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Sujets - Alexandre Dowell

Pages: [1]
1
Dictature d'Ashnard / La Tueuse [Nephtys Mora]
« le: lundi 25 février 2019, 00:53:06 »
« Elle est en retard...
 -  Un aléa sur la route, peut-être ? » suggéra Nathaniel.

Nathaniel Dowell était l’un des frères d’Alexandre, un homme du clan et un haut-gradé impérial. Son visage angélique aux yeux bleus profonds était tempéré par une balafre qu’il avait hérité sur un champ-de-bataille. Une vilaine lézarde que sa constitution vampirique n’avait pas encore totalement soigné. Plutôt beau, Nathaniel était aussi talentueux, expérimenté, et formait un soutien idéal pour cette mission.

« Tu sais l’importance que j’attache à la ponctualité, Nathaniel.
 -  Les belles femmes doivent savoir se faire désirer, mon frère, tu n’es pas d’accord ? »

Sans lui répondre, Alexandre se rapprocha de la fenêtre sur son bureau. Elle donnait vue sur une partie du jardin. Le manoir Dowell était une belle bâtisse située au cœur du domaine Dowell, une région agricole et verdoyante comprenant plusieurs villes, et même d’autres forteresses. Alexandre Dowell était le Maître d’un clan vampirique qui dirigeait une province impériale, et chaque membre de sa famille dirigeait différentes parties de la seigneurie, élisant leur siège dans les forteresses du domaine. C’était une organisation féodale adaptée au clan vampirique, qui se réunissait mensuellement pour évoquer la bonne santé du domaine.

Le manoir était assez élégant, avec un grand jardin interne aménagé, abritant une volière, un labyrinthe... Le manoir en lui-même comprenait plusieurs terrasses ainsi que des dépendances. Alexandre y songeait fugacement tout en attendant la venue de La Sanglante. Nephtys Mora était une tueuse ashnardienne redoutable, une mercenaire démoniaque qui aimait le danger, mais pouvait aussi faire preuve d’une certaine arrogance... Car, contrairement à Nathaniel, Alexandre pensait que le retard de la démone rouge n’était nullement involontaire.

Il grommela doucement, avant de l’observer :

« C’est toi qui m’as parlé d’elle, Nathaniel... Tu la défends avec une telle spontanéité. Je crois qu’elle t’a plutôt plu. »

Nathaniel ne pouvait contester. Lors d’une récente bataille, il avait eu l’occasion de la voir lors d’une réunion d’urgence avec le Maréchal en charge de la bataille. Celui-ci avait demandé à Nephtys de s’infiltrer dans le château-fort ennemi, un puissant bastion solidement défendu afin de tuer le stratège ennemi, un général talentueux qui avait réussi à tenir tête à la Légion Impériale.

« Elle est douée, Alexandre...
 -  Mais en retard. »

Le vampire haussa les épaules.

« Crois-moi, tu ne la regretteras pas.
 -  Pour que tu la défendes autant, j’espère bien... »

Il fallait maintenant attendre.

2
Centre-ville de Seikusu / Femme de main [Natacha Landefeld]
« le: lundi 24 septembre 2018, 01:13:09 »
Suite du RP « Laisse et muselière »

Quartier de la Toussaint

« Le Japon a la politique la plus stricte au monde en matière de prohibition des armes à feu. Rien à voir avec les Français, qui n’agissent qu’à travers les mots. Les armes à feu sont très rares dans l’archipel, et leur usage est très sévèrement réglementé. Naturellement, ceci a aussi pour conséquence que le trafic d’armes à feu est assez fréquent, et que la police a du mal à lutter contre ça. Vois-tu, il existe encore des organisations occultes qui conservent un certain sens de l’honneur, et n’ont guère envie de voir le quartier de la Toussaint se transformer en une zone de guerre urbaine. »

L’élégante berline noire roulait lentement le long de ce quartier. Alexandre était assis à côté de la femme à qui il tenait ce discours. Le vampire portait un costume anthracite assez élégant. Il était attendu à une soirée de gala, mais, avant ça, il avait une nouvelle mission à confier à sa jeune exécutrice. À sa gauche, Natacha portait, elle aussi, un élégant costume sombre. Un véritable look de femme fatale, avec des lunettes sombres posées sur son nez, ses cheveux noués en une queue-de-cheval sévère. Une femme fatale, qui avait bien mérité sa place à côté du vampire.

Il y a quelques mois, Natacha avait attaqué Alexandre dans le parc. Elle était alors une lycanthrope incapable de contrôler ses pulsions. Alexandre avait réussi à la capturer, puis avait ensuite choisi de la dresser. Après des débuts houleux, la femme avait finalement accepté de lui obéir, de le servir, dès lors que le vampire ne cherchait pas inutilement à l’humilier, et veillait à bien la former. Natacha n’avait pas beaucoup d’attache sur Terre, et il avait ainsi pu l’entraîner en secret pendant de nombreuses semaines. Elle avait appris le combat au corps-à-corps, ainsi que les arts martiaux. Cet entraînement servait aussi à lui permettre de contrôler son organisme, et elle avait ainsi une plus grande maîtrise de sa forme de Lycane. Régulièrement, Alexandre l’avait aussi laissé agir sous cette forme. Elle avait d’abord commencé en étant jetée dans une grotte remplie de goules et de monstres, où elle se transformait pour les massacrer. En déchaînant sa violence, Alexandre avait progressivement pu établir une relation avec la Natacha lycane, jusqu’à ce qu’elle lui obéisse.

Le plus difficile avait été de l’amener à contrôler sa mutation, de l’amener à se transformer spontanément en Lycane. Il y avait encore du travail à faire, mais Alexandre avait décidé que la formation était terminée. Honnête avec elle, il lui avait expliqué que, sur Terre, son cabinet d’avocat était en affaire avec de multiples clients redoutables. Outre la gestion de la Fondation Mishima, Alexandre était aussi l’avocat des Guramu, le plus puissant clan yakuza de la ville. Pour l’heure, il n’avait pas encore pris le risque de lâcher Natacha en Lycane, mais l’avait utilisé comme femme à tout faire. Pour l’heure, Natacha avait participé à une activité spécifique aux Yakuzas : le sōkaiya. Ce terme désignait l’utilisation par les entreprises de Yakuzas dans les conseils d’administration pour étouffer les contestations de certains actionnaires. Les Yakuzas garantissaient ainsi le wa, à savoir une assemblée générale qui se tiendrait paisiblement, sans fioriture. Les Yakuzas de ce type officiaient aussi dans les assemblées générales de copropriétaires, et les Guramu étaient d’ailleurs présents dans bon nombre d’entre eux. Ils empêchaient ainsi les votes pour rénover des bâtiments usés dans les quartiers populaires de la Toussaint.

Natacha s’en sortait pour l’heure plutôt bien, et bénéficiait ainsi d’un travail assez flexible, avec un revenu fixe, et la possibilité d’avoir des primes.

« Nous y voilà. »

La voiture s’arrêta devant la devanture d’un magasin. Il faisait nuit, mais l’épicerie était encore ouverte.

« Il est temps de passer pour toi aux choses sérieuses, Natacha. Ce commerçant s’acquitte régulièrement de la protection due auprès des Guramu, mais a trahi la confiance du clan. Vois-tu, la Mafia russe est en guerre ouverte contre les Guramu. Nous avons que les Kroes, l’une des familles du clan des Petrovski, dispose quelque part d’un entrepôt clandestin d’armes à feu. Ce commerçant dispose d’une arme à feu qu’il a acheté auprès des Petrovski. Je veux que tu lui rappelles qu’il aurait dû immédiatement signaler à ses protecteurs l’identité de son fournisseur, et que tu en profites pour obtenir l’identité de son fournisseur. Je peux compter sur toi pour obtenir satisfaction, et pour lui rappeler que les Guramu sont le seul clan qui contrôle véritablement les activités occultes de cette ville ? »

Utiliser une femme pour ce genre de choses était très inhabituel. On pouvait dire tout ce qu’on voulait sur Alexandre, mais il ne partageait pas le sexisme imbécile de la plupart des mafias, et surtout des Yakuzas. Il estimait donc Natacha tout à fait apte pour accomplir cette mission...

3
Centre-ville de Seikusu / Ton meilleur ami [Yÿsma]
« le: lundi 10 juillet 2017, 00:58:20 »
C’était une affaire compliquée, soit typiquement le genre d’affaire qu’Alexandre aimait bien, mais qui expliquait pourquoi, ce soir, il était tout seul dans son cabinet. Tous les autres étaient partis, de sorte que l’avocat pouvait travailler au calme. Il était sur un gros dossier, assez compliqué, qui nécessitait de faire des recherches, et de réfléchir. Et c’était bien là tout ce que l’homme aimait. S’il avait choisi de faire du droit, c’était, non seulement pour des raisons pratiques, mais aussi intellectuelles. Il avait une sainte horreur de tous ces petits dossiers ridicules où il fallait discuter le bout de gras avec la partie adverse. Lui aimait l’aspect théorique de la matière, le fait de devoir se renseigner, tirer des théories, interpréter les textes de lois, et même interpréter la jurisprudence, afin de développer une argumentation cohérente et censée, de nature à convaincre le juge de ce qu’il disait.

