le National-Socialisme sur Terre. Nos empires pourraient en revanche faire une.. alliance ?

Danke ! :)


Aucun comportement déviant n'est toléré. Danke !
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Azazel Ängelsson

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Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 13 vendredi 11 janvier 2013, 01:36:39

J'ai pas tout lu par excès de flemme, mais bienvenue. :) (Même si je tiens tout ce qui est lié de près ou de loin au nazisme dans la plus sainte horreur.) Par contre, j'ai capté deux-trois phrases en allemand en lisant en diagonale et... c'était faux. ^^' (Le linguiste doublé du bilingue que je suis ne pouvait pas ne pas le dire, PARDONNEZ-MOIIIII.)




Fiche de personnage // Demandes de RP

Dooaio Serafim Lelahel od wik Belioclya z ipuran ils...

SSiegfried

Humain(e)

Re : Hauptsturmführer Siegfried, Einsatzbereit ! [Frig !]

Réponse 14 vendredi 11 janvier 2013, 01:37:58

Je serais ravi que tu me les corriges en PV : 6 ans que je n'ai pas fait d'allemand, et ça se sent.

Danke !
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.


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