En l’occurrence, le sujet était difficile, et relevait du droit international privé. Sa cliente, une grosse société japonaise, avait passé un contrat de distribution avec une autre société internationale. Sa cliente fabriquait des produits sur le sol japonais, et sa cocontractante se chargeait ensuite de les vendre à l’international. Simple sur le papier. Dans les faits, la société de distribution recevait sa rémunération par le biais d’un pourcentage prélevé sur le chiffre d’affaires des produits vendus, et prenait à sa charge tous les frais inhérents à la distribution, incluant notamment les taxes fiscales et les droits de douane. Cependant, en faisant un audit de sa société, les experts-comptables avaient réalisé que la société de distribution, par le biais de truchements ingénieux, refacturait à sa cliente les frais de douane et autres impôts, de sorte que, non contente de recevoir sa rétrocession habituelle (la part de pourcentage prélevée sur le chiffre d’affaires), la société de distribution recevait aussi de l’argent en facturant à sa cliente des prestations qui, normalement, ne devaient pas être remboursées.

Le dossier était, comme on pouvait s’y attendre, très compliqué. Mais, avant même d’envisager le fond, il y avait la question, centrale, de la loi applicable. En droit international privé, on était dans un litige opposant des ressortissants d’au moins deux États différents. Dès lors, il se posait la question de savoir auprès de quel juge se tourner, et quelle loi appliquer. Une épineuse question que les parties réglaient souvent en insérant dans leurs contrats des clauses attributives de juridictions et de lois. En l’espèce, leur contrat contenait une telle clause, qui attribuait la compétence juridictionnelle et la compétence législative à Singapour. Cependant, Singapour n’intéressait guère le client de Dowell, car les règles y étaient plus favorables pour son adversaire. Ainsi donc, et avant même d’envisager le fond du dossier, il fallait se battre pour faire sauter cette clause attributive de compétence.

C’était ce que faisait Dowell ce soir, en faisant ses propres recherches, et, surtout, en consultant les notes de synthèse et les rapports que ses collaborateurs avaient fait, en épluchant le contrat, et, surtout, en cherchant de la doctrine et de la jurisprudence. Seul dans son bureau, Alexandre était donc plongé dans ces recherches.

*Comme d’habitude, Elizabeth a fait du bon boulot…*

Sa jeune collaboratrice, Elizabeth Foster, avait été mise sur ce dossier sensible, et avait passé la journée à éplucher de la jurisprudence, pour lui faire une note finale qui était à la fois complète et agréable à lire. Ce soir, d’ailleurs, Alexandre aurait dû dîner avec elle, et vraisemblablement lui faire l’amour, comme ils le faisaient à chaque fois. Et, même si c’était un homme cultivé, ne pas pouvoir le faire avait tendance à le frustrer un peu.

Personne ne devait venir le déranger ce soir, et pourtant… Alexandre s’interrompit soudainement en sentant une présence, qui venait de faire irruption dans ses bureaux, et était même très proche de lui.

*Qu’est-ce que ça veut dire ?*

Qui donc osait venir ici ? Et, surtout, quel était ce sang très particulier que l’homme percevait ? Il se redressa donc… Sans se douter que ce mystérieux intrus allait venir de lui-même le voir…

4
Centre-ville de Seikusu / Une offre qu'on ne peut pas refuser [Skyler]
« le: lundi 12 juin 2017, 00:23:15 »
« Monsieur Dowell a été très impressionné par vos exploits, jeune dame. Rares sont ceux et celles qui peuvent prétendre réussir le battre. »

L’élégante limousine noire se rapprochait du centre-ville de Seikusu, et s’arrêta devant l’un des gratte-ciels de la ville. Un building tout de verre et d’acier, géré par une agence de sécurité, et qui abritait, le long de ses étages, de multiples bureaux, et, au sommet, un penthouse luxueux. En fait, les derniers étages avaient été loués par Alexandre Dowell. Ils abritaient son cabinet d’avocat, les chambres d’hôte, et ses quartiers privés. Un vaste et grand appartement avec un accès direct sur une grande terrasse comprenant une piscine. Il y avait même, sur le toit, un agréable jardin zen.

Pour Skyler, c’était bien au-delà de ce qu’elle pouvait s’imaginer. Il y a quelques jours, lors d’un match de boxe, elle avait affronté Alexandre Dowell. Le riche avocat vampirique aimait pratiquer la boxe, pour s’entraîner et se détendre. Il était, après tout, adepte de la fameuse maxime grecque : « mens sana in corpore sano ». Un esprit sain dans un corps sain. Plus qu’une maxime, c’était une vraie philosophie, une conduite de vie que le vampire menait avec assiduité. Il s’entraînait donc, participant à des activités physiques régulières, parmi lesquelles il y avait, notamment, la pratique de la boxe. Il avait affronté Skyler, et la femme l’avait vécu.

Tout aurait pu en rester là, mais, après le combat, Alexandre avait invité Skyler chez lui. La jeune femme avait chaleureusement accepté, et Dowell avait fait venir une limousine pour la conduire, ainsi qu’une tenue spéciale. Comme à son habitude, Alexandre avait soigné tous les détails, et avait envoyé son homme de main à tout faire, Karl. Ce dernier avait emprunté la limousine, qui comprenait même un bar, et avait laissé à Skyler le soin de se changer.

Déjà belle, Skyler était vraiment magnifique dans sa robe chinoise.

« Nous y sommes. Je vais vous conduire jusqu’à l’ascenseur, il vous amènera directement chez Monsieur Dowell. »

Karl gara la limousine dans le parking souterrain, et ouvrit la porte. Skyler semblait un peu intimidée, aussi entreprenait-il de la rassurer, en lui disant que Monsieur Dowell aimait les femmes fortes, et qu’il voulait s’entretenir avec elle pour en savoir plus sur sa passion de la boxe. D’aucuns auraient pu se méfier, mais Alexandre, lors du combat, avait vraiment été charmant. Pour quelle raison est-ce qu’elle se méfierait d’un avocat réputé et prestigieux ?

Elle grimpa seule l’ascenseur, qui monta jusqu’au dernier étage. La porte s’ouvrit directement sur un très élégant vestibule, et elle entra dans un grand salon central, avec quelques colonnes en marbre dans les coins, une énorme cheminée devant une peau de bête… Et son hôte, dans un élégant smoking blanc, qui lui sourit chaleureusement.

« Bonsoir, Madame Skyler. Je suis vraiment heureux que vous ayez accepté mon invitation. »

5
Centre-ville de Seikusu / Dressage félin [Pipper-Cat]
« le: lundi 24 avril 2017, 00:08:24 »
Le cabinet Dowell était l’un des plus prestigieux cabinets d’avocat de la ville de Seikusu. C’était jadis un cabinet japonais, qui avait été racheté par le mystérieux avocat. Le passé de l’homme était nimbé de mystères, et il était, d’ailleurs, un homme cultivant le mystère. Quand on recherchait son nom sur Google, on ne trouvait rien d’autre que les informations figurant sur son site officiel, ou les quelques rares interviews que l’homme avait pu accorder à des magazines juridiques. Riche et puissant, Alexandre Dowell était connu pour avoir des clients importants dans son cabinet. Il y avait des établissements publics, comme le lycée Mishima, mais aussi des politiciens… Et des criminels. Alexandre avait ainsi comme client le puissant Akihiro Guramu, l’Oyabun du clan yakuza des Guramu, la plus puissante mafia de Seikusu. Récemment encore, il s’était rapproché de Rachele Florenza, la gérante d’un casino, et qui était également très impliquée dans le crime organisé, après une aventure rocambolesque qu’on ne trouverait dans aucun média*.

Alexandre n’accordait aucune interview. Les clients aimaient justement sa grande discrétion, et le fait qu’il ne soit pas l’un de ces avocats opportunistes se ruant vers les médias sur les marches du palais de justice à la fin d’une audience controversée et médiatique. Ainsi, quand une certaine Pipper Shore avait demandé un rendez-vous, elle avait été éconduite par son secrétariat sans même avoir le temps d’en placer davantage.

Le cabinet Dowell était situé dans le centre-ville, au sommet d’un gratte-ciel d’affaires. Alexandre avait loué les derniers étages du gratte-ciel, et, outre un étage entier réservé aux bureaux, il y avait aussi un étage abritant des appartements de luxe pour les membres de son cabinet, et son penthouse… Ainsi qu’un étage abritant les archives, considérables, du cabinet. Le cabinet Dowell disposait en effet de succursales à l’étranger, de bureaux secondaires dans d’autres villes japonaises, et avait pour habitude de recruter sur mesure les membres rejoignant le cabinet. Comme beaucoup venaient de l’étranger, il était courant qu’on leur offre un prestigieux appartement de fonction. C’était la politique du cabinet. Alexandre dépensait sans compter. En tant que pur noble, éloigné des considérations bourgeoises, il avait toujours vu l’argent comme un problème secondaire, quelque chose qui ne concernait pas les gentlemen.

Très sécurisé, le gratte-ciel était géré par une agence de sécurité privée, mais, pour autant, ne restait qu’un simple immeuble. Il y avait des caméras de sécurité, des vigiles, des alarmes… Mais rien qui ne puisse repousser un voleur entraîné. Le bâtiment comprenait un parking souterrain de trois à quatre niveaux, une myriade d’ascenseurs, et des escaliers.

Ce soir, Alexandre n’était pas retourné chez lui, à Ashnard. En effet, outre être un prestigieux avocat, Alexandre était, surtout, un noble ashnardien, le Patriarche d’un puissant clan vampirique ashnardien. À ce titre, il était aussi un important propriétaire terrien, qui avait toujours été fasciné par le droit. C’était là l’origine de son attirance pour l’apprentissage du droit terrien. Avocat efficace, il était aussi un vampire redoutable.

Il n’y avait plus personne dans les bureaux, et lui se trouvait dans son penthouse, où il disposait d’un bureau.

« Hmmm… Haaaaaa… !! »

Alexandre était très occupé, puisqu’il était allongé sur son lit, et, nu, pénétrait vigoureusement une femme qui lui griffait le dos sous l’excitation. C’était l’une de ses jeunes collaboratrices, Elizabeth Foster, qu’il avait recruté en personne il y a peu**. La jeune femme avait travaillé tard, ce soir, afin de finaliser la rédaction de conclusions dans un sujet épineux. Alexandre en avait pris note, et, ravi par son travail, s’était laissé aller… Jusqu’à en arriver là.

Pour autant, le vampire était loin de se douter que sa soirée tranquille allait bientôt être perturbée par une arrivée impromptue…



* : Cf. RP « Qwey Djin » ;
** : Cf. RP « Séduction & Soumission »

6
Dictature d'Ashnard / Servir & Obéir [Narmacille]
« le: lundi 20 février 2017, 00:44:46 »
« Si fait, Sire, une pucelle fraîche et belle, exactement selon les souhaits de Sa Seigneurie. »

Tout en courbettes et en sourire, Ibrahim Dechur, le négociant, invita Alexandre à entrer dans son hacienda. Le seigneur ashnardien, beau et élégant, n’ayant, en ce sens, rien à voir avec l’obèse marchand qui l’invitait. Dechur était le représentant d’une guilde marchande spécialisée dans le commerce d’esclaves, et les Dowell étaient l’un de ses clients privilégiés, de riches nobles. Néanmoins, il était peu commun que ce soit Alexandre en personne qui vienne dans sa maison. Généralement, cet honneur était dévolu à sa sœur, Allison Dowell, qui venait récupérer des danseuses et des partenaires sexuelles. Et Ibrahim savait qu’Alexandre était nettement plus sévère que sa sœur, et plus intransigeant.

Le duo s’avançait dans le hall de la maison de luxe, où des esclaves en tenue orientale, ou très courtes, dansaient sensuellement, s’embrassaient sur des divans, sous les yeux scrutateurs d’autres clients, qui n’hésitaient pas à caresser leurs fesses ou à presser leurs seins. Plus professionnels, d’autres inspectaient l’état des dents des esclaves, les évaluant comme de vulgaires biens, prenant leur mesure, leur tour de poitrine, évaluant la fermeté de leurs hanches, ou vérifiaient si elles étaient vraiment vierges. L’esclavage était un vrai commerce, avec des experts et des procès qui avaient lieu entre vendeurs et acheteurs quand on fournissait des esclaves affublés de vices cachés, comme une maladie sexuellement transmissible, un cancer, une infécondité non signalée... De manière générale, le droit ashnardien considérait qu’un esclave n’était pas un citoyen. Ainsi, si, sur Terre, on opérait une distinction fondamentale entre ce qui relevait des biens et ce qui relevait des personnes, sur Ashnard, la distinction portait entre le fait d’être un citoyen impérial ou non. Un esclave n’était pas un citoyen, et était assimilé à un bien, qu’on pouvait incorporer, à ce titre, dans son patrimoine.

« Monseigneur...
 -  Mon Maître... »

Gloussements, voix sensuelles et mélodieuses résonnant dans le creux de ses oreilles, mains se posant brièvement sur son torse... Alexandre avançait à travers les couloirs de la maison de Dechur en ne répondant pas. Il était venu ici suite à une annonce faite par le négociant, concernant une proie qui l’intéressait. Une fille vierge et formée. Cette virginité l’intéressait, car le sang d’une vierge était délicieux... Du moins, le sang émanant de son hymen. Généralement, les marchands proposaient des fausses vierges, qui avaient subi des opérations chirurgicales visant à reconstruire le hymen. La supercherie était bien faite, mais Alexandre pouvait la démasquer, en goûtant cet hymen artificiel. Dechur savait donc qu’il ne fallait pas le rouler.

Ses pas les conduisirent vers une embrasure dissimulée par un rideau.

« C’est ici, Sire...
 -  Parfait. Laisse-moi, maintenant, Dechur. »

Le négociant acquiesça, et Alexandre écarta le voile, menant à une alcôve où il y avait des coussins volumineux et soyeux. Une silhouette nue se tenait là, collier autour du cou, bijoux brillants sur sa peau. Il vit une longue chevelure bouclée, une allure noble, et sourit lentement.

« Je suppose qu’on a dû te le dire... Je suis celui qui doit t’acheter aujourd’hui, si tu me satisfais correctement. Quel est ton nom, esclave ? »

Le ton était dur, autoritaire. Alexandre était son supérieur, et il voulait qu’il n’y ait d’emblée aucun doute à ce sujet. Elle était la catin, il était le noble.

7
Centre-ville de Seikusu / Mentor [Amaury Griffe-Tonnerre]
« le: jeudi 01 décembre 2016, 18:54:27 »
Manoir Dowell
Province de l’Empire d’Ashnard


Le lit était grand, épais, et rembourré, contenant sans peine les élands furieux et fougueux des amants. Les lèvres de Nathanaëlse posaient sur celles de Dowell, fourrant sa langue dans sa bouche, tandis que le corps du puissant seigneur de ces lieux remuait faiblement, ses mains se crispant sur les hanches de la femme s’empalant sur son corps, la puissante et belle Elsa, délicieusement nue, mais ayant tout de même conservé ses longs gants noirs et fins, sachant combien Alexandre aimait ce genre de fétichismes.

Alexandre était à la tête d’un puissant clan vampirique de l’Empire, le clan Dowell, et dont il était, en toute logique, le Patriarche. Son fief était un puissant manoir fortifié situé dans une province fertile, depuis laquelle Alexandre administrait ses terres, comprenant de multiples champs agricoles, plusieurs villes, et quelques bastions, ainsi que sa propre armée. Militaire endurci, Alexandre avait fait ses classes au sein de l’armée impériale, et gérait maintenant, non seulement les affaires de son clan, mais aussi la couverture légale qu’il avait sur Terre, à savoir un cabinet d’avocat. Le cabinet Dowell, situé à Seikusu, était l’un des plus prestigieux cabinets d’avocat de la ville, et Alexandre défendait des clients assez importants. Politiciens, banquiers richissimes, il avait aussi, parmi ses clients, le lycée Mishima, défendant régulièrement l’établissement quand il était poursuivi pour différents scandales sexuels. C’était un homme lettré, très cultivé, et qui avait, autour de lui, de puissants vampires.

C’était le cas de ce couple, Nathanaël et Elsa. Ils étaient tous les deux des membres du clan, et, aujourd’hui, avaient une requête spéciale concernant leur fils, Amaury. Un Dhampir. Mi-homme, mi-vampire. Beaucoup de clans voyaient ce genre de créatures comme des hérésies, des bâtards. Cependant, sur ce point, le clan Dowell était moins strict que els autres, et c’était pour ça, surtout, que Nathanaël avait choisi de le rejoindre. Il existait des clans qui traquaient et exterminaient les Dhampirs, les voyant comme des créatures abominables, des mutants monstrueux. Les vampires n’étaient, traditionnellement, que de deux catégories. Il y avait la grande majorité des vampires, comme Alexandre ou Elsa, qui étaient des « transmués », c’est-à-dire des individus qui, au cours de leur existence, avaient été transformés en vampires. La transmutation, pour un vampire, était le mode normal de reproduction. En revanche, il existait aussi une seconde catégorie, extrêmement plus rare, composée de « sangs-purs ». Les sangs-purs étaient des vampires nés vampires, sans aucune imperfection génétique. Ils étaient très rares, et immensément puissants, maîtrisant de manière innée la redoutable magie rouge. Rares, ces vampires primordiaux étaient, selon la légende, les descendants directs de Caïn, le premier des vampires. Aujourd’hui, ils étaient rares, car, pour qu’il y ait un sang-pur, il fallait que deux vampires féconds aient un enfant. Or, s’il était déjà rarissime de trouver un vampire fécond, en trouver deux relevait du miracle. Rares, les sangs-purs étaient à la tête des clans vampiriques les plus vieux, et indéniablement les plus puissants. Et les Dhampirs, eux, étaient à mi-chemin entre les deux, et, par conséquent, étaient considérés, par beaucoup de conservateurs, comme des bâtards indésirables.

Nathanaël et Elsa avaient pu trouver un refuge sous le clan, car, même si Alexandre n’était pas un sang-pur, son clan était très bien situé dans l’Empire, et personne n’oserait l’attaquer impunément. Amaury avait pu bénéficier d’une très bonne éducation, et, ce soir, les deux parents étaient venus dîner avec Dowell. Maintenant, ils célébraient le dessert, dans la chambre à coucher du Patriarche, une grande pièce avec un lit impressionnant.

La main de Nathanaël vint caresser le torse de son amant, le griffant, amenant Dowell à se crisper, enfonçant ses griffes contre les cuisses d’Elsa, remontant ensuite pour presser ses fesses. Que le sang coule était normal quand des vampires faisaient l’amour. Le sexe, chez les vampires, était d’ailleurs très souvent sauvage et sensuel. C’est ainsi que le baiser que les deux amants échangeaient devint plus visqueux, quand Alexandre mordit la lèvre de l’homme, faisant couler son sang, qui se mélangea à leurs salives, les faisant soupirer, maintenant la virilité d’Alexandre bien raide, et bien élancée.

« Hmmm... »

Alexandre se doutait déjà, en son for intérieur, que leur requête concernerait leur fils, mais, avant d’en savoir plus, il était important de refaire connaissance. Le baiser avec Nathanaël se rompit, et Alexandre le vit se redresser pour embrasser sa femme en retour.

« Oui... Hmmmm... Vous êtes toujours aussi endiablés, tous les deux... »

8
Dictature d'Ashnard / La Déchéance des Purs [Alyson Tombstone]
« le: mercredi 19 octobre 2016, 01:43:16 »
Derrière ses épaisses Ray Ban Aviator aux verres noires fumées, Monsieur Thoomes n’était pas un client comme les autres. En fait, c’était bien la première fois que Dowell recevait, dans son cabinet à Seikusu, un client aussi particulier. Il l’avait senti dès qu’il était venu, avant même de lui serrer la main, à ce sang si particulier qui bouillonnait en lui. Dans un impeccable costume trois pièces fait sur mesure, Monsieur Thoomes était l’élégance même, et avait pris rendez-vous avec Dowell en personne, en appelant une secrétaire confuse. Cette dernière en avait été assez troublée quand l’homme lui avait parlé, en spécifiant clairement qu’il ne voulait, ni intermédiaires, ni collaborateurs, mais un entretien privé avec « Monsieur Dowell » au sujet d’une « disparition inquiétante », sans en dire plus. Très évasif au téléphone, il avait une voix calme, mélodieuse, mais empreinte d’une autorité terrifiante, qui avait amené la secrétaire à lui obéir. Sous ses airs d’hommes d’affaires occidental, Monsieur Thoomes était un homme très particulier, ce que sa secrétaire avait perçu au téléphone, et que lui avait venu en venant l’accueillir.

Monsieur Thoomes avait un attaché-case noir, et s’était rapidement assis.

« Il s’agit d’une femme, Monsieur Dowell... Pour d’évidentes raisons de confidentialité, j’ai choisi de ne pas en dire trop à votre secrétaire en prenant l’attache de votre cabinet. Et, pour être entièrement honnête avec vous, dans cette affaire, je ne suis qu’un intermédiaire, ou, pour un terme plus juridique, un simple mandataire qui a été chargé de vous contacter pour vous proposer un contrat.
Et qui vous envoie ? »

L’affaire aurait pu être de retrouver une jeune fille qui avait disparu à Seikusu, la fille d’un millionnaire qui avait décidé de passer ses vacances d’été au Japon, et avait traversé un Portail à Seikusu. Des affaires très classiques qui arrivaient assez fréquemment à Seikusu, et où seuls quelques cabinets étaient compétents pour agir dans ce domaine sensible et houleux. Cependant, Dowell avait le très net sentiment, persistant et durable, que l’affaire en question, celle proposée par ce Monsieur Thoomes, était... Bien différente d’une classique disparition.

Il ne répondit pas immédiatement, se contentant d’un sourire étincelant, révélant une série de dents blanches de grande beauté, cristallines, et ouvrit son attaché-case.

« Le nom de mon mandant n’est d’aucune importance en la présente affaire, Monsieur Dowell. Ce qui compte, c’est que vous soyez assurés que nous sommes des clients sérieux. À ce titre, voici toutes les garanties bancaires fournies par mon client. »

Monsieur Thoomes sortit une liasse de documents comptables, qu’Alexandre examina brièvement. Il y avait des identifiants bancaires envoyant probablement à des paradis fiscaux dans les îles, et des informations sur des sociétés-écrans abritant du capital social important. Il hocha lentement la tête. Dowell confierait ces documents au service comptable du cabinet, tout en sachant déjà qu’il ne trouverait rien de probant sur l’identité réelle de ce client.

« Je respecte votre devoir de confidentialité, Monsieur Thoomes, même s’il me paraît quelque peu exagéré. Après tout, si on ne peut plus faire confiance à son Avocat, à qui peut-on faire confiance ?
 -  Dans le métier que j’exerce, il est très important de rester discret. La confidentialité n’est pas qu’un principe déontologique important dans ma profession, c’est une raison d’être. »

Un nouveau silence plana entre les deux individus. Dowell n’obtiendrait pas grand-chose de cet homme, de ce rendez-vous atypique, mais ne comptait pas, pour autant, abandonner si facilement.

« Alors, qui êtes-vous ?
 -  J’exécute des contrats qui ont lieu sur Terre, ou dans d’autres plans, et pour lesquels mes clients ne peuvent pas se rendre sans s’attirer de gros ennuis. Je suis comme un passeur, en quelque sorte, et je viens vous transmettre une proposition qui m’a été confiée par mon client. »

L’affaire, assurément, n’était pas banale, et n’avait sans aucun doute que peu à voir avec le métier d’Avocat. Il n’y avait aucun dossier à défendre, aucune procédure judiciaire à lancer, car Dowell comprit très bien à qui Thoomes faisait référence en parlant de ses clients.

*Des démons...*

Alexandre hésita un peu, puis choisit de l’écouter.

« Mon client éprouve une rancœur particulièrement forte envers une femme, dont le véritable nom est Lumyel. C’est une Ange déchue qui a perdu son empire quand son mari, le Prince-Démon Efyel, est mort. Mon client envisageait de la supprimer également, mais elle lui a échappé, pour tomber entre les mains des Anges, qui l’ont banni en lui coupant les ailes, la réincarnant sous l’apparence d’une humaine. »

Auprès de n’importe quelle autre personne, ce discours aurait semblé relever de la plus pure démence... Mais Dowell était très bien placé pour savoir que l’homme ne plaisantait pas, et était, au contraire, particulièrement sérieux en lui parlant.

« Cependant, mon mandant lui a offert un cadeau... Il a réussi à atténuer le bannissement en permettant à cette femme de redevenir l’Ange qu’elle était jadis... Mais une Ange particulièrement diminuée, qui dispose juste de suffisamment de magie pour être plus résistante qu’une humaine normale... »

Il lui confia alors ce que ce mystérieux et puissant client voulait, ce qu’il proposait, ainsi qu’une adresse, où Dowell comptait envoyer ses agents, et un nom.

Alyson Tombstone.

9
On n’aurait pas pu espérer un meilleur résultat. Snow Fleuret avait, il y a de cela plusieurs mois, conclu un important contrat avec une société allemande, consistant à vendre du matériel pour fabriquer des voitures. Hélas, le client s’était plaint d’un défaut de conception dans les biens vendus, et, après de multiples pourparlers, un procès avait été intenté contre Snow Fleuret. Ce procès était très compliqué, comme tout procès présentant un élément d’extranéité. S’agissant d’un litige en droit international privé, le recours à un Avocat était presque obligatoire, et Snow s’était adressé à son cabinet habituel, qui l’avait déjà aidé à plusieurs reprises dans d’autres dossiers. Alexandre Dowell s’était ainsi occupé en personne de ce dossier, qui avait eu lieu à Hambourg, le contrat de vente comprenant une clause attributive de compétence territoriale devant les tribunaux de Hambourg. Dowell avait voyagé jusque là-bas, après avoir essayé, en vain, de contester la validité de la clause.

La juridiction commerciale de Hambourg venait de rendre sa décision aujourd’hui, et déboutait la société allemande de toutes ses prétentions, la condamnant à payer plusieurs dizaines de milliers d’euros à Snow pour les frais de procédure. Le dossier avait été extrêmement technique, sur la base de multiples expertises et contre-expertises, la délivrance de maints brevets et certificats. Un procès complexe, et qui se terminait pour la meilleure des manières pour Alexandre et son client. Pour fêter ça, et comme il s’agissait d’un client important, Alexandre avait accepté de passer la soirée chez lui.

Snow formait un couple parfait. Il avait un enfant, Noctis, et une femme superbe, une enseignante qui était très dévouée pour lui, Stella. Un magnifique petit couple, des humains comme on en trouvait partout ailleurs... Si ce n’est qu’Alexandre haïssait Snow. Une haine qui tenait dans la personne toute entière de Snow, qui n’était rien de plus qu’un néo-bourgeois, de ces gens qui, jadis, au moins sur Terre, avaient fait chuter les aristocrates et la noblesse pour s’implanter à leur place. Il n’était même pas intelligent, mais était juste un beau parleur, beau baratineur sans culture se faisant passer pour un savant, car il savait parler, et avait une très belle voix. Snow représentait tout ce que Dowell méprisait : le libéralisme, le culte de l’argent-roi, de l’apparence... Il faisait partie des chacals et des hyènes, de ceux qui avaient remplacé les tigres et les guépards. Chaque jour, Alexandre priait, en son for intérieur, pour que l’Empire d’Ashnard ne connaisse pas un sort similaire à cette lente dégradation que celle que la Terre avait vécue quand les anciennes monarchies s’étaient effondrées au profit de régimes bourgeois et ploutocratiques.

Alors, que faisait-il là ? Ce qui intéressait Alexandre, au-delà de cette image insupportable et parfaitement hypocrite de petit couple parfait, c’était la femme de Snow. Stella. Elle était, pour le dire simplement et familièrement, une cruche. Une sorte de variante moderne des Princesses de contes de fées, naïve, crédule, et avant tout aimante. Elle s’était sacrifiée pour Noctis, pour Snow, et, même si elle menait une carrière d’enseignante, elle avait, en elle, le potentiel de faire bien plus. Alexandre y réfléchissait très sérieusement. Depuis quelques semaines, Snow était de plus en plus lourd, l’appelant régulièrement. Ce procès avait été très inquiétant pour lui, car, s’il avait perdu, il aurait dû indemniser la société, pour un préjudice évalué à plusieurs centaines de milliers d’euros. Autant dire que Snow avait de quoi souffler.

Le dîner se passait donc plutôt bien, pendant qu’Alexandre regardait régulièrement Stella, et finit par lui demander :

« J’imagine que le succès de ce procès doit particulièrement te ravir, Stella. Tu devais être inquiète là-dessus... »

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Centre-ville de Seikusu / Starling Whore [Hollywhore Hate Reviews]
« le: lundi 10 octobre 2016, 09:12:38 »
Alexandre avait entendu parler de cette chose. Seul dans son vaste appartement, il observait la ville depuis ses baies vitrées, buvant un peu de vin, tout en attendant la venue de la personne que Hans, l’un de ses hommes, devait lui ramener. C’était une créature très particulière, l’un de ces phénomènes inexplicables liés aux interactions complexes entre ce monde-ci et celui de Terra. Initialement, Alexandre n’avait pas cru à cette histoire, mais, aussi intransigeant et sceptique soit-il, le vampire n’était pas un homme aveugle. Originaire de Terra, il était bien placé pour savoir que la vie pouvait parfois s’exprimer sous des formes inattendues et mystérieuses. Le phénomène de foire qui s’approchait était l’une de ces formes indescriptibles, et Alexandre devait bien reconnaître qu’il sentait un léger frisson d’excitation le parcourir à l’idée de la nuit qui l’attendait.

Hans, de son côté, s’était garé devant un magasin éclairé, proposant de louer des films. Le genre de magasin atypique qui avait disparu avec l’essor d’Internet et du P2P. Quand il était jeune, il louait des cassettes toutes les semaines avec son grand-frère. Maintenant, il était juste surpris de voir qu’il y en avait un, et qui semblait toujours tourner. Cependant, Hans avait compris, grâce aux instructions de son supérieur, que, si cette boutique tenait toujours, c’était parce qu’elle proposait des « extras ». Il n’était pas sûr que ce magasin ait eu l’autorisation de le faire, mais ce n’était pas ça qui allait gêner Hans, ni son patron. Pour le dire simplement, Hans était un homme dévoué, du genre à ne pas poser trop de questions. Dévoué et consciencieux, il savait pour qui il bossait, et il ne lui serait jamais venu à l’esprit de trahir son patron, quand ce dernier l’envoyait accomplir quantité de tâches. Hans avait un boulot plutôt agréable, car, s’il était astreint continuellement au service de Dowell, il était pour autant libre la plupart du temps. En retour, il devait s’assurer de toujours répondre au téléphone quand son employeur avait besoin de lui, et de ne poser aucune question bête.

L’homme sortit de la voiture. Il portait des vêtements assez élégants, et une paire de gants noirs en cuir. Il pénétra dans l’établissement, ce qui le changeait des autres endroits où il allait. La plupart du temps, les activités de Hans portaient sur les dossiers de son supérieur, consistant à convaincre des clients réticents de payer leurs honoraires, ou de convaincre des tiers d’avoir des attestations qui soient plus favorables aux clients du cabinet. Il avait compris depuis longtemps que Dowell n’aimait pas perdre, et que son calme d’acier dissimulait une nature particulièrement violente, tâche qui l’amenait aussi à aller régulièrement lui chercher des prostituées, des filles calmes, qui ne disaient rien, et à faire le ménage derrière.

Il parla rapidement au vendeur, en lui expliquant pour quoi il venait, et déposa sur sa table une grosse enveloppe remplie à craquer de billets de banque. Pour ce genre de services, Dowell payait toujours par liquide. Ainsi, il n’y avait pas de trace nulle part, et on pouvait rentrer ça en comptabilité sans trop de problème. Le vendeur acquiesça silencieusement, visiblement peu surpris de cette démarche, et alla chercher la nana.

Hans prit donc son mal en patience. Plutôt grand, l’homme était aussi chauve, avec une barbe qui poussait sur son visage, le tout lui donnant un air assez sévère, l’ensemble étant agrémenté par les lunettes noires qu’il portait sur son visage. Finalement, le vendeur revint assez vite, amenant, derrière lui, une femme dont l’apparence interpella Hans, qui haussa les sourcils derrière ses lunettes.

Récemment, il avait été au cinéma, juste pour se convaincre, une fois de plus, de la débilité des films occidentaux, de leurs blockbusters insipides. Hans savait que le monde était parcouru d’individus costumés se prenant pour des Dieux modernes, et il s’était rendu à un film parlant d’eux, afin d’en savoir plus sur eux, mais s’était rapidement fait chier, maudissant les performances médiocres d’une artiste qui assurait le spectacle uniquement en roulant des hanches et en montrant son cul sous tous les plans possibles de la caméra.

Il était donc surprenant de voir cette femme, Margot Robbie déguisée en Harley Quinn, se pavaner sous ses yeux.

« Alors, vous la ramenez bien ce matin ? s’enquit le vendeur.
 -  Ouais, comme convenu. C’est toi, Hollywhore ? »

Hans s’était attendu à une prostituée un peu spéciale, un peu barrée sur les cosplays. Sa main attrapa le visage de la femme, à hauteur du menton, et la tourna de droite à gauche, comme pour se convaincre qu’il y avait un truc, du maquillage grossier... Mais il ne sentit rien. C’était clairement le visage de cette salope de Margot Robbie ! Assez perturbé, il relâcha son visage, puis se retourna vers le vendeur, comme pour vouloir dire quelque chose... Avant de se raviser.

« Okay... Suis-moi, Holly’. »

Ils retournèrent dans la voiture, qui démarra rapidement. C’était une belle berline aux vitres fumées. Ce soir, Hans avait pour ordre de rester près des voitures, si jamais son chef voulait les utiliser. Hans n’y voyait pas de problème, mais regardait néanmoins régulièrement par le rétroviseur, surpris de voir, sur la banquette arrière, la silhouette d’une star américaine.

La voiture rejoignit le quartier des affaires, filant dans le parking souterrain de l’une des gratte-ciels de la zone, et, tandis que Hans se garait près d’un ascenseur, il commença à constater qu’il avait une trique d’enfer, et qu’elle ne disparaissait pas. L’homme arrêta la voiture, puis sortit, et ouvrit la portière pour Hollywhore.

« Allez, sors ! » grimaça-t-il, agacé de ressentir une telle attirance envers une femme pour qui il n’avait que peu de respect, estimant que sa seule présence désacralisait le 7ème Art.

Il referma la porte, et se rapprocha de l’ascenseur. Malheureusement, il allait falloir patienter, car l’appartement de son supérieur était au dernier étage de ce vaste gratte-ciel. Fort heureusement, l’ascenseur qu’il avait pris filait le long de l’extérieur, offrant assez rapidement, au-delà des dix premiers étages, une vue magnifique.

Le pire, c’était qu’il ne débandait pas, et que son érection était maintenant clairement visible...

11
Centre-ville de Seikusu / Pour un Scoop [Claire Glitter]
« le: jeudi 30 juin 2016, 22:19:04 »
« Claire Glitter ? Je n’ai jamais entendu parler de cette fille… Qu’est-ce qu’elle veut ?
 -  Un problème de succession, apparemment. »

Une moue légèrement contrariée traversa les lèvres de Dowell en relâchant ses yeux de la feuille de rendez-vous, pour planter son regard dans celui de sa secrétaire. La jeune femme venait de lui annoncer qu’il avait rendez-vous avec une nouvelle cliente, ce que l’homme avait quelque peu oublié. Il fallait dire que, en ce moment, entre ses activités sur Ashnard et son cabinet d’avocat sur Terre, Alexandre était plutôt occupé. Dowell assurait la défense de Moshimoro Takegi, un riche homme d’affaires tokyoïte qui était poursuivi pour des faits de harcèlement moral sur plusieurs de ses employés. Une affaire très médiatique, car on soupçonnait aussi Moshimoro d’avoir fait appel à des Yakuzas pour obtenir le wa. Le harcèlement sexuel, en réalité, était la partie émergée de cet énorme iceberg, qu’on appelait, au Japon, le sōkaiya.

Le sōkaiya, donc, désigne une forme d’extorsion, de racket très propre au Japon, car consistant, non pas à terroriser, mais à soutenir des chefs d’entreprise dans la bonne marche de leur entreprise. La pratique la plus connue était d’amener des Yakuzas lors des conseils d’administration de la société, afin que leur simple présence intimide les actionnaires pour qu’il vote sans discussion les résolutions amenées au vote. L’idée était ainsi d’atteindre le wa, un terme spécifique désignant le sentiment d’harmonie dans un conseil d’administration. Mais on pouvait aussi utiliser les Yakuzas pour d’autres services, comme s’en prendre aux délégués syndicaux, ou harceler des salariés pour les pousser au chômage. C’était une pratique très propre au Japon, pays où le travail était, par nature, très exigeant.

Moshimoro était donc un cas très médiatique, donnant lieu à un dossier très complexe, et qui dépassait de loin sa petite personne pour devenir un cas de société, car il s’était avéré que sa société disposait de plusieurs contrats avec l’État, des contrats qui avaient été obtenus alors que l’homme avait des liens avec les Yakuzas, et était un vieil ami d’un Ministre actuel. Plus l’affaire avançait, et plus les liens se dénouaient, et plus on sentait monter un véritable scandale politique.

Ceci amenait les journalistes à se presser à la porte de Dowell, afin d’obtenir des informations de sa part sur Moshimoro. Pour l’heure, néanmoins, le vampire restait fidèle à sa vision de la profession, et repoussait tous les journalistes. Il tenait à la discrétion de son cabinet, car c’était un élément central pour sa réputation, vis-à-vis de ses clients.

Aujourd’hui, donc, le cabinet accueillait une nouvelle cliente, et il demanda à la secrétaire d’aller la chercher, pendant que, assis dans son grand bureau, l’homme réfléchissait. Un superbe bureau, situé dans l’un des derniers étages d’un grand immeuble de la ville, avec des baies vitrées donnant sur une terrasse, et permettant de voir le centre-ville.

Pour l’heure, Dowell ne pouvait pas se douter que la femme qui allait venir n’avait, en réalité, rien d’une cliente…

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Centre-ville de Seikusu / Soirée de charité [Alicia Heartilly]
« le: lundi 02 mai 2016, 19:27:04 »
Kurozawa était le nom donné, au Japon, à une importante keiretsu, qui reversait une partie de ses dividendes et de ses bénéfices dans le budget d’une association, la Fondation Kurozawa. Cette fondation servait notamment à financer des missions humanitaires à destination des pays défavorisés en Asie du sud-est, comme la Birmanie, ou encore le Bangladesh. La Fondation était assez importante à Seikusu, où elle détenait son siège social. La Fondation organisait, ce soir, une vente aux enchères d’œuvres d’arts et de trésors archéologiques, dont les gains étaient, justement, destinés à financer un programme de construction au Bangladesh. Il fallait bien admettre que ce pays était l’un des pays les plus exposés au monde face au risque d’élévation du niveau de la mer. Les études statistiques prévoyaient en effet qu’une augmentation du niveau global de l’eau de la mer provoquerait un engloutissement de plus de 50% du territoire, en grande partie à cause du fait que la majeure partie du pays, fait assez exceptionnel dans le monde, se situait, soit au-dessous du niveau de la mer, soit à seulement quelques mètres au-dessus.

Les reportages menés au Bangladesh attestaient du fait que les habitants étaient maintenant habitués à vivre régulièrement avec de l’eau partout. La Fondation faisait ainsi partie d’un programme de l’ASEAN visant à créer une série de barrages pour limiter les inondations massives dans ce pays. C’est à ce titre que la Fondation organisait, dans l’un des salons les plus huppés de la ville, cette vente aux enchères, s’accompagnant d’un cocktail et de plusieurs discours.

Alexandre Dowell, dans un impeccable costume trois-pièces blanc et gris, était l’avocat de la Fondation, et, plus généralement, son cabinet participait aux différentes affaires de Kurozawa. Récemment, Alexandre avait été saisi pour un énième dossier, concernant des ruptures brutales de pourparlers entre Kurozawa et une autre société. Tout ceci faisait que l’homme avait été naturellement invité à cette soirée. Les soucis du Bangladesh, honnêtement, importaient peu à Dowell. Il était surtout là pour discuter, et se rapprocher un peu plus des notables de la ville.

« Oui, glissait-il à un conseiller municipal, verre de champagne à la main, la Fondation prend très à cœur ce programme, et j’espère que les lots se vendront bien.
 -  C’est tout le gratin de la ville qui est venu, je suis confiant. »

Il pouvait l’être, en effet. Le salon était très cossu, situé dans l’immeuble où Dowell avait son cabinet, quelques étages en-dessous. C’était un grand penthouse avec une grande terrasse, et il se déplaça un peu. En réalité, Alexandre commençait à trouver cette fête d’un ennui mortel, mais il se voyait mal refuser à y aller, compte tenu du fait que Kurozawa était l’un de ses plus gros clients.

Le vampire était alors loin de se douter que quelque chose allait le tirer de son ennui.

Car, ici, au sein de la soirée, il était de notoriété publique qu’il était, non seulement célibataire, mais aussi très fortuné, et s’entourait de collaboratrices qui étaient toutes d’une grande beauté...

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Les contrées du Chaos / Honnête marché [Skye Mérigorn]
« le: mardi 02 février 2016, 01:15:23 »
« Quel endroit sinistre... » cracha Walter, le second d’Alexandre.

Juché sur son cheval, ses doigts recouverts par de fins gants blancs, Alexandre Dowell ne pouvait qu’acquiescer. Le Cimetière des Dragons était un endroit rocailleux, isolé, constitué de montagnes épaisses, un endroit qui, dit-on, avait jadis été le lieu d’une bataille onirique et sanglante entre les dragons et des elfes, pendant le grand conflit entre les nains et les elfes. Que l’histoire soit vraie ou non, il n’en était pas moins vrai que ces montagnes tranchantes et énormes abritaient, en leur sein, un oasis précieux, quelque chose qui valait de l’or, et qui expliquait pourquoi le vampire s’y rendait.

Avocat sur Terre, une activité qui le passionnait, Alexandre était aussi, à Terra, le Grand-Maître du clan Dowell, un clan de vampires ashnardien qui existait depuis plusieurs millénaires, et qui était puissant et fort... Suffisamment puissant pour négocier avec les femmes se trouvant derrière ces montagnes, dans une cité légendaire, bâtie sur la carcasse d’un ancien dragon-monde, ces dragons gigantesques dont on disait que le souffle avait forgé l’écorce du monde. Cryptyre se trouvait derrière, un alcôve de liberté existant depuis des millénaires, et qui, grâce à ses protections naturelles, avait toujours résisté aux invasions et aux attaques. C’était une sorte de cité-État peuplée par des mutants, les Cryptids. Une société fondée par Cryptidia, devenue une sorte de culte là-bas, société fondée sur deux principes, aussi idiots l’un que l’autre selon Dowell : la « Liberté » et la « Paix ».

Liberté... Un terme creux et vide de sens, car il ne signifiait rien en soi. Qu’est-ce qu’être libre ? Vivre sans attaches ? Vivre sans lien ? Vivre seulement pour soi ? Comment concilier la liberté avec la société ? Pour Dowell, se dire libre, c’était avoir le droit de faire ce qu’on voulait. Et, quand on voyait ce que les humains faisaient de leur liberté... En ce sens, la Terre était un exemple typique. Leurs ancêtres s’étaient massacrés d’un bout à l’autre du monde contre les totalitarismes pour défendre la liberté, mais ne savaient pas quoi en faire. La liberté avait été gagnée, et, grâce à ça, les gens pouvaient afficher des photos de leur sexe sur Instagram, ou parler de leurs crottes de nez sur les réseaux sociaux. La liberté, hein ? Quelle blague.

Paix... Un concept absurde et inexistant, car tout n’était que violence et domination. La violence n’était pas exclusive à l’Homme, elle était la fonction-même de la Nature, et la conséquence du darwinisme et de la méritocratie. La paix encourageai tà l’inertie, à la tolérance envers les faibles. Or, les plus faibles ne faisaient que tendre un système vers le bas, que le pervertir et le corrompre. Voilà pourquoi la Nature existait des éons, et existerait encore bien après la fin des humains. Car, dans la Nature, toute espèce avait un rôle et une place à jouer, et toutes les espèces qui n’avaient aucun rôle avaient été supprimées. Il n’y avait, en réalité, que les humains pour développer le concept « d’inutilité sociale », c’est-à-dire pour tolérer, en leur sein, la présence de parasites sociaux qui ne servaient à rien. Et, non content de les tolérer, on leur donnait de l’argent, argent ponctionné sur le salaire des travailleurs et des gens méritants. C’était l’inverse de la méritocratie, quelque chose qu’on pourrait appeler « mirabilocratie », sans avoir peur des néologismes.

Autrement dit, Dowell n’était guère convaincu que la philosophie de Cryptyre lui conviendrait, mais il allait faire des efforts. Lui et sa troupe n’étaient pas venus pour envahir la cité autonome, mais pour négocier. Le clan Dowell disposait d’innombrables pâturages, de troupeaux, et de fermes, pratiquant aussi bien l’élevage que l’agriculture. Or, quand on se nichait dans un cimetière de dragons, la nourriture était un problème. En revanche, on avait de quoi payer, car les multiples carcasses de dragons abritaient bien des trésors. Outre les os de dragons, abritant encore du calcium dragonique, un puissant élément alchimique, on trouvait aussi, sur les corps, des écailles de dragon, dont les Ashnardiens étaient très friands, car ces écailles étaient forgées pour en faire de solides armures.

« Hâtons-nous de rejoindre cette cité... Il paraît que leur Reine est de grande beauté, et j’ai hâte de vérifier cela par moi-même ! »

Dowell ébroua son cheval, et s’avança, au milieu de ses gardes. Derrière lui, il y avait une dizaine de chariots, remplis de vivres.

Il y a quelques semaines, le clan avait pris contact avec Cryptyre pour leur proposer un honnête marché : des vivres, en échange d’écailles de dragons. Le marché était maintenant finalisé, et Alexandre avait tenu à s’assurer en personne de son efficacité. Et Walter, son fidèle second et homme de main, n’était pas dupe. Il savait très bien ce que le vampire avait en tête.

Vérifier si les dires qu’on louait sur la beauté de la Reine étaient justifiés...

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One Shot / Séduction & Soumission [PV]
« le: dimanche 31 janvier 2016, 17:48:08 »
« Elizabeth Foster...
 -  Elle a fait partie de la class action contre JR Reynolds l’an dernier... Celle qui a condamné le tabagiste à verser la coquette somme de 50 milliards de dollars aux consommateurs. »

Alexandre Dowell hocha légèrement la tête devant l’explication de Tatsuo Katadi, l’un des associés du cabinet. Katadi était un étudiant très brillant, issu de l’université de Tokyo, qui avait effectué un stage auprès du cabinet installé à Tokyo, et qui avait rejoint le cabinet principal, celui situé à Seikusu, dans l’un des gratte-ciels les plus riches de la ville. Un gratte-ciel d’affaires abritant, à chaque étage, de prestigieuses sociétés, y compris le cabinet Dowell. Il y avait, en fait, tout un pôle juridique ici qui appartenait à Dowell, puisque, outre le cabinet d’avocat, il y avait aussi une étude notariale, et une étude d’Huissiers de Justice De même, les autres sociétés implantées ici étaient, peu ou prou, liées au cabinet. Le cabinet s’étalait sur plusieurs étages, avec de multiples départements, et un ascenseur privé partant depuis le rez-de-chaussée pour aller spécifiquement ici. C’était un endroit particulièrement luxueux, avec du marbre, des fauteuils rembourrés, de grandes baies vitrées, et beaucoup d’espace. Il y avait même un grand aquarium au centre, et le cabinet employait plus d’une cinquantaine de salariés non juridiques, à savoir les secrétaires, les assistants, les gardes du corps, les femmes de ménage, les comptables... De fait, le bâtiment abritait aussi un cabinet d’experts-comptables reliés au cabinet Dowell.

Et, en ce moment, dans son bureau, Alexandre examinait, sous l’air discret d’une musique classique, Vestiu la Giubba de Pavarotti, le CV qu’il venait de recevoir, pour un entretien qui avait lieu d’ici quelques minutes, avec une jeune avocate, qui avait postulé auprès du cabinet : Elizabeth Foster. Une jeune Américaine, qui avait à peine vingt ans, et qui avait, en réalité, été contactée par les chasseurs de tête du cabinet, suite à son succès dans une class action tournée contre l’industrie du tabac aux États-Unis, et qui avait valu à la jeune Foster plusieurs articles de presse, et même un bref reportage médiatique.

La class action, aussi appelée action collective, ou action de groupe, était un système particulier de poursuites en droit de la consommation, quelque chose de très propre au droit américain. C’était un système conçu pour lutter contre le problème inhérent au droit de la consommation, et l’exemple typique qu’on pouvait donner était une déprogrammation d’un programme télé’ sur une chaîne privée, alors que vous aviez spécifiquement payé pour un abonnement sur cette chaîne. Vous pouviez appeler pour exprimer votre mécontentement, mais, de là à aller en justice... Les frais de procédure étaient généralement plus élevés que le fond du litige, ce qui conférait aux professionnels une certaine forme d’impunité. La class action répondait à ce de déséquilibre, en permettant d’organiser un recours collectif, c’est-à-dire regrouper tous les consommateurs lésés par les mêmes fautes contractuelles du professionnel, pour une action commune. Aux États-Unis, ces class actionétaient légion, et l’une des plus anecdotiques et des plus caractéristiques était celle tournée contre Nutella. À l’origine ? Une mère américaine qui avait découvert que, contrairement à ce que Ferrero indiquait, la pâte du Nutella était grasse.  Pour cette publicité mensongère, Ferrero avait écopé de la coquette somme de 3 millions de dollars à régler.

Le droit n’était-il pas une chose fascinante ?

Et, là, la jeune rouquine au sourire éblouissant avait participé à une class action contre JR Reynolds, tabagiste exploitant notamment la marque de cigarettes Camel. Une action tournée contre certaines prescriptions mensongères figurant sur le dos des paquets de cigarette, et contre les risques cancérogènes de la cigarette. En tout cas, le géant avait été condamné à 30 millions de dollars de dommages-intérêts, et c’était suite à ça que el cabinet l’avait contacté, en lui proposant un poste à Seikusu, tous frais payés, avec un appartement de fonction.

Car, outre abriter des bureaux, le gratte-ciel abritait aussi de multiples penthouses, qui étaient donnés pour les associés du cabinet. Les frais de vol avaient été payés d’avance, et, évidemment, la jeune Foster avait bondi là-dessus.

« Je vais la recevoir seul... »

Katadi hocha lentement la tête, ne posant guère de questions, faisant preuve, comme Dowell l'aimait bien, d'une servilité exemplaire vis-à-vis de lui.

Le lieu de la rencontre serait une pièce à la hauteur du cabinet, un salon si grand qu’il faisait la taille d’un studio, avec des baies vitrées donnant sur la ville, plusieurs fauteuils rembourrés autour d’une table basse, et même un bar, sur la droite. Dowell prépara une bouteille de scotch, puis attendit que l’une des secrétaires amène la jeune femme, assis sur l’un des fauteuils.

Elizabeth, elle, serait guidée par l’une des secrétaires, des femmes terriblement belles, avec des costumes pour femmes aux jupes un peu courtes, et qui portaient toutes des jarretelles. Néanmoins, l’ensemble n’était pas vulgaire, mais indéniablement élégant.

« Votre rendez est arrivé, Monsieur Dowell
 -  Faites entrer, Asuka ! »

La jeune femme hocha la tête, puis s’écarta, en ouvrant la porte pour Elizabeth.

Dowell se releva alors, en lui souriant, et serra la main de la femme, de manière tout à fait professionnel :

« Je vous souhaite la bienvenue au Japon et dans mon cabinet, Madame Foster. Avez-vous eu le temps de voir votre appartement de fonction ? Je vous en prie, je vous prie, installez-vous... »

Galamment, Dowell lui ôta sa veste, afin qu’elle soit plus à l’aise, et la posa sur un porte-manteau situé à l’entrée du salon...

15
Prélude / Alexandre Dowell, Guépard moderne [Valawdé]
« le: dimanche 31 janvier 2016, 16:20:38 »

Identité : Alexandre Dowell

Âge : Quelques siècles

Sexe : Masculin, indubitablement

Race : Vampire

Sexualité : Bisexuel, et ne peut guère prétendre être vierge, loin s’en faut



Physique

« Une beauté sans grâce est une beauté sans appas. »

Alexandre Dowell aime se dire qu’il est quelqu’un de beau et d’élégant. Et élégant, notre brave homme l’est. Dowell est ce genre d’individus qu’on ne peut envisager autrement que dans des tenues élégantes et luxueuses : costumes trois-pièces sur mesure venant des plus grands tailleurs anglais, tenue cérémonielle ashnardienne, costume luxueux, etc... Pour autant, ne nous méprenons point, car l’homme n’est guère attiré par ce que les gens appellent, fort familièrement, le « bling-bling ». Alexandre est plutôt un héritage de la vieille tradition datant de l’ère victorienne anglaise, où l’aristocratie se devait d’être au-dessus du bas-peuple. Dowell, autrement dit, voit le maquillage excessif comme une insulte à la beauté, les multiples bijoux dorés comme des immondices vulgaires, et ne supporte pas les piercings. Ne prenez guère cela à la légère, il lui est arrivé d’arracher les membres de femmes qui avaient choisi de se percer.

En revanche, l’homme a une légère tolérance pour les tatouages, qu’il estime être, au mieux, des ornements guerriers témoignant d’une certaine noblesse, au pire un habillage esthétique qui ne le laisse guère indifférent. Il aime généralement porter des gants blancs, comme pour protéger sa beauté de la plèbe environnante, et attache donc une grande importance à l’habillage, et à la propreté. L’hygiène est pour lui fondamental. Il se douche fréquemment, et se rase également avec le plus grand soin, voyant les poils comme un signe de rabaissement animalier.

En quête de perfection, Dowell suit donc le vieil adage de Juvénal : « mens sana in corpore sano ». Ou, pour le dire dans une longue plus compréhensible : « un esprit sain dans un corps sain ». À ce titre, Dowell pratique le sport, qu’il estime être une vertu caractéristique de la noblesse,  et fait grande attention à sa ligne.

Ses longs cheveux sont le seul signe de modernité chez lui, mais sont avant tout un héritage ashnardien, car ils sont la preuve de son statut social très élevé au sein de l’Empire.



Caractère

« Nous fûmes les Guépards, les Lions ;
ceux qui nous remplaceront seront les chacals et des hyènes...
Et tous, Guépards, chacals et moutons, nous continuerons à nous considérer comme le sel de la Terre.
»

De tous les livres que Dowell lit, son livre préféré, ou, du moins, l’un de ses livres préférés, est sans aucun doute ce livre célèbre de Lampedusa, « Le Guépard ». Dans cet ouvrage, Lampedusa y décrit la Révolution italienne, menée par des hommes comme Garibaldi, en s’inspirant de sa propre histoire familiale. Il y campe ainsi, comme personnage principal, le Sicilien Don Fabrizo, le « Guépard », un aristocrate fatigué, qui voit avec cynisme et détachement l’émergence de la démocratie, et l’éveil de la bourgeoisie... Ou, pour le dire autrement, il voit les tigres et les guépards être remplacés par les chacals et les hyènes. Un ouvrage acerbe et critique envers la « démocratie », que Lampedusa analyse, fort à propos, comme un enfumage, le pouvoir n’allant pas au peuple, mais se déplaçant, par cet artifice fumeux qu’on appelle la « démocratie », de l’aristocratie à la bourgeoisie... Sauf qu’ils étaient à l’image de Don Calogero Sedàra, et n’avaient pas le port altier des nobles, se ridiculisant donc en leur compagnie.

Dowell, lui, estime être un guépard. Il n’aime pas la démocratie, ni les marchands, ni tous ces petits nobliaux, ces bourgeois se prenant pour des puissants parce qu’ils ont de l’argent. Il est un homme d’une grande fierté, extrêmement cultivé, qui apprécie énormément la musique et les arts, ainsi que la science. Plus généralement, il se considère comme un religieux, en ce qu’il estime que le but de la religion est d’élever les individus. Il estime que les arts, la science, et, de manière plus générale, les constructions intelligentes de l’homme, sont ceux qui permet à l’homme de s’élever, et de se dissocier des bêtes et des animaux, et ainsi d’acquérir un statut social plus important.

Très attaché à son image publique, Dowell est, et sera toujours, cependant un vampire. Tel Janus, il est ainsi partagé entre son côté aristocrate, sa culture, ses envies, et ses bas-besoins. Dowell a besoin de sang, et adore le sexe, ce dont il a paradoxalement honte,  et qui a pour conséquence concrète de le rendre particulièrement cruel et sauvage. L’homme a tué beaucoup d’individus, et a parfois accès à des crises de rage incontrôlés, surtout quand on tente de le repousser, de lui résister, et d’émettre un avis contraire au sien. Étant un vampire, il estime que les humains sont, par définition, inférieurs, et que, par conséquent, il est leur maître naturel.

Son arrogance pousse au narcissisme, et il s’est spécialisé dans le droit car il estime que, plus que toutes les autres matières, le droit est le meilleur moyen de s’élever, de sortir de sa condition d’animal pour embrasser une condition plus noble, plus précieuse, plus sacrée.

Riche, l’homme dispose d’esclaves personnels, qui doivent néanmoins répondre à quelques critères de base élémentaires. Dowell se refuse à avoir comme esclave permanente des prostituées, des clodos, des idiotes, des cruches... Tout ça, pour lui, constitue des amusements passagers, de brèves passades, et souvent des aventures sans lendemain, puisqu’il tue ce genre de femmes, les considérant comme des êtres nuisibles à l’évolution de la race. Il aime s’entourer de femmes intelligentes et belles, et les asservir en conséquence, car il n’y a rien de plus flatteur, pour lui, que de voir une puissante femme l’appeler « Maître » en se traitant comme la pire des chiennes.

Distingué et cultive, c’est un homme de lettres autant que de paroles.

Néanmoins, et n’en doutez point une seule seconde, Dowell est, dans sa démarche, un être pouvant preuve d’une grande cruauté. Sa douceur et sa gentillesse ne sont qu’apparentes, l’homme étant, avant tout, très égocentrique, très brutal, et très pervers.

Pour conclure, Dowell voit les Terranides comme des abominations génétiques, des difformités de la nature, et voit toute relation sexuelle avec ces horreurs comme de la zoophilie.  Il tue donc tous les Terranides qu’il rencontre, généralement dans le cadre de parties de chasse, et achète même des Terranides juste pour pouvoir les tuer.



Histoire

« Le droit est le souverain du monde. »

Alexandre Dowell est, d’abord et avant tout, le Patriarche d’un clan vampirique ashnardien, le clan Dowell. À ce titre, il est, de base, un vampire puissant et influent, car le clan Dowell est un grand clan vampirique, qui existe depuis des éons au sein de l’Empire. Le clan dispose de terres, de forts, de villes, et entretient ses propres armées. À ce titre, la famille Dowell s’avère particulièrement puissante et arrogante, et Alexandre n’a pas eu une enfance de rêve.

Avant d’être vampire, il était un simple commis ashnardien, un faire-valoir, petit servant sans grande importance, qui est devenu écuyer d’un chevalier vampirique. C’est ce chevalier qui l’a transformé en vampire, et, depuis lors, Alexandre s’est hissé dans les rangs du clan Dowell, en tuant le chevalier pour prendre son titre et sa place.

Gérant les activités du clan, Alexandre Dowell manifeste aussi un très vif intérêt pour la Terre.. C’est à ce titre qu’il a fondé et entretenu un prestigieux cabinet d’avocats, le cabinet Dowell, un cabinet fondé il y a plus d’un siècle à Seikusu, et qui s’est étalé, non seulement dans le Japon, mais aussi ailleurs, concurrençant les grands cabinets d’avocats américains. En tout, le cabinet est réparti dans tous les continents, dans plus de soixante pays, et emploie un peu plus de 3 000 avocats, ce qui le place au niveau d’autres grands cabinets d’avocats, comme Norton Rose Fulbright, ou encore Baker & McKenzie. Une telle activité amène fréquemment Dowell à se déplacer, mais son centre d’attache reste le cabinet historique de Seikusu.

Il défend notamment Akihiro Guramu, un homme d’affaires de Seikusu, propriétaire terrien, qui, en réalité, est l’Oyabun d’un des plus grands clans yakuzas de la ville, les Guramu. Cependant, il défend aussi les intérêts du lycée Mishima, lycée financièrement soutenu par les plus riches familles de la ville, comme les Morimoto, quand ce dernier est accusé par des parents d’élèves d’avoir corrompu sexuellement leurs enfants. En contrepartie de ses services, Dowell reçoit, de la part du conseil d’administration du lycée, un magnifique cachet.

Refusant le contact médiatique, Dowell a aussi une politique très stricte vis-à-vis des clients de son cabinet. Ainsi, tout client n’ayant pas les moyens de payer le cabinet a peu de chances de passer, même si, dans ce genre de cas, Dowell peut s’accorder sur une rémunération spéciale. Plus généralement, le cabinet refuse de dépendre des crochets de l’État, et refuse donc tout dossier financé par l’aide juridictionnelle, quand elle est applicable dans un pays.

Enfin, Dowell dispose, à Seikusu, d’un immense manoir situé hors de la ville, dans les hauteurs, au milieu de la forêt. Une grande villa où il aime s’y rendre pour s’y ressourcer, et qui est relié à Ashnard par un Portail magique. C’est depuis cette villa que le vampire gère l’ensemble de ses activités.



Autres

Dowell est un homme très intelligent, mais aussi un fin bretteur, qui dispose d’un entraînement martial, et qui, régulièrement, pratique la chasse et l’escrime, afin d’entretenir son corps dans de bonnes conditions physiques.



RPs

1°) Séduction & Soumission [Yulia Vesselovski (Elizabeth Foster) [EN COURS]
2°) Honnête marché [Skye Mérigorn] [EN COURS]
3°) Décoration [Flavia Whiteleaf] [EN COURS]
4°) Soirée de charité [Alicia Heartilly] [EN COURS]
5°) Pour un Scoop [Claire Glitter] [EN COURS]
6°) Starling Whore [Hollywhore Hate Reviews] [EN COURS]
7°) "Les serments d'amour sont comme les vœux des marins..." [Stella Fleuret] [EN COURS]
8°) La Déchéance des Purs [Alyson Tombstone] [EN COURS]
9°) Qwey Djin [Rachele Florenza] [EN COURS]
10°) Mentor [Amaury Griffe-Tonnerre] [EN COURS]
11°) Servir & Obéir [Narmacille] [EN COURS]
12°) Dressage félin [Pepper-Cat] [EN COURS]
13°) Une offre qu'on ne peut pas refuser [Skyler] [EN COURS]
14°) Ton meilleur ami [Yÿsma] [EN COURS]
15°) Laisse et muselière [Natacha Lendefeld] [EN COURS]
16°) Café du Triomphe [Amara] [EN COURS]
17°) Blood will flow [Arphélia Von Krone] [EN COURS]
18°) Femme de main [Natacha Landefeld] [EN COURS]
19°) La Tueuse [Nephtys Mora] [EN COURS]

